Dépendance sexuelle

Version complète : trop gentil pour être heureux
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on peut dire qu'en ce moment, j'ai tout ce que je veux avoir: je vais finir mes études, j'ai une copine (que je trouve très jolie d'ailleurs), des potes... Pourtant, je me sens un peu vide, inaccompli. C'est comme si je ne ressentais pas grand choses pour les gens qui m'entourent et qui m'apprécient. Est-ce que cette apparente nonchalance parle à l'un d'entre vous?
J'ai également ce même ressenti et pour le combler en général j'aime imposer mon point de vue dans un groupe, montrer que je suis la, que j'existe. C'est peut-etre une façon pour moi de me rassurer, de me dire que ces mêmes personnes m'aiment...

Depuis que j'ai commencé mon sevrage je me rend compte que la dépendance sexuelle n'est que le sommet de l'iceberg, on est quasiment tous dépendants affectifs, quand je lis les différents topics de sevrage je vois toujours les mêmes problèmles, les mêmes craintes et peurs qui reviennent...

Dans mon cas c'est la solitude qui me fait le plus peur, quand je suis seul je me pose plein de questions sur moi-même, sur ma dépendance et c'est toujours dans ces moments que j'ai le plus de chances de rechuter...Du coup le fait d'aller voir du porn c'est en quelque sorte une "fausse solution" pour oublier tous ces problèmes, cette solitude, ce désir d'être aimé, pour combler cette dépendance affective.

J'ai envie d'avoir une copine en ce moment mais j'ai également peur d'en avoir une. Peur de lui faire subir ma dépendance, peur de ne pas l'aimer et de la rejeter par la même occasion...et en même temps j'en ai envie car j'ai besoin d'affection...Je me dis donc que je verrai ça plus tard, quand je serai bien lancé dans mon sevrage, que j'aurai bien plus confiance en moi qu'actuellement et que mon travail sur ma dépendance affective aura bien progressé...

J'ai aussi envie de relativiser, si on est sur ce forum dans la même galère c'est qu'on veut s'en sortir et on va s'en sortir, le sevrage n'est pas fait uniquement de privations et frustrations, c'est également une période de notre vie où l'on apprend à mieux se connaitre, à ouvrir les yeux sur pas mal de choses, une période qui donne envie d'accomplir des objectifs qui nous font réellement plaisir, de rencontrer des gens et de s'ouvrir sur le monde...


Bon, je pense pas vous avoir apprit grand chose dans ce ptit pavé mais j'avais envie d'écrire, de partager mon ressenti avec vous et puis c'est aussi l'occasion de parler de notre dépendance affective, dépendance qui est, à mon avis, le vrai problème à combattre Smile
Bonjour à vous,


Oui Albert, j'ai déjà ressenti ce vide il y a longtemps, et même que je me faisait des listes dans ma tête de "pourquoi je devrais être heureux" ... Là il y avait un problème !

Aujourd'hui je sais qu'on va à l'extérieur pour combler le manque intérieur en nous. Et plus on cherche à l'extérieur (argent, matériel, relations humaines, activités intenses comme le sport ou une passion) plus on souffre en nous en fait. Et d'ailleurs ca me rappelle un message d'albert au début de ce topic qui parle d'un homme apparemment sans souci et qui se suicide.

En ce moment, la vie me fait le cadeau d'en prendre conscience parce que je me rend compte que j'ai besoin d'être avec moi même et d'accepter ce qui est, je crois qu'on souffre tous de ce même mal en fait et qu'il n'est pas aisé de réapprendre.

On m'a offert un très beau livre que je conseille vivement à chacun et qui s'appelle "la maîtrise de l'amour" Apprendre l'art des relations. Je le commence tout juste, et je prend conscience du piège dans lequel les êtres humains sont tombés.
Albert, ton expérience me parle énormément !

Je pense depuis longtemps que j'ai de la misère à ressentir des émotions ou plus précisément de l'empathie envers les autres.

Je pleure comme une Madeleine lorsque je regarde un film de Disney, mais lorsqu'un proche d'un ami décède, je suis incapable de comprendre sa peine. Je ne crois pas cependant que le manque d'empathie soit un problème touchant spécifiquement les dépendants. C'est selon moi un problème de société du à l'accoutumance face aux drames humains. Chaque jour, nous voyons à la télé des enfants se faire massacrer, des femmes enceintes mourir de faim et plein d'autres histoires d'horreur du genre. Les réseaux sociaux rendent les gens narcissiques,ce qui diminue leur capacité à écouter autrui, à comprendre la peine des autres.
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