Dépendance sexuelle

Version complète : Puisqu'il fat se lancer: 15 jours pour commencer
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Fabrice,

tout ce que tu exprimes là est sans doute douloureux, mais moi je n'y vois quasiment que du positif.
Que tu parviennes à parler à ta compagne, qu'elle parle d'elle, que tu commences à ressentir que le bonheur est juste à portée de main, tout cela sont des progrès énormes. Bientôt tu verras le verre à moitié plein (voire aux trois quarts), c'est formidable.

Je ne me savais pas influent au point de te faire faire la route de nuit! Ce point de vue très défensif, anti-"worst-case-scenario" peut paraître un peu aliénant, tyrannique, je me permets simplement de le proposer parce  qu'en ce qui me concerne, tant que je ne me sentais pas plus fort par rapport au porno, il m'a permis d'avancer sans chuter.

J'espère que tu as eu une discussion riche avec ton ex.

A bientôt,

Corto
Merci Corto,
je ne pense pas que je sois encore assez solide pour résister à certaines sirènes, donc autant ne pas les écouter. J'ai hésiter en sortant de ma réunion, très proche des sexshops et autres bars... Mais finalement le boulevard St Michel s'est offert à moi. Si il n'y aurait pas eu la queue, je serais allé me reposer dans la sainte chapelle (étrangement j'avais besoin de spiritualité alors que je ne suis pas du tout croyant...)
La soirée fut riche et intense. Oui je crois que je suis sur la bonne voie, j'ai tendance à voir le verre à moitié vide, mais on ne change pas comme ça.
3 semaines ! Je vais cesser de compter en jour pour passer en semaine.
Ce soir, je suis léger.
Mon fils actuellement ne cesse d'écouter une chanson de Rod Steward
'I am sailing, I am sailing...'. Je l'ai eu en tête toute la journée.
Bonne nuit
Fabrice
Hihi, ça me fait marrer d'imaginer un gamin qui écoute une vieille mélodie de Rod Stewart, c'est chouette.

Content que ton déplacement se soit si bien passé!

Bon w-e, à bientôt,

Corto
22 jours !
Je suis allé hier à Paris et au lieu d'aller dans des lieux de débauche j'ai revu ma meilleure amie et j'ai passé la plus belle soirée depuis de nombreuses années. J'ai baissé la garde et pendant plusieurs heures j'étais moi, j'étais heureux. Depuis le début de sevrage, je sens les fondations des murs que j'avais construits pour m'isoler vaciller. Je vois aujourd'hui les personnes sous un regard très différent, difficile à expliquer. J'ai l'impression d'être plus avec elles. Beaucoup de bouleversements en peu de temps. J'ai l'impression de brûler les étapes, mais pour l'instant je continue.
Bon week-end à tous,
Fabrice
Bravo Fabrice pour le cap des 3 semaines. Bonne continuation, je suis content pour toiSmile
Le sevrage se passe plutôt bien, même si il y a ce dimanche une très forte tension, l'envie forte d'aller au sauna de ma ville et de me laisser aller, de faire chuter cette tension qui est en moi. Je pensais que le vélo ce matin me permettrait d'aller un peu mieux... Bof...

 Je commence à me poser des question vis-à-vis de mon homosexualité. J’ai des relations avec ma compagne, je prends du plaisir, nous avons de nouveau une intimité, un plaisir partagé; mais il manque quelque chose… J’ai l’impression de ne pas être à ma place. Je suis depuis toujours attiré par les hommes, je me retourne dans la rue pour regarder un bel homme (une belle femme me laisse de marbre). J’aime le corps des hommes, leur queue, leur fesses. J’aime sentir un homme en moi (plaisir qu’une femme ne peut m’offrir). Je n’arrive pas à faire aujourd’hui la part de ce qui est de ma dépendance et d'une attirance toute naturelle. Je n’ai eu des relations avec des hommes que dans un contexte de consommation de sexe, pas dans un contexte d’amour. J’ai aimé un garçon, mais nous n’avons jamais eu de relation. Aujourd’hui avec ma compagne (16 ans de vie commune), nous sommes dans un train-train quotidien avec les enfants, il y a de la tendresse, mais peu d’échange. Je suis toujours très refermé, même si cela s’améliore, mais il faut être deux et elle est également assez refermée. Pas simple, suis-je bisexuel ? Et c'est qui un bisexuel ? Je suis preneur de lecture, d'avis sur ce type de questionnement.

