Dépendance sexuelle

Version complète : Le Sevrage de Morbach
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Content d'avoir jusque là tenu trois mois ( en espérant ne jamais rechuter ), je me suis dit qu'était venu le temps de fêter ça et d'ouvrir un topic sur lequel je pourrais déverser mes quelques ajournements, au gré de ma progression ( ou de mes éventuels pas en arrière ).Et puis peut-être que ça aidera d'autres gens on ne sait jamais, je me suis moi-même aidé par la lectures d'autres compte-rendus de sevrage alors bon...Alors voilà je me re-présente, morbach, 18 ans, j'ai eu ( si on peut dire ) la "chance" de n'avoir connu le porn et consommé à outrance sans conscience de quoi que ce soit "que" pendant trois ans ( qui me paraissent très long tout de même maintenant que j'y pense ). Comme pour beaucoup j'imagine, ça a commencé dans une période de faiblesse, où tout allait mal ( plan familial, "sentimental", existentiel si on veut ... ), et je me tape encore les sequelles d'une bonne dépression à rallonge, qui avait pris racine auparavant mais ne s'est vraiment déclarée que vers fin 2006- début 2007. Comme "médicament" finalement ça a pu être utile ( d'accord il y a mieux ), j'avais besoin d'oublier ma vie de merde et je me suis engoufré dans la première faille que j'ai trouvé, et puis arrivé à un moment, j'en avais encore "besoin" mais plus pour les même raisons. En gros je pense que j'ai commencé à devenir dépendant au bout de six-sept mois, j'avais mes habitudes, des besoins, je m'étais trouvé des tas de justifications. J'ai tenté en vain d'arrêter, sans vraiment le vouloir, pendant des lustres avant de décider de m'y mettre pour de bon fin juillet dernier ( le 26 ) et j'ai commencé à compter les jours. De 5 jours sans compulser, à travers d'innombrables rechutes, je suis parvenu à 8-9 à la mi-novembre, et j'en ai eu marre de m'épargner un "vrai" sevrage, j'ai donc projeté un arrêt définitif, ou du moins qui se voulait comme tel, et donc depuis le 20 novembre dernier, je suis "clean". Quel joli mot . CLEANBref, en "bilan" provisoire je noterais que d'une part, c'est loin d'être la fin ( tant qu'il y a la faim, c'est pas la fin Smile ), je suis encore tenté assez souvent pour m'en souvenir à presque 4h du mat, mais je tiens le coup, et je voudrais être, pour une fois, optimiste ( c'est pas vraiment dans ma nature de faire des pronostics positifs en effet ), d'autre part ces trois mois m'ont appris énormement de choses sur moi-même et sur les mécanismes de la compulsion, et a posteriori il n'y a pas à dire, ça valait le coup d'essayer. Non seulement le gain de temps est considérable ( encore que je ne dois pas avoir été un des plus gros consommateurs de tous les temps loin de là ), on se sent un peu moins honteux ( un peu seulement parce que les souvenirs demeurent ), mais le mieux, c'est de sentir son esprit progressivement retrouver de la maturité, de l'épaisseur, une force, une maîtrise, une emprise, même réduite sur le cours des choses, sur ce que l'on décide de faire. Une des choses qui me posaient le plus de peine était de savoir que je n'étais pas maître de mes propres actes. Bien sûr on ne contrôle pas tout, absolument tout. Mais ça...Quelquechose d'aussi délicat que la sexualité, que l'expression charnelle de l'amour de soi et de l'autre ( si on veut hein ), jetée dans les griffes de pornographes... à se fixer des repères en fonction de fantasmes que l'on croit devenir réalité à travers des alignements de pixels... comme si le monde et la délicatesse devaient se réduire à un plan sur des nibards en plastique ou je ne sais quoi d'autre. Pour ceux qui éventuellement me liraient et seraient dans le doute, sachez que ça vaut toujours la