Dépendance sexuelle

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A mon avis, il ne faut pas rester passif lorsque ce genre de tension apparaît. Un moyen efficace de ne pas penser a ces fantasmes est d'occuper activement ton esprit par une activité. Tu peux faire le sport a la maison. Le sport  mais a condition de t'en dormir après l'avoir fait parce qu'il arrive souvent qu'on soit fatigué mais qu'on arrive pas a dormir. Dans ce genre de moment après avoir fait du sport surtout si la séance a été intense on se sent tendu nerveusement, ça m'arrive souvent lorsque je suis stressé ou angoissé et ça favorise la rechute. Un anxiolytique pourquoi pas, en début de sevrage en est souvent tendu et parfois déprimé pendant au moins 3 semaines. Personnellement, quand c'est comme ça je sors souvent me promener, en combinant avec la marche ou de causer avec quelqu'un de sujet divers pour éviter de penser a l'addiction. J'essaie aussi  de me faire plaisir(un bon livre, bon plat, bon film sans scènes hot, ou DOC) lorsque je suis seul. Bref chacun a ces astuces, mais c'est mieux de ne pas être passif en laissant filer le temps en pensant et en pratiquant une activité qui n'est pas liée a l'addiction comme rester sur le net . Bien de bonnes choses a toi!
Merci Monty,
là je suis dans la phase difficile du sevrage, je vais essayer d'aller courir cet après-midi, même si mon emploi du temps est assez chargé au niveau boulot. J'ai vraiment vécu ce que tu décris hier soir, j'étais fatigué et impossible de dormir. Impossible de me concentrer sur un bon livre, je suis trop tendu. Je n'ai pas pu lire plus d'une page. J'ai choisi la solution de facilité, je suis allé prendre un 1/2 comprimé que le psy m'avait prescrit, cela m'a détendu et j'ai passé une bonne nuit.
J'aimerai reprendre une relation normale avec ma compagne. Nous sommes depuis quelques années entré dans la relation quotidienne entre le travail et les enfants, et ensuite s'affaler sur le fauteuil devant la télé ou devant nos écrans respectifs (les écrans ont vraiment pris une place trop importante dans notre vie). Je vais voir, mais comme nos enfants, je ne sais pas si je ne vais pas lui proposer d'avoir des soirées sans écran. De ressortir les vieux jeux de société. Il faut réapprendre à vivre, se pauser la question du sevrage, c'est se pauser la question de savoir ce que l'on veut faire de nos vies.
Salut Fabrice,


tout d'abord, ce que tu vis est NORMAL, "ton corps change", pour paraphraser cette émission radio d'il y a 20 ans ;-)

Oui oui, tu es en plein dedans. Cette tension, cette angoisse de ce dont demain sera fait est à son comble maintenant. Comme dépendants, nous avons l'habitude de calmer régulièrement cette angoisse par un shoot de ceci ou cela, puis ça revient rapidement encore plus fort... Cette angoisse , que j'appellerais aussi mystère (pourquoi le monde existe-t-il plutôt que ne pas exister, pourquoi existé-je?), tout le monde la vit , même les personnes qui nous ont l'air le plus inerte! Pourtant personne n'échappe à ça. La vie libre, sans dépendance, exige de répondre à cette angoisse. Par une réponse spirituelle globale, par une multitude d'activités pour rester occupé en permanence (les personnes hyperactives , on se demande souvent d'où toute ces énergie leur vient!!) , ou par une manière de vivre très codifiée, respectant les traditions (pas vraiment notre monde moderne)... En évoquant cette autre façon de passer les soirées - jeux de société plutôt que télé- tu es déjà en train de lancer des pistes vers cette multipolarité, ces nouvelles sources de satisfaction. Fais-le! Je suis sûr qu'au bout d'un moment ça lancera des interactions différentes avec les enfants, et peut-être avec ta compagne.

