Dépendance sexuelle

Version complète : Puisqu'il fat se lancer: 15 jours pour commencer
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Le petit prince est une sage lecture. Merci Burrhus.
Je voulais partager avec vous une petite victoire. Hier je me suis retrouvé seul (=situation à risque).  J'ai pu reprendre une activité que je n'avais pas faite depuis longtemps seul. Je suis allé au cinéma (et sans être une fausse excuse pour aller le au Sauna comme c'était souvent le cas avant). C'est peu, mais pour moi cela représente une situation à risque que je viens de surmonter. A voir avec le temps... De plus, le film était sur comment un jeune homme peut récupérer un peu de son estime ('La tête haute'), un peu trop larmoyante et démonstratif, mais un très bon moment.
L'autre point est que pour éviter des rechutes, je me suis lancé dans plein d'activités au niveau personnel, professionnel et familial. La conséquence est qu'aujourd'hui je suis un peu en surchauffe et débordé. Le bon coté est que je me focalise sur l'essentiel, cela m'éclaire sur plein de choses que je pensais importante pour moi et qui finalement sont secondaires.

Ekeiloh

C'est super ! Et surtout, c'est loin d'être peu. C'est une véritable victoire que tu as remporté là. Tu peux être fier de toi, vraiment. Comme quoi, reprendre une activité qu'on avait délaissé, c'est VRAIMENT bénéfique ^^. Et ta victoire est un espoir pour les autres: je me demandais justement si un simple dérivatif allait suffire pour me remettre sur les rails, et ton message me rappelle que jusqu'à maintenant, OUI, donc pourquoi ça ne marcherait plus?

Merci de ce partage. Bon courage pour la suite Smile
Au fait, waw, plus d'un mois et demi, bien joué !!
Salut Fabrice,

Contrairement à Burrhus — que je trouve assez agressif — je ne te jetterai pas la pierre parce que tu tentes de tout comprendre, interpréter, analyser. Vu tout ce que tu écris et dit, tu es quelqu'un de très rationnel et « analytique », et c'est donc plutôt normal d'avoir ce type de comportements. Je suis moi-même comme ça, et entouré de gens comme ça, et ça se passe très bien... En fait je cherche même plutôt la compagnie de personnes qui fonctionnent comme ça, parce que je sais qu'on parviendra plus facilement à se comprendre et à communiquer.
L'important, c'est de trouver le bon mode de communication avec chacun, être capable de s'accepter et d'accepter les autres tels qu'ils sont, en espérant qu'ils puissent faire de même.
J'étais parti pour 15 jours et me voici maintenant avec 2 mois de sevrage. Je devrais être heureux et fier. Je le suis un peu, mais je traverse actuellement une période de spleen, de mal-être. La méditation m'avait apporté un bien-être certain les premières semaines, j'ai l'impression aujourd'hui de stagner... même si je sais qu'il ne faut rien attendre de la méditation. Je suis triste et sans motivation. Ce n'est pas de la démotivation, c'est assez difficile à décrire, je suis en attente de quelques choses qui peut-être ne viendra jamais. Je sais que je ne dois rien attendre et simplement profiter de l'instant présent, mais là non je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à me projeter dans mon couple sans l'addiction, je n'arrive pas à parler à ma compagne, je me laisse porter par mon travail et les enfants. C'est déjà beaucoup, mais je suis insatisfait. Comme beaucoup, je pensais qu'une fois l'addiction derrière moi (ou du moins sur le coté), je pourrais avancer sereinement. Et bien non... Je vais reprendre d'ici 1 semaine les séances avec mon psy (plus de deux mois sans pour cause d'absence), cela me remettra peut-être en selle. C'est surement une étape à passer, j'espère simplement qu'elle ne va pas durer trop longtemps, car l'addiction est toujours prête à se réveiller dans ces moments d'atonie.
Je m'éloigne un peu du forum, j'ai aussi l'impression de me refermer sur moi même, de retomber dans un monologue avec moi-même.
Allez, si on m'avait dit il y a trois mois que je serai où j'en suis aujourd'hui, je n'aurais pas cru la personne. Donc je vais regarder en arrière et me dire que le chemin parcouru est déjà pas mal !
Petit à petit, l'oiseau fait son nid !
Bonjours Fabrice.
Je te lis avec constance. Je vois que NostrumFellow m'a trouvé agressif avec toi. Ce n'est pas mon idée mais c'est vrai que je ne sais pas forcement bien m'y prendre. Je te demande pardon si c'est le cas. J'essaye juste de casser des schémas qui te tirent vers le bas, mais je m'y prend peut-être pas du tout de la bonne manière, tu peux me le dire, je ne serrais pas vexé.
Courage dans ton sevrage.
Bonjour Burrhus,
si je te trouvais agressif, je te le dirais. J'apprécie que l'on me bouscule, et même si sur l'instant je n'ai pas compris ce que tu me disais, aujourd'hui je commence à l'intégrer. Tu as eu raison de me conseiller de ne pas déballer toute ma m... à ma compagne. Aujourd'hui, je suis dans une phase où j'attends beaucoup d'elle. Je voudrais qu'elle soit différente, qu'elle me regarde différemment. C'est difficile pour moi d'admettre que c'est à moi de faire l'effort de changer, de lui donner de l'amour sans en attendre en retour. Je travaille sur ce don de soi sans aucune attente. J'ai beaucoup progressé avec mes enfants, mais c'est beaucoup plus simple, ils sont directs, sans barrière (ou pas encore, il sont jeunes). C'est plus difficile avec les adultes et surtout les proches. Ce fut difficile (douloureux) avec mes parents ce W.E., je n'arrive pas à briser cette glace. J'attends surement trop, c'est souvent dans les moments où l'on attend rien où les plus belles choses ont lieu. Cette attente crée de la tristesse et accentue le manque de confiance en moi. L'envie est là et je vois le changement, et cela ne peut que m'encourager. J'ai beaucoup changé en 3 mois, peut-être qu'une petite pause est nécessaire.
Donc merci de dire ce que tu penses et aux autres de réagir tant qu'il y a du respect (et c'est toujours le cas sur ce forum)

