Dépendance sexuelle

Version complète : Un jour après l'autre.
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Ou peut être même une minute après une autre.Je suis addict depuis 20 ans. J'en ai 30 : oui j'ai commencé jeune. J'ai baigné dans l'érotisme dès l'âge de 7/8 ans (merci papa d'avoir laissé traîné tes revues Newlook et autre Penthouse), et ai sombré dans la masturbation dès que j'ai pu. Sans jamais que cette vieille (fausse) amie ne me quitte. Rien de plus dans ma jeunesse, qui puisse expliquer cet état néanmoins : une famille et un environnement stable, des parents aimants (ou en tout cas donnant cette impression - j'y reviendrai), pas de violences physiques, sexuelles ou même psychologiques. Non, à priori, rien qu'une tendance à sombrer dans l'addiction.J'ai eu deux partenaires dans ma vie, avec lesquelles j'ai passé quelques années. La première sans grande conviction, la seconde en en étant fou amoureux.J'ai foutu en l'air ces deux relations, en suivant et reproduisant les mêmes schémas : masturbation et consommation de porno compulsive (avec la première en cachette, avec la seconde sans m'en cacher : c'est quelquechose qu'elle a toujours très bien accepté), mensonges à tout va sur la façon dont je me comportais avec les femmes (rapport permanent de séduction avec les membres du sexe opposé), comportements sexuels de plus en plus déviants tant que l'autre me suivait (et mon -ex- amie actuelle m'a suivi très loin, par amour j'imagine), égoïsme et manipulations poussés à l'extrême, dans l'objectif d'obtenir ce que je voulais (ce dont j'avais besoin) d'elles : de l'affection et de l'excitation.Comme je l'ai expliqué dans ma présentation, je suis en pleine séparation. Mon (ex) amie a mis le doigt sur mon addiction il y a une semaine. Suite à une longue phase de tentative de reconstruction, dans laquelle j'ai commencé à lui avouer des choses. Le terme "sex addict" est tombé, dimanche soir dernier. Lundi matin j'ai décidé de me battre, et de commencer par une période d'abstinence totale, pour y voir plus clair.Ca fait donc 4 jours complets. Sans masturbation, sans consommation de porno. J'ai eu envie, plusieurs fois. En me retrouvant seul chez moi, ou au bureau. J'ai réussi à tenir, et j'ai le sentiment que c'est plus facile depuis hier.C'est déjà un sacré pas, pour moi, de ne pas m'être vautré là dedans après qu'elle m'ait annoncé que c'était terminé. De ne pas avoir sombré après qu'elle m'ait remis et remis encore face aux horreurs que je lui avais fait subir.C'est ce que j'aurais fait en temps normal. Je tiens le coup là, minute après minute, heure après heure, jour après jour. Dans deux semaines, j'ai prévu d'aller à une première réunion de la DASA. J'ai le sentiment que je n'arriverai pas à me sortir de ça tout seul. C'est évidemment la raison pour laquelle je suis ici, aussi. 
J'ai tout avoué à F.Prendre conscience du fait que je sois addict m'a permis de prendre la mesure du monde de mensonges que je m'étais créé, pour pouvoir assouvir mes pulsions. Ces 5 ans passés avec Elle n'ont été qu'une suite de manipulations.J'ai regardé d'autres femmes, qui ont éveillé parfois des pulsions. Je me suis vautré dans la drague virtuelle, et dans le besoin d'exciter d'autres femmes uniquement par l'écrit. Je me suis shooté au porno, et aux pratiques sexuelles déviantes avec Elle. Et j'ai fini par la tromper. Alors même qu'Elle se battait pour sauver notre couple, alors même qu'elle prenait sur Elle en permanence, qu'elle se  remettait en question, qu'elle acceptait mes exigences de jaloux maladif, ma fainéantise chronique, et ma putain d'insatisfaction générale.C'est en lisant un post sur le mensonge, sur ce forum, que j'ai pris la décision de tout lui avouer. En en mesurant les conséquences. En acceptant le fait que ça terminerait de façon définitive notre relation, et que ça réduirait à néant mes objectifs professionnels (je l'ai trompée avec une future associée). Mais j'ai décidé d'être vrai, pour une fois dans ma vie, pour la première fois depuis que je suis addict.Je lui ai tout dit hier, et tout a explosé. Mon monde, le sien, ce qui restait de l'estime qu'elle avait pour moi, ses projets, les miens. Le vide. Total. Sans échappatoire.J'ai eu envie de me masturber, j'en ai toujours envie. Envie de ce petit moment bref de plaisir, qui me ferait tout oublier et me ferait tout relativiser pendant quelques secondes : "je l'ai perdue, mais je suis capable de m'auto-satisfaire, regarde". Mais non. Je tiens bon, et j'affronte tout ça. Sa chute, la mienne, celle de mon fils qui nous a vu pleurer, qui a vu la colère dans ses yeux, mon désespoir, sa souffrance.Je tiens bon et j'accepte tout ça, parce que pour la première fois depuis longtemps, j'ai l'impression de Vivre. 
