Dépendance sexuelle

Version complète : porno = sale ?
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Bonjour,Je voudrais râler un coup à propos d'un truc. Je lis à plusieurs endroits des choses horribles à propos du porno, comme quoi les actrices seraient exploitées, se drogueraient toutes, détesteraient au fond ce qu'elles font. Je trouve ça légèrement éxagéré et je trouve ces affirmations dangereuses. Ca me rappelle ces livrets d'information sur les drogues. On y lit que la cocaïne provoque uniquement des overdoses, que le lsd provoque uniquement des maux de tête et vous pousse à vous défenêstrer, que la marijuana a pour seul effet de vous rendre apathique et asocial. Il suffit d'essayer une de ces drogues pour se rendre compte qu'on s'est bien moqué de nous. Le plaisir qu'on ressent avec du lsd est indescriptible, et quand on voit dans ces bouquins que l'expérience du lsd est sensé être une chose cauchemardesque, on n'y voit que de la désinformation. Et on passe alors à côté d'informations importantes sur les dangers de la drogue qui sont bien réels. Je pense que c'est bien d'insister sur les aspects négatifs de la chose, on est là pour empêcher les gens de tomber là dedans, pas pour les encourager à consommer. Mais si on en fait trop, si on déforme la réalité, on n'est plus crédible et le message ne passe pas non plus. Les gens voient automatiquement le fossé qu'il y a entre ce qui est décrit et les effets d'une consommation réelle. Et on n'y croit plus du tout. Pire, tous les gens qui essayent de nous en faire sortir deviennent de simples ignorants qui se sont laissés manipuler par cette désinformation. Ils ne savent pas de quoi ils parlent.Et je trouve qu'il existe le même genre de choses à propos du porno. Je lisais, sur orroz je crois, le récit d'une actrice porno qui raconte qu'aucune actrice n'aime ce qu'elle fait, avec entre autre le fait qu'elles doivent rester dans des positions humiliantes et fatiguantes pendant les réglages des lumières, qu'aucune actrice n'aime la sodomie, que c'est douloureux et que les seuls à croire qu'elles aiment ça sont les hommes qui consomment le porno. On se rend compte du clash avec la réalité quand on regarde les films porno d'aujourd'hui, le gonzo, ou tout est tourné "à l'arrache". Pour ce qui est de la sodomie c'est un beau mensonge. Des tas de filles adorrent ça et ne sont pas payées pour le dire. Et il suffit de regarder du porno amateur (qui n'est parfois absolument pas sensuel non plus) pour s'en convaincre. J'imagine bien que ceux qui font du porno amateur en couple le font parce que ça leur plait, qu'ils ne se font pas saigner entre les prises et ne se droguent pas. Ils ne nourissent pas non plus l'industrie du porno, ne donnent pas d'argent à des mafieux, ont un métier qui leur assureront une retraite, ne sont pas traités comme des animaux. Et pourtant, regarder ce porno là nous fait tout autant de mal.Enfin, je pense que les raisons réelles qui nous font arrêter le porno sont bien suffisantes en elles mêmes. Pas la peine de se mentir et d'en rajouter. Qu'est ce que ça changerait si ces filles étaient acceptées par leur famille et adorées et respectées par tous ? Et si tout l'argent du porno allait à des associations carritatives ? Ca ne changerait rien au problème que le porno dénature notre vision de la femme et nous bouffe la vie. Ca ne changerait rien au vrai problème. Quand on parle de dépendance sexuelle aux gens, on se fait souvent traiter de moralisateur, ou on nous dit que c'est juste une théorie de puritains américains qui essayent ne nous faire culpabiliser. Les gens n'y croient pas. Et je pense que le fait de déformer la réalité n'aidera pas à les convaincre.Et pour les victimes de dépendance sexuelle, cela augmentera encore la hauteur de la barrière à franchir avant d'accepter leur problème. Je lis parfois que le porno est une chose sale ou un non respect du corps humain. Je trouve que c'est un point de vue tout à fait relatif. Pour moi il n'y a aucune histoire de respect ou non là dedans. Enfin oui, ça doit dépendre du type de porno.Je comprends que certaines personnes essayent de se motiver pour arrêter. Mais je pense qu'il faut être honnête avec soi même, et les raisons réelles d'arrêter le porno, à savoir l'impact que ça a sur notre vie et celle de notre entourage, sont bien suffisantes. Toutes les mauvaises raisons qu'on se donne sont autant de bonnes raisons de douter nous même et de notre volonté.