peine d'essayer de sortir de cette merde. Je ne pense pas être un des plus gravement atteint donc mon avis laisse sans doute à désirer, peu d'experience etc... Mais honnêtement je me serais bien passé d'aller ou de retourner une seule fois sur un site de cul si j'avais su ce que je ratais ; ça fait ( seulement ) trois mois et pourtant les effets sont bien là, à vrai dire ils étaient perceptibles dès le premier mois ( après ça dépend du degré d'imprégnation évidemment). Quoiqu'il en soit, n'oubliez pas que vous valez bien mieux que de rester devant votre ordi à vous tirer sur le haricot, et qu'un peu de poésie dans ce monde de ...putes... serait peut-être une bonne idée.Bref j'arrête pour ce soir, bonne chance à tous, désolé pour le pavé c'est ma façon de faire la fête :DMorbach
Bonjour bruno9575 !Hum, en fait, quand je dis "clean", je ne veux pas dire zero éjaculation, mais plutôt aucune MB, visite de site de cul, erotique ou porno, pas de magazine ou quoi que ce soit dans le même genre.J'ai pas fait de rêves érotiques depuis quelques temps et j'en ai pas fait énormement le premier mois, mais mi-janvier ça m'a quand même bien emmerdé ( fin du deuxième mois quoi ). Dès que je rêvais c'était ça et le matin le constat était plutôt énervant, surtout lorsqu'il faut se lever à 6h pour aller en cours... (d'ailleurs j'ai ouvert un topic "rêves érotiques" qui a été déplacé dans "présentation des membres " je crois, si tu veux tu peux le squatter ! )J'ai eu envie de recommencer pour que ça s'arrête ( je n'en faisais jamais quand je consommais ), mais j'ai serré les dents et c'est passé, juste une question de temps en fait. Désolé de te décevoir si c'est le cas, mais bon... quand on prive un cerveau de sa dose il la réclame comme il peut ( le manque dans toutes ses versions alambiquées ) et si tu résistes il va la "chercher" lui-même par ce genre de rêves, que la part consciente ne peut pas contrôler. Je pense pas qu'il faille culpabiliser de pas "tenir" sans passer par une phase "toutes les nuits je me tape le numéro de l'incontinent du sexe, et le réveil est difficile". C'est même plutôt bon signe je dirais, dans le sens où ça montre que tu affaiblis le "monstre" par ton abstinence et que pour survivre il est obligé de trouver des voies détournées, qui malheureusement se révèleront bien insuffisantes, ce qui causera sa perte, à condition que tu tiennes of course...N'hésite pas à re-poster bien sûr, bon courage à toiMorbach
Aujourd'hui, une journée comme les autres, à pas faire grand chose en dehors des cours, et pourtant je sais à quel point je devrais être occupé à bosser pour avoir ce p...ain de concours, mais je m'en fous...Contrairement aux autres jours, aujourd'hui, comme hier, avant-hier aussi, je m'en fous ; je m'en fous parce que j'ai atteint les fameux "trois mois". J'ai l'impression que rien ne me touche, c'est curieux, je me sens comme transporté dans une bulle d'insouciance, un peu comme si la guerre était terminée, et je crois que c'est bien la première fois que je me sens aussi confiant en l'avenir, et surtout en moi-même, comme si désormais je pouvais tout surmonter. Bien sûr c'est passager et cela finira bien par s'effacer, mais j'ai bien envie d'en profiter encore un peu, seulement, demain ce sera sur un mode plus "actif", y'en a marre de se cantonner au sevrage, ça serait vraiment dommage d'en rester là maintenant que les perspectives sont ouvertes, ou du moins maintenant qu'elles ont l'air de l'être. ça m'a fait un bien fou de boire ce café samedi soir, en écrivant sur quoi ? la compulsion. J'essaye de me l'expliquer dans le coin d'un bar bruyant, au moins d'en décrire les principaux mécanismes, ça me rassure d'avoir le contrôle ( comme si il