<!--[if gte mso 9]> Normal 0 21 false false false MicrosoftInternetExplorer4 Il ne sert plus à rien de se demander si cela valait vraiment la peine de brutaliser les événements par cet aveu, pourtant, tu le dis toi-même, tu entraînes les autres dans cette aventure. Ce qui fait le plus de peine est de voir l'inéluctabilité de ce genre de situation que j'ai connue aussi, dans des circonstances un peu similaires et avec aussi un enfant jeune.

Et je sais qu'il y a aussi malheureusement beaucoup de souffrance à attendre de tels événements. Cependant chaque médaille a son revers (plus large la face, plus large le dos) et cette souffrance peut devenir le creuset d'une véritable recherche de guérison. Dans mon cas c'est ce que cela fut. Mais cette guérison ne se peut obtenir sans efforts redoublés en ce sens, c'est pourquoi je te souhaite du courage et de la détermination.  

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Ce qui est clair, c'est que je n'aurais de toute façon pas pu revivre quoi que ce soit avec ce fardeau sur les épaules, et que je me devais, par honnêteté, de lui laisser le choix. Qu'elle sache précisément ce que j'avais fait, pour pouvoir prendre sa décision.Je vais en chier, c'est clair. Mais au moins, je saurai pourquoi. 
Merci les gars.Aujourd'hui ça fait une semaine que j'ai arrêté de me masturber. Une semaine que j'arrive à ouvrir les yeux et à regarder les choses en face. C'est juste hallucinant, l'effet que ça a eût sur ma capacité à affronter les choses, de ne pas avoir d'échappatoire.Je me sens libre en fait. Et soulagé, que F. sache tout. D'ailleurs nous avons eu une longue discussion hier soir, et nous avons compris un certain nombre de choses (dont ce qui a déclenché le fait que je retombe dans le sexe virtuel, ce que j'avais totalement arrêté durant la première année de notre relation). Je ne sais pas si c'est le cas de tous les addicts, mais je me rends compte que chaque phrase qui sortait de ma bouche était filtrée en permanence, afin de limiter au maximum le risque de me faire découvrir. Tout, tout, tout ce que je disais, je devais le penser et le re-penser afin d'en mesurer l'impact. En fait c'est dingue, mais concrètement mon débit de parole s'est accéléré en lui disant la vérité !Bon, dans les réjouissances : je pars ce midi pour Center parcs, avec le reste de ma famille, pour 5 jours. Je vais être confronté à un nombre important de femmes en maillot de bain, ça ne va pas être évident.Mais allez ... Un jour après l'autre, hein WinkA plus ! 
