Dépendance sexuelle

Version complète : Vivre avec une femme addict au sex : Terrifiant!
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blank_page Bonsoir,Je me présente rapidement. Je suis européen, suisse, je vis en Afrique depuis plus de dix ans maintenant. J'ai vécu 8 ans d'enfer total. Je suis co-dépendant de ma première épouse qui souffrait d'une forme lancinante d'addiction au sex. J'ai divorcé au bout de cinq ans de vie commune dont trois maritalement. J'ai mis cinq ans à me remettre (j'étais très amoureux de cette femme d'exception que j'ai vu glissé progressivement dans la folie et j'ai vraiment tout fait pour l'aider parce qu'au plus profond de moi je l'aimais et c'est tout.) Cette pathologie a tout engloutit, sa raison en premier puis je crois ma santé et mon équilibre en second: celà fait vraiment mal de voir chuter la femme qu'on aime et qu'on admire profondément, j'y ai laissé des plumes parce que je ne connaissais pas cette maladie, et on ne rigole pas avec ça. C'est dévastateur comme une lame de fond qui emporte tout sur son passage, c'est une guerre avec des actes terroristes, il y a des victimes co-latérales : la famille, les enfants, l'entourage, la sphère professionnelle...tout est dévasté sur l'autel de l'addiction. Je suis très touché par les témoignages de co-dépendants que j'ai lu. Il est certainement utile de rappeler que les conjoints d'un(e) sex addict sont eux aussi touché de plein fouet et y laisse parfois leur raison, tombent dans la dépression. Pardonnez-moi de vous le dire mais ça vous détruit littéralement. Vous y perdez en premier lieu votre innoncence puis la raison défaille (effectivement il s'agit d'une quatrième dimension entretenue soigneusements par le dépendant compulsif qui vous maintient par ruse et astuce dans l'illusion) et il faut être très fort intérieurement pour garder l'équilibre mental indispensable à la vie de tous les jours. Mais on est toujours sur ses gardes et au grand jamais vous ne serez serein... Je lis les témoignages des co-dépendants et je me dis que je suis logé à pire enseigne que tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent. Dans cette pathologie, force est de constater qu'une forme de perversion est à l'oeuvre dans cette entreprise de destruction de la confiance, de la tendresse amoureuse, destruction aussi de la réalité communément admise par tous, (mensonges très élaborés et des heures de stratégie pour cacher au mieux les formes de passage à l'acte avec tout ce que celà représente de tricherie, de manipulations et de coups tordus) Je crois avoir été jusqu'au bout de ce délire et j'ai même eu droit à une entrée et un plat de résistance, la totale. Mais c'est si dérisoire que celà me fait rire maintenant, c'est plutôt un rictus tendu à la face du mauvais sort, appelons ça comme ça. Donc ma première épouse, une femme d'une exceptionnelle beauté et d'un niveau intelectuel et sensoriel nettement supérieur à la moyenne, était une addict au sex qui se tapait en moyenne trois ou quatre mecs par soir, (l'un après l'autre, jamais de partouze) chassant dans les bars et autres boîtes de nuit. Tel un mec qui s'en va draguer en espérant un bon plan cul, ma douce amie faisait pareil avec cet art consomé emprunté aux mâles qui arrivent si bien à dissocier le sex de l'affectif...ce qui l'a rendue folle au point d'être victime finalement d'hallucinations inquiétantes. Elle me disait pour justifier tout ça :"Vous les hommes vous êtes bien polygames et bien moi je suis polyandre! J'ai le droit d'avoir plusieurs hommesAu début de notre relation j'ai constaté qu'elle avait des hallucinations et j'étais pas rassuré du tout, (elle entendait des voix et avait des réactions dignes d'un paranoïaque, interprétantde travers des situations simples et limpides. J'ai tout de suite pris garde, ayant fait des études de musicothérapeute j'étais sensibilisé aux symptômes de la psychose mais je ne connaissais pas du tout la dépendance compulsive au sex. Quand j'ai commencé à souffrir de certain de ses comportements j'ai dit à mon amour que si elle voulait engager une relation avec moi, elle ferait bien de suivre une thérapie, sinon vade retro et ciao tout le monde, chacun pour soi et Dieu pour tous. Elle a toujours été dans le déni mais ne pouvait se résoudre à la rupture; je l'ai convaincue de me suivre et sa première séance chez une psychothérapeute de qualité s'avéra révélatrice. La psychologue l'a écoutée puis j'ai raconté mon énorme malaise et ce que je constatais d'anormal dans son comportement à mon égard, puis la thérapeute à rétorqué, textuel :" Monsieur, prenez vos jambes à votre coup et fuyez!" Elle est formidable n'est-ce pas? et si belle, intelligente...elle est