Mais voilà, je viens de commencer mon sevrage y'a quelques jours seulement. Peut être que je suis encore "dans le bain". Je sais pas.

Salut Hatt. Au vu de tes autres posts, je ne saurais être en accord avec ma réaction épidermique, qui est de me dire que nous avons là un troll en action. Je t'accorderai donc un certain crédit, en précisant toutefois qu'en général quand nous avons ici-bas des gars qui se mettent à prêcher pour le "relativisme", ça tourne vite au vinaigre : les archives du forum conservent encore les stigmates de leur passage.
Inutile de rentrer dans le débat pour savoir si 99% ou 85% ou même 75% des filles qui font du porno en souffrent et le font parce qu'elles ont eu le malheur ( elles aussi ) de tomber dedans quand elles étaient dans la dèche. Inutile de se demander si on ne généralise pas un peu trop, si on a pas des problèmes de crédibilité derrière, si il ne s'agit pas d'une tendance de fond à exagérer en matière d'interdit moral ( et légal, pour le cas du lsd, de la cocaïne, etc ... ). C'est là, excuse-moi du peu, un faux débat, qui ne sert le plus souvent qu'à se persuader que ce que l'on fait n'est pas si grave. 
Les dépendants ont la plupart du temps un mal fou à réaliser la souffrance qu'ils s'infligent et, avec elle, la souffrance qu'ils infligent à leur entourage. Pour qu'ils en prennent la mesure exacte, il faut qu'ils aient intégré le pourquoi de tout cela, ce qui a fait qu'ils en arrivent à se maltraiter de la sorte, et cela prend du temps. Cela passe notamment par des prises de conscience telle que celle qui consiste à dire que le porno ne représente rien de réel. Faire comprendre que la pornographie n'est qu'une simulation grotesque, et que derrière la caméra il y a des gens qui souffrent est d'une importance cruciale pour reconnecter notre imaginaire à la réalité. On se fiche bien de savoir si les filles en général aiment la sodomie ou pas, de même qu'on se fiche de savoir si il y a un porno propre et un porno sale.
Le porno, par essence, est tout le temps le même : après ce n'est qu'une question de degré. C'est d'abord une violation de l'intimité, puis de la maltraitance, puis de l'humiliation ; c'est enfin l'aliénation mentale des acteurs et actrices qui deviennent les simples ustensiles de l'industrie du sexe ( de même que les consommateurs ). Tu te fais pas mal d'illusions encore quand tu t'imagines que le "gonzo" c'est mieux parce que ça a l'air d'être vite fait : dans le gonzo aussi la violence est permanente. Et pour ce qui est des vidéos amateurs, tu devrais savoir qu'il y a un marché de vidéos pro qui ont pour fonction de se faire passer pour amateur, et qui donc ne le sont pas sur le fond : le but n'étant pas de préserver quoi que ce soit, sinon la satisfaction béate des perversions des consommateurs voyeuristes, qui aiment s'imaginer que les gens qu'ils matent pourraient être leurs voisins. 
Enfin, tu ne vois pas où se situe le problème de respect de l'Homme et de sa dignité dans le porno ? C'est que tu dois être sacrément imbibé encore ( ou "dans le bain" ), je te souhaite de dégriser le temps qu'il faut pour t'en apercevoir. Alors oui, même si ça paraît dogmatique au premier abord, dis-toi bien que porno = sale. Le manque, si tu le combats, te fera sentir du fond de tes tripes quelles sont les conséquences du visionnement de telles choses : tu seras peut-être plus à même alors de te représenter ce que cela fait de les vivre.
P.S. : au cas où t'irais imaginer des trucs, je suis agnostique.
Citation : Hatt a écrit: Bonjour, Pour ce qui est de la sodomie c'est un beau mensonge. Des tas de filles adorrent ça et ne sont pas payées pour le dire. Et il suffit de regarder du porno amateur (qui n'est parfois absolument pas sensuel non plus) pour s'en convaincre. J'imagine bien que ceux qui font du porno amateur en couple le font parce que ça leur plait, qu'ils ne se font pas saigner entre les prises et ne se droguent pas.
