Cela va faire plusieurs mois que je suis inscrits sur votre forum mais je n'ai jusque là jamais eu le courage de créer mon propre topic.
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Je suis dépendant au porno depuis que j'ai 13-14 ans. J'en ai 25 aujourd'hui. J'ai eu une longue période de déni pendant laquelle je refusais de reconnaitre que j'avais un problème. Mais depuis juillet 2011, j'essaie de me sortir de cette dépendance destructrice. En regardant en arrière, je me rends compte à quelle point la dépendance au porno a eu des effets néfastes sur ma vie. Je ne suis pas devenu dépendant au porno du jour au lendemain. Cela a été une chute progressive, de simple photos suggestives vers de l'érotique, de l'érotique vers le porno, de plus en plus en quantité, de plus en plus trash. Au début, on se fixe des limites mais on finit toujours par les franchir. Cette lente chute vers la dépendance dure s'est faite sur plusieurs années. Et plus cela s'aggravait, moins j'étais bien dans ma vie. Je n'essaie pas de dire que tous mes problèmes sont liés à la dépendance. Je suis tout de même d'une nature timide et parfois un peu apathique. C'est dans mon caractère. Néanmoins, en regardant mon parcours, j'ai eu de plus en plus de difficulté sociale au fur et à mesure que je m'enfonçais dans le porno. Au lycée, j'avais beaucoup de potes. J'étais timide et complexé comme un ado mais sans plus. Puis progressivement je me suis retrouvé de plus en plus seul, parfois dépressif et toujours avec une confiance en moi faible. C'est une forme de souffrance sourde, l'impression que votre vie vous a échappé.
Or donc depuis juillet 2011, j'essaie de m'en sortir. C'est en tombant par hasard sur un article sur la dépendance sexuelle (dans un magasine que je ne lis jamais d'habitude, comme quoi le destin&hellip que j'ai pris conscience de mon problème. Et surtout que s'en sortir était possible, qu'il n'y a pas de fatalité. Depuis j'enchaîne les sevrages. Au début de quelques jours seulement, puis de plus en plus long. Néanmoins, j'ai un blocage au alentour du mois et demi de sevrage. Je ne parviens pas à dépasser ce stade. Je suis bien jusque là. Je suis en manque, vulgairement je veux du cul, mais je parviens à garder le contrôle, à laisser s'éloigner l'idée du porno pour retrouver mon calme. Je me concentre sur d'autres choses, comme la course à pied que je pratique activement. Mais au mois et demi je craque. J'ignore pourquoi.
Je poste donc ce topic ou j'écrirais régulièrement sur mon parcours. J'entame aujourd'hui un nouveau sevrage. C'est peut-être un peu égoïste, mais je ressens le besoin de parler pendant ce sevrage. De me sentir accompagné. Vos conseils et vos remarques me seront sans doute précieux dans l'optique de mon sevrage et je vous en remercie par avance. J'essaierais aussi de participer plus activement au forum.
Amicalement
<!--[if gte mso 9]>Je ne te dis pas : « Soit le bienvenu au club des dépendants affectifs et sexuels ! » puisque tu dis être déjà ici depuis un moment. Bravo pour cette décision de passer à une participation plus active. En ce qui concerne ton mois et demi. Tout d'abord, à ton âge, c'est déjà pas mal d'arriver à ce point. Il ne faut pas faire de la durée une sorte de record, c'est contreproductif. Tout dépend ce que l'on met dans cette durée, et aussi ce que l'on entend par rechute.
N'oublie pas de revenir aux basics : le site d'Orroz qui est une mine de renseignements utiles. Les parcours de gens qui ont réussi leur sevrage, comme Warsen, Mondom et quelques autres dont ton serviteur Fritzecat. Oui aujourd'hui je puis dire que je me sens tiré d'affaire, sans en avoir pour autant la certitude absolue. Les certitudes absolues ne sont pas de ce monde. Par contre les ressentis positifs de salvation le sont.
Tu peux aussi lire ce message qui est un résumé des différents aspects à prendre en compte quand on veut se sevrer de « sexe mental » ou d'addiction sexuelle en général…
viewtopic.php?topic_id=3774&forum=2&post_id=46047#forumpost46047
Bonne continuation.
<!--[if gte mso 9]>Je trouve très intéressante l'analyse que tu fais de ton addiction. Cela se sent que ta démarche de lutte date de quelques années. Car plusieurs années c'est je pense le temps qu'il faut pour se réapproprier son existence et se sortir de la dépendance. On sent que tu n'es plus dans la lutte quotidienne, que tu as déjà franchis de nombreuses étapes.
