Dépendance sexuelle

Version complète : Aurélien : objectif sevrage / présentation
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Bonsoir, Voilà un moment, que je considère le problème et après les encouragements de ma psy, j'ai décidé de faire part de mon expérience en tant que DAS (dépendance affective sexuelle, mais je pense que tout le monde comprend). Je n'ai pas eu le courage d'affronter directement une réunion frontale, alors je triche un peu, en venant sur ce forum. J'ai 32ans, et je pense avoir toujours connu la DAS, sans vraiment en avoir conscience.J'étais un ado plutôt timide et mal dans ma peau, très peu porté sur la séduction et sur le look. J'étais rond, très bébé, timide, la drague était une activité inconnue pour moi. Je me souviens pourtant avoir été amoureux de filles de mon collège. Je me masturbais régulièrement en pensant à certaines, et j'écrivais mes fantasmes dans un carnet intime. Comme j'étais plutôt timide, réservé, et "bon élève", je me faisais souvent emmerder par les cancres (en grand nombre, vu que j'ai grandis dans une banlieue sensible) de ma classe qui me traitaient de pd.Ce harcèlement a fini par nourrir mes fantasmes, et je finissais par me branler en pensant à mes bourreaux, à m'imaginer en train de les sucer, ou de les branler. Sans vraiment admettre pour autant ce début d'identité homo, j'ai commencé à me connecter à des sites gay par minitel (à 'l'époque), et par réseau téléphonique. Bien souvent, je me branlais, et je ne donnais suite à aucune rencontre réelle. Je n'avais toujours pas eu de rapport sexuel, et je n'étais sorti que quelques jours, avec une fille pas terrible, pour faire "comme tout le monde" et ne pas trop attirer la curiosité sur mon cas. Le pire, c'est que j'arrivais à me persuadé que j'étais attiré par elle. A 17ans, j'ai commencé à avoir l'envie de séduire. Je n'avais toujours pas eu de rapport sexuel. J'ai commencé à prendre conscience de mon look, à me soigner, à perdre du poids, à aller à la salle de sport et à devenir plutôt mignon. Les regards sur moi ont commencé à changer. Mon premier rapport sexuel a eu lieu grâce au réseau téléphonique. Un homme d'une quarantaine d'années m'a donné RDV. Il disait en avoir 28, quand je l'ai vu sur le quai de la gare, m'attendant, je me suis senti un peu piégé, mais bête et curieux je l'ai suivi, d'autant plus que je m'étais  naïvement décrit avec précision,donc il m'a tout de suite reconnu. Il m'a sucé dans un coin de nature, mais je peinais à bander... Je n'ai pas réussi à jouir. Il m'a raccompagné à la gare. Cet épisode, m'a dégoûté pour un temps...Ce n'est que vers 18ans, que j'ai eu mon second rapport homo. Je fêtais la fin des épreuves écrites du bac dans un club avec des gens de ma classe. Il y avait pas mal de gays sur le dancefloor. L'un d'eux m'a caressé les fesses, je me suis laissé faire. Il m'a rapidement attiré en retrait pour me sucer. J'ai ressenti un grand plaisir. Je l'ai revu par la suite chez moi. Ma sexualité était lancée. J'étais bien décidé à profiter de la séduction, et de mon retard. J'ai commencé à sortir dans des lieux gays, et à baiser relativement facilement dès qu'on me sollicitait. En parallèle, je continuais le réseau téléphonique, le minitel... Très vite, quand on est un jeune gay, on reçoit des propositions financières, en échange de cul. Trouvant cela, plutôt facile, j'ai accepté. Je fixais des rendez à des hommes, et nous baisions en voiture, ou sur des lieux de drague. ça me faisait de l'argent de poche. Je mixais ainsi plaisir gratuit, et plaisir payant.Internet est arrivé, ça à été une révelation. Je passais mes nuits entières sur le chat. Tout ce choix de partenaires potentiels me rendait dingue d'excitation. bien que je m'étais à cette époque mis en couple avec un jeune médecin, j'enchaînais les tromperies, et le chat. Mon copain, bienveillant, et très soucieux de ma liberté ne me disait rien et fermait les yeux... Nous sommes très vite, devenus compagnons, avec de mon côté, plus aucun désir sexuel pour lui. Cependant, il s'en accommodait, et allait de son côté. Nous ne nous en parlions pas, mais c'était implicite entre nous. Grâce aux heures de chat passées sur le net, j'ai rencontré mon "premier amour", celui qui a vraiment compté. J'avais 20ans. Un amour virtuel, qui s'est concrétisé au bout de 3 mois d'échanges, sans même se voir. A l'époque, pas encore de photos numériques, il fallait être équipés de scan. Le coup de foudre a été immédiat, quand nous avons échangés nos photos. Il avait 21ans, nous étions jeunes, beaux et amoureux fous. Malgré cela, je continuais de temps en temps à faire des "plans", et de temps en temps pour de l'argent. Je faisais une formation artistique payante, assez chère, et manquant d'argent, j'ai