Ekeiloh

Bravo pour ce sevrage, tu peux être fier de toi. Je traverse aussi ce moment "d'atonie", je sais comme c'est douloureux. Peut-être est ce aussi comme ça qu'on sait qu'on est encore vivant? Peut-être est-ce préférable d'être dans l'attente, prêt à saisir l'occasion, ou ce quelque chose indéfinissable, plutôt que de juste regarder tout s'écrouler, trop faible pour comprendre ce qu'il se passe...

Je digresse. Bon courage pour la suite, prend soin de toi et tu le sais déjà, mais n'en demande pas trop à ta femme. De mon côté, même si je parle beaucoup à mon homme, je suis contente qu'il y ait certaines choses qu'il ne comprend pas: c'est un fardeau bien lourd pour moi, qui peux y faire quelque chose, lui qui est extérieur à ça n'a pas vraiment d'emprise sur le problème, sauf par son soutien
Merci. Tu m'as rassuré.
Jour triste, jour seul à l'hôtel.  J'ai craqué, mais je savais que j'allais craquer. Depuis plusieurs jours mon corps me le faisait ressentir, je ne l'ai pas écouté. Je suis allé dans un sauna cet après-midi. Je n'ai pas réussi à sortir du mode automatique (malgré la méditation), il y avait une force qui m'a poussé. Ce soir, j'ai honte, j'ai envie de pleurer, je ne suis pas digne de la confiance que les personnes me portent, que ma famille me porte, que mes enfants me portent. Après le sexe, je me suis retrouvé comme un con dans ce sauna, envie de pleurer, de crier. Voilà, encore une fois, je remets le compteur à zéro. Dommage pour les 66 jours... Ce sera mon nouvel objectif !
Maintenant, qu'est ce que cela change, cela me fait prendre conscience que je suis toujours fragile et encore plus ce soir. Que mes bons vieux copains de démons sont toujours là (on ne les quitte pas si facilement). Cela fout un petit coup à la confiance que je commençais à capitaliser. Il n'y a pas d'autres voies que celle de continuer. Reprendre la méditation, me dire que j'ai quand même réussi à supprimer la consommation de porno, mais il reste ce sexe avec les hommes. Ce besoin d'être leur objet, c'est du sexe pour le sexe, et ce sexe n'est pas bon. Rien ne peut en sortir, c'est une voie sans issue. Je le sais et pourtant. Je dois encore mieux comprendre ce qui m'arrive. Cette rechute me permettra peut-être de me remotiver. Ce soir, je suis fatigué, je vais essayer de méditer seul dans ma chambre.
T'inquiète pas, c'est petit à petit. Ne te condamne pas pour rien. Ta lutte est sincère et authentique, c'est cela qui compte, elle paiera, elle paie déjà.
Dors bien et fait de beaux rêves
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