Dépendance sexuelle

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Bonsoir à tous, j'ai enfin finis par prendre des résolutions et je commence en vous rejoignant ici. Je ne suis pas très doué avec les entre deux, alors entre tout dire ou ne rien dire, puisque je suis arrivé ici je continue dans mon élan et vous résume mon parcours. J'ai eu une adolescence très difficile au rythme quotidien des engueulades avec ma famille si bien que je me suis retrouvé à la porte à l'âge de 16 ans, âge auquel je commençais à boire pour faire la fête. L'alcool est rapidement devenu un échappatoire et j'ai sauté à pied joins avec le sourire dans l'alcoolisme. Je m'en suis définitivement sortis vers 25 ans, bancale, sans le sourire, et si je peu dire sans mes cheveux...Passionné d'internet et ne trouvant pas très rentable l'investissement relationnel nécessaire à mon épanouissement sexuel (entre autre), la pornographie est rapidement devenue la solution toute trouvée. Une fois le milieu appréhendé, j'ai glissé de l'hebdomadaire au quotidien, pour compenser en plaisir les difficultés de la journée. Puis un beau jour, conscient du gouffre dans lequel je m'engageais, j'ai renvoyé ma free-box et mis mon ordinateur sur le trottoir. Je vous l'avais dit, je ne suis pas doué avec les entre deux. De toute façon, bloquer les sites pornographiques dans les paramètres du navigateur pour moi c'était comme d'essayer d'arrêter de boire avec une bière bien fraîche dans le frigo: il suffit d'ouvrir pour se servir. Ça a fonctionné pendant plus d'une année pendant laquelle je n'y pensais même plus ce qui m'a permis de retrouver un brin de sérénité. Je suis devenu psychologiquement et émotionnellement disponible, si bien que j'ai trouvé une compagne... ...avec une free-box et un ordinateur.  Au début tout se passait très bien, j'avais anticipé le danger et j'avais remis au goût du jour la seule règle qui m'a permit de ne plus boire jusqu'à aujourd'hui et qui est: pas d'exception. Je savais d'expérience qu'une seule fois pouvait suffire à faire basculer mes pensées et ma perception de moi même.Je m'attendais à ce que la vie de couple me permette de tirer un trait définitif sur tout cela, en fin de compte c'est le contraire qui s'est produit. Ma compagne éveille en moi des désirs que je n'avais pas lorsque j'étais seul, quoi de plus logique? Ce à quoi je n'avais pas encore pensé c'est que ma compagne n'est pas forcément disposée à satisfaire mes désirs. Le problème c'est que ma femme n'est pas un ordinateur et que je serai bien embêté de la mettre aux encombrants! Résultat, lorsque je ne peux pas me satisfaire avec elle je me satisfait avec du porno et comme ce genre d'habitude revient au quintuple galop c'est finalement redevenu quotidien.En fait, comme je ne suis pas sûr qu'elle aura envie de moi au moment ou j'aurai envie d'elle, pour être sûr de me sentir bien et détendu je me masturbe tout de même et tant pis si je suis moins performant avec elle. Avec tout cela je suis redevenu irritable voire colérique, complètement épuisé et finalement indisponible. Comme je suis du genre à prendre le taureau par les cornes j'ai dis à ma compagne par sms que je regardais des pornos régulièrement. Elle m'a dit "tu aurais du me le dire plus tôt on en aurai parlé" suite à quoi nous n'en avons jamais parlé.   Je prévois de me rendre aux réunions du dasa (http://dasafrance.free.fr/) et de contacter le groupe d'entraide de paris ([url=../addresses/visit.php?cid=5&lid=4]LIEN BRISÉ vous avez d'autres pistes je suis preneur, je sais qu'un salon de chat irc existait pour les alcooliques anonymes, si un tel salon existe aussi pour les dépendants sexuel ça serait génial, ça permet d'avoir l'ambiance du groupe en live à la maison ,  c'est ce qui m'avait le plus aidé à l'époque. Amicalement.  
