Dépendance sexuelle

Version complète : Mon sevrage
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Bonjour, J'aimerais commencer par me présenter avant d'expliquer mon cheminement et ce que je ressent.J'ai 23 ans,je suis étudiant à temps plein dans un CEA (Centre d'éducation aux adultes) afin de terminer mon secondaire et faire une technique en éducation spécialisé.Je suis marié mais je n'ai aucun enfant. J'ai compris que j'avais une dépendance le 23 janvier dernier lorsque j'ai traversé la ligne de ce qui m'était interdit: Ça n'as jamais dérangé ma femme que je regarde des sites pornographiques (À condition que je puisse quand même la satisfaire) mais il y a certaines choses qu'elle ne tolérais pas que je regarde. Il s'agit de sites de webcam live.Elles et moi nous nous sommes disputé cette journée là et ça m'as complètement déchiré. J'ai donc commencé mon sevrage le 25 janvier dernier et voici mon cheminement actuel. 1er jour: Jusqu'ici tout va bien, rien à signaler de dramatique. 2e jour: Je commence à ressentir des maux de têtes pendant la journée mais rien de plus. 3e jour: Les maux de têtes se fonts plus intenses, pendnat la nuits,je fait des rêves érotiques où ma femme n'est pas.4e jour: La nuit dernière j'ai fait un autre rêve érotique et ma femme n'y était pas, je ne regarde pas de porno dans mes rêves mais je couche avec d'autres femmes que je ne connais même pas,ça m'inquiète sérieusement. J'aimerais seulement que mes rêves inclus au moins ma femme comme ça je me sentirais beaucoup moins coupable. 
Bonjour bluedragon,Même si ta femme est d'accord pour que tu regardes des pornos cela ne veut pas dire que ça n'est pas une dépendance. Le point de départ d'une dépendance c'est que tu utilises le plaisir immédiat pour tenter d'étouffer des souffrances quotidiennes. Ce vers quoi ça t'amène c'est une escalade infini, au fil des années tu as besoin de toujours plus. Si c'est une dépendance, sache qu'il n'y a pas d'issue facile. Une dépendance ne t'attirera que des problèmes et rendra ta vie toujours plus difficile. Et ces choses là ne s'en iront pas du jour au lendemain sans que tu fasses un vrai travail pour t'en sortir. Si tu penses que c'est une dépendance, ce que ça a l'air d'être, c'est à toi de faire un vrai choix définitif pour t'en sortir. Tu peux lire les commentaires d'autres dépendants sur le site pour te faire une idée, certains m'ont beaucoup aidé personnellement. Et surtout, si tu décides te t'en sortir, il est important d'aller voir un psychiatre qui pourra t'aider.

Pour ce qui est des rêves érotiques, ne te fais pas de soucis. Tu ne contrôles pas tes rêves. Ce à quoi il faut que tu fasses attention c'est ce que tu fais quand tu es éveillé. Ou ce sur quoi tu fantasmes quand tu es éveillé. Si je te racontais mes rêves érotiques (même ceux que je faisais quand j'avais 13 ans) je te jure que tu aurais peur. Mais ça ne veut rien dire sur ta vie ou ta fidélité, c'est juste ton inconscient qui parle, tes pulsions qui remontent à la surface. Sinon, c'est difficile dans les premiers jours d'un sevrage de voir ce qui nous pousse vers nos pulsions, mais tu peux déjà essayer de voir quelle souffrance tu essayes de masquer par la dépendance. Est ce que tu as déjà souffert d'anxiété ? Est ce que tu manques de confiance en toi ? Est ce qu'il y a des choses qui te font peur dans ta vie de tous les jours, la peur de l'échec, la peur des responsabilités ?

Bon courage pour ton sevrage sinon. Et bonne continuation.