Je vais rester conscis et courtois...As tu essayé la sodomie sur toi?Sais tu combien ça rapporte de se faire son petit porno amateur et de le vendre sur la toile?
Bonjour, Je me rappelle avoir lu un roman , Rencontre sous X de Didier Van Cauwelaert qui raconte l'enfer et l'exploitation de la misère du milieu de la pornographie (ainsi que celui du foot professionnel d'ailleurs ce qui est fort instructif). Malheureusement j'aurais du toujours garder à l'esprit le dégout que j'avais ressenti à l'agard du porno en lisant ce livre. Malheureusement l'esprit a tendance a contourner ce qu'il ne veut pas voir. Enfin! ne soyons pas négatif, cette lecture a peut etre réussi a maintenir quand meme mon niveau de vigilance un peu plus haut que ce qu'il aurait été :-)
Désolé, j'ai parfois une manière d'écrire qui est assez agressive. En plus c'est un de mes premiers messages, je suis désolé de débarquer comme ça et sur ce ton là. Je vais faire attention. Je suis pas venu pour vous provoquer. Et j'admets que le plus grand besoin de beaucoup de gens ici n'est pas forcément de "relativiser".  Sinon tout ce que j'ai dit était sincère (désolé donc). Et je ne souhaite pas non plus convaincre que le porno est une bonne chose (et je ne pense pas du tout qu'il soit une bonne chose). Je trouve que ça fait beaucoup de mal, que personne ne devrait en faire ni en regarder. J'avais juste l'impression que, dans le feu de l'action, beaucoup de gens en rajoutent sur le porno. Ils exagèrent un peu, pour la bonne cause, selon eux. Je ne cherche pas à défendre le porno, je n'ai rien défendre, j'espère sincèrement que je n'en regarderait plus jamais et que je vais me sortir toutes ces images et idées de la tête le plus vite possible. Simplement j'ai du respect pour ce que je crois être la vérité, et je ne veux pas me pousser à aller contre ce que je pense sincèrement être la vérité, simplement parce que ça pourrait me rendre la tâche (le sevrage) plus facile. Enfin, c'est comme ça que je vois les choses, mais je vois bien que vous êtes pas d'accord. Et rassurez vous, je ne vais pas rester ici et essayer de vous convaincre à 100%. Je ne suis pas fan du troll, je suis peut être juste un peu "enthousiaste quant à la défense de mon point de vue". Pour ce qui est du porno amateur, il existe bel et bien des gens (homme ou femme) que ça excite de s'exhiber sur le net. (Ces gens sont probablement victimes de dépendances au porno aussi, mais c'est une autre histoire). Il y a bien des gens qui vont dans des clubs échangistes et qui payent pour avoir des rapports sexuels sous le regard des autres. (je ne trouve pas que ça soit une bonne chose, c'est peut être pire que la dépendance au porno, et ces gens se font certainement du mal. Mais ils y vont de leur plein gré, et ne sont exploités ou humiliés par personne). Et, dans l'esprit, il me semble tout à fait probable que ces gens soient excités par le fait de se filmer en action et de mettre la vidéo gratuitement sur le net. Je trouve que de dire que tout le monde déteste faire du porno, et aller jusqu'à dire que même les amateurs sont des pros camouflés, je trouve que ça fait un peu "paranoïaque" (je cherchais un mot plus faible pour pas avoir l'air agressif, mais j'ai pas trouvé, donc je l'ai juste mis entre guillemets).  Pour ce qui est du respect dans le porno, j'ai peut être un peu exagéré. Et il doit certainement y avoir aussi plein de femmes qui sont exploitées, humiliés, tout ça. Là je pense que c'est trop "douteux" de défendre mon point de vue sur la question, surtout ici. Donc je vais me calmer. J'aurais pas du dire ça comme ça. Mais je pensais plus au principe de se montrer dans l'acte sexuel plutôt qu'à comment sont traités les actrices/acteurs. Mais bon, c'est peut être trop chipoter pour que ça vaille le coup d'étaler ça ici. Pour ce qui est d'essayer la sodomie sur moi... je ne vais pas rentrer dans les détails, je suis pas trop à l'aise pour parler de ça, même sur un forum. Mais la sodomie, dans l'absolu, peut être pratiquée avec plaisir et avec le consentement des deux partenaires. Les homosexuels la pratiquent bien, avec plaisir et sans que l'un soit forcément en train d'exploiter l'autre, ou que l'un doive se tordre de douleur pour se sacrifier pour son partenaire . Et je trouve