Dépendance sexuelle

Version complète : Récit de sevrage
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Je suis tout à fait d'accord avec vous. Merci pour vos réponses.

Pour l'instant, je parviens à arrêter le porno (je pense que K9 m'aide bien de ce côté, sinon j'aurais probablement déjà craqué), mais pas le reste. Cela mine mon moral, car je ne sais pas si je peux envisager ça comme un progrès, ou si c'est plutôt une excuse pour continuer confortablement à alimenter la dépendance. 

J'essaie aussi d'évacuer la question, d'être dans le déni. Bref, je pense revenir parcourir le forum plus souvent, et ne plus faire comme si tout allait moyennement, et que c'est déjà pas mal. 
Bonjour, DWTN

Si j'ai bien compris, tu te masturbes trop souvent selon tes critères, mais tu ne regardes pas de porno.

Pour moi il y a une différence, le porno t'impose une image, irréelle et intrusive, visant à stimuler une excitation où tu es passif, ou tu n'as aucun rôle, où tu es consommateur d'un produit préfabriqué, pour ne pas dire standardisé, puisque des milliers de garçons se masturberont sur la base du visionnage du même produit.

La masturbation, quand bien même elle serait sur une base fantasmatique incompatible avec tes valeurs morales, te laisse une part d'existence, de singularité dans le fantasme qui te fera aboutir.
Il y a donc un degré d'intoxication différent, l'un plus grave que l'autre.

Je vois que sur ce site il y a deux façons de procéder, le "je stope absolument tout comportements limites, et je lutte contre tous en même temps", c'est une stratégie qui paye pour certaines personnalités et certains tempérament. Peut-être, est-ce celle qui te convient.

Personnellement ce n'est pas ma stratégie, je préfère gagner du terrain par étapes, et pour cela j’ai établi une hiérarchie de comportements limites, que je m'accorde encore, pour les combatre plus tard, si toutefois ils m'aident à ne pas reculer, et à gagner du terrain dans ma vraie relation aux autres.

Avancer passe toujours par le même chemin, l'amélioration de sa vie sociale. La rencontre gratuite des autres, juste pour ce qu'ils sont.

Bravo déjà pour les prises de cosciences et le chemin parcouru.
Burrhus, 

Je suis d'accord avec toi, le porno est un stade supérieur qui dégrade physiquement, moralement, et qui rend impossible l'épanouissement dans l'amour ou la vie sociale. Mais lorsque je me masturbe, que ce soit via l'imagination ou sur des images de mannequins dénudés, c'est encore l'emprise de l'image qui triomphe et qui s'empare de moi. Il n'est pas étonnant que les chrétiens de l'antiquité, comme d'autre religions polythéistes, concevaient l'être humain comme pouvant être "possédé".

Je ne sais pas encore ce qui me convient, et je crois, comme toi, que chaque personne peut trouver un fonctionnement qui diffère sur certains détails. Pour ma part, je n'ai pas encore trouvé car les périodes de sevrages s'accompagnaient d'une activité sexuelle avec mon amie qui, loin de m'apaiser, paraissait allumer mes sens au plus haut point. Certains parlent de dépendance à la jouissance, et ils ont raison. 

Toutefois, je retiens le progrès, et si je n'étais pas si déçu de moi depuis toutes ces années où je fais le mal en connaissance de cause, je pourrais être plus patient, constater le franchissement des étapes successives afin de me débarrasser (ou d'apprendre à vivre avec) de ma dépendance sur le long terme. Il faudra bien que j'en arrive là, moi aussi. 

Je vous remercie sincèrement pour vos réponses et vos encouragements. Bonne route à vous aussi
"je suis déçu de moi."
Non être déçu, c'est attendre quelque chose de précis.
Tu es en chemin et ce chemin n'est pas connu par avance, la seule chose où tu as du pouvoir, c'est de regarder avec sérieux ta faiblesse et aller de l'avant.
Tu parles de sagesse ancienne, Socrate disait "Connais toi toi même". Le plus dur dans cette sagesse, c'est de connaître sa faiblesse, parce que c'est un chemin d'humilité.
Laisse les supers héros à hollywood, et rejoint amoureusement aussi les faiblesses de ton amie qui comme tout un chacun n'en manque pas.
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