Bonjour, tout d'abord, je laisserai ma femme écrire un petit mot. 
Bonjour à vous et merci de soutenir mon conjoint dans cette épreuve. J'avoue manquer de ressources, même si, il y a quelques années, je suis passée par la même case. M'ayant totalement affranchie de ma dépendance, je vis maintenant avec celle de mon conjoint, qui nous empêche tous les deux de nous épanouir. Dans son précédent message, il disait que je l'autorise à regarder du porno. Oui, c'est vrai. Je connais les dangers du porno, le désespoir dans lequel il peut nous plonger, mais je préfère tout de même qu'il regarde du porno et qu'il puisse me le dire plutôt que qu'il le regarde de toute façon en cachette, et m'en sentir blessée. Je n'en fais pas l'apologie, mais je crois qu'il est pire de faire cela en cachette (syndrome de l'alcoolique qui bois un verre tous les jours tout seul dans son salon) que de se le faire "autoriser" et pouvoir ensuite en parler. Mais j'ignorais à quel point la dépendance le touchait. J'ai cru au départ faire une projection, voir en lui ce comportement que j'ai eut pendant des années et qui me pourrissait la vie. C'est d'ailleurs ce qu'il me faisait comprendre et j'ai fini par le croire. J'en ai oublié de me rappeler que la force première d'un dépendant, c'est le déni. Maintenant que je vois les ravages que ça a fait sur sa santé, ses études, notre vie intime en général et sur tout le reste dont je ne peux avoir idée sans résider dans son esprit, je ne le laisserai plus tout seul. J'ai installé un contrôle parental sur son ordinateur et sur la ps3 (qui comporte un navigateur web). Moi seul ai le moyen de les débloquer. Nous parlons beaucoup. Je tente de faire mon possible pour l'appuyer, mais c'est parfois difficile de revivre mon propre sevrage au travers du sien. De plus, il y a ces blessures dans mon estime qui font en sorte qu'il est dur de l'appuyer. De son gré, il a donc accepté de s'inscrire ici afin de rechercher une aide extérieure. Je vous le remet entre vos mains. Je ne peux qu'espérer qu'il aie la force, le courage et la persévérance nécessaire pour continuer. Merci à vous de tout cœur, pour lui et pour moi.
Je reprend le clavier après ce témoignage de ma conjointe. Dans mon cas,je crois que la dépendance as été comme qui dirais "inconsciente". Dans toute ma vie, je n'ai jamais vraiment compris le véritable sens ce ce mot,je n'ai jamais sut en reconnaître les signes et plus j'avance dans ma démarche,plus je me rend compte que ce sevrage risque d'être difficile physiquement et moralement. Je considère que j'ai encore beaucoup à apprendre sur le sujet et que je compte sur le soutient,l'entraide, et l'expérience de chacune des personnes présentes et inscrits sur ce site afin de m'aider dans mes démarches. J'ai déjà lu quelques témoignages et quelques articles sur le sujet il ne me reste plus qu'à prendre mon courage à deux mains et faire en sorte que ma vie de couple n'en soit que meilleure. Merci encore de votre réponse Hatt. Maintenant des nouvelles de mon sevrage: Mis à part les maux de tête la première semaine semble s'être bien passé.J'ai du support de la personne la plus proche de moi (ma conjointe)par contre,mes performances scolaires semblent avoir pris un coup.Je n'ai pas fait ma journée complète car la migraine et la déprime m'empêchait de me concentrer. Je crois que je devrais sévir un peu sur moi-même et tâcher de passer par dessus. Si certains parmi vous ont des trucs pour m'aider à passer au travers des symptômes de sevrages,cela me donnerais un coup de pouce. Merci à l'avance.
 Si certains parmi vous ont des trucs pour m'aider à passer au travers des symptômes de sevrages,cela me donnerais un coup de pouce.J'ai un tout petit conseil qui vaut ce qu'il vaut : avoir de la patience. A partir du moment où tu as décidé que te battrais pour t'en sortir, alors tu vas t'en sortir et ça ne prendra pas une éternité. Tu resteras dépendant uniquement si tu refuses d'évoluer, c'est à dire si tu réessayes toujours les mêmes choses, encore et encore, en comptant par exemple sur ta volonté. Après une rechute il ne faut pas se dire "allez, je réessaye mais cette fois ci avec plus de volonté". Ca ne marche pas. Il faut changer, il faut trouver ce qui ne marche pas dans notre approche. Il faut apprendre de chaque rechute. La solution est rarement de faire "la même chose mais plus", au contraire il faut souvent faire "différemment" à chaque fois. Si tu suis cette règle alors tu vas t'en sortir, aucune raison de désespérer. Tout ce qu'il faut c'est de la patience.

