Hello Asmyr,
Que veux-tu dire par "si ça marchait vraiment" ?
1) "Si ça
éliminait radicalement l'addiction, et avec peu d'intervention du soigné autre que de s'adonner au traitement ? " ça se saurait....
ou
2) "Si ça
aidait le patient à vivre sans son addiction" ? ça se saurait...
Dans le cas 1), je suis d'accord avec toi. On n'a pas encore trouvé le remède radical aux compulsions. Reste à souhaiter qu'on le trouve. Et en tous les cas qu'à l'avenir soit découvertes des modalités plus sûres, plus rapides et moins fastidieuses de ces troubles qui demeurent des désordres profonds impliquant l'être humain à tous ses niveaux : physique, social, psychologique; et pour ceux qui y croient, spirituel.
Dans le cas 2), je dirai que pour l'instant aucun traitement ne semble avoir prouvé sa supériorité sur un autre dans ce domaine. Pas plus la psychanalyse, que l'hypnose, que les DASA, qu'un autre. C'est pourquoi, j'épouse assez l'avis de Patrick Carnes qui préconise en fait d'additionner sur une période de temps assez courte (3ans) toutes les modalités de traitement psychothérapeutique et/ou spirituel possibles :
- psychothérapie individuelle (peu importe la méthode du moment que le thérapeute soit orienté addiction sexuelle)
- psychothérapie de groupe
- participation active à un groupe type
DASA et écriture des 12 étapes
+ travailler délibérément et systématiquement à améliorer tous les aspects problématiques internes et externes de la vie de l'addict.
Il y a une constante pourtant dans les vecteurs de rétablissement. Ce qui aide à se rétablir c'est une meilleure harmonie des fonctionnements et du corps et de l'esprit. Par l'esprit, on peut préciser de la vie intrapsychique (soi avec soi en soi). Et l'amélioration de cette vie intrapsychique ne passe que par de nouvelles modalités, une nouvelle qualité de contact avec les hommes et -pour ceux qui y croient- avec Dieu. Donc via la vie interpsychique (soi avec les autres dans le monde).
C'est si vrai qu'il n'y pas de vie intrapsychique développée sans vie interpsychique. Les deux sont intimement liées et complètement interdépendantes. Pour plus de précision, on peut consulter les ouvrages de Winnicott et de Vygotsky.
En bref, on a besoin d'échanger pour changer.
Et évidemment d'échanger du bon.