tenté un soir le trottoir (place Dauphine à Paris). Expérience très glauque, que j'ai vraiment mal vécu. Le côté "voitures qui s'arrêtent" pour demander le prix, les détails sordides des mecs voulant le faire sans capote sous pretexte qu'ils payent... Heureusement, j'étais très ferme sur ce point. J'ai été contrôlé par les flics, ce qui m'a bien humilié. Pour couronner le tout, bien décidé à rentrer chez moi, je me suis fait agresser par 2 lascars, voyant que j'étais nouveau... Je me suis alors contenté de rester sur la prostitution occasionnelle, par le chat.Je culpabilisais de tromper mon mec, mais je ne pouvais pas résister. Il suffisait qu'un beau mec me fasse quelques avances, pour que je succombe, en tentant pourtant de refuser. J'ai découvert également les backroom, ces lieux ont l'on baise en masse. Je m'y rendais parfois, et je me tapais 3 ou 4 mecs à chaque fois. Avec mon mec, il nous semblait normal de continuer à communiquer via le chat où nous nous étions rencontrés. Je crois que ma dépendance à l'internet s'est imposée ainsi, en même temps que ma DAS. Les 2 sont liées : L'un me permettant d'obtenir l'autre. Comme mon copain était en alternance et que son école était à 200 km de Chez moi, on ne se voyait souvent que le week end, du coup j'avais du temps de libre pour mes infidélités. Notre belle relation aura durée un an et demi. Nous avions pris un appartement ensemble, dans lequel il n'était présent qu'à mi-temps. La séparation a été très douloureuse pour moi. On peut parler de premier chagrin d'amour. Il m'a avoué m'avoir trompé pour la première fois et qu'il pensait ne plus m'aimer. C'était un moment à la fois très beau, et très triste. J'ai culpabilisé à cet instant, de lui faire croire, que moi "Jamais je ne l'avais trompé". Il m'a dit qu'il ressentait le besoin d'aller voir ailleurs, de connaître d'autres garçons. Il m'a séduit car il était très beau, et qu'il ne le savait pas. A mon contact et auprès de moi, je crois qu'il a compris qu'il avait un réel pouvoir de séduction. J'étais son premier mec, son premier baiser, son premier rapport sexuel, son premier amour : ça fait beaucoup ! J'aurais pu profiter de ce moment pour lui dire que j'avais été infidèle, mais je n'ai pas eu le courage, je préférais être le "largué" qui souffre et encaisse. J'ai mis beaucoup de temps à l'oublier. Il demeure encore aujourd'hui presque 10ans après, mon grand amour de référence.De 22ans à aujourd'hui, j'ai enchaîné des histoires plus ou moins longues, ponctuées de plans cul, avec parfois quelques plans payants. Je n'ai jamais été fidèle en étant en couple. Parfois je me dis qu'après tout "c'est dans ma nature" d'être ainsi, et que les schémas de fidélités  et de bonheur parfait, n'existent que dans les contes de fées, et que même les couples "heureux" ,surjouent le bonheur.Je crois que c'est vers 25ans, que j'ai mis un mot sur la dépendance sexuelle et affective en cherchant sur internet les maux, dont je me sentais victime : "Tout le temps envie de baiser+passe trop de temps sur internet+en retard aux rdv". J'ai compris que d'autres en souffraient, et que je n'étais pas un cas isolé. En effet, je commençais sérieusement à ressentir les effets pervers sur ma vie : retards en cours ou avec mes amis,enchaînement des plans culs, parfois 3 ou 4 dans la même journée, sentiment de vide, tristesse... Bien décidé à m'en sortir sans l'aide de quelqu'un, je me suis fait violence, et j'ai réussi à être abstinent plusieurs mois. J'avais besoin de resacralisé le sexe. Baiser était devenu aussi banal pour moi, que de respirer ou manger. 26ans, j'ai rencontré un garçon adorable avec lequel je suis resté un an. Dès les premiers mois, j'ai tenu bon, et très vite, j'ai cédé aux pulsions. Je lui avoué une première fois, l'avoir trompé, il m'a pardonné. En revanche, la 2eme fois au bout de 12 mois il m'a quitté. Par négligence, en fouillant dans mon PC, il a dû trouver quelques preuves de mon infidélité. J'avais eu un amant pas sérieux pendant quelques jours, et j'étais justement en train de lui annoncé que j'allais cesser de le voir. Hélas, mon mec ne m'a pas pardonné cet écart. J'ai pleuré, supplié... En vain. Pour la première fois, j'ai parlé de ma compulsion, en justifiant ce comportement. Comme il était très jeune, 18ans, je pense qu'il n'était pas en mesure de comprendre...A partir de 26ans, j'ai commencé à m'orienter vers des sites porno ou des chats plus trash. Fétiche, scat, uro, baskets, zoo... Bref la total, sauf le SM.Par mon activité artistique, j'ai la chance de ne pas avoir d'horaires de travail fixe. Cette chance est aussi mon piège, car je vous laisse deviner le manque de volonté qui est le mien face à l'appel du sexe. A 32ans, je me sens vide, j'ai l'impression d'avoir beaucoup