Hello l'amiBeau post, belle écriture, et jolie détermination. J'approuve...Et une bonne nouvelle... Je t'annonce qu'en tenant plus d'un an, tu as réussi ce à quoi beaucoup d'entre nous n'osent même pas rêver.... Une année de tranquillité. Donc sois en sûr, si tu en as été capable, tu le seras de nouveau à l'avenir, même si ta vie aura bcp changé entre temps. En parcourant les divers témoignages figurant sur ce forum, tu te rendras compte que chacun d'entre nous traîne une histoire particulière, mais selon finalement des schémas souvent similaires: manque de confiance en soi, difficulté de communiquer avec l'autre, désir incontrôlé et périodes compulsives venant souvent compenser du stress ou de la déception... Mais franchement, ton post montre ta détermination. Tu es loin du déni, tu as déjà accompli bcp d'étapes vers "l'après", quoi que tu puisses en penser lors de tes périodes de crise. Franchement, tu n'es pas très loin de la sortie, j'aimerais avoir autant de courage que toi. Tu es par exemple l'un des seuls à ma connaissance à en avoir parlé à ta femme. Waw. Alors bienvenue parmi nous camarade. N'hésite pas à nous laisser tes impressions, à consulter aussi le site d'Orroz qui fourmille de conseils, à lire les impressions de certains d'entre nous comme Fritzecat ou encore John Warsen qui ont su se sortir de cette foutue dépendance. Et bon courage à toi. @+ 
Hello,Bonne initiative pour Dasa.Oui se caler sur le désir de son partenaire c'est difficile mais pourtant nécessaire.   On ne peut pas être disponible sexuellement à tout instant. Je pense que la meilleure des thérapies est de déjà communiquer sur les désirs respectifs dans le couple, les attentes. Il faut amener le désir , le préparer. Je sais que certains hommes ont du mal avec ça. Pour eux c'est maintenant , tout de suite ! En fait c'est gérer la frustration dans le couple au niveau sexuel, et elle est inévitable. On est deux personnes différentes donc on a deux systèmes, deux physiologies qui fonctionnent différemment. Le tout est de s'accorder, se caler ensemble et ça demande de l'effort, de la connaissance de l'autre, du dialogue.C'est une question difficile de toute façon... ce dont je suis sûr en revanche, c'est que le porno et la masturbation compulsive dans ce type de cas aggrave les problèmes dans le couple et la distance et même les problèmes sexuels à long terme ( éjaculation précoce, pannes ). Sur le site d'Orroz, il y a des livres sur la sexualité dans le couple. Ils sont bien je pense. Attention dans ce domaine là il y a beaucoup de conneries qui sont écrites. Bienvenu à toi et je suis sûr que tu parviendras à une meilleure entente sexuelle avec ta femme après un sevrage Raphaël 
Bonjour, merci de vos réponsesEffectivement le dire à ma femme n'a pas été facile, j'ai essayé de mettre la situation à plat et d'analyser les choses objectivement. Si je ne m'en sors pas mon couple est voué à l'échec. Donc plutôt que de nous faire souffrir lentement je me suis préparé psychologiquement à une éventuelle séparation immédiate et j'ai tenté le tout pour le tout en me disant qu'au moins j'aurai été honnête avec elle, ce qui s'avérait très constructif compte tenu du peu d'estime de soi dont je dispose. Aussi je me suis dit qu'elle n'est pas aveugle et qu'elle voie autant que moi combien notre relation se dégrade mais qu'à ma différence elle n'en comprend pas la raison profonde, donc plutôt que d'user d'un énième prétexte, pour une fois je lui ai donné une vrai raison pour qu'elle puisse comprendre. Et si elle peut comprendre alors on peut construire... à condition qu'elle accepte, le fait que je lui en parle étant le gage de ma sincérité.  Et puis si je me retrouvais à nouveau seul, n'ayant plus d'ordinateur ni de connexion internet, j'aurai essayer de reprendre ma vie d'avant. Comme tu le dis, puisque j'en ai été capable j'en serai de nouveau capable à l'avenir. Quelque part c'était donc gagnant gagnant. Alors j'ai fermé les yeux, j'ai appuyé sur "envoyer", et pendant un courts instants je me suis sentis vivant et libre. Whouaaaa! ;)Amener le désir, voilà sans doute un domaine dans lequel j'ai encore beaucoup à apprendre! Ce n'est pas faute de m'y essayer, je suis plutôt sans tabou, dans les limites de ce qui est acceptable pour l'autre. Ma femme n'a de désir que lorsqu'elle se sent amoureuse, autrement elle est de marbre, dans la température mais aussi dans le temps. C'est un cercle vicieux. Si je suis frustré je compense avec le porno et par conséquent je n'ai pas le tempérament à la rendre amoureuse. Frustration = Mauvais tempérament = femme de marbre = frustration et ainsi de suite. ArghhCela dit même sans porno la boucle fonctionne aussi, c'est donc bien dans le couple que je dois trouver une solution tout en poursuivant mes démarches de mon coté.Merci pour les suggestions de lecture Smile