A propos de ta compagne,  il me semble que lorsque tu auras un moment de moindre tension, il sera temps de lui parler. Puisqu'elle est déjà informée de ta dépendance, tu n'as pas grand chose à perdre. Au contraire, elle sera heureuse d'être associée à ta démarche plutôt que d'en être exclue et elle t'aidera très certainement. 


Never give up!

Corto
Merci Corto, et merci de me ramener 20 ans en arrière Tongue
Le soucis est qu'il y a beaucoup de choses que je voudrais faire et souvent je ne les fais pas, et je me sens nul, et la spirale se relance... Toutefois, je pense que j'évolue et c'est plutôt positif. Je suis moins dans le virtuel/irréel, je m'appuie de plus en plus sur le réel. Et pour continuer dans les citations 'There is nothing bigger than the little thing we do'. Il ne faut pas tout vouloir dès maintenant, tout doit se construire progressivement. Le temps, la patience... Donc oui, tous ces petits changements auront des effets un jour ou l'autre.
Mon propos est optimiste, je suis plutôt serein ce matin. Pas mal de travail, donc pas eu trop le temps de penser et n'y d'aller courir.
Tu me posais aussi une question concernant ma compagne. Ce n'est pas si simple. Elle est au courant que j'ai des relations sexuelles avec des hommes. Elle sait que je consulte un psy. Après je n'ai jamais réussi à parler avec elle de ma dépendance sexuelle, et donc encore moins de mon sevrage que je viens de commencer. Elle n'aime pas que je lui en parle, je sens que cela la gène, l'importune, elle ne me questionne pas, elle ne cherche pas à en savoir plus. Le sexe est très tabou pour elle (du moins c'est la vision que j'en ai). Elle me dit de regarder vers l'avant et de ne pas ressasser le passé. Elle sait aussi que je ne vais pas bien actuellement (tension, insomnie, irritabilité). Pour l'instant, nous n'avons pas un moment intime propice pour discuter de cela. Je dois créer les conditions pour le faire... Un jour, ce soir peut-être...
8 jours, c'est plus que la moitié de mon objectif. Je me sens serein ce soir. J'ai eu la tête prise par pas mal de boulot dans la journée. Je n'ai même pas vraiment eu de tentations. J'entre dans le Week-end confiant. Je vais essayer de passer du temps en famille. La météo semble plus propice, je vais aller bien me fatiguer à vélo ! Je suis confiant, cette semaine fut très riche pour moi. J'ai l'impression qu'il s'est passé une éternité depuis mon inscription sur ce site (et pourtant ce n'était que jeudi). Quoiqu'il advienne, rien ne sera plus comme avant.
Encore un immense merci aux animateurs de ce site.
Ah Fabrice je ne peux que te féliciter. Cela fait plaisir de voir des sevrages qui avancent. Merci aussi pour ton investissement intelligent sur le forum, on a tous besoin les uns des autres.
Comme l'ami Burrhus, je ne peux moi aussi que te féliciter ! Tu viens en effet de t'inscrire et tu réussi déjà 8 jours de sevrage. C'est un bon début ! Merci aussi à toi de ta présence car des animateurs sans membres ne servent pas à grand chose... Wink
Les jours passent et je ne regrette pas mon choix du sevrage. La fin de semaine a été assez difficile, mais aujourd’hui, même si les pulsions sont toujours là, je me sens plus libre. Je redécouvre les choses simple de la vie: discuter avec ma compagne de choses et d’autres, un peu d’intimité avec elle (trop top ce matin…). Après 9 jours, je m’interroge sur ce qui a provoqué le déclic. Pourquoi me suis-je dis jeudi dernier qu’il était temps d’arrêter ?
(1) La découverte de ce site, la lecture compulsive de vos histoires, de vos tranches de vies, des succès possible, des joies et des rechutes. Me dire simplement que je ne suis pas seul, que d’autres sont dans la même galère que moi, et que nous pouvons nous en sortir.
(2) Mes 3 ans de thérapie. J’avais l’impression de faire du surplace, mais en fait c’est comme un puzzle, vous tournez les pièces dans tous les sens, vous ne voyez vraiment pas comment elles peuvent aller ensemble. Dans ma jeunesse, j’ai fait un peu d’archéologie, et je peux vous dire que c’est encore plus difficile avec les morceaux de poterie… car en plus il y a des morceaux qui manquent. La psychothérapie est un peu comme cela. Aujourd’hui, j’y vois plus clair, même si il y a encore de nombreuses zones d’ombre.
(3) La spirale infernale de la consommation du porno et des relations avec d’autres hommes, une spirale destructrice. Un manque total de contrôle sur moi même. Je suis à vélo tranquillement, aucune idée précise, juste le plaisir de fair du vélo, et quelques minutes après je me retrouve au sauna ou sur un lieu de drague gay. C’est insupportable et ingérable.
(4) Enfin, surement la petite goutte d’eau. Jeudi matin, il y a 9 jours, j’étais avec mon fils à la maison. Lui au salon entrain de regarder la télé, j’étais dans ma chambre. J’avais pris mon gode, du poppers, allumé mon ordi… Je me pensais seul. Je l’ai à peine entendu monté. J’ai juste eu le temps de jeter une couette sur mes activités lubriques. Je ne pense pas qu’il a vu quoique ce soit (j’espère);  mais son regard m’a transpercé littéralement. Il m’a bouleversé, il est entré en résonance avec une blessure enfouie en moi, il m’a rappelé mes liens avec mon père. C’est à lui que je dois ma découverte de la pornographie et surement une partie de ma dépendance (à travers les revues, les vidéos et les godes qu’il cachait très mal). Cet enfant (mon enfant) qui me regardait, c’était moi qui regardait mon père il y a 35 ans.