Bon dimanche à tous,
Fabrice
Hello Fabrice

Je n'ai pas lu tous tes posts, mais le dernier évoque un peu certaines des questions que je me pose. De fait, je pense que tu en sauras plus sur toi même, ton homosexualité, tes besoins, ta capacité à vivre en couple, ou à avoir des relations, une fois que tu auras vaincu ta dépendance. D'ici là, tes pensées, tes désirs, restent brouillés par le besoin.

En deux mots, j'explique mon cas, et tu verras que nous ne sommes pas très éloignés l'un de l'autre. Je n'ai presque plus de relations avec ma femme. Et j'aime tant les femmes que je ne peux m'imaginer d'une part une vie sans relations, d'autre part une vie sans sexe, sans corps jeunes etc. etc.

Mais j'ai peur que cette envie qui parfois me dévore ne soit due qu'à la dépendance. Lorsque je suis en manque, le désir est immense. Et lorsque je me suis satisfait manuellement, j'éprouve un calme qui me fait dire que non, surtout, ne jamais faire cela, je ne pourrai jamais assumer.
Dès lors, ce désir est-il dû à ma dépendance, ou à un légitime besoin de rapports sexuels? En savoir plus sur cet état, mes désirs, et mon état, est une puissante motivation dans mon désir de m'extraire de ma triste condition d'addict. Je pense que tes doutes actuels ne sont pas très loin de ce que j'éprouve. Et que pour y voir plus clair, tu dois d'abord régler cette question, vaincre ta dépendance, de quoi avoir ensuite les idées claires. un long chemin, je sais, mais entre nous, je pense que ça en vaut largement la peine.

Connais toi toi même.
Eh oui,
gnocchis, c'est au thon comme disait Socrate en grec... (John Warsen, s-t-p es-tu là pour que je me sente moins seul après ça?!)


Aaah, Fabrice, comme je te l'ai déjà écrit, me sentant hétéro jusqu'au bout de mes papules perlées du gland (je vous rassure, tout le monde n'en a pas, ce n'est pas très joli) , j'ai du mal à échanger sur ce sujet de la bisexualité. A te lire, je m'étonne que tu ne poses pas la question carrément dans l'autre sens "et si j'étais homosexuel?".
Si tu devais à un moment donné arriver à cette conclusion, le vivrais-tu comme un drame (par rapport à tes enfants, ta compagne) ou bien  peux-tu l'envisager sereinement? Etre serein face à chaque possibilité est préférable pour répondre le plus sincèrement possible à cette interrogation!

A bientôt,


Corto
Grrr, il y a pire que moi pour les blagues.. J'ai pas compris les Gnocchis...
Corto, je remarque que tu es très en forme...
Merci Corto et Dexter pour vos conseils
@ Dexter, tu as tout à fait raison, il ne faut pas que je me laisse brouiller par ma dépendance. Je dois prendre le temps. Mais actuellement, j'ai une envie furieuse de griller les étapes. 
@ Corto, je me suis posé cette question, et si je suis homo, qu'est-ce que cela change ? Et bien, je me suis senti plus léger, car je pensais que la réponse était rien. Je suis avec ma compagne, nous avons nos soucis de couple (mais qui n'en a pas). Je l'aime. La seule différence est que ça aurait pu être un garçon, et peut-être que physiquement j'aurais préférer, mais il y a plus que du physique entre nous... Toutefois (car il y a un mais), il y a ces pulsions vers les hommes... Et je doute. Mais je vais essayer de ne plus trop me poser la question pendant quelques temps et laisser venir.
Merci à tous les 2.
Bonjour Fabrice,

si la méditation t'intéresse, il y a également le livre de Jon Kabat-Zinn: "méditer, 108 leçons de pleine conscience" accompagné d'un CD avec la voix de Bernard Giraudeau. Cet acteur bien connu a beaucoup pratiqué la pleine conscience avant sa mort. Elle lui a apporté un apaisement et une sérénité bien visible sur ses derniers interviews (youtube)

bonne journée à toi
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
URLs de référence