Bonsoir Soburo Ton post laisse transparaitre qlq'un de marqué par les événements mais aussi de très déterminé et motivé. Je rejoins les autres et dexter pr dire que 1 an de sevrage bcp en ont rêver et peu l'ont réalisé. 1 an c'est pas une période anodine, c'est vrmt un exploit, et ça montre bien ta determination comme ta force et ta combativité.Tu as l'air vrmt de prendre au sérieux cette dépendance, et également tu as le désir de tout mettre à plat pr que ta vie de couple s'en porte mieux. Il n'y a que des choses positives dans ce que tu entreprends là.Tu comptes aller en DASA, c'est très bien également, parler, synthétiser ses problèmes dans des groupes d'entraide peut faire bcp de bien, et t'amènera certainement un début de réponse, en tout cas je te le souhaite. Il y'a aussi un petit fil  de message d'accueil destinés aux nouveaux venus, tu peux y jeter un coup d'oeil, il n'y a pas de recette miracle dedans, mais surtout quelques conseils pratiques, et de bon sens : LIEN BRISÉ

 

Bonsoir Asmyr,Oui je dois dire qu'étant ouvrier je gagne très modestement ma vie et que dans ce cas précis cela s'est avéré être un avantage, sans quoi j'aurai sans doute finis dans un club libertin ou je ne sais où assez rapidement. Donc sauf à vouloir jeter mon argent par les fenêtres, connaissant le prix de la sueur, la volonté de racheter un ordinateur n'est pas reparue de sitôt. Etant passionné d'internet indépendamment de la pornographie j'avais trouvé un taxiphone proche de chez moi auquel je me rendais de temps à autre.  Avec une dizaine d'ordinateurs, des clients qui passent et repassent, le gérant de la boutique qui dors sur le comptoir, bien que l'idée m'ai traversée l'esprit je crois que je n'ai jamais été tenté. En fin de compte la seule fois ou j'ai vu un porno pendant cette période c'est en passant après un client sans doute plus addict que moi qui avait oublié de fermer sa session.Je viens d'avoir une réponse du DASA je pense m'y rendre demain après midi.Merci pour les conseils pratiques, je vais m'efforcer de les garder en tête Smile 
Bonjour Saburo, Je me permets d'intervenir. En introduction, bravo pour ton écriture. Ton premier post m'a fait plusieurs fois sourire. Il faut du courage pour faire rire de soi !Il me semble, et les autres l'ont aussi bien dit que moi, que tu as bien progressé ! 1 an sans ordi ! Eh bien ! Qui n'en a jamais rêvé (ou cauchemardé, c'est selon). Et tu as raison, la solution est radicale, j'allais dire même raide, si tant est que le sujet se prête à ce genre d'allusion...Mais là n'est pas mon propos.Tu as aussi eu le courage (la folie ?) d'avouer !  A la personne qui compte le plus pour toi !! Tu t'es mis à poil, littéralement. Pour autant, tu dis que vous n'en n'avez jamais reparler...N'y a-t-il pas là un souci ? Avouer une compulsivité, ce n'est pas pour faire beau, c'est bien pour avancer, ou au moins tendre la perche (décidément....) Il serait peut être intéressant, si ta femme le veut bien sur, de lui en reparler. Au delà, tu dois t'interroger sur ton couple. Ta compulsivité provient-elle uniquement du train train, ou cache-t-elle un éloignement du désir pour ta femme. Est ce réciproque ? Si oui, penses tu pouvoir retrouver ce désir ? Et elle, ou en est-elle ? Voilà je te laisse avec une bordée de questions. Je te souhaite du courage, mais je sais déjà que tu n'es pas homme à en manquer.So long 
Bonjour Stauton, merci, c'est vrai qu'il n'est pas facile d'en rire mais je trouve encore plus difficile de ne pas en rire du tout, car d'une certaine façon c'est tout ce qu'il me reste au milieu des décombres... Comme disait un mec connu, "la vie est une belle salope", alors ça aide à faire passer la pilule.Effectivement il y a un soucis et nous devrions en reparler. Ma femme était en vacance au mois d'Aout et je vais devoir lui expliquer pourquoi je m'absente lorsque je vais au réunion dasa. Ce sera une nouvelle occasion pour moi de lui montrer que je veux avancer et que je met des choses en place. Ma compulsivité vient en grande partie du fait que je suis instatisfait et que  ma femme ne s'en rend pas compte