suffisait de rationnaliser la chose pour en être le maître ... ). Enfin bref, je me sens bien, comme sur un nuage, et fêter quelquechose d'aussi personnel ( ce que je ne fais jamais, le cliché des anniversaires ayant été banni depuis longtemps et à part ça je n'avais jamais grand chose à fêter avec moi ) me rend plus ... "complet". Prochaine fête prévue pour les six mois d'abstinence totale, si j'y arrive bien sûr...Une chose est sûre cependant, pour y arriver j'ai interêt à bouger, à me remuer, de quelque façon que ce soit, à faire quelquechose qui m'apporte plus de pouvoir sur les choses, à long terme j'entends. J'ai tendance à me laisser aller tellement facilement, dans toutes les sortes d'excès à vrai dire, dont l'excès de zèle, ou "perfectionnisme" selon certains, mais ce côté là m'arrange plus qu'autre chose, alors autant en profiter. Le but est de s'éloigner progressivement du terrain qui a favorisé cette saloperie de compulsion : l'inactivité au quotidien, l'attente de quelquechose ( qui ne vient jamais ) l'isolement ( j'aime la solitude, c'est ma meilleure amie, mais parfois elle se change en isolement et là ça craint ), et, à force le grand retour des journées de dépression dont une issue trop souvent empruntée est la recherche de plaisirs immédiats, qui me détournent de ma condition de chiotte. Je pense que je fonctionne essentiellement par excès, je suis comme ça, c'est tout et ça a toujours été le cas, d'autant plus que quand je le chasse, le naturel revient au triple galop. La différence est l'objet choisi pour assouvir ce besoin d'excès ; autant faire d'une pierre deux coups et se pencher sur les études, étant plus jeune ça marchait bien, alors je pourrais retenter. Allez, c'est pas la première fois que je me le dit, mais sait-on jamais ça pourrait marcher ; " demain, je m'y mets, c'est décidé ". D'abord faudra dormir par contre, alors je m'arrête là pour aujourd'hui ( je compte pas ajourner le topic tous les jours rassurez vous, mais en ce moment j'ai besoin de poser les choses )Un jour de plus sans retomber dedans, et c'est très bien comme ça.Morbach
Salut Morbach, je suis impressionné par le regard que tu as face à cette sal..., et surtout au vu de ton jeune age!!Tu  tiens vraiment le bon bout je pense, alors continue ainsi!!J aimerai tout de même te poser quelques questions, tu dis que tu a découvert le monde du porno assez tard , mais qu en est il de tes comportent impulsifs, ou de la masturbation ..???Ensuite, tu relate ton fonctionnement par excé, moi j ai ressenti cela aussi,et travaille sur la question, et plus j y  travaille plus je pense que ce n'est pas un trait de caractère mais aussi l'une des conséquences de l'addiction, et crois moi je pense que ça se change.Bonne continuation et continue avec cette clairvoyance c'est important!!!

a bientot!!!

Bonjour l'étudiant, et merci de participer !Qu'en est-il de mes comportements impulsifs ? de la masturbation ? Difficile de répondre d'un bloc comme ça, surtout qu'il y aurait beaucoup de choses à dire et très peu en même temps. Pour commencer, la masturbation ; si j'en crois ma mémoire, j'ai dû commencer à regarder des films érotiques ( le fameux dimanche soir d'M6, malheureusement trop connu ) en cachette vers l'âge de 10 ans, je me souviens surtout du tout premier, on regarde un truc, les parents vont se coucher, on traine un peu trop, et hop on tombe sur ce "programme", après un mouvement de recul ( j'étais franchement pas porté sur la chose, en fait je méprisais tout dans les relations amoureuses parce qu'"intellectuellement vides", et la sexualité me dégoûtait, mais ça n'a pas suffit ), la curiosité l'a emporté et j'ai maté au moins la moitié du film avant d'en avoir marre