Dépendance sexuelle

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1 mois !
Je ne pensais pas que j'allais tenir plus d'un mois en commençant, et bien voilà c'est fait.
J'aurais aimé fêté cela avec ma compagne, mais comme toujours je bloque pour lui parler, et elle ne m'en reparle jamais si je n'en parle pas. Ou plutôt elle m'écoute. Pas grave, un mois c'est super !
J'ai commencé les leçons de méditation, cela me fait prendre conscience que l'on n'écoute pas assez son corps. J'ai ralenti mon rythme, je n'ai plus envie de courir dans tous les sens, surtout je ne supporte (mon corps) ne supporte plus de courir. Je recherche le calme, je suis plus calme.
La semaine prochaine, je serai sur Paris 2 jours. Ce sera un test pour moi de passer une soirée sur Paris. Je me sens confiant (mais sans excès). Je vais revoir mon ex-compagne et lui ai parlé du risque le soir. Elle est prête à m'accompagner jusqu'à l’hôtel au cas où.
Merci à vous tous pour vos soutiens dans ce 1er mois de sevrage. L'aventure continue, je viens de rajouter un mois à mon objectif. Donc maintenant, on the road pour 2 mois.
Fabrice
Bravo Fabrice!Quel chemin parcouru!
Depuis le début ton histoire m'impressionne beaucoup.
Si ta femme t'écoute c'est déjà bien,ça se débloquera certainement par la suite...
Bon courage pour ton deuxième mois ,tu es très bien parti.
Aller on lâche rien vieux!
C'est le W.E. et comme toujours c'est le coup de blues... J'essaie de positiver et de me dire que cela va bien dans mon couple, mais bon, ce n'est pas si simple (et pas si vrai). La semaine se passe bien car j'ai la chance d'avoir un travail qui me plait (même si il est prenant et fatiguant). Ce qui fait que je rentre le soir assez fatigué et que les jours passent sans que je me pose de question. Je retrouve même une certaine dynamique et confiance en moi avec ma résistance au visionnage compulsif de porno (cela libère du temps, je suis plus calme, je gère mieux mon emploi du temps, j'ai toujours autant de travail, mais je ne culpabilise plus du retard, il n'est plus trop de mon ressort).
C'est plus compliqué le week-end. Ce matin, il pleut, j'ai essayé de parler à ma compagne de mon mal-être, des efforts que je fais (je suis fier de mes 1  mois de sevrage). J'ai parlé, elle n'a rien dit. J'ai posé des questions, et j'ai eu des réponses évasives. Je lui ai demandé ce qui avait changé en moi depuis un mois. Elle m'a dit que j'étais plus calme (c'est vrai) et plus à l'écoute des enfants (je fais des efforts dans ce sens), par contre pas un mot sur nous. Je l'ai vraiment pris comme une claque et comme toujours je me suis refermé sur moi-même.
Je ressens tout cela comme un manque d'intérêt d'elle pour moi. J'ai besoin qu'elle s'intéresse à moi. J'avais l'impression de faire des efforts pour être plus présent, plus près d'elle. Je ne sais pas si j'ai bien fait. Mais je me suis fait violence en lui écrivant une lettre pour lui expliquer mon ressenti de notre non-discussion de ce matin. Je n'avais pas envie de rester sur des non-dits, sur un échec.
Je ne sais pas si ma vie de couple fait partie de mon sevrage. C'est difficile de faire la part des choses. Le sevrage ouvre de nouveaux horizons. Je deviens très exigent avec moi-même et aussi avec les autres. Je dois être vigilent et trouver un bon équilibre.

@hippocus: tu as surement raison, c'est déjà super que ma femme écoute. Elle est présente. Je devrais être heureux de tout cela, mais ce n'est pas le cas. Grrrrr... Jamais simple, toujours compliqué.

Fabrice
Cher Fabrice,

tu me parais assez exigeant, effectivement! Quand on voit ce mois de sevrage auquel tu es parvenu à te tenir, et tout ce que tu as mis en place autour, c'est un sacré signe d’exigence envers toi-même. Eh oui le sevrage ouvre de nouvelles perspectives.

Nous sommes dans une époque formidable dans l'Histoire du couple, dans nos contrées occidentales. Il y a beaucoup mois de domination d'un genre sur l'autre , et tant mieux pour les femmes, mais cela rend la stabilité d'un couple nettement plus difficile et les rouages complexes! Il suffit de surfer un peu sur ce forum pour le réaliser, et je crois que cela ne concerne pas que nos histoires de dépendants sexuels et affectifs.

Fabrice, je comprends ta hâte d'être écouté, chéri, aidé, suivi par ta compagne. Ce sont pour moi aussi des besoins fondamentaux et légitimes dans un couple. Pour toi, d'autant plus en sevrage!, mais pour elle aussi! Au risque de me répéter, le challenge me paraît de l'écouter (de la faire parler!) sur ce qui la touche le plus elle, et qui n'est pas forcément ton sevrage ou ton problème de dépendance. Sans doute n'ouvre-t-elle pas souvent les portes de son intimité, elle a probablement besoin d'être le plus rassurée, il convient d'être attentif à reconnaître ces moments-là.

Courage!

Et pour le reste, sur le sevrage, de manière plus butée: never give up!

