Dépendance sexuelle

Version complète : Je commence à arrêter.
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Depuis des années, je porte un masque. Il vient de m'être arraché ,enfin, grâce à la visite du site d'Orroz. Je viens de m'avouer ma dépendance aux images pornographiques et à la masturbation et à mon incapacité à la maîtriser, alors qu'une autre partie de moi, qui reprend le contrôle après chaque "faute" s'évertue à penser que ce n'est pas un problème et que tout va bien.Ces "chutes" arrivent toujours dans des grands moments de stress ou de difficultés affectives. Si elles soulagent une certaine tension intérieure, elles nourrissent implacablement un sentiment de culpabilité, de honte et de dévalorisation qui donne du carburant au cercle vicieux. Je tourne en rond depuis des années. la lecture du site d'Orroz m'a permis de mettre des mots précis sur ce que je ressens depuis toujours sans accepter de me le formuler clairement. Cela me soulage de savoir que je ne suis pas seul et que d'autres partagent cette difficulté, c'est un bon soutien pour m'engager sur le chemin de la guérison et de la liberté et sortir de cette impasseMerci à Orroz et merci à ce forum d'exister.A+
Tu pourrais nous en dire plus sur toi , qui tu est , quel age tu as , etc... parce-que la on peut rien pour toi, enfin on peut pas t'en dire plus et te guider
Je n'éprouve pas le besoin d'en dire plus pour le moment, j'arrive sur ce forum et avoir pris la décision de témoigner est déja important pour moi. Je n'ai pas envie d'être guider mais  de partager avec d'autres mes difficultés d'être humain. Merci tout de même.
bienvenue sur la galère, 
Bienvenue Jessijac. Bon courage.
Troisième jour de sevrage. Une porte est en train de s'entrouvrir.... Combien de fois ai-je essayé d'arrêter pendant ces 25 dernieres années ?Je ne sais pas. A chaque fois persuadé d'en être capable et en même temps vivant dans le déni de mon état de dépendance. Voilà ce qui me surprend et m'étonne le plus aujourd'hui : c'est d'avoir vécu toutes ces années, conscient de la souffrance, de la honte, de la culpabilité, du  mépris de soi, de l'orgueil, du repli sur soi ( j'ai fait un travail psychanalytique d'une bonne dizaine d'années) et en même temps d'être dans le déni  d'être dépendant,d'être impuissant par rapport à cet état et la nécessité impérieuse d'arrêter.Pour la premiere fois, je vois et j'accepte ma condition de dépendant et ma vulnérabilité par rapport à cette addiction. Lire les témoignagnes et les visciscitudes de chacun est vraiment un soutien. Je ne me sens plus seul. Merci à tous
Et merde, je n'arrive pas à me lacher sur ce site.Je suis sonné par tout ce que je réalise depuis ces derniers jours. Impression d'être arriver au bout de ce cauchemar et que cela n'a plus de sens de continuer. Beaucoup d'Espérance pour l'avenir mais aussi la nécessité de faire le constat détaillé, précis, honnête, intègre et sans concession  des dégats. Voir vraiment les choses en face pour les intégrer, les faires miennes....Il me faut du temps pour me repasser le film de toutes ces années et en tirer toutes les conséquences ...
Oui, du temps, il en faut. Le ciel qui s'écroule sur la tête, ça en prend. et toutes ces nouvelles infos que tu emmagasines, cela a besoin de décanter en profondeur. C'est une bonne chose. Je te lis dire quelque chose de l'ordre de "il n'y a pas d'alternative à m'en sortir". C'est ce que j'ai ressenti quand enfin j'ai su ce que j'avais il y a un an et demi. Et j'ai été confirmé dans cette certitude, que quoi qu'il arrive je ne pouvais pas envisager de rester enfermé dans cette prison. Quelques jours, semaines, mois de mitard supplémentaires en préparant ta sortie ne font pas beaucoup de poids quand tu sais que tu vas vers la liberté à gagner!

Qu'entends-tu par "je n'arrive pas à me lâcher sur ce site"...?

Merci pour tes encouragements et ton partage.[img=../../../uploads/smil3dbd4d6422f04.gif" border="0]" width="15" height="15[/img]Quand je dis que je n'arrive pas à me lâcher, je veux dire que cela se bouscule un peu en moi et que pour le moment je n'arrive pas à trouver les mots justes pour m'exprimer, et j'ai du mal à trouver la limite entre partage sincère de mon parcours et peur d'être reconnu. Je vais laisser du temps au temps.C'est vraiment cool de pouvoir en parler avec d'autres comme toi.Bonne journée.
Aujourd'hui 4e jour. Je suis en repos et je pleure, je pleure, je laisse aller ma peine.  Des larmes salvatrices même si ce que je ressens me semble lourd comme jamais.Je ne me suis jamais senti aussi vulnérable et en même temps aussi entier, unifié, vivant. Le poids de dizaines d'années vécu dans le secret, la honte, la culpabilité, l'incapacité à m'ouvrir à l'autre, à vraiment aimer, le désespoir, la solitude. Je sens comme un abcès qui est en train de s'ouvrir au niveau du coeur. Des souvenirs, des images reviennent à la surface, douloureuses. Tellement de temps perdu, a courir après des mirages. je suis fatigué d'une fatigue qui me dit "Assez, c'est fini tu mérites beaucoup mieux ! ".Je me sens aujourd'hui coupable d'une culpabilité responsable et non plus d'une culpabilité de victime. Je commence à assumer tout ce que j'ai fait, et j'ai mal pour moi et pour mes proches que j'ai pu faire souffrir. Besoin de demander pardon. J'ai besoin de prier.C'est dur, mais bizarement ce qui est dur, pour le moment, n'est pas d'arrêter mais de réaliser tout le mal que je me suis fait et que j'ai pu faire autour de moi, en ayant fait tourner ma vie autour de la masturbation, de la stimulation visuelle ( magazine, web), mentale, virtuelle. Cela  a frisé l'autisme, sous couvert d'un masque social, parfait, irréprochable, souvent même cité en exemple. C'est cela le pire.C'est dur, mais je sens que cela fait parti du processus.  Perdu et errant depuis l'adolescence, je suis en train de me retrouver, ou tout simplement de me trouver pour la 1ere fois....
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