Dépendance sexuelle

Version complète : sos aux co dependants : que puis je faire pour sauver mon conjoint
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lia, c'est tres clair ce que tu dis et je commence a le comprendre, ça fait 2 jours et 2 nuits (vu que je dors plus) que j'essaye d'ecrire tout ce que j'ai fait, mais j'y arrive pas, y en a trop, je suis vraiment un gros malade. ce matin, elle m'a encore aidée en me disant qu'il fallait que je dorme et en me proposant notre lit et  un cachet pour dormir, elle ira ds le canapé, vous le croyez ça? vous les femmes vous etes pas en toc , je lui ai dit que j'esperai qu'un jour elle me pardonnera....c'est fort eh ben les co je vous doit une fiere chandelle, je commence a croire a ma guerison possible et je me rends compte du primate primaire que je suis, ma femme va mieux aujourd'hui

merci nuage merci lia

Bonjour cerveaudenbas. Souvent dans les mouvements de dépendants (comme les AA ou autres) on dit qu'il vaut mieux se concentrer sur soi et son rétablissement et ne pas se préoccuper des autres. Si je me mets à trop penser à ma femme et ce qu'elle pense de moi, je vais trouver des excuses pour consommer quand j'en aurai envie. Ce n'est pas elle qui est important dans l'immédiat, mais toi. Je pense même que tu devrais te détacher de tout ce qu'elle a pu penser de toi, et qui ne peut pas être objectif car embrumé par la souffrance.La maladie essaye de nous faire croire que nous sommes des mauvaises personnes. Or, la culpabilité est une ruse de la maladie, pour te laisser croire qu'il suffit de le vouloir pour en sortir. Ce serait pourtant si simple. Tu es un malade qui essaye de se rétablir. Responsable de ton rétablissement mais pas coupable. Tu n'es pas "un primate primaire". Tu es tombé dans le piège de la dépendance peut-être parce que tu ne savais pas faire autrement pour gérer des difficultés.Essaye peut-être de laisser hier de côté pour le moment et de penses à ta sobriété d'aujourd'hui.  Bon courage !
Juste comme ça car ça me vient en te lisant, Bruno... Oui, c'est vrai, très vrai que ce travail tu dois le faire pour toi parce que TU en ressens le besoin, cerv... Oui, c'est vrai qu'il y a un travail de détachement à avoir parce que tu ne peux pas, à la fois, te sauver toi tout en la protégeant elle. D'ailleurs, ça n'est sûrement pas ce qu'elle demande, elle, que tu la protèges... Elle doit avoir besoin de vérité absolue en ce moment, surtout de vérité! Mais je crois essentiel de lui signifier, quoiqu'il arrive, que TU COMPRENDS SA SOUFFRANCE. Tu ne dois pas nier cette souffrance même si c'est dur pour toi de réaliser tout ça car sa souffrance à elle est bien réelle aussi. Ce qui se passera après entre vous ne doit pas influencer ta façon d'agir. Sois honnête envers toi même et tu le seras avec elle. Pour nous, compagnes, il est très difficile d'être confrontées à un homme qui nie ou minimise notre souffrance car sincèrement, elle est parfois intolérable et beaucoup d'entre nous ont du prendre beaucoup sur elles pour tenir le coup face à tous ces mensonges qui nous crient chaque fois à la face (ou qui nous semblent crier) quelque chose du genre : "regarde comme je me moque de toi, comme je te manipule, comme je me paye ta tronche" etc... Après, on comprend petit à petit que ça n'est pas dirigé contre nous mais il faut du temps pour admettre ça. Aujourd'hui, je vis avec un homme qui me reproche de ne pas aimer savoir qu'il "bande" pour d'autres, pleins d'autres mais pas franchement pour moi... Pardon pour les détails mais tout ça pour dire l'absurdité du truc. Il trouve ça normal de ressentir plus de désir pour les autres que pour sa compagne ("parce qu'il la voit tous les jours") et il se défend bien d'être dépendant. Pour lui, ma souffrance m'appartient, il ne s'en sent nullement  responsable et, au mieux de nos dialogues, il arrive juste à me plaindre. Au pire, il me fait passer pour une malade et m'encourage à me faire soigner. Mais jamais il ne se remet en question car pour lui, c'est anodin, ludique, normal de mater du porno plusieurs heures par semaines et, "ça n'a rien à voir avec moi". Tout ça pour dire que reconnaître la souffrance de l'autre, c'est essentiel car c'est au moins commencer à le prendre en considération et le respecter dans ce qu'il(elle) est, pour ce qu'il(elle) est.

Voilà, je voulais juste insister sur cet aspect sans pour autant t'amener à culpabiliser, ça n'est pas le propos mais je vois trop les dégats qu'occasionnent le mépris ou la minimisation de ce que nous, nous ressentons comme une insulte à ce que nous sommes toutes entières et à l'amour que, bien souvent, nous vous portons de tout notre coeur.Bon courage à toi

Nina

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