Dépendance sexuelle

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+15, je suis presque à la moitié de mon objectif. Je suis dans une phase de surchauffe au travail et de paix à la maison. Les deux s'équilibrent. Je redécouvre ma compagne, j'aurais presque envie de dire que je suis entrain de retomber amoureux. Il y a surement un besoin affectif fort (dépendance affective ??).
La méditation m'est toujours d'une aide importante. Je ressens le monde différemment. Je suis à l'écoute, ouvert à l'instant présent, beaucoup moins de procrastinations.
Je vais faire une coupure du forum pendant le W.E., j'y viens souvent (comme avant j'allais sur des sites pornos), donc je vais couper pendant les 2 jours du W.E. où je serai en famille.
A lundi !
Cher Fabrice,

apparemment tu continues à avancer à grands pas! Maintenant tu arrives enfin à communiquer moins superficiellement avec ta compagne, c'est super.
Quant à cette question de la "dépendance affective", sur laquelle je rebondis souvent, je constate en discutant avec pas mal de gens qu'à la question "envisagez-vous d'être heureux sans une relation sentimentale réussie?", la plupart répondent "non". A discuter (sondage forum?) mais de mon côté je pense qu'il n'y a rien d'anormal dans le fait que tu te rapproches d'elle (tenant compte bien sûr de ce que tu as déjà posté à votre propos) !

A bientôt, bonne semaine,

Corto
merci Corto, peut-être c'est dans notre nature d'avoir besoin des autres. On n'est pas fait pour être des ermites.
Je traverse actuellement une période un peu plus mouvementée. Je m'aperçois que la consommation de sexe ou de porno était une vrai soupape pour faire face aux difficultés. Un petit shoot et ça va mieux, même si quand on revient, les problèmes sont toujours là.
Ce que je ressens est que c'est plus difficile sur l'instant, car il y a la tentation; mais sur la durée, je culpabilise moins et je suis plus serein pour affronter les difficultés. Conclusion, il faut continuer le sevrage.
Je ne comprends pas tout, mais la méditation m'est vraiment utile actuellement. Je ressens maintenant le besoin de méditer, je ne suis pas bien si je ne le fais pas chaque matin.
L'autre élément est que j'ai besoin de me rapprocher des personnes. J'aimerai que ces relations soient désintéressées, mais je ne crois pas que ce soit le cas.Je recherche toujours leur soutien voire leurs flatteries (je crois que c'est Burrhus qui avait utilisé ce terme et il avait raison).
Dans trois jours, je suis en vacances en famille avec une longue randonnée à vélo (c'est cool !).
3 semaines. J'aimerai être fier de moi (un peu), mais je me sens fatigué et angoissé. De trop nombreuses insomnies (un foutu rhume avec des quintes de toux). Toujours les mêmes questionnements qui reviennent, cette sensation que le chemin est encore long. Ce soir je suis en vacances (chouette !), mais aussi la peur de me retrouver en famille pendant une semaine, la rupture du rythme quotidien, les demandes de présence des enfants. Les premiers jours vont être difficiles, il faudra que je m'adapte.
J'ai besoin d'un cadre stable, presque un cocon où je me sens bien, un nid où je viens me ressourcer. Le sevrage oblige à rompre avec ce cadre stable, à s'exposer. Je ne sais plus qui ici écrivait qu'il fallait complètement changer son mode de vie. Plus que cela, il faut changer et rester en changement. J'ai l'impression que retomber dans le quotidien c'est un peu refaire le nid de la dépendance.
En écrivant cela, je comprends mieux ce que je trouve dans la méditation. C'est ce nid douillet où je peux me ressourcer. Un lieu où je suis seul. Je m'épuise dans les relations avec les autres, et inversement sans elles, je suis perdu. J'ai besoin des autres pour exister.
Argh, je devrais m'arrêter de me poser des questions et essayer simplement de profiter de la vie.
That's life, Fabrice!
Et ça reste comme ça après 8 ans de sevrage. Et je crois que tout le monde, ancien addict à quoi que ce soit ou pas, vit ce mouvement de pendule entre confort et insécurité, ennui et enthousiasme, préparation de plaisir différé et jouissance immédiate...

Tiens bien ta garde.

Courage,

Corto
5 jours sans venir sur le forum, et plus de 115 nouveaux messages, ce forum est vraiment vivant, et c'est super. Donc pas le temps de tout lire. 

Je ne suis plus très loin de mon record de sevrage, je viens de passer les 4 semaines. Je me sens toujours prêt à rechuter, même si il y a de longues phases sans tension, de longues périodes de repos.