que d'arriver à oublier un truc aussi évident est justement révélateur du problème dont je voulais parler.Et sinon, il me semble, mais je ne suis pas non plus un spécialiste (j'ai juste lu ça dans un bouquin - "out of the shadows" Patrick Carnes) , que la dépendance sexuelle peut se transmettre de parents à enfants par le biais du sentiment de culpabilité. Certains parents qui ont conscience de leur problème de dépendance sexuelle vont inconsciemment faire culpabiliser leurs enfants de se masturber, de regarder une fois un porno, ou vont même leur inculquer l'idée que le sexe est sale en général, et cela dans le but (inconscient peut être) de les protéger.(mais je raccourcis, c'était beaucoup mieux dit dans le bouquin) Ca n'est peut être pas votre cas, mais c'est juste pour dire que cette idée de diaboliser une chose parce qu'on essaye de s'en défaire est quelque chose de tout à fait possible. En l'occurrence, cela peut par exemple donner à l'enfant l'idée erronée que le sexe en général est une chose sale, que ces pulsions (normales) qu'il commence à avoir sont des choses sales et qu'il est donc une mauvaise personne. Et cela peut justement le précipiter lui même dans le même cycle de dépendance (si j'ai bien compris). Enfin, je m'écarte, c'était juste pour dire que parce qu'une chose est mauvaise, tous les arguments qui la critiquent de sont pas forcément acceptables. Là je donne l'impression que je vous fais la leçon, avec un ton supérieur... désolé, je voulais juste dire ce que j'en pensais.Mais bon, je ne vais pas passer mon temps à poster des messages qui embêtent tout le monde. J'étais pas venu pour provoquer des gens, mais parce que je veux aussi me sortir de mon problème. J'en suis à une semaine sans masturbation et presque une semaine sans regarder les filles avec des pensées de bête sauvage. Ce qui est une première depuis pas mal d'années.
Effectivement là c'est plus clair : bravo pour ta semaine accomplie, et continue comme ça. Pour les pro camouflés en amateurs c'est pas de la blague, mais je ne vais quand même pas t'indiquer des adresses où en trouver pour te prouver que le marché est plutôt imposant ...
La tendance à la diabolisation ici-bas ne me paraît pas être si importante que cela, et, de plus, si gênante. Plus gênant est le déni : on peut encore discuter et ajuster nos affirmations sur des détails comme ceux que tu mets en exergue mais il est difficile de faire entendre quoi que ce soit à un type complètement sourd. Aussi on dira qu'il y a des priorités à respecter : mieux vaut s'occuper de faire voir l'envers du décor que de chipoter sur le relief exact de ce même envers, ça serait ne plus voir la forêt qui se cache derrière l'arbre mort si je puis me permettre. 
Que des gens, parfois, prennent plaisir à se filmer ou autre, soit. Mais il s'agit d'une minorité de gens, et ils le font dans certaines conditions, avec un certain rituel, une préparation et une entente assez claire entre les participants. Cela n'a strictement rien à voir avec ce que montre la pornographie, qui introduit des représentations bien particulières ( phallocratiques ), une violence croissante, et qui nie l'existence même de sentiments entre les partenaires. C'est l'affaire des gens que ça intéresse, d'adultes consentant qui le font parce que ça n'a pas l'air de trop leur poser de problèmes, mais nous, dépendants sexuels, ne pouvons pas même envisager de verser là-dedans, tant le risque est grand de nous y perdre. 
La grande difficulté est d'accepter notre condition et ce qu'elle implique : nous sommes devenus extrêmement vulnérables sur ce plan là, et sommes de manière générale enclins à développer de nouvelles formes de dépendance si l'occasion se présente. Quelque chose s'est brisé en nous que nous ne recollerons jamais tout à fait, et qui nous fait perdre le contrôle de nos actes, de notre volonté. C'est pour ça que de parler de ce genre de choses sous l'angle du "relativisme " est assez malsain : c'est un danger que nous ne pouvons plus courir, que d'essayer de noyer le poisson dans une rhétorique plus ou moins bien machinée.  C'est terrible, mais les raisonnements que nous émettons en la matière servent bien plus souvent notre complaisance que notre reconstruction, même quand c'est au nom de la Vérité. 