et d'aller dormir : ça aurait pu se terminer là mais évidemment ce ne fut pas le cas. Je voulais en voir plus, et je crois que faire des trucs dans le dos de mes parents était ( du moins au départ ) le principal attrait, d'autant plus que parler de "choses d'adultes" était carrément proscrit. D'où des visionnages réguliers, toujours sur le même créneau et les premiers émoustillages évidemment, mais ça s'arrêtait là. La masturbation à proprement parler n'est venue que plus tard ( 13 ans ), un visionnage de trop qui a imprimé un souvenir terrifiant, une sorte d' " accident éjaculatoire " ( qu'est ce que c'est ridicule à raconter quand même ), étant donné que c'était venu sans rien faire de spécial, sur le coup j'ai cru que mon coeur allait exploser, et je n'ai jamais regardé à nouveau de films. Bon après ça, une période que je qualifierais d'à peu près saine, où il s'agissait de se planquer quand il n'y avait personne, pour "experimenter", l'imagination faisant tout le travail. Rien de spécial, jusqu'à ce que progressivement je commence à ramener des images par clé usb d'un cyberespace pas loin de chez moi ( je n'avais pas internet ), que j'imprimais et qui "pimentaient" un peu le truc, ça a continué dans cette idée jusqu'à mes 15 ans et demi. Suite à ça, le départ vers un monde "meilleur" ou tout du moins un appartement à peu près calme ( c'est ce qu'on esperait ), et le véritable début de l'addiction et du porno, dont j'ai déjà parlé plus haut. Voilà pour une sorte d'historique des origines. Aujourd'hui la masturbation n'a plus rien d'experimental, c'est plus une sorte de décharge d'hormones, une vidange testiculaire qui se pratique en cachette sans jamais en parler à personne, qui apporte peu et emporte tout. Je n'ai jamais eu de copine, pas de début de relation sentimentale, bien que j'aie été dingue de deux filles qui m'ont énormément marqué, ça n'a marché ni avec l'une ni avec l'autre, alors la passion, les relations et la sexualité "normale" je n'ai pas trop idée de ce à quoi cela peut ressembler ( le porno n'étant franchement pas représentatif de ce qui se passe, en dehors de pas mal de fantasmes masculins, souvent glauques d'ailleurs ), je pense que ça me ferait un choc si je découvrais des ressorts non caricaturaux, peut-être même agréables dans une relation, de quelque degré que ce soit. En revanche pour ce qui est des comportements "impulsifs" je ne sais pas à quoi vous faites référence, du point de vue de l'addiction en elle-même ou à un niveau plus global ? Comme vous devez déjà bien connaître le fonctionnement de la compulsion, je pencherais pour la deuxième option. Eh bien je pense que, dans la mesure où j'ai toujours fonctionné "dans l'excès" ( aussi loin que remontent mes souvenirs "sûrs" c'est à dire vers mes 4/5 ans ), je n'y vois pas grand chose de pathologique, ça remonte largement avant le début de mes "problèmes", que je situerais aux alentours de mes 7 ans. J'étais un gosse reservé, casanier même, et j'adorais lire, tandis que les autres jouaient au foot et m'envoyaient leur ballon ( par erreur bien sûr... ) dans la gueule, ce qui ne favorise pas trop le côté social. Peu ou pas d'amis, de fêtes d'anniversaires, de fêtes tout court, et ce de tout temps, mais en revanche je sais que j'ai commencé à être obsedé par certaines personnes assez tôt, et je pense que je pourrais relier ça à une forme de "dépendance affective". Cela commençait par des regards et après c'était fini, impossible de ne pas y penser, ça frappait presque au hasard, mais naturellement les cas les plus marqués étaient avec des filles que j'aimais bien, impossible des les approcher, de leur parler, de faire la moindre erreur à quelque niveau que ce soit en leur