 

merci de  tes précieux conseils Hatt j'y prendrai compte la prochaine fois que j'aurai des problèmes avec le sevrage ou les rechutes. En attendant voici d'autres nouvelles: Aujourd'hui je doit dire que je suis plutôt surpris.Ça doit faire quoi le 6ième jour ou 7ième peut-être...m'enfin presque une semaine et mes maux de têtes semblent être très faibles voir même inexistants.La déprime? Un gros zéro, rien niet...j'étais au contraire en pleine forme sauf peut-être à la fin de mon cours ou j'étais plutôt épuisé mentalement mais je dirais surtout que c'est probablement parce que j'ai pas bien régulé mon sommeil la nuit dernière.Je ne mettrai donc pas ça sur le compte du sevrage.Niveau envie,il m'est arrivé d'en avoir un peu au courant de la semaine mais j'ai quand même sut bien résister sans problème...ça m'étonne d'ailleurs moi qui n'est pas du genre à avoir une bonne volonté.J'ai de quoi être fier mais je ne baisse pas les bras.Le sevrage n'est pas terminé et la guerre ne fait que commencer.
Bonjour Bluedragon,Je vous souhaite bon courage à tous les deux.Je me permets simplement d'intervenir au sujet de tes rêves. Il m'est déjà arrivé aussi de faire des rêves érotiques où mon partenaire ne figurait pas et je ne suis pas  dépendante sexuelle.Ca m'a fait un peu bizarre certes, mais je pense que c'est pas grave du tout.
salut,les reves déterminent ton inconscient,mélé à ton imagination,et parfois c'est très difficile de les traduire!tu as de la chance bluedragon d'avoir ta femme à tes cotés,c'est une force,qui veillera d'autant plus sur toi que tu sais à présent ce qu'elle ressent quand tu fréquente ce genre de site!comme tu l'a si bien souligné cette dépendance est une guerre,de plusieurs bataille qu'il faut prendre en compte,car elle en vaut la peine!bon courage à toi et à ta femme pour en venir à bout
Merci pour vos mots d'encouragement. Voici d'autres nouvelles du sevrage:  Je ne voudrais pas faire de jaloux mais...je crois que ça se passe mieux que je le pensait. Les symptômes (comme les maux de têtes) décrit plus haut ne se sont plus manifesté depuis quelques jours. Tout va bien et mes envies ont l'air d'avoir décidé de rester au lit.La relation avec ma femme se répare de plus en plus. Je lui aie demandé si elle trouvait que ça allait mieux entre nous depuis que j'avais commencer mon sevrage et elle m'as répondu que oui. Je trouve aussi.  Mais est-ce normal pour quelqu'un comme moi de ne pas trop souffrir de symptômes de sevrage après peu de temps?Est-ce normal de m'inquiéter du calme de mes pulsions?Peut-être que d'autres personnes sont dans la même situation que moi je ne le sais pas mais j'ai besoin d'être rassurer et de me faire éclairer à savoir si oui ou non c'est normal.Une réponse m'aiderais surement beaucoup à mieux passer mon cheminement.
salut je pense qu'on est plus au moins "atteint",mais fais gaffe quand méme,j'ai réussi à tenir plus d'un mois sans problème,mais la rechute a été terrible......donc reste toujours sur tes gardes,et bravo à toi,pourvu que ça dure!
Des nouvellesAujourd'hui en classe,une fille m'as engueulée quand je lui aie poliement demandé: "Excuse-moi, peux-tu baisser le son de ton Ipod?" Elle est parti de son cour sans revenir de la journée et moi je me sentait coupable car j'avais l'impression d'avoir fait quelque chose de mal alors qu'on m'avais clairement expliqué (selon une de ses amies) que ce n'était pas le cas.Et là,ne me demandez pas pourquoi ni comment car je l'ignore totalement, cela m'as fait pensé à quelque chose. Mes amis ainsi que ma femme m'ont toujours dit: "Ne soit pas ce que tu crois être, crois plutôt en ce que tu es." (Je suggère fortement que cette citation soit dite à quelque part sur le forum)Seulement,je me suis posé après cette question: "Qui suis-je réellement?"Et plus cette question me venait à l'esprit,plus je me disait que j'avais encore surement beaucoup à apprendre sur moi-même. Je sais qu'à chaque fois que quelqu'un m'engueule verbalement,je préfère me taire et ne rien dire...et en y repensant bien,je me dit que si je ne m'exprime pas,c'est probablement parce que je ne me connais pas assez. Je ne sais que très peu parler de mon caractère. C'est comme si j'avais déjà lu un livre mais que je ne me rappelais ni du titre ni du contenu.  J'en aie parlé à ma femme ce soir et elle me dit que mon sevrage me ferais peut-être comprendre des choses que je n'avais jamais réalisé avant. Demain, je parlerai à la psycho-éducatrice de mon école afin de lui parler de ce problème.

 

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