Semaine éprouvante. Qui se termine d'une façon plutôt glauque : seul, dans une chambre d'un hotel première classe. Ouais. J'ai déjà connu meilleur moral.En fait je suis complètement cassé. Cette semaine avec ma famille m'a confronté à tous leurs mensonges, au fait que mon père était comme moi (ou plutôt l'inverse), au fait que personne ne se parlait ni ne se connaissait vraiment.Je leur ai dit ce que je suis et ce que j'ai fait à F. Moment dur, mais important à vivre.Elle, elle a été là cette semaine. Avec toute la rancoeur, toute la souffrance qu'elle porte, elle m'a écouté. Elle m'a aidé à avancer, à me comprendre, à tenter de découvrir ce qui a fait que je suis devenu dépendant. Et moi je ne suis pas capable d'atténuer sa souffrance. Pire même, je l'augmente. A chaque phrase, à chaque mot à propos de ma façon de vivre les choses, je la transperce.En fait je m'étais construit une image de quelqu'un de vraiment bien : qui ne regardait jamais les autres femmes, qui avait été trompé auparavant ce qui expliquait ma jalousie maladive (je m'étais bien gardé de dire que moi-même j'avais déjà trompé), qui ne tromperait jamais la femme de sa vie.Ouais. Depuis notre rencontre, chaque moment important à été pourri par cette saloperie d'addiction, et par mon égoïsme démesuré (qui va sans doute avec, bien que je n'en sois pas convaincu). Et elle découvre tout d'un coup : que je ne suis que tissu de mensonges, que je regarde les corps des autres femmes (d'ailleurs je ne regarde jamais les autres femmes. Je vois justes des objets d'excitation, je ne sais pas si pour vous c'est pareil), que j'ai eu des échanges d'ordre sexuel sur le net régulièrement et enfin que je l'ai trompée.Mais le pire, c'est que je ne supporte pas qu'elle me traite de dernier des connards. Ou de sous merde. Le pire, c'est que malgré ce que je lui ai fait subir, mon ego à certains moments reprend le controle et me laisse la blesser encore plus.Fait chier. J'ai réellement l'impression de ne plus savoir qui je suis vraiment. "Est-ce que ce comportement était dicté par l'addiction ?" "Est-ce que je suis réellement comme ça ?".Il est probable que je repasse dans la soirée. Soirée qui s'annonce particulièrement longue. J'ai emmené avec moi le fameux bouquin sur les sex addicts. Je vais continuer d'avancer dans ma réflexion.A plus tard,SébastienPS : pas de rechute depuis donc 13 jours. Des pulsions, mais contrôlées. A ce niveau là ça se passe relativement normalement. C'est tout le reste qui est vraiment dur. 
Bon. Désolé, mais ce forum étant mon exutoire, c'est ici que je viens me défouler.Je viens de comprendre une partie de mon mécanisme. Ce soir, pour la première fois, F. a été indifférente. Elle a complètement ignoré les textos que j'ai pu lui envoyer, et vu l'heure je pense qu'elle dort profondément.Je devrais être triste. Je devrais être effondré, parce que ça veut dire qu'elle commence à tourner la page. Mais à la place de ça, je suis en colère. Certainement parce qu'elle commence à ne plus "m'appartenir".Cette sensation je la connais bien. C'est celle que j'ai vécue à chaque coup de flippe, à chaque fois que je transférais sur elle tout ce que moi j'étais capable de faire : à chaque fois que j'avais peur qu'elle ne me trompe. Et c'est dans ces moments là que j'ai été faible.Lorsque je suis passé à l'acte au boulot, j'étais mal. Elle était sortie le soir d'avant, et avait été assez distante le matin. Bref, je me suis fait des films. Et au lieu d'affronter, je me suis vautré dans mon addiction, ce qui m'a amené à franchir la dernière étape du processus.Là, je ressens ce même besoin. Si je n'avais pas conscience de ce que je suis, je serais certainement déjà en train de draguer sur le net, avec quelques vidéos pornos d'ouvertes. Noyer sa souffrance dans une drogue, peu importe laquelle ...Je me rends compte là, à quel point je suis rongé de l'intérieur par tout ça. A quel point ma dépendance dépasse le sexe et à quel point elle est associée à quelque-chose de beaucoup plus profond : ma dépendance affective et la peur profonde que j'ai de ne pas être aimé.Il va falloir que je m'y fasse, parce que le nombre de personnes au courant de ce que j'ai fait augmente chaque jour, et la plupart de ces personnes me détestent déjà. Et par dessus tout, celle que j'aime profondément me déteste.Je vais être fort. Je ne vais pas me laisser aller. Mais là, tout de suite, c'est vraiment difficile. 
