Dépendance sexuelle

Version complète : Sevrage de Swissboy
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Bonjour,arrivé sur les sites pornos en 1997, à l'âge de 20 ans,  grâce à un ami qui m'avait filé une adresse d'un site gratuit, je suis tombé en plein dans le piège, et cela fait 15 ans que je vis avec cette dépendance.Au début, c'était idéal pour moi : timide et peu à l'aise avec les femmes,j'étais incapable d'assumer ma sexualité. Il faut dire que ma mère a beaucoup contribué à cette situation :Ayant subi de multiples incestes par son papa, ainsi que par un "ami de la famille", ma mère ne s'est jamais remis de ces traumatismes. Par ailleurs, ses parents pratiquaient l'échangisme à la maison, et sa mère trompait son père, parfois alors que leurs enfants était là !Du coup, ma mère m'a élevé en me disant que tout les hommes étaient des cochons, que le sexe est sale, etc, etc.Dès lors, visionner des images sur internet me convenait bien : je pouvais ""vivre"" mes fantasmes, sans faire du mal aux femmes, sans être un cochon, et malgré ma timidité.Puis, on suivi les années de passages à l'acte : puceau jusqu'à 25 ans, j'ai décidé un jour d'aller voire une prostituée, pour enfin quitter cette honte (j'avais l'impression que tout le monde pouvait voire sur moi que je n'avais jamais fait l'amour). Par la suite, j'ai adhéré à un club libertin, j'ai participé à des gang bangs, vu des prostituées ici et ailleurs...et toujours internet !Dans les rencontres en live, mon problème était que j'étais timide, mais également un "grand romantique" : du coup, j'étais très souvent mal à l'aise avec les autres participants, qui étaient trop "basiques", d'autant que je n'assumais pas (et peine encore aujourd'hui) mes fantasmes.J'ai vécu plusieurs histoires d'amour, plus ou moins longues. Et il y a 4 ans, j'ai rencontré une nouvelle partenaire, qui est aujourd'hui ma femme. Alors que tout se passe bien dans la plupart des domaines de notre vie, le domaine de la sexualité est par contre très difficile : ma compagne "sent" quand je suis allé sur internet (je lui ai parlé franchement de ma dépendance, et elle connaît mes efforts pour m'en sortir, mais aussi mes difficultés!), du coup, notre sexualité est parfois perturbée : mes érections se faisant parfois molles et capricieuses au gré des passages sur internet, et surtout de mon sentiment de culpabilité et des pensées parasites de scènes pornos qui me viennent à l'esprit.Par ailleurs, la pornographie fait parfois que je manque de désire pour elle, car mon esprit est pris dans les fantasmes de toutes ces "femmes parfaites" qui nous sont montrées...Durant toutes ces années, j'ai réussi quelques fois à tenir 4 à 6 semaines d'abstinence, et je sais que lorsque j'était en couple, l'abstinence était positive pour notre relation et ma sexualité...mais qu'il est difficile pour moi de résister !Bref, aujourd'hui, je retente à nouveau l'abstinence, non seulement pour moi, pour ma femme, mais aussi car nous serons bientôt parents, et qu'il est temps de vivre ma vie, libre de cette entrave...et j'ai envie d'affronter avec courage ma dépendance, mais aussi ma sexualité, notamment en osant exprimer parfois mes fantasmes avec ma femme.Merci de votre lecture, et bon courage à tous ceux (et toutes celles...) qui tentent comme moi de s'en sortir.
Bienvenue à toi sur ce forum. Et bravo de ta démarche pour tenter de sortir de cet entrave en bonheur.Tu résumes bien dans le fait que la pornographie fait parfois manquer de désirs pour sa femme et que cela se ressent notamment dans des érections pas toujours digne de ce nom. Le cerveau a besoin avant tout d'être rééduquer, d'oublier ces images perverses qui sont bien ancrés dans nos subconscients.Que tu puisses trouver le chemin et être éclairé. 
Salut Messieurs,merci pour vos messages de soutien !@Sid, c'est pas faux : peut-être est-ce effectivement les autres participants qui déconnent : j'ai toujours considéré que si tout le monde est consentant, c'est OK à mon avis...mais en même temps, les demoiselles étaient surtout consententes par l'argent qui leur revenait pour leur participation...et c'est beaucoup moins glorieux ainsi !Oui, je me réjouis d'être plus dans une vraie sexualité partagée, en étant pleinement "ici et maintenant" avec ma femme...bon week-end.
swissboy, qu'est ce que tu entends par "grand romantique" ?Moi je me considérais comme grand romantique quand j'avais énormément besoin d'une relation sérieuse et d'affection. J'avais énormément besoin de partager ma vie avec quelqu'un. J'ai déjà rencontré quelqu'un qui se disait lui aussi "grand romantique" et qui correspondait en fait aussi à cette définition.  Et moi aussi je considérais les autres comme trop basiques, dans le sens où ils considéraient le couple avec beaucoup de légèreté alors que ma vision du couple était beaucoup plus profonde et beaucoup plus forte que la leur. J'avais vraiment besoin de "fusionner" avec quelqu'un, de me noyer dans le sentiment et d'être porté par lui.Aujourd'hui j'ai pas beaucoup changé (un peu), mais maintenant j'appelle ça de la dépendance affective. La dépendance affective est très souvent la racine de la dépendance puisque c'est un manque d'affection dans l'enfance qui cause généralement la dépendance quelque soit son objet.Dis moi ce que tu en penses. Pour ce qui est de ne pas avoir de désir pour ta femme, c'est probablement du à cette idée que le sexe est sale ou mauvais. Il est très difficile d'apprécier des rapports sexuels avec quelqu'un qu'on aime si on a l'impression de (lui) faire quelque chose de sale, ou en tout cas une chose à laquelle on associe la honte.Est ce que tu as déjà vu un psychiatre ? Moi ça m'a énormément aidé. Beaucoup de gens sont d'accord pour dire que c'est nécessaire pour s'en sortir.