présence, etc... Et c'était aussi vrai avec les deux filles que j'ai vraiment aimé, mais en pire. La première, sorte de "coup de foudre" vers 11 ans, je ne la connaissais absolument pas, c'était réciproque, et pourtant j'y suis resté attaché comme un chien à son piquet pendant trois bonnes années, jusqu'à ce que, n'y tenant plus, je lui écrive une lettre ( un poème ), et qu'elle refuse mes "avances", bien entendu. La deuxième ce fut quelques mois plus tard, mais cette fois progressivement, même niveau d'obsession si je puis dire, et je lui parlais tous les jours, on se confiait l'un à l'autre, et naturellement quand elle sut deux ans plus tard ( lettre en prose cette fois )ce que pensais vraiment d'elle, ce fut un nouvel échec... et j'ai mis plus d'un an à supporter l'idée que ce n'était plus la peine de continuer à esperer. Si l'attachement excessif aux personnes ou aux choses me joue des tours, en revanche c'est bien pratique lorsqu'il s'agit de composer ( de la musique ) ; ça me permet d'achever ( en beaucoup de temps certes mais bon ) des compositions "au maximum de ce que je sais faire", et la satisfaction au final n'en est que plus grande. Grâce à ce système obsessionnel je me dépasse à chaque fois, et honnêtement créer de cette façon est la chose la plus bénéfique qui soit pour moi, alors il faut que je fasse la part des choses. En fait en dehors des études je n'ai que ça, la musique, et malheureusement depuis le début du sevrage "total" j'ai beaucoup de mal à m'y mettre. Encore un obstacle à surmonter j'imagine, mais une fois que ce sera fait, je pense que j'aurai franchi une étape majeure. Je ne peux pas tout lacher dans mon mode de fonctionnement, mais je suis d'accord avec vous "létudiant" que certaines choses sont liées à la dépendance et travailler sur la dépendance affective pourrait me permettre d'avancer. Je pense d'ailleurs essayer de parler de tout ça avec ma psy la prochaine fois que je la verrai ( d'ici une semaine ).En espérant avoir éclairci les choses, bonne continuation et bonne chance à vous létudiant !Morbach 
salut Morbach, tout d abord arf je déteste le vouvoiement!! alors applique le "tu" c est un ordre!!oui tu as pas mal éclairci ta situation, tu a déjà ciblé pas mal de chose dans ta personnalité voire ta psychologie.Tu as pas mal réfléchi sur "toi", est "qui suis je" est une question assez compliqué à répondre, on s'y perd vite!!Pour ce qui est de l'attachement execif aux personnes, j ai aussi ce problème, et il n est pas évident à élucidé, pour ma part je pense que c est du à un traumatisme quand j été enfant, un peu comme toi, j'étais souvent exclus des autres mais moi je me trouvais pas la dedans. mais je suis encore comme ça , dans les excés, c est un phénomène assez étrange, pas de juste milieu tout ou rien, cela commence à changer par le biais du  travaille sur soi et l aide de ma psychthérapie, mais ce n est pas chose facile.A y réfléchir, il me semble que les problème de l'addiction , (je crois que c est mondom qui a écrit ça), ne sont que la partie émergé de l'iceberg et que la partie plus profonde et bien plus conséquente à rétablir.A mon sens , il est important d 'affronter ce dont on cherche à éviter depuis toutes ces années, et même si cela doit être douloureux ça reste un passage obligé pour vivre en paix.Toi comme moi et comme d autre sur le forum avons eu la chance de prendre en main notre problème assez tot, 18 ans pour toi, 22 ans pour moi, alors cette chance on ne doit pas la laisser tomber , on a en faite toute la vie devant nous alors fonçons!!!Enfin voila, je pense pas avoir apporté grand chose dans ce post, mais n hésite pas à poser des questions qui te turlubine ou sur lesquelles tu aimerai échanger!!!