Never give up !!!
Wouow, ça secoue un peu ta dernière histoire! Merci de partager ça avec nous. Ce regard qui t'a transpercé, j'imagine qu'il t'a aidé jusqu'à présent à tenir. Je te souhaite qu'il te reste bien en mémoire.
Pas pour te culpabiliser, cela ne sert à rien, mais parce qu'il t'indique clairement une limite.
Personnellement depuis que je suis revenu sur le forum je ne pense qu'à ça, aux limites: à partir de quand une action, une pensée, une émotion est-elle normale ou pas, néfaste ou pas? Qu'est-ce qui est de l'ordre de la dépendance affective ou pas? Je cherche ces limites, ces critères.
Ici c'est l'innocence de ton enfant qui te met clairement face à la réalité: ce comportement-là ne pouvait pas être bénéfique, ni pour toi  ni pour personne, et encore moins s'il avait perçu ce qui se passait... 

Félicitations pour ton parcours. Continue comme ça et ne lève pas la garde. Ce n'est qu'un début, continuons le combat...
En fait, il y a une résonance avec une autre image. Une amie m'a envoyé il y a peu de temps un photo de moi jeune, photo que je lui avais donné quand nous étions en couple ensemble. Etrange, nous avions échangé nos photos quand nous étions enfant. J'ai toujours gardé la sienne, et elle avait gardé la mienne. Cet enfant a beaucoup de choses à me dire. Parfois j'ai l'impression de tout mélanger, je ne dois pas mélanger mes fils et cet enfant. Elle m'a envoyé cet photo en me disant 'Ecoute cet enfant, parle lui'. Il y a peu de temps, j'étais très mal, je marchais en montagne. J'avais laissé mes enfants et ma compagne, j'avais besoin de solitude. Je me suis assis, j'ai fait une petite cairn avec des pierres. Et je me suis retrouvé assis à coté de cet enfant. Il m'a soutenu, il m'a ému. Mes enfants sont arrivés un peu plus tard, ils ont vu la cairn, et ils ont shooté dedans. Cet enfant est toujours là, et je dois comprendre ce qu'il attend...
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