En tout cas bienvenue et bon courage pour la suite.

Salut Hatt,Dans mon contexte, grand romantique était surtout par rapport aux aux participants de ces soirées, qui avaient en tête "baiser - baiser - baiser" (excuse-moi de le dire aussi cruement), alors que de mon côté, j'avais également besoin de contacts humains, de convivialité, de relationnel...Mais je partage également le besoin d'une relation sérieuse et d'affection. J'ai la chance de l'avoir trouvé avec ma femme, dans cette relation que nous partageons depuis bientôt 4 ans. Par contre, de notre côté, nous sommes assez peu fusionnel, et essayons de garder un équilibre nous convenant entre notre vie de couple et d'individu...cela dit, j'ai également le sentiment d'avoir parfois manqué d'affection durant mon enfance : en effet, ma maman avait peur d'être trop proche de moi, et d'avoir un comportement qui aurait pu ressembler aux incestes qu'elle avait subi : elle préférait donc me garder à distance.Côté psychiatre, j'ai fait pas mal de thérapies, qui m'ont beaucoup aidé à avancer, sauf pour aborder frontalement le sujet : les thérapeuthes en question n'étaient probablement pas très à l'aise avec ce sujet...mais j'ai trouvé maintenant quelqu'un qui pourrait bien m'aider à avancer sur le sujet.bonne suite à toi également.
bonjour.je sais pas trop quoi dire quoi faire , je voudrai svp que quelqu'un vienne discuter avec moiet entame la discution pour m'aider. Merci par avance
 Dans mon contexte, grand romantique était surtout par rapport aux aux participants de ces soirées, qui avaient en tête "baiser - baiser - baiser" (excuse-moi de le dire aussi cruement), alors que de mon côté, j'avais également besoin de contacts humains, de convivialité, de relationnel...En effet, j'avais pas tout a fait compris le contexte. Et en plus je fais un peu une fixation sur la dependance affective en ce moment. Mais j'imagine bien que les soirees echangistes ne doivent pas deborder de romantisme.En tout cas ce que tu dis sur ton couple a l'air plutot positif en effet.

 

Bonjour à tous,9e jour de sevrage aujourd'hui...dur, dur de résister, mais ça tient !Me voici seul à la maison, derrière mon clavier, la tentation est grande, mais grace à ce site, et de savoir que d'autres lutttes comme moi, je vais continuer à résister !Bon courage à tous, et puisse la Lumière nous soutenir dans nos démarches respectives, et nous permettre de retrouver chacun notre liberté.
ça y'est, je viens de me faire avoir à nouveau...un moment de solitude et "juste un coup d'oeil" de trop, pas réussi à résister à "l'appel" de mon ordinateur.Triste d'être retombé dans le panneau, mais je remonte en selle et reprend le combat.

Bon courage à ceux qui comme moi peine à rester sur le chemin...

Bonjour Swissboy, Il ne faut que tu sois triste. Les rechutes arrivent. Il faut rester lucide et tirer les enseignements de ses échecs. J'ai connu de nombreuses rechutes (dépendance au porno uniquement). Evidemment, après on est triste, on se sent mal et on se dit qu'on arrivera jamais à en sortir. Mais il faut chasser ces idées noires et repartir du bon côté. Chacune de ces rechutes m'a appris quelques choses. A chaque fois, j'établis de nouvelles règles, de nouvelles limites qui m'aident à tenir plus longtemps. Et me rendent ainsi plus fort. La route est longue mais pour arriver quelque part l'important est de prendre la route, et c'est ce que tu as fait.Tu dis que tu te remets en selle aussitôt, c'est vraiment super. Je sais que ce n'est pas facile mais moi j'essaye de me priver au max de l'ordinateur. Il représente un risque. Cela ne veut pas dire pour autant que tu dois te faire moine. Mais essaye de commencer par en limiter l'utilisation en te donnant un temps d'usage. Genre 1/2 heure et après tu éteins. Et évite si possible de l'utiliser quand tu es seul à la maison.Durant les premiers sevrages que j'ai fait, je me disais: "ce n'est pas grave si je suis confronté à la tentation, je sais que je vais résister". Mais c'est très difficile de résister, surtout seul (ce que tu n'es pas avec ta femme et les membres de ce forum). Alors maintenant, j'essaye d'éviter au maximum tout ce qui peut représenter un risque. Le risque zéro n'existe pas mais c'est un début.Ton histoire m'a touché car je suis dans le cas où tu as été à une époque. J'ai 24 ans et je suis encore puceau (même le dire c'est dur) et comme toi j'ai l'impression que tout le monde peut le voir écrit sur mon front. Je suis un grand timide doublé d'un grand romantique et franchement je ne sais pas comment m'y prendre avec les femmes... Enfin bref, je te souhaite bon courage et surtout garde la foi (en Dieu, en toi, en ton couple...en ce que tu veux mais garde là).  
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