Dépendance sexuelle

Version complète : porno = sale ?
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Salut,Je trouve que tu as lancé un sujet intéressant dans le sens où, effectivement, diaboliser le porno n'est pas forcément une attitude constructive pour réellement s'en sortir. Je veux dire par là, le porno est évidemment une belle saloperie, et quelque chose de commercial, mais surtout c'est hautement nocif pour nous les dépendants.Mais ce que tu dis que la société nous impose beaucoup de schémas et de raccourcis qui ont favorisé cette montée du porno, "porno-chic", tel qu'on le nomment sobrement, je trouve ça assez vrai.La religion, opium du peuple? Et le porno c'est quoi dans l'histoire?Quel est donc le mécanisme qui nous rend con au point de nous laisser prendre? Alors que rationnellement nous savons effectivement à quoi nous en tenir?Ce n'est pas une question qui se solutionne en diabolisant le porno et en fuyant la pratique physique de la dépendance... Même s'il faut la fuir on est bien d'accord!!!Mais je pense que plutôt que diaboliser il faudrait évoquer ce à côté de quoi nous passons? Car nous sommes tous frustrés chez les porno-dépendants, je me trompe? Quels que soient nos différents passés et histoires personnelles, nous sommes tous frustrés, et nous souhaiterions probablement une autre vie,  alors qu'on se masturbe, en totale contradiction avec ce sentiment intérieur... so what's wrong??Pour  revenir à tes allusions boudhistes, si je ne m'abuse, Bouddha disait que le désir est la source première de toute souffrance.
Le problème n'est selon moi pas de savoir si ce que tu vois est voulu ou non, de savoir si les personnes y prennent du plaisir ou non (et il y en a toujours dans le porno amateur et même parfois professionnel). La question c'est : en quoi la sexualité des autres te regarde ? Ce qui te déstabilise c'est l'intrusion de ton regard dans cette sexualité qui ne t'appartient pas et qui te choque d'une part et t'attire d'une autre part ce qui anésthésie le choc mais qui est toujours là.... La pornographie qu'elle qu'est soit est l'intrusion violente du regard dans la sexualité des autres, et ça ne nous réussit pas ! Parce que dans la vrai vie, et on est pas à regarder les autres faire l'amour. En fait dans le fond, on pourrait réduire à ceci : c'est excitant mais c'est pas tes affaires ! Et il serait peut-être bon que l'on s'occupe un peu plus de nos affaires... surtout ceux qui ont une compagne.  Si en tant que sex addict on passe autant de temps à s'occuper de nos femmes pour les rendre belles et heureuses que l'on a passé à regarder du porno, on sera de vrais princes charmants et on récupérera tous nos "pêchés". Par contre il ne faut pas rentrer dans la perversion dans la relation... parce que là c'est la lumière qui s'éteind. Cependant, assouvir un bon fantasme peut permettre je pense de passer le cap de la pornographie, si c'est mieux en vrai !

Cela reste une pensée personnelle

Tu parles un peu comme si les gens qui regardent du porno étaient des voyeurs qui venaient mater des couples à leur insu. Ici ça n'a vraiment rien à voir. Si jamais c'est voulu (est c'est pour ça que oui, c'est important à mon avis), c'est parce que ça leur fait plaisir. Il n'y a aucune intrusion si c'est eux qui décident de partager leur acte sexuel. Moi je ne fantasme pas sur le voyeurisme. Ca n'est pas l'intrusion que je recherche, simplement les images, et certains actes.Et comme je le disais avant, tout ceci n'a que très peu de rapport avec la dépendance au porno. Tout le monde fait une fixation sur le porno, à en rajouter sur le côté moral. Vous pensez que c'est en vous disant que vous faites le mal que vous arriverez à vous arrêter. Vous pensez que c'est en augmentant la culpabilité que vous allez vous faire décrocher. Mais le problème de la dépendance c'est justement cette culpabilité, cette mauvaise estime de vous mêmes dont vous vous "guérissez" par encore plus d'addictions. Le vrai problème dans "dépendance au porno", il n'est pas dans "porno", il est dans "dépendance". Ca va sonner un peu méchant ce que je vais dire, mais si votre problème c'est vraiment le porno, alors pourquoi n'essayez vous pas de devenir alcooliques à la place ? D'ailleurs, les alcooliques n'essayent pas de décrocher de l'alcool en se disant que les l'industrie de l'alcool embauche des ouvriers sous-payés ou qu'ils se font de l'argent sur le dos de pauvres gens. Il essayent de résoudre leur problème de dépendance. Les problème des alcooliques ça n'est pas l'alcool. C'est la personnalité addictive. C'est le fait de vouloir se renfermer sur soi même, de fuir la réalité, de s'envelopper d'un "utérus imaginaire" où l'alcool arriverait en continu par le cordon ombilical, et où il n'y aurait plus aucun souci, plus aucun problème. Le problème de la dépendance c'est le repli sur soi et la fuite de la réalité, c'est de croire que tous les problèmes peuvent se résoudre en se greffant un cordon ombilical qui nous amène du plaisir et qui nous permet de nous couper de la réalité. Et ça n'a rien à voir avec ce qui arrive par ce cordon, que ce soit des patisseries au chocolat, de l'héroïne, du shit, des vidéos sur youtube, un personnage world of warcraft ou je sais pas quoi encore. A mon avis ça ne sert à rien d'en rajouter sur le porno. Ca n'est pas ça qui va arranger les choses. A mon avis il vaut mieux essayer de comprendre ce qui cloche dans notre logique et dans notre manière de résoudre les problèmes. 