Tenir un mois et demi ça veut déjà dire beaucoup de chôses, ca veut dire que tu as dépassé la période de sevrage physique et que tu as passé le cap psychologique des 3 semaines. Par contre envisage tu juste un sevrage à la pornographie ou fais tu également un sevrage de masturbation pendant cette période ?
Pourquoi ce cap du mois et demi t'es t'il difficile ? Dans quel sentiment te trouve tu avant de céder ? Quel analyse fais tu de ces « rechutes » (je préfère parler d'étape plutôt que de rechutes) ? Dépasser cette addiction c'est aussi chambouler complètement ses habitudes de vie, est ce que tu souhaite encore changer d'autres points dans ta vie quotidienne ?
Quoi qu'il en soit tu es sur la bonne voie, tu as accompli bcp, tenir de si longues périodes de sevrage nous savons tous ce que ça implique. Bravo et ne relache pas tes efforts.
Bien amicalement,
<!--[if gte mso 9]>D'abord je tiens à présenter mes excuses. Je lance mon topic et puis après plus rien. Ce n'est pas correct mais j'ai traversé une période très difficile avec beaucoup de changement dans ma vie professionnelle et de grosses difficultés à lancer un nouveau sevrage.
Je vous avais laissé sur une rechute. J'en suis au même point aujourd'hui. Sur les deux derniers mois, j'ai n'ai réussi que de petits sevrages n'excédant pas 4 malheureuses semaines.
Je ressors d'une des pires rechutes depuis que j'ai pris conscience de mon problème d'addiction au porno et que je tente de m'en sortir. Une semaine entière pendant laquelle j'ai totalement perdu le contrôle et me suis masturber presque tous les jours.
Il est affreux de constater que malgré les deux années de tentatives de sevrage et de rechutes successives, je n'ai pas su m'empêcher de perdre le contrôle à ce point.
Bref, me voilà de retour sur le forum avec de bonnes intentions. Pour être honnête, je ne suis pas bien moralement. L'expression « au fond du trou » correspond bien à mon état d'esprit. Néanmoins, j'ai de nouveau envie de me battre pour réussir à m'en sortir.
J'ai relu les parcours de membres du forum (et oui, l'esclave de la bite quand il vient sur le forum deviens un « membre », douce ironie), en particulier celui de Milou75 et j'y ai trouvé des enseignements intéressants qui me fond mieux comprendre les causes de ma (mes) rechute(s).
Il indique que pour lui, la solution pour s'en sortir ne réside pas dans la volonté mais dans le « lâché prise ». A bien y réfléchir, tous mes sevrages précédents avaient à peu près le même schéma :
Semaine 1 : Tout va bien. Je n'ai pas envie de porno. Limite je fanfaronne : « je t'attends sale bête, tu m'auras plus ». Et dans ma vie personnelle généralement ça va un peu mieux.
Semaine 2 : Tiens, ça commence à être plus dur…
Semaine 3 : Grosse envie mais j'ai de la volonté alors ça tiens (pas toujours)
Semaine 4 : J'ai moins envie de porno à proprement dis mais je n'arrive à rien dans la vie courante. Je ressens comme une souffrance, mon mal être apparait, je deviens parano, dépressif, lunatique et nerveux.
Semaine 5 : Le sevrage ça fait trop mal, je rechute…
Je me demande si ma façon d'envisager le sevrage est la bonne. Ce concept du lâché prise est longtemps resté une énigme pour moi. J'avais l'impression que faire preuve de lâché prise lorsqu'une envie de porno me prend, cela voulait dire céder au porno et donc rechuter. Mais je crois que je comprends mieux maintenant. J'ai toujours vu le sevrage comme un combat, comme une lutte contre mon cerveau malade. Mais cette approche est vouée à l'échec. On ne peut pas gagner contre son subconscient. La bonne approche, le fameux lâché prise, consiste peut-être à refuser le combat. A rester calme lorsqu'une envie ou une idée perverse me prend. A « l'observer calmement » puis à la laisser s'éloigner sans violence ni précipitation en se concentrant sur l'instant présent et sur sa respiration.
J'ai conscience que ce que cela peut paraître étrange comme approche mais je vais axer mon nouveau sevrage là dessus. (Pour plus de détails, je vous invite à lire le parcours de Milou, il explique ça mieux que moi)
Je tenais à vous remercier (avec beaucoup de retard) pour vos messages d'accueil qui m'ont fait chaud au cœur. C'est agréable de ne pas se sentir seul.