Corto
Ne jamais baisser la garde... Je suis allé chez mon psy cet après-midi et j'avais décidé de prendre mon après-midi sans programme préconçu... Erreur fatal. J'ai rechuté, je me suis connecté et n'ai pas pu me déconnecter. Je suis allé sur un chat, puis sur un site de vidéo pour me branler... 1 heure de perdu, la même honte après, l'impression d'avoir gâché quelquechose (comme l'enfant qui casse son jouet). C'est dur.
Pourtant ma séance chez le psy avait été très intense, trop surement...
Je suis déçu, je me sens faible, envie de m'isoler. Je sais, j'ai beaucoup appris pendant ce mois de sevrage. Mais tout de même, je m'étais mis à rêver que tout cela était derrière moi. Conséquence, je remets le compteur à zéro... J'aurai tenu 32 jours. Symboliquement je me fixe un objectif de 33 jours. J'ai l'impression de nouveau que les prochains jours vont être difficiles. Il y a une soirée à Paris jeudi. Je me demande si ce n'est pas cela qui a réveillé la bête qui dort en moi.
@ Corto, l'exigence ne suffit pas. ll me faut comprendre maintenant ce qui m'a fait rechuter. Et surtout, ce qui m'évitera de rechuter.
Pour l'instant la rechute aura été courte (à peine une heure... une toute petite heure, mais une heure de trop).
Ecrire ces quelques lignes me redonnent espoir, j'avais besoin de l'écrire. J'aurai surement dû venir plutôt.
Oui Fabrice, tu as été très vite avec beaucoup de choses de front (sevrage, discussions profondes avec ton ex, sport, poursuite du travail psy, méditation de pleine conscience!) , c'est là que je parlais d'exigence importante. Je n'ai peut-être pas exprimé suffisamment d'invitation à la réserve que je suggérais par rapport à ça.
Bon, rechute, bé voilà, mais visiblement contrôlée. Et puis tu n'es plus le même homme qu'il y a un mois, et ça ne se remet pas à zéro.
Peux-tu décrire l'état d'esprit qui t'as amené à cliquer sur le chat?
Solitude intenable? Envie de t'accorder un plaisir? Marre de te sentir contraint?

A bientôt,

Corto
Contrôlé est vite dit... ce soir, je me sens un peu groggy et avec l'impression d'avoir fait un retour en arrière.
Pour ta question sur l'état d'esprit, la petite flamme brulait déjà depuis quelques jours d'où inconsciemment ma décision d'une après-midi sans vraiment de plan. Je suis sorti de chez le psy assez fatigué, et je suis allé prendre un café. J'étais sous tension, j'ai résisté pour ne pas aller au sauna... J'ai écrit sur mon carnet les fantasmes qui me traversaient l'esprit, cela a fait un peu baissé la tension.
Arrivé chez moi, je me suis dit que je voulais essayer d'avoir une relation avec un homme, je suis allé sur un chat. Il était pas disponible et là c'est parti en vrille pendant une heure. J'ai réussi à stopper l'hémorragie, mais je suis assez déçu et pas bien dans ma peau. J'avais envie de m'offrir un moment avec un homme, mais c'est l'addiction qui est revenu. Ce n'était pas une bonne idée.
Je vais essayer d'en parler à ma conjointe, je ne veux pas garder cela pour moi.
Je pense aussi que la soirée en perspective à Paris à un effet excitant et désinhibant. Je suis pas très optimiste... pas bon signe.
C'est dingue comme l'on peut se sentir sale après cela, j'ai envie de prendre une douche. J'aurais dû le faire avant le retour des enfants.
(23-03-2015 19:36)Fabrice a écrit : [ -> ]Arrivé chez moi, je me suis dit que je voulais essayer d'avoir une relation avec un homme, je suis allé sur un chat. Il était pas disponible et là c'est parti en vrille pendant une heure.

Quelle différence fais-tu entre "s'offrir un moment avec un homme" et l' "addiction"?
"Il" était pas dispo: personne sur le chat, ou bien tu avais quelqu'un de précis en tête?


Quant à aller parler de ça à chaud à ta compagne, perso je ne le ferais pas, je ne pense pas que ça puisse lui donner plus envie de s'intéresser à tes difficultés et au travail que tu réalises sur toi-même , au contraire. Mais comme toujours je peux me tromper.
Salut Fabrice,

ma réaction à chaud est exactement la même que celle de Corto concernant ta relation avec ta compagne.
Tu semblais avoir "préprogrammé" cette rechute.Je pense que tu as du boulot d'analyse pour savoir ce qui s'est passé inconsciemment chez toi.Est-ce le contenu de ce que tu as dis chez ton psy,est-ce ta soirée de Jeudi qui te tracasse....tu as déjà quelques pistes...
Ecoute je te tire une nouvelle fois mon chapeau pour tout le chemin parcouru en un peu plus d'un mois,c'est juste énorme.
Après pour ta rechute essaie de bien repartir au plus vite vers la sobriété mais avec ta soirée de Jeudi je ne sais que penser.Comme tu risques d'être un peu fragile ces jours prochains,je ne sais pas si c'est une bonne idée d'y aller ou alors tu te programmes une "mini-rechute" contrôlée.Peut être que Burrhus auras une idée à ce sujet ,je ne sais pas...
Accroches toi on est avec toi!
1er réaction, j'ai mis un système de contrôle parental sur mon ordi en demandant à ma compagne de créer le mot de passe. C'est basique, mais cela m'évitera un certain nombre de tentations.
Pour jeudi, je passe la soirée avec mon ex-compagne. Je lui ai déjà dit que ce serait difficile pour moi. Je vais essayer de gérer.
Ce qui m'embête le plus, c'est que j'ai l'impression de reprendre à zéro, même si je sais que ce n'est pas le cas. Et que je vais pouvoir capitaliser sur ce mois de sevrage.
Pour le psy, c'était assez personnel sur mon enfance et mes manques qui remontent à cette période et que je me traine comme un fardeau. En un mois, le sevrage m'a ouvert pas mal les yeux sur tout cela aussi. Juste pour cela, le sevrage a été super.
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