a biento

Voilà, c'est retombé, quatre-cinq jours pour me sentir dans mon état normal. Bon j'ai pas foutu grand chose dans l'ensemble, mais le point positif est qu'il n'y a toujours pas de rechute, j'avais en effet peur de me lacher la grappe une fois passé ce cap, en me disant que "j'en avais fait assez pour "mériter une petite récompense ". Non mais franchement faut s'écouter penser parfois ;" mériter une petite récompense ". Premièrement il n'y a pas de mérite là dedans, juste un gros noeud de souffrance et d'attente, à la recherche de quelquechose d'autre mais rien de méritoire ; ce serait même dangereux de considérer que l'on a "rempli le contrat", car dans ce cas aux chiottes le sevrage total et définitif. Ensuite, ce qui est bien pire, c'est la notion de récompense. Non seulement l'idée d'une récompense suggère que l'acte dont l'execution est récompensé a été difficile à accomplir ( ce qui est vrai ), mais surtout que ça allait en partie à l'encontre de mes interêts, comme si je faisais plaisir à quelqu'un d'autre en m'exposant à sa place, ce après quoi ce "quelqu'un" m'aurait refilé mon salaire en m'autorisant une incartade, mais cela suggère aussi qu'une MB passe encore pour une récompense, ce qui est totalement contradictoire vis-à-vis des principes que je me suis tué à forger ; ça pourrait se réduire assez facilement à "bon on s'est retenu pendant longtemps, c'est bien, donc maintenant on se retient plus " . Où est la logique là-dedans ? On ne se retient plus parce qu'on a peur que ça aille vraiment mieux ? Parce qu'on a peur de la nouveauté que constitue une existence dans laquelle on est plus dominé par ses pulsions, mais où l'inverse se vérifie ? Parce qu'on approche "dangereusement" d'une forme de liberté que l'on avait oublié depuis les débuts de la dépendance, et que ça fout les pétoches parce que ça permet de voir à quel point on s'était planté en tombant là-dedans ? Parce qu'on veut se punir d'avoir été dépendant en continuant à l'être ? Sans vouloir culpabiliser qui que ce soit, ce que j'ai pu remarquer au fil du temps, c'est le nombre incalculable d'excuses bidon que l'on est capable de se trouver pour retomber dans la Souille ( j'aime bien l'appeler comme ça, pour les éventuels lecteurs de Vendredi ou les Limbes du Pacifique, je pense que ça sera assez clair ), et combien la toile se complexifie au fur et à mesure de la progression. Au début bien sûr vient l'idée que de toute façon on ne peut y arriver, que c'est trop dur, qu'il n'y a pas de mal à se faire du bien etc... Plus tard on a les justifications plus morales du type " regarde quel cul-serré t'es en train de devenir " ( parce que je décide de ne pas être une vulgaire machine à branlette ? tant mieux dans ce cas ), " le sexolisme ça n'existe pas, et les sexoliques auquel tu t'identifie ne sont qu'une bande de loosers impuissants " ( pas mal celle là ), et les culpabilisantes " t'es tellement une merde que tu mérites pas de t'en sortir ". Bref, pas grand chose à côté des plus évoluées et tardives du type " l'existence n'est qu'un paquet de merde, t'es seul, isolé, et le monde exterieur n'en vaut pas la peine tu le sais, alors tout ça c'est ce à quoi tu peux aspirer de mieux, non ? ", ou encore " nom de dieu, mais enfin tu crois qu'il y a ne serait-ce qu'une personne sur Terre capable d'endosser les fardeaux que lui impose la société sans recourrir pour s'aider et décompresser, à des vices plus ou moins répressibles ? pas la peine de jouer les superman asexués tu sais, ça te menera direct à l'échec sur tous les autres plans "... Mais tout ça c'est de la poudre aux yeux, et ce qu'il y a de plus drôle, c'est qu'on entend ce genre de propos que dans les moments où ça ne va pas, comme si au fond il