Dépendance sexuelle

Version complète : Présentation Charlot
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Bonjour,

Je suis un jeune homme début vingtaine, dépendant à plusieurs formes de pornographie depuis une bonne dizaine d'années. Pour arrêter mon addiction, j'ai essayé:

-L'abstinence pure (sans soutien)
-Le psy
-Le sexologue
-La confidence auprès d'amis
-Lectures
-Méditation

Je reconnais entièrement les méfaits de la pornographie et je veux l'exclure de ma vie complètement. Dans la dernière année, j'ai assisté à 2-3 rencontres de Sexoliques Anonymes. Ces rencontres m'ont fait énormément de bien, mais pas autant que je l'aurais espéré. Pourquoi ? Parce que TOUT LE MONDE est près de la cinquantaine à ces rencontres-là (ou plus vieux) ! J'ai besoin de parler à quelqu'un qui vit ce que je vis, oui, mais de mon âge également. Sur Internet, la barrière de l'âge disparaît.

Tout cela m'amène à ce forum. J'ai tenu mon abstinence depuis 2 mois, mais déjà, je recommence à feuilleter des lectures érotiques sur Internet. Je veux mettre le couvercle sur la marmite avant que ça ne dégénère. En ce moment, je suis quelqu'un de relativement heureux. J'ai une copine depuis peu que j'aime énormément. Notre sexualité est saine, peut-être pas à 100%, mais je sais que j'ai progressé en la matière, que ma vision de la sexualité est plus pure qu'auparavant.

J'ai de l'énergie pour m'investir. J'ai à la fois besoin de me confier et besoin d'aider les autres pour garder mon esprit «aiguisé» face aux dangers de la pornographie.

Je suis également à la recherche d'un parrain réel. Tant mieux si un parrain virtuel m'aide, mais j'aimerais à terme pouvoir compter sur un réel confident, un ami qui habite au Québec. Je pensais pouvoir trouver ce genre de relations dans Sexoliques Anonymes, mais les barrières de l'âge et aussi la distance (ils ne sont présents que dans les grands centres urbains) me repoussent. 

Je veux donner pour aider les autres et m'aider moi-même. Je rêve de fonder un groupe d'entraide se réunissant hors des plus grands centres urbains (Montréal, Québec) et réservé aux jeunes adultes, dans la région de Laval ou plus au Nord. Pourquoi ? Pour changer l'image des problèmes sexuels en tout genres, souvent associés aux cheveux gris.

Le simple fait de rédiger ce message me fait sourire et me remplit d'optimisme. J'ai hâte d'échanger avec vous. Je commence un nouveau sevrage dès maintenant !

Charlot
Bonjour CharkesO,

Bienvenue ici sur le forum et merci de nous avoir partagé une partie de ton histoire !

2 mois d'abstinence c'est déjà bien, c'est un très bon début. D'expérience je sais que ce n'est malheureusement pas suffisant mais que pour beaucoup ici cela demeure un "rêve". Si tu veux à partir du portail du forum tu peux indiquer la date de début de ton sevrage et indiquer un objectif, ce qui te permettra d'avoir un compteur pour ton sevrage.

Tu dis avoir testé un certain nombre de solutions. Qu'ont donné les séances chez le psy ou chez le sexologue ? Tu continues toujours ? Et ça a duré combien de temps ? Il serait intéressant d'avoir ton avis là dessus je crois.

Quant à l'idée de lancer un projet d’extérieur extérieur au site, c'est une très bonne idée mais étant un "cousin français" cela ne va pas être possible pour moi. Mais cela intéressera peut-être les autres québécois du forum car tu n'es pas tout seul !!
Sois le bienvenu, tu as l'air ultra motivé, tu es donc probablement sur la bonne voie Smile. Courage pour la suite!
Le premier psy que j'ai consulté me parlait des côtés clair et sombre et la pornographie. Il voulait me faire rejeter une partie de la pornographie, mais affirmait que tout n'était pas mauvais non plus. Je lui expliquais que la porno est une drogue, que je peux commencer avec des images douces, mais devoir «augmenter la dose» au fil du temps et me tourner vers des images plus dures, mais il n'a jamais réellement compris ce processus.

Le deuxième psy que j'ai consulté était au service de l'université. Il m'a dit que si je n'étais pas suicidaire, il ne pouvait me prendre en charge, car les ressources de son département étaient minces.

La sexologue que j'ai consulté a commencé notre première séance d'une très mauvaise manière, soit en me faisant énumérer tous les types d'images/vidéos que j'avais visionnés au cours de ma vie. Une étape inutilement embarrassante pour quelqu'un comme moi qui a compris les méfaits de TOUTE la pornographie sans exception.  À la fin de la séance, elle m'a dit qu'elle prenait sa retraite dans 4 semaines et que je devrais me trouver un autre sexologue. Inutile de vous dire que j'étais frustré. Si j'avais eu cette information avant, je ne l'aurais pas consulté. Qui au juste consulte une sexologue pour 4 semaines ?

Bref, j'e n'ai pas une très bonne opinion des psys et des sexologues. 

Ma «condition» n'a jamais été plus stable que maintenant, alors que je suis entouré de nouveaux amis rencontrés à l'université, d'une petite-amie et que je pratique plus de sport qu'auparavant. Je crois davantage en les changements structurels apportés dans ma vie et l'échange auprès d'autres dépendants qu'en de longues et coûteuses consultations.
Dingue tes histoires avec les psy et les sexologues !! C'est vraiment dingue d'entendre des trucs pareils. C'est presque révoltant...
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