Bonjour,Je suis toujours dépendant, et un peu comme toi depuis très jeune...Ton témoignage ressemble très fort à ma propre vie, si ce n'est que je n'ai jaamis trompé ma compagne...Je reste juste au stade d'internet depuis plus de 15 ans...Je voulais juste te souhaiter bon courage...Sinonn, j'avais uen lecture à te proposer... elle n'a rien à voir avec la dépendance, le sujet en est bien loin mais je pense qu'il te plaira, voici le lien...http://www.amazon.fr/La-vie-moi-Cecelia-...2081276224Bien à toi,Flouflou
Merci Flouflou :)Je viens de commander le livre. Sa description m'a beaucoup parlé, parce qu'effectivement, la sensation que j'ai aujourd'hui est celle là : rencontrer ma vie, ME rencontrer.Concernant le fait de l'avoir trompée, j'y mets un peu de sens. Au mois de juin, elle a découvert que j'avais planqué des photos (dont certaines hard) de mon ex dans un vieux disque dur (j'avais fait ça peu de temps après notre rencontre, et les avais totalement oubliées depuis). A ce moment là, j'allais sur des sites de rencontres (pas platoniques) de façon plus ou moins ponctuelle : j'ai supprimé tous mes comptes, et me suis totalement interdit d'y retourner.Je me suis mis une barrière forte, dans l'espoir d'arrêter définitivement mes conneries (je n'avais absolument pas conscience de mon addiction à ce moment là). Je m'y suis tenu.Mais du coup, je me suis tourné vers "ce que j'avais sous la main", qui n'enfreignait pas mon interdiction consciente : une collègue de travail qui m'avait déjà plus ou moins fait comprendre qu'il "y avait moyen".Sauf que voilà. A jouer avec le feu ... Une discussion chaude, une vraie culpabilité, rien pendant presque 3 mois, puis une autre discussion chaude qui a dérapé sur quelques jeux sexuels.Je ne sais pas si j'aurais réussi à prendre conscience de mon addiction sans ça. En tout cas ça m'a clairement aidé.Et ce que je voulais dire, c'est qu'il faut vraiment faire attention : je me rends compte aujourd'hui que j'aurais peut être été capable d'aller plus loin si je n'avais pas pris conscience de la pathologie.A plus,Sébastien 
Bon. 16 jours, c'est un bon début.Côté sensation, depuis ma grosse pulsion (contrôlée) de samedi soir, je n'en ai pas eu une seule. De petites envies, mais que j'ai eu vite fait de virer de ma tête.Jusqu'à ce soir. Mais c'était très particulier.Comme vous le savez, nous sommes séparés avec F. mais vivons sous le même toit parce qu'ayant des enfants, une maison achetée il y a 3 ans et demi, et qu'elle ayant repris les études, nous n'avons pas les moyens de nous prendre un appartement en plus.Or ce soir, au moment d'aller se coucher et alors que nous n'avons quasiment plus de contacts physiques, nous avons eu l'envie de nous serrer dans les bras l'un de l'autre. Ca fait évidemment beaucoup de bien, un peu de tendresse.Je n'ai pas eu de pulsion au sens strict du terme : néanmoins, dès que j'ai été à son contact physique, j'ai eu une érection. Et ça m'interpelle. J'ai en effet toujours eu "l'érection facile", depuis que je suis tout jeune. Je me disais à l'époque que j'étais juste comme ça, et que c'était sinon normal en tout cas pas problématique. Quand j'ai découvert que j'étais addict, j'ai mis du coup ça sur le coup de l'addiction et de mes pulsions, en me disant que c'était simplement lié au fait que j'étais en demande permanente de cul et que par conséquent, le moindre contact me déclenchait des pulsions.Or maintenant que je suis lucide, je me rends bien compte qu'à priori c'est décorrélé : je continue de réagir comme ça, sans avoir de véritable pulsion.Je me tourne donc vers vous, chers sobres ou en voie de l'être : pensez-vous que je me voile la face, et que j'ai été réellement confronté à une pulsion, où au contraire pourrait-ce être un bête fonctionnement "normal" ?J'espère pouvoir échanger sur ce sujet, je vous avoue être un peu perplexe face à ça.Merci, bonne soirée,Seb 
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