n'avaient pas d'emprise sur la Raison, mais essentiellement sur les affects ( ce qui est le cas d'ailleurs ). On dirait une grosse bande de vautours qui se jettent sur la première créature à l'agonie qu'ils croisent pour lui dire de laisser tomber le combat ( agon en grec si je me souviens bien ), parce qu'ils ne peuvent se repaître de sa chair que si son coeur ne bat plus, en bon charognards qu'ils sont. En attendant j'ai du pain sur la planche. Je crois que je progresse pas mal pour ce qui est du sommeil, mais certains soir j'ai encore du mal à me décider, à me dire que "pour aujourd'hui c'est terminé", que ce que je n'ai pas fait, pas voulu ou pas pu faire, ne sera pas fait, du moins pas avant le lendemain, et que c'est encore une belle journée gâchée que j'enterre dans le marais de l'inactivité. Toujours la même peur, celle de progresser, de gagner du terrain, que ce soit au niveau de la dépendance ou à d'autres échelles. C'est une guerre, pas de doute là-dessus, pas contre moi-même, mais ça y ressemble. Evidemment lutter contre soi ne sert à rien comme l'ont si bien dit d'autres personnes sur ce forum. Lutter avec soi, bien sûr, mais quel visage donner à l'adversaire dans ce cas ? C'est quand même moi le responsable, le type qui m'empêche d'accéder à de nouveaux territoires, moi qui n'agit pas quand il est plus que temps. Je commence à bien me connaître, et pourtant je n'avance pas tant que ça. C'est loin d'être fini.Morbach
Voilà autre chose. Maintenant j'ai l'impression que si je ne poste pas le plus possible, je me mets en danger vis-à-vis de la Souille. Merde alors, je pensais être peinard de ce côté là. Faut dire que j'ai été pas mal tenté aujourd'hui, en plein milieu d'un cours, dans le bus... Forme nostalgique cette fois, la "petite douleur" si on veut. Mais c'est toujours mieux que d'être tenté en plein surf sur internet, là ça devient vraiment dangereux. Mieux vaut tout avouer alors autant dire que j'ai failli commencer à mater des vidéos humoristiques, non pasparce que l' "humour" me plaisait, mais parce qu'il était disons potache et que des filles légèrement vêtues y apparaissaient. On a vite fait de déraper tout de même. Je me doute bien qu'il faudra aller plus loins que la simple retenue pour m'en sortir, mais que faire ? Chercher pendant des lustres les raisons non pas de cette addiction là précisement, mais plutôt les raisons qui me poussent à sans cesse m'en créer de nouvelles ? Et y-a-t'il seulement une fin dans ces recherches ? Est-ce que le fait d'avoir une réponse, voire LA réponse change vraiment quelquechose ?Pour faire un peu le point là-dessus ; je suis aussi très porté sur les jeux vidéos ( c'est effectif depuis mes 8-9 ans environ ), et bien que j'ai fortement diminué ma consommation, il m'arrive encore de passer des journées entières dessus quand ça ne va pas, la bouffe pas vraiment mais il y eut une période ou je mangeais bien trop, ce qui me fit prendre facilement une dizaine de kilos environ ( que je n'ai toujours pas complètement perdue ), il y a les séries en streaming pour lesquelles le scénario privilégié est de rester vautré à regarder tous les épisodes d'une saison, puis la suivante, etc... ; même si la série en elle-même ne m'intéresse pas particulièrement, " il faut " que je regarde jusqu'au bout. Mais si il y a un vide à combler, je ne le sens pourtant pas vraiment. Je suppose que ça ne remonte pas encore assez pour que je puisse l'identifier comme tel ; tout ce que je vois actuellement c'est un champ de bataille où s'entrechoquent des myriades de volontés, d'idées, de pulsions bariolées, qui n'ont qu'un but : prendre le contrôle, pouvoir guider mes actes. En attendant le sommeil a aussi son importance, et demain sera un autre jour.