perdu en créativité et en joie de vivre. Je repousse sans cesse mes tâches à accomplir, je suis souvent en retard, alors que je n'ai pas de vraies raisons de l'être. Je passe parfois des journées sans rien faire, simplement  à être connecté sur le net en alternant : chat, porno, facebook, plans cul... Je recherche sans cesse de nouvelles excitations, et ça devient de plus en plus malsain et peu glorieux. Je me masturbe beaucoup, et parfois même, sans envie... Je vais me branler par automatisme, ou pour créer le désir... Mon rythme de sommeil n'a cessé de se décaler au fil des années, et je n'arrive pas à y remédier vraiment. J'ai un petit copain depuis 9mois, il m'aime et je lui dis que je l'aime, mais je n'arrive même plus à savoir, si c'est là ma vérité. Je peine à éprouver du désir pour lui. Du coup il redouble d'efforts pour me faire bander et ça m'excite encore moins, car il y a là un côté pathétique acharné. Il a 19ans, nous avons donc un bel écart d'âge. Il est mignon, bienveillant, et m'encourage à essayer de me coucher plus tôt, ou à me motiver pour travailler sur mes projets persos. Cependant il ne connait que les 5% de la partie immergée de l'iceberg, et cela me rend triste car il est impuissant et naïf. Je le trompe bien sûr très régulièrement. Je ne le compte plus, et ça il l'ignore totalement.J'ai commencé une thérapie il y a quelques mois, et sur les conseils de ma thérapeute, je vais également me mettre au Qi gong pour me rééquilibrer totalement, car j'ai l'impression d'être déréglé à tous niveaux. Je suis bien décidé à profiter de la vie, en utilisant cette source d'énergie pour construire, et m'épanouir, car pour le moment cette DASA, nuit à ma vie, à mon travail, à mon couple, à mon bonheur... J'ai besoin de me reconfigurer en profondeur, de connaître ma vérité profonde, car à ce jour, je ne sais plus qui je suis.C'est la première fois, que je trouve le courage et l'énergie d'écrire sur un forum, qui plus est pour vous raconter ma vie et mon histoire. C'est un peu une bouteille à la mer, on verra, ce que cela m'apportera ou vous apportera. Merci,bien à vous tousAurélien. 
Bienvenue Aurélien,Le combat que tu entreprends est un long combat rempli de pièges, de difficultés. Mais rien n'est impossible, rien n'y personne est irrécupérable non plus. Je comprends qu'il te soit difficile de te rendre en DASA. Je ressens bien la gène et la honte que tu éprouve à la lecture de ton post. Mais ici, sache que personne n'est la pour te juger, nous sommes une communauté d'entraide dont tu fais partie intégrante. Nous sommes la pour t'aider, t'épauler. A priori, tu consulte déjà un médecin, c'est déjà un sacré pas en avant. Pour moi ça été le plus dur et je ne suis pas encore sorti d'affaire et je pense même que j'en serais jamais, ça me collera toujours à la peau. A moi d'être vigilant toute ma vie, a moi de ne pas me laisser glisser sur cette pente vertigineuse juste à côté de moi qui m'attends.Connais tu les étapes DASA ? je t'encourage à les lires et à y réflechir. Tu peux tisser des liens avec des personnes d'ici pour parler de ces étapes. Je le fais moi et je peux te dire qu'un échange est très constructif.Bien sur il faut être sevré aussi, ce n'est pas tout mais le sevrage fait partie du chemin, le sevrage te permet au fil du temps de quitter ces habitudes qui te mène à l'angoisse, la honte. Mais ce n'est pas suffisant, n'oublie pas que tous ça sont des symptomes, le ou les problèmes sont plus profonds, plus cachés. A toi de les découvrir et comprendre comment les contrer.

Voila j'espère que mon intervention te sera utile et te souhaite bon courage. Également, je prierai pour toi aujourd'hui et pour tous les autres dépendants.

Merci de ton message Romain. Aujourd'hui j'ai été clean. J'ai pris mon premier cours de Qi gong, sur les conseils de ma thérapeute. Elle m'a aussi parlé de la philosophie du TAO, qui permet de recycler cette folle énergie sexuelle, en énergie vitale. Je dois avouer que c'est très séduisant : ça consiste à préserver au maximum sa semence, pour être plus fort, plus créatif, soigner son corps. Je vais me documenter davantage. J'ai lu les règles de DASA, c'est plein de bon sens.
rrrrhhhhhhhh!!! j'étais entrain de t'écrire un joli post et avec une mauvaise manip plus rien!!! je recommence!!lolavant tout, Bienvenu Aurélien je voulais te donner un petit conseil de lecture : les secrets de l'amour selon le tao, cultivez l'énergie sexuelle masculine de Mantak chia ,un livre assez gros mais intéressant et facil à lire!!!!

voilà sinon bon courage pour la suite et n'hésite pas à poster ici et là tout ce qui te passe par la tête car les réponse à tes questions tu les as mais ne les vois pas encore...

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