ou n'a manifestement pas à cœur de changer la situation, la frustration qui en résulte est au dessus de mes forces. Par exemple, alors que nous ne nous sommes pas vus depuis 4 semaines je n'ai pas pu lui faire l'amour parce qu'elle trouve la pénétration douloureuse, je l'ai fais jouir malgré tout en lui faisant un cunni mais moi je n'ai pas jouît et je vais devoir attendre. Pourtant j'avais réussi à m'abstenir de porno la veille pour avoir une érection digne de ce nom. Je pourrai certes lui suggérer de me rendre la pareil si elle ne prend pas l'initiative de le faire mais à ce stade c'est trop tard je ne me sens pas désiré et pour l'aspect technique je sais me débrouiller tout seul. Nous avons essayé d'utiliser du lubrifiant mais même le lubrifiant à base d'eau l'irrite d'après ce qu'elle me dit.Si je ne la sollicitai pas nous ne ferions l'amour qu'une fois par semaine si ce n'est moins. Ce n'est pas faute de chercher des solutions en massages, jeux érotiques, sous vêtements etc mais rien n'y fait. Lorsque je lui demande si elle a du désir pour moi elle me dit que oui. Je lui ai même demandé si elle avait un autre mec en tête ou si elle était avec moi par défaut et elle me dit que non alors je sais plus quoi faire. Et comme pendant tout ce temps je la vois en petite tenue et que la pression monte je finis devant du porno. Parfois je me surprend à me demander si ça ne serai pas mieux qu'elle porte le niqab lol (je plaisante bien sur, je suis chrétien, quoique). A part ça j'ai assisté à ma première réunion dasa ce dimanche. Pour le mois d'août les réunions avaient lieu au jardin du Luxembourg. Le rendez vous m'avait été donné par mail près d'un kiosque à journaux mais l'heure venue je n'ai vu personne.  Arf, lorsque je me dépatouillais de l'alcool j'avais finis par appeler cela "les forces d'oppositions" tant certaines situations étaient invraisemblables. Je partais pour une réunion AA et je rentrais complètement ivre, soit que l'adresse que l'on m'avait donné n'existait pas, soit qu'elle existait mais qu'il n'y avait pas AAme qui vive dans les parages.Finalement j'ai mangé un sandwich dans le parc, j'ai fumé une cigarette, puis je me suis dit que s'il y avait vraiment une réunion dasa dans le parc en ce moment j'allais forcément la trouver. Alors j'ai commencé à marcher au feeling, j'ai cherché un endroit à l'ombre, avec un peu moins de passage. J'ai d'abord repéré un premier groupe mais la moyenne d'âge était trop jeune puis j'en ai repéré un deuxième, cette fois c'était le bon. J'ai attendu quelques instants à distance, j'ai hésité à repartir mais la perspective du sentiment d'échec m'était insupportable alors je me suis lancé. On m'a immédiatement fait une place, ouf, cette fois j'y suis. Me voilà dans les rails, le processus est amorcé mais le plus dur reste à venir. 
Bonsoir,en tant que compagne d'un dépendant je vais amener aussi le point de vue de l'autre cotéune femme qui ne se sent pas désirée a peur d'être rejetée et du coup n'essaye plus rienest ce que tu te couches en même temps qu'elle le soir ou quand tu arrives elle dort déjà ?fatigue ou "migraine diplomatique"? je ne connais pas ton age mais vers la quarantaine la nature et la fatigue n'aident pas vraimentil y a aussi le fait qu'une femme est très vexée quand tu vas ailleurs et qu'elle est disponibleil faut trouver des créneaux compatiblesquelques pistesc'est très positif de lui en avoir parlé mais es tu allé dans les détails ou es tu resté dans le généraltant que l'on est pas entrée dans le concret de la dépendance on ne fait pas la différence avec juste le porno de temps en temps comme tous les mecs 
Dynamite, je me permet d'intervenir dans ce post pour te dire que ce n'est pas une question de désir, nous les dépendants, avons la sexualité complétement déformée par toutes les images que nous regardons. Personnellement, je n'ai que trés peu souvent été couché avec d'autres femmes et ma compulsion m'entrainait surtout sur une sexualité solitaire virtuelle. J'ai compris aujourd'hui que l'acte d'amour avec mes compagnes n'était ni plus ni moins que tenter de trouver avec elles, une forme de réalité dans mes fantasmes, donc je n'était pas dans le partage ni dans le mélange fusionnel des corps. Se guérir c'est avant tout pour moi, sortir de mon cerveau toute ces habitudes de pensées et de fantasmes pour mieux découvrir et faire avec l'autre et non à partir de l'autre ... Fred
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