19-02-2015, 10:38
Je m’appelle Fabrice, j’ai 43 ans, et je ne sais plus à quand remonte mon addiction. Je suis bisexuel, enfin je pense. Je vis avec ma compagne depuis plus de 15 ans et j’ai deux adorables enfants de 6 et 8 ans. Voilà pour le cote face. Du coté pile, j’ai une attirance pour les hommes, et j’ai une sexualité débridé avec les hommes. Je passe un temps fou sur internet à rechercher des plans, à aller au sauna.
Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, je trouve une trace de cette dépendance qui a dû commencer à mon adolescence par des lectures pornographique de livres que cachait mon père. Puis, il y eu le minitel et enfin internet. J’ai eu une première copine, nous sommes restés plus de 8 ensemble, mais mon comportement a mené à m’éloigner de plus en plus d’elle et nous nous sommes séparés. Etrangement, j’ai depuis quelques années repris contact avec elle et elle est la seule personne avec qui je parle de mes problèmes. Nous sommes pour des raisons pas si éloignés tous les deux aujourd’hui en thérapie.
Puis j’ai rencontré ma compagne actuelle et aujourd’hui, je sens de nouveau que je m’éloigne d’elle.
J’ai mis du temps à comprendre que mon comportement n’était pas normal (=maladif). Même aujourd’hui, parfois j’espère que dans cette maladie je pourrais trouver un semblant de normalité. Mais non, l’addiction est destructive. On se coupe socialement, humainement, on recherche simplement des coups à tirer, il n’y a pas de relation humaine, on est seul. L’addiction est une spirale infernale, on peut descendre très bas dans les comportements avec des prises de risque importante. J’ai ainsi attrapé la syphilis deux fois, et mis en danger la santé de ma compagne. La deuxième fois a été la fois de trop, j’ai donc décidé de consulter et d’en parler à mon compagne. Elle ne veut (peut) pas en parler. Je lui ai expliqué, je suis sûr qu’elle sait que j’ai des relations régulières avec des hommes, mais nous n’en parlons pas. Je ne sais pas si c’est mieux, mais c’est comme cela. Nous avons une sexualité épisodique, mais dans laquelle je prends de plus en plus de plaisir.
Donc, depuis 3 ans, je suis en thérapie avec une séance tous les 15 jours. J’ai beaucoup progressé. J’ai dépassé la phase symptôme pour les causes. Je remonte dans mon enfance, c’est douloureux. Il y a un voile que je ne veux pas lever et dont j’ignore ce qu’il y a derrière. Une angoisse qui remonte à l’enfance que je n’arrive pas à comprendre et que je n’arrive pas à contrôler. Ces discussions tous les 15 jours m’ont permis de lever la tête. J’ai des hauts (des périodes de sevrage de plusieurs semaines) et des périodes de rechutes violentes (comme actuellement).
Voilà pour la présentation. J’oubliais depuis 3 ans, je me suis aussi lancé dans l’écriture, je noircis des petits carnets. Je vais peut-être les retranscrire ici en retirant les éléments qui permettait de m’identifier. Partager avec d’autres ce long cheminement est pour moi une nouveauté… A voir.
Aussi loin que je remonte dans ma mémoire, je trouve une trace de cette dépendance qui a dû commencer à mon adolescence par des lectures pornographique de livres que cachait mon père. Puis, il y eu le minitel et enfin internet. J’ai eu une première copine, nous sommes restés plus de 8 ensemble, mais mon comportement a mené à m’éloigner de plus en plus d’elle et nous nous sommes séparés. Etrangement, j’ai depuis quelques années repris contact avec elle et elle est la seule personne avec qui je parle de mes problèmes. Nous sommes pour des raisons pas si éloignés tous les deux aujourd’hui en thérapie.
Puis j’ai rencontré ma compagne actuelle et aujourd’hui, je sens de nouveau que je m’éloigne d’elle.
J’ai mis du temps à comprendre que mon comportement n’était pas normal (=maladif). Même aujourd’hui, parfois j’espère que dans cette maladie je pourrais trouver un semblant de normalité. Mais non, l’addiction est destructive. On se coupe socialement, humainement, on recherche simplement des coups à tirer, il n’y a pas de relation humaine, on est seul. L’addiction est une spirale infernale, on peut descendre très bas dans les comportements avec des prises de risque importante. J’ai ainsi attrapé la syphilis deux fois, et mis en danger la santé de ma compagne. La deuxième fois a été la fois de trop, j’ai donc décidé de consulter et d’en parler à mon compagne. Elle ne veut (peut) pas en parler. Je lui ai expliqué, je suis sûr qu’elle sait que j’ai des relations régulières avec des hommes, mais nous n’en parlons pas. Je ne sais pas si c’est mieux, mais c’est comme cela. Nous avons une sexualité épisodique, mais dans laquelle je prends de plus en plus de plaisir.
Donc, depuis 3 ans, je suis en thérapie avec une séance tous les 15 jours. J’ai beaucoup progressé. J’ai dépassé la phase symptôme pour les causes. Je remonte dans mon enfance, c’est douloureux. Il y a un voile que je ne veux pas lever et dont j’ignore ce qu’il y a derrière. Une angoisse qui remonte à l’enfance que je n’arrive pas à comprendre et que je n’arrive pas à contrôler. Ces discussions tous les 15 jours m’ont permis de lever la tête. J’ai des hauts (des périodes de sevrage de plusieurs semaines) et des périodes de rechutes violentes (comme actuellement).
Voilà pour la présentation. J’oubliais depuis 3 ans, je me suis aussi lancé dans l’écriture, je noircis des petits carnets. Je vais peut-être les retranscrire ici en retirant les éléments qui permettait de m’identifier. Partager avec d’autres ce long cheminement est pour moi une nouveauté… A voir.