D'ailleurs je suis justement en train de procrastiner alors que j'ai un tas de boulot monstrueux à finir...

Et d'ailleurs ce que tu dis sur le voyeurisme, ça me rappelle quelque chose qui m'est arrivé il y'a pas longtemps, ce qui m'a poussé à venir sur ce site, d'ailleurs :J'ai passé un week end à visiter le pays avec mon oncle que je ne connais pas vraiment. Il doit avoir bientôt la soixantaine. Pendant tout le week end il ne faisait que de mater des filles qui m'auraient semblé trop jeunes même pour moi. Il y passait vraiment tout son temps. Et d'après plein d'autres détails, je suis convaincu qu'il est comme moi dépendant sexuel. (ce qui d'ailleurs explique comment ma mère, sa soeur, m'a transmis la chose, enfin bon). Il a été justement particulièrement choqué de voir que j'avais pris une photo du paysage en intégrant intentionnellement dans le cadre un couple, de dos, qui regardait le paysage . (c'était une très belle photo, d'ailleurs). Il m'a fait le même genre de réflexion, comme quoi je violais leur vie privée. (ils étaient simplement assis l'un à côté de l'autre). Le comble. Lui qui matait le cul des filles de 14 ans toutes les 5 minutes. C'est après que j'ai réalisé que c'était son propre voyeurisme qui le faisait culpabiliser et qui le poussait à en faire trop, à devenir ultra moral, comme pour compenser.A mon avis c'est juste un effet de la dépendance, juste un signe qu'on "s'encroute" dans le problème, qu'on cherche des faux moyens palliatifs pour se faire déculpabiliser. On se sent sale des mains, alors pour compenser on se lave les pieds 10 fois plus au lieu de simplement arrêter de mettre les mains dans la merde.
combiens de fois je le dis ici, comme je le dis dans ma vie reel..le produit, n'est pas le probleme, il n'est que le symptomes de probleme..beaucoup vont ce lancer dans un sevrage, donc, s'abstenir, mais s'en tenir qu'a ca.. ne va pas chercher d'aide d'un professionnel.. ce qui revient a plutot dire que la personne ne s'abstient pas, elle balais le probleme sous le tapis, appuis bien fort sur le tapis pour que les problemes reste bien caché dessous, donc, elle resiste, combat et... et... et... la soupape fini par sauter et la rechute est cuisante..d'autre vont déplacer le probleme, ce lancer dans le jeu, le sport, une autre drogue en rationnalisant, c'est moins pire que l'autre, au moins avec le Y, je ne consomme pas de Z, etc.. mais ca ne dure qu'un temps.. et la rechute est assuré..le produit n'est pas le probleme.. voir, dire, comprendre les dommage collateraux du produit est nescessaire, mais ce n'est qu'une parti de la pointe de l'iceberg.. pcque le produit n'est qu'un symptome..un heroinomane, ce n'est pas l'heroine sont probleme.. l'alcoolique, ce n'est pas l'alcool le probleme.. le joueur compulsif ce n'est pas le jeu le probleme etc... etc..;-)
Pour aller dans le sens de Nuage, je rajoute ces propos de John Warsen : l'abstinence n'est pas la guérison...juste une étape... Le problème de l'addictif sevré, c'est qu'il se retrouve au coeur de sa souffrance. Et là, je trouve cela balaise...même plus compliqué que le sevrage lui-même.La dépendance n'est que l'arbre qui cache la forêt...dans laquelle je suis bien perdu actuellement...mais patience, rigueur au quotidien, travail perso avec spécialistes..etc...
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