Pendant 5 jours, j'étais à vélo en famille, et j'étais très bien. J'ai même apprécié perdre mon temps sur une plage (inconcevable pour moi il y a quelques mois). Toutefois, nous avons fait une pause à Nantes, et ce fut difficile. Les enfants énervés (mais rien d'exceptionnel), ma compagne fatiguée et j'ai littéralement pété les plombs. Le petit grain de sable qui grippe la machine, l'angoisse qui surgit, l'envie d'aller dans le premier sex-shop ou sauna, la violence que je ne peux contrôler, que je ne peux réprimer. Impossible de contrôler, la seule solution: exprimer cette violence, crier, me frapper. J'en voulais au monde entier de ne pas me comprendre, de me laisser seul, de m'abandonner. Cela dura quelques minutes, mais fut extrême. Puis le calme après la tempête, les larmes, la nécessité de reprendre pied par rapport aux enfants. Cela faisait bien longtemps que cette violence n'avait pas surgi comme cela, que je n'avais pas pu la réprimer. Rétrospectivement, je me suis laissé emporter par mes émotions primaires. 
Cette violence au fond de moi je n'en connais pas encore la cause. Elle est là, prête à me submerger à tout instant. Je suis sur qu'il y a un lien avec ma dépendance. Impossible d'y voir clair actuellement, besoin de continuer mon travail avec le psy. 

Une petite note humoristique (enfin je l'espère). Mes parents étaient là le W.E. précédent... J'ai laissé dans leur voiture mon sac avec mes petits carnets où je note mes sentiments, mes impressions... MA mère m'a téléphoné le soir pour me signaler l'oubli, elle m'a décrit le contenu du sac, sans me parler des carnets. Il y est beaucoup question d'eux, de leur manque de tendresse, de l'absence de mon père. Je ne sais pas si ils les liront, mais je suis sûr d'une chose c'est que nous n'en parlerons surement jamais. On ne parle pas de ce genre de choses dans la famille... Qui sait...
Salut Fabrice,
super de n'avoir pas craqué à Nantes. Avec le temps, tu verras, la violence devient moins violente et les sentiments négatifs s'émoussent.
L'oubli de ton sac, c'est probablement un acte manqué. Questionne ta mère, c'est la bonne occasion.
Bonne journée.
Super, je viens d'attendre mon objectif: 33 jours, c'est mon record ! Je passe l'objectif à 50 jours. Cela fait donc 2*1 mois de sevrage de suite (avec des rechutes entre les deux). Je me sens vraiment mieux, bien plus en forme, beaucoup plus de temps, moins de tensions. Il y a encore pas mal de problèmes à résoudre, mais quand je regarde ce qui s'est passé en 2 mois, pour moi c'est énorme.

Je dois cela à plusieurs facteurs:

* le travail depuis plus de 3 ans avec un psychologue (des petites briques qui aujourd'hui commencent à prendre forme)

* une prise de conscience du blocage dans lequel j'étais (court sevrage, rechute, mensonge à mes proches, destruction de ma personne et de ma santé)

* et la découverte de ce forum, une grosse bouffée d'air frais, plus qu'un ménage de printemps. Cela a surement beaucoup aidé par rapport aux points précédents. Donc un merci affectueux aux créateurs / modérateurs de ce site (Burrhus; Stef, Pikmin), à tous ceux qui m'ont encoruagé et à tous ceux qui écrivent ici.

Ce que je sais:

* la dépendance n’est qu’un symptôme, les causes sont plus profondes. Je dois encore travaillé beaucoup

* Il faut rester vigilant. Il y a moins de tensions, mais je dois toujours faire attention.

A suivre...

Ekeiloh

Bonsoir Fabrice,

Félicitations pour tes avancées dans le sevrage! J'avoue ne pas avoir lu les 12 pages, mais en tout  cas tu as l'air plus serein qu'au début de ce sujet. C'est réconfortant de voir qu'on peut aller mieux.

Et oui, rester vigilant, c'est important. Quand mon sevrage avançait, me sentir en confiance m'a parfois amenée au bord de la rechute. Je serai peut-être un jour une ex-dépendante, ou en tout cas une dépendante en sevrage, mais en aucun cas une non-dépendante.

Mais je pense apercevoir le soutien que le forum peut apporter, je crois que nous pouvons nous appuyer dessus, et je te souhaite d'avancer comme tu l'as fait ces deux derniers mois.
J'étais très optimiste en début de semaine (atteint mon objectif). Je m'aperçois que je rentre dans une autre phase. Le sevrage est effectif (même si il y a toujours des tentations et des images), je suis maintenant dans une monotonie. Le sevrage n'était pas la cause, et la cause est toujours là. Je sus de nouveau face à mes problèmes et je n'ai plus la consommation de sexe pour les oublier. Finalement, je suis content du sevrage (je suis plus en accord avec moi, je n'ai plus l'impression de me mentir, je suis fière de l'avoir fait), je pensais avoir passé un cap important (c'est surement le cas), mais la falaise à escalader est encore haute. J'avoue que ce matin je suis un peu désespéré, voire déprimé. J'ai bien compris que le retour en arrière n'est pas une solution, mais parfois l'énergie me manque pour continuer à avancer. Envie de faire une pause, mais en arrêtant d'avancer j'ai peur de retomber. 
Depuis deux heures, je suis à mon travail inactif... A ressasser tous mes problèmes. Dans 30 minutes, j'ai une réunion cela va me changer l'esprit. La bonne nouvelle, il y a 2 mois, j'aurais déjà visionné plein de porno, là ce n'est pas le cas... Mais bon... finalement, j'avance.
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