Salut,Juste pour apporter ma contribution, j'ai été convoqué récemment au bureau de police de ma ville, section "Brigade des moeurs" pour témoigner contre un proxénète qui prêtait son appartement à des filles pour des massages en échange d'une rémunération. Mon téléphone était sur écoute et je vous passe la honte et l'humiliation de devoir signer un rapport avec la description détaillée de la prestation ...Bref, jamais je n'aurais imaginé une seule seconde que cette fille si mignonne, douce et gentille était aux mains d'un proxénète et je voudrais juste t'inviter à te méfier des images et des vidéos que tu vois, tu ne sais pas ce qui se cache derrière ... ce n'est pas parce que la fille semble heureuse, que cela semble être "amateur" et que tu as l'impression que les gens éprouvent du plaisir que c'est la réalité. Peut-être qu'ils font cela parce qu'il n'y a plus d'autres solutions, qu'ils sont criblés de dettes et qu'il faut bien vivre.J'ai rencontré beaucoup d'escorts et aucune ne m'a dit faire ça pour le plaisir.En règle générale, la fille avaient des dettes importantes et la prostitution était pour elle un moyen de gagner rapidement de l'argent pour tenter de reprendre une vie normale (mais est-ce possible après avoir vendu son corps ?).En résumé : méfiance.Revivre 
Je suis bien d'accord. Tout ce que j'ai dit n'a pas tellement d'importance et il vaut mieux se concentrer sur la résolution du problème que de "chipoter" là dessus. Mais quand même, je trouve que la racine du problème dans la dépendance au porno n'est pas vraiment dans la manière dont le porno est fait, ni dans le fait qu'il nie les sentiments amoureux ou que les acteurs soient bien traités ou pas. Si maintenant on voyait apparaître un nouveau type de porno avec exclusivement des gens amoureux et de la sensualité, il ne serait pas plus sain à regarder je pense.Personnellement, mon plus gros problème en ce moment c'est la manière dont je regarde les filles autour de moi, de fantasmer, ou de me masturber en pensant à ces filles bien réelles que je connais. C'est ce qui me dérange le plus. Mais ces filles ne sont pas des actrices porno, sont saine, peut être heureuses, et traitées en humaine. Tout va bien chez elles. N'empêche que je les regarde comme si elles étaient des objets et c'est un peu le même problème que de regarder du porno. On dit souvent que les gens font l'erreur de considérer le porno comme une chose virtuelle et non réelle et donc sans impact. Et on nous dit alors que non, ça n'a rien de virtuel. Pendant un moment, je m'écrivais des histoires porno et me masturbait en les relisant. Pour le coup, il n'y a rien de plus virtuel. Là, personne de réel n'est lésé. Pourtant l'effet que ça a sur moi et tout aussi mauvais, je pense. Le problème du "déni du sentiment amoureux", de considérer la femme comme un objet dont la seule utilité potentielle est d'apporter du plaisir, ce problème, il est dans ma tête et pas vraiment dans l'objet que je regarde. Et je ne suis pas certain que ce problème soit causé par le porno. C'est peut être le problème de la dépendance sexuelle en général, et c'est simplement une demande à laquelle répond le porno. Et donc c'est peut être un facteur aggravant puisqu'il fournit directement ce que l'on cherche et aide à plonger dedans, mais je crois qu'on peut très bien être dépendant et avoir toutes ces idées dans la tête sans en regarder. Je veux dire que cette "barbarie" qui remplace le sentiment amoureux, elle ne vient pas du porno, elle est en nous dès le départ. Enfin, je sais pas si je suis très clair.Mais ce qui me dérange le plus ça n'est pas le porno mais le fait que la société nous fasse croire que le sexe est au centre de tout. Que pour réussir sa vie il faut avoir des gros orgasmes, plein de partenaires, qu'il faut en avoir autant ou plus que ses copines, qu'il faut que notre femme soit une bombe sexuelle... Et tout le monde mord à l'hameçon, tout le monde trouve ça normal. Il