Aujourd'hui 26 février, le résumé de la journée n'est pas excellent. Zero rechute, presque zero pensée, j'avais la pêche ce matin, mais je ne sais pas, ça a du retomber dans les heures qui suivaient - comme d'habitude. J'ai peur que le fait de ne plus le faire me fasse oublier à quel point l'ennemi est vicieux et discret. C'est un assassin passé maître dans l'art de ne surgir qu'au moment de porter son coup, toujours fatal. Je ne me sens pas sur la corde raide, mais vaseux, comme si ma vue était troublée, comme si la prochaine fois que l' "amie du bas-ventre" se repointrait, je ne pourrais pas la voir venir, et me ferait bouffer tout cru. Mieux vaut rester vigilant, c'est une règle de base ça de toute façon : ne pas baisser la garde, ne jamais baisser la garde.J'ai cru remarquer quelquechose qui marche bien : une fois que la tentation se faisait de " juste jeter un oeil ", je me suis mis à me visualiser lors d'une MB, mais en prenant un point de vue exterieur, celui d'un observateur lambda quoi, et il faut dire que le ridicule apparut alors dans ses plus nets contours. Dommage qu'il ne tue pas, ça arrangerait bien des choses. Un point sur lequel je pourrais m'accrocher ; j'ai mis il y a quelques temps des tas de partitions non terminées dans un coin ; je pourrais essayer d'en faire quelquechose, de les achever. Pour le moment je n'en ai "bouclé" qu'une et pas des plus difficiles, mais en poussant un peu ça pourrait marcher. Pas la première fois que j'essaie il faut dire. J'imagine que je ne dois pas être le seul champion des grands projets inachevés ( voire pour la plupart même pas lancés ) sur ce forum. Toujours plein d'idées, mais au moment de l'execution quelquechose bloque, toujours cette peur de progresser, de savourer un brin de puissance, de mesurer ma volonté à la force des choses. Mais pour le moment j'en ai marre de manger des compotes, alors autant essayer de croquer quelques pommes, pour voir, et si je m'y casse une dent, tant pis. Demain je refais la fête, j'avais prévu une "confirmation", une semaine après la date, pour me motiver, et pour ne pas vendre la peau de l'ours... Mais bon j'ai préféré sortir un peu la semaine dernière aussi, je me sentais tellement bien il faut dire. Après le resto de demain, seul évidemment, la prochaine "commémoration" est prevue pour les six mois et six mois + une semaine, si j'y arrive bien sûr. J'ai besoin de me reserver ce genre d'occasions, ainsi je m'en souviens mieux, et surtout ça me fait sortir de chez moi. Quand on ne parle qu'à sa mère et sa soeur de toute la semaine, qu'on ne sort pas le week-end ni en semaine d'ailleurs, à 18/19 ans, ça fait un peu chier au bout d'un moment. Le problème est que j'ai un mépris profond pour la plupart des gens ( pour ne pas dire tous ) que je cotoie. Tout ce que j'ai sous la main c'est un paquet de 800 étudiants idiots à souhait, aliénés comme c'est pas possible et qui se défoncent la gueule chaque fois qu'ils en ont l'occasion, lors de leurs "soirées étudiantes". Je déteste ce mot. " Etudiant ". Le mot, la vie d' " étudiant ", les regards des étudiants, la mentalité, le campus, les associations de défense des droits des étudiants, ... tout. Sinon il y a ma psy(chologue) et mon psy(chiatre), l'un avec qui je parle, l'autre avec qui je parle moins et qui me file ses prescriptions, que je suis à la lettre par peur de peter un cable de nouveau. Ah quel merde ! Il est temps que je me remue le train pour trouver un moyen de subsister là dedans sans en venir à la solution facile qu'est l'addiction ( à n'importe quoi ), parce que tôt ou tard si je me trouve pas un moyen de fonctionnement viable, je remplacerai les MB et le porno par autre chose, à moins, pire encore, de retomber dedans.Morbach  
salut Morbach, au vu de mon pseudo tu comprends sans doute pourquoi je suis obligé de répondre!!!lolNon , t inquiète , ce pseudo m été venu comme ça , et avai son sens à l'époque!!Tout comme toi, la vie étudiant  je ne l'apprécie pas trop,d ailleur tout mes problème ont surmonté à cette époque, du fait aussi de ma sollitude sur le fond , du au divers blocage de ma fac.Les soirée étudiante idem pas pour moi, mais après je pense quand même qu il y a des étudiants bien autour de toi, avec lesquels tu aurais sans doute des choses à partager, la musique par exemple.Pour ce qui est des projets, je suis au même stade que toi, et il est vrai c est comme si :"Toujours plein d'idées, mais au moment de l'execution quelquechose bloque, toujours cette peur de progresser, de savourer un brin de puissance, de mesurer ma volonté à la force des choses." Comment expliquer cela, si quelqu'un a des pistes???Courage Morbach, et n ai pas peur de retourner dans cette merde, car la peur amorce la crise et la rechute!!

tu es seul maitre de tes actes à moi que tu soit atteins de névrose, mais il me semble pas sinon tu serais pas la!! allez courage mec!!!

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