Bon courage à tous.
<!--[if gte mso 9]>Parfois je dois dire, les réponses ne sont pas simples à fournir.
Par contre envisage tu juste un sevrage à la pornographie ou fais tu également un sevrage de masturbation pendant cette période ?
Les sevrages que je fais sont des sevrages de porno et de masturbation.
J'ai commis beaucoup d'erreurs dans mes premiers sevrages. Au début, je croyais même pouvoir m'en sortir sans détruire mon stock de porno, c'est dire. En fait, j'avais du mal à me résoudre, dans mon fort intérieur, au fait que je ne devais plus jamais toucher au porno. J'arrivais à m'en passer quelques jours mais sans accepter l'idée que je n'y toucherais plus. Il en va un peu de même pour la masturbation. Il est difficile de s'ancrer à l'esprit cette idée toute bête : tu ne vas plus te masturber. Cela parait impossible au début, presque insoutenable. La masturbation fait tellement parti de moi, de mon quotidien que l'idée de m'en passé me semblait impossible. J'ai donc tenté plusieurs sevrages de porno où je m'autorisais une MB de temps en temps, pour « évacuer la pression ». Mais j'en suis peu à peu venu à la conclusion que continuer à se masturber fragilisait mon sevrage. Après m'être MB, je me sentais mal, j'avais honte, j'étais énervé contre moi-même… bref tous les symptômes d'une rechute. Après chaque masturbation, je n'arrivais plus psychologiquement à savoir si je devais encore me considérer en sevrage ou non. En plus, les déclencheurs d'une MB sont les mêmes que le porno : mal être, pression difficile à évacuer…
Bref, le plus simple et le plus constructif reste de se passer totalement de masturbation et de porno. Je ne crois pas en l'idée qu'un homme doit obligatoirement éjaculer régulièrement. On ne va pas exploser… Après, bien sur, il s'agit de mon ressenti personnel. Chacun est libre d'avoir une vision différente du sevrage.
Pourquoi ce cap du mois et demi t'es t'il difficile ? Dans quel sentiment te trouve tu avant de céder ? Quel analyse fais tu de ces « rechutes » (je préfère parler d'étape plutôt que de rechutes) ? Dépasser cette addiction c'est aussi chambouler complètement ses habitudes de vie, est ce que tu souhaite encore changer d'autres points dans ta vie quotidienne ?
L'analyse que je fais de ces rechutes… Et bien je dirais que je dirais qu'il y a plusieurs facteurs :
Tout d'abord, il faut abandonner l'idée que le sevrage va vous apporter pleins de bienfaits immédiat. Que vous allez vous sentir incroyablement mieux. La souffrance et le mal être ne disparaissent pas. Le sevrage permet un gain de temps indubitable, il vous permet d'avoir moins honte de vous mais ça s'arrête là. Attention, je ne dis pas du tout qu'il ne faut pas sortir de cette dépendance. Je crois juste que j'attendais trop du sevrage ce qui fait que dès que le manque devient fort et qu'à côté, des choses se passent mal dans ma vie courante, alors je me dis « a quoi bon si ça ne change rien » et c'est la rechute assurée. C'est pour passer ce cap que le concept du lâché prise dont je parlais précédemment peut s'avérer utile.
Ensuite, il y a une forme de routine qui s'installe dans le sevrage qui me rend moins vigilant. Au début d'un sevrage, je suis surmotivé. Je fais beaucoup d'efforts, je réorganise certains points dans ma vie, je me passe de tout ce qui me semble dangereux pour mon sevrage (internet par exemple). Et puis il arrive un moment où j'arrête de rechercher de nouveaux trucs, je suis moins drastique dans mon sevrage. En clair, j'ai du mal à trouver un second souffle. En cela, le forum peut aider.
Enfin, je dirais que la raison principale, c'est le manque de confiance en moi qui me caractérise. Je suis persuadé que cette dépendance est la conséquence d'un problème psychologique plus profond. La dépendance a un rôle d'anesthésiant. Aussi moche soit-elle, elle avait un rôle utile à ces débuts. Maintenant, quand on atteint plusieurs semaines de sevrage, on a plus cet anesthésiant et il faut parvenir à gérer ces troubles psychologiques, à prendre confiance en moi et à (re)devenir plus sociable. Pour ce problème là, je crois qu'il va falloir me résoudre à consulter un psy.
Voilà. Je ne sais pas si j'ai été très clair mais j'espère avoir répondu à tes questions.<!--[if gte mso 9]>
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