m'est arrivé que des amis voient que je plaisais à une fille très canon. J'ai tout de suite vu dans leur yeux comme une blessure rapide, une montée d'angoisse (enfin bon, pas chez tout le monde, chez certaines personnes). Comme si je réussissais ma vie et qu'ils étaient en train de perdre. D'être humiliés, ou privé du sens de leur vie. (Mais j'exagère un peu). Et je pense que tout ça est du au gavage de cerveau qu'on a avec les jolies filles à la chaîne dans les publicités, dans les films, mêmes les émissions de télé qui prétendent parler de sexualité saine nous harcèlent presque avec cette idée que pour avoir une vie épanouie il faut avoir des rapports sexuels "libérés" et avoir son orgasme. Et je pense que tout ça c'est pire que le porno. Le porno en serait juste la conséquence. Mais je suis pas sûr de tout ce que je raconte. Il y a quand même un facteur lié à l'enfance et la relation qu'on a eu avec nos parents, tout ça. Mais je pense que ça n'aide pas. Et je crois que je commence seulement à me rendre compte à quel point tout ça est absurde. Regarder les formes des filles ne m'apporte rien, si ce n'est plus de frustration. Ca n'est même pas un vrai plaisir. Pareil pour le porno, les images n'apportent qu'une image de plaisir et aucun plaisir réel. Même un vrai rapport sexuel n'apporte qu'une excitation et un orgasme à la fin. (et encore, l'excitation c'est plus tellement ça, maintenant). C'est tellement "rien" tout ça. Ca n'apporte rien. Après avoir regardé un porno ou même couché avec une fille, je ne me sens pas grandi, je n'ai rien gagné, j'ai juste eu une image de plaisir. Même l'orgasme n'est qu'une dose de dopamine. Pour moi, je trouve que le fantasme est dix fois plus fort que le plaisir réel au final. Mais on nous force à le nier. Le nier revient à reconnaître qu'on ne ressent pas de plaisir. Si vous le dites à quelqu'un, souvent il s'en fichera,et en profitera pour se recentrer sur lui-même et s'empresser de vous faire remarquer, le sourire aux lèvres, que lui si, il adore ça et trouve ça génial, juste pour s'appuyer sur vous pour se prouver qu'il a une vie joyeuse et bien remplie. Mais au final ça n'est rien. Lorsque l'on est en manque, on a l'impression d'avoir une vie plate, et que notre "dose" pourrait nous apporter tellement plus de mouvement dans notre vie. Que ça pourrait la remplir. (alors que paradoxalement, on n'a plus de vie dans la dépendance). Et justement la société nous fait croire que la vie "plate" est interdite, qu'il faut tout avoir, tout posséder. Et je me rend de plus en plus compte que cette vie "plate" peut avoir tellement plus de sens que la vie "mouvementée". On nous fait croire que c'est une course. Il y a une maxime (bouddhiste je crois) qui dit qu'il existe deux types de souffrance bien particuliers : ne pas obtenir ce que l'on veut, et l'obtenir. Et donc la meilleure manière de s'affranchir de la sensation de besoin, ça n'est pas forcément de l'assouvir. Et je pense qu'on nous apprend justement totalement l'inverse. On nous fait croire que tout tourne autour du besoin. Et ça je pense que c'est bien pire que le porno. Le porno est juste la conséquence de cette logique. Vu comme ça, le porno a au moins le mérite d'honnête avec lui-même et avec cette logique. Et le rejeter, appuyer le fait que c'est une chose sale, un marché de mafieux, c'est peut être un peu se tromper de cible.Et en plus, cela ne fait qu'augmenter notre culpabilité, qui est un élément essentiel du cercle vicieux de la dépendance. Personnellement, je refuse de culpabiliser ou de me faire croire que je suis mauvais parce que je rechute et regarde du porno. Je me suis trompé, mais aussi on m'a trompé, et je ne crois pas que tout ça soit de ma faute. Et ma motivation ne vient pas du fait ne pas vouloir être "mauvais" ou "sale" moi même, mais de ne pas me laisser tromper. Enfin bon, je suis pas sur que ce soit ce dont je voulais parler au départ. Des grands mots, des grands mots...
" Le plaisir qu'on ressent avec du lsd est indescriptible, et quand on voit dans ces bouquins que l'expérience du lsd est sensé être une chose cauchemardesque, on n'y voit que de la désinformation." Bon, je vais pas entrer dans le débat sur le porno, j'ai abandonné depuis longtemps mais il y a des choses que je ne peux pas laisser sans réponse!!! Là, c'est plus fort que moi. Au risque de sembler, une fois encore agressive, je vais juste parler au nom de mon vécu. T'as vu jouer ça où que le lsd procure un bien être indescriptible? et que le chichon ne rend pas parano? Désolée mais pour avoir touché aux deux, je peux t'assurer que le cauchemard, moi, je l'ai vécu... à rester bloquée connement sans pouvoir s'en sortir, à se demander si le kaléïdoscope va enfin cesser de tourner etc... Je n'ai même pas pris le temps de lire les réponses mais il y a des choses que l'on ne peut pas laisser dire. Non, une drogue, quelle qu'elle soit, c'est de la saloperie!... puisque c'est une drogue! Même le chichon qu'on voudrait faire passer pour "cool", ça te bousille les neuronnes, ça rend con, agressif, parano et j'en passe. Même si, sur le moment, on trouve ça "trop cool", on n'est même plus armé pour se rendre compte à quel point on fait chier les autres quand on en a fumé! Y'a qu'à arrêter pour le voir illico! Aucune drogue n'est "meilleure" qu'une autre, toutes esquintent la personne qui y touche!

Désolée mec, je n'ai rien contre toi, vraiment rien, je ne te juges pas ni ne juge personne ici mais là, je ne peux lire ça sans réagir... bonne chance en tous cas dans ton parcours pour le reste.

Nina (une co-dep)

Mais oui, je suis d'accord. Moi aussi je trouve que toutes les drogues sont pourries. Et rien qu'avec des joints je me suis sérieusement pourri la vie pour un moment. On est bien d'accord. Ce que je dis c'est que les bouquins qui visent à nous informer sur les drogues seraient plus efficaces si ils étaient plus honnêtes dans les deux camps (donc je souhaite qu'ils soient plus efficaces, pour que moins de gens consomment de drogues, parce que je suis contre les drogues).On lit que le lsd est sensé provoquer des maux têtes terribles et rendre fou (oui ça peut arriver). Mais en lisant ça on a l'impression que c'est le seul effet. Et quelqu'un qui en prendra et n'aura pas cet effet va croire qu'on s'est foutu de lui et que les effets négatifs n'arriveront jamais, que "c'est que des conneries", et il dira ça "d'expérience". Je veux dire que dans certains bouquins, on a l'impression que toutes les drogues ne donnent que des bad trips. Or si dans le bouquin, on parle en toute honnêteté des effets négatifs comme des effets recherchés (les effets recherchés décrits sont souvent limités à "euphorie"...) et qu'on montre que les effets recherchés n'en valent pas la peine, un type qui va essayer et aura ces effets positifs ne sera pas en contradiction avec le bouquin. Si le bouquin dit vrai sur les effets positifs, en toute honnêteté, alors il doit dire vrai aussi sur les risques. Et là le bouquin aura un impact. C'est un peu le même principe que pour les campagnes d'information sur la transmission du vih. Officiellement, personne ne veut donner la probabilité de le contracter lors d'un rapport avec une personne séro positive. On dit seulement "il peut suffire d'une fois" et les gens ne veulent jamais donner de chiffres lorsqu'on leur demande. Ils ont peur qu'en sachant cette probabilité, les gens prennent le risque. Pourquoi ne pas donner cette probabilité et l'expliquer, montrer qu'évidemment elle n'en vaut pas la peine ? Les gens préfèrent cacher cette vérité. Et un jour un type découvre le pourcentage, et ce jour là il n'a pas les explications qui vont avec et il croit qu'on s'est moqué de lui. Et alors il se dit que "c'est que des conneries" et il prend le risque. Ce que je veux dire c'est qu'on gagne toujours à être honnête, à ne rien cacher, dire toute la vérité. Les gens ne sont pas stupides, et, si les raisons de se protéger ou de ne pas prendre de drogues sont bonnes, alors ils sont capables de les comprendre. Ils n'ont pas besoin qu'on leur cache des informations ou qu'on transforme la vérité ou qu'on cache des chiffres. Il n'y a jamais de "bonnes raisons" de cacher la vérité.
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