sex addict et très dangereuse. Ma compagne n'a pas bougé d'un milimètre, elle ne s'est pas rebellée, n'a pas nié, rien, juste un silence fier et soutenu. Il y aura deux ans de thérapie par hypnose et psychothérapie, plutôt réussi car j'ai vu un miracle se former devant moi qui était témoin : les hallucintations ont presque disparus après une séance d'hypnose gérée de main d'expert. Et je peux dire que les hallus ça ne s'en va pas facilement autrement que par la prise de calmants sévères. J'ai cru à tord qu'on avait sauvé notre amour. Bref, on a émigré en Afrique, changé radicalement notre cotidien et ce fut merveilleux trois ans parce qu'elle a été très fidèle malgré qu'elle ait le feu au c...et que je doive l'honorer trois fois par jour jusqu'à la limite des sens, elle avait au minimum quatre ou cinq orgasmes à répétition et matin, midi, soir je passais délicieusement à la casserole ou alors c'est elle? (fallait avoir le physique). Le mal sournois est revenu quand nous sommes retourné en Suisse pour les vacances. Tout lui est revenu, à notre retour en Afrique j'ai senti comme une digue qui se brisait en elle et j'ai vécu une année de pure cauchemar au point que quand nous nous sommes quitté j'étais en charpie. J'ai fait une sorte de dépression qui a duré cinq ans pendant lesquel je crois j'ai pas touché terre, mais je ne supporte pas de me laisser aller, de s'appitoyer sur soi me dégoûte alors j'ai continué sur mon chemin de vie avec mon enfant qui était petit encore. C'est mon corps qui a somatisé et restitué la souffrance. La tête ne contrôlait plus que l'essentiel pour survivre au jour le jour alors que l'organisme, lui, surfait de haut en bas de la vague d'émotion. Un vrai tobogan, qui me surprenait. J'étais seul, je me reconstruisais. Six mois de bon suivi d'une année à toucher le fond; se lever tout de même, toujours aller de l'avant. Pendant cinq longues années ça été comme ça. Puis un jour j'ai senti que c'était définitivement digéré. Je pouvais sortir, rencontrer des gens, prendre soin de moi avec amour. Et peut-être me donner le droit et la confiance d'aimer une femme à nouveau ? Tout ce temps j'ai fait du sport pour maintenir le corps en état, pour avoir des endorphines naturelles, pour ne pas sombrer. Pas de médicament; observer, être présent à la douleur, ne pas juger ni rentrer dans les haillons de la victime.Au bout d'un certain temps la confiance en soi revient, on se rend compte qu'on y est pour rien, que ce n'est pas sa faute si la femme qu'on chérit s'est conduite comme la dernière des putes perverses vicieuses. Finalement on aime toujours de là où on est. Moi j'ai senti son amour et son impossibilité d'aimer aussi et c'est très pervers parce qu'on reste avec eux, on les aime et on essaie de les comprendre pour mieux lutter et sauver l'amour, mais sauver quoi au juste? Quelle prétention. On est qui pour croire qu'on peut sauver une personne de quoi que ce soit???La cerise sur le gâteau, c'est ce qui va suivre, ce qui me fait hurler comme un dément et me révolter, ce qui emporte mon entendement et ma patience, ce qui m'interroge au plus profond c'est celà, tenez vous bien parce que ça va dépoter grave : après ce merdier impitoyable qui m'a brisé cinq ans durant, la première femme avec qui je romps ma solitude, la première que je rencontre et à qui j'ouvre mon coeur à nouveau, est une africaine gracieuse, fine et élancée, des yeux rieurs en amende et une bouche finement dessinée qui sourit en grand, et qui a une joie de vivre intense, une spontanéïté qui me font oublier la passion exclusive que je ressentais pour ma première femme.Et voilà qu'avec cette jeune femme on se fréquente de plus en plus et c'est plutôt agréable, on s'entend bien malgré la différence de culture on rigole beaucoup et on passe des moments très calins, elle me couvre d'amour et de sexe torride, c'est vraiment chaud entre nous deux. Bref, je me dis que c'est bon d'aimer à nouveau et de profiter d'être en vie. Puis après deux ans d'une relation sans histoires, (à part quelques signes inquiétants d'agressivité physique de sa part, signes que je mets sur le compte de la dureté de l'éducation en mode survie dans une capitale d'Afrique) je découvre avec stupeur un message sms sur son portable dont l'écran clignote devant mes yeux pendant qu'elle dors encore du sommeil des justes. Et je lis le message d'un mec qui confirme un rendez-vous à une certaine heure dans un hôtel. J'en profite pour lire tous ses textos et là c'est le jackpot intégral...une floppée de mecs et des sms sordides et glauques, depuis des mois, depuis toujours? Je découvre d'un seul coup qu'elle aussi est jusqu'au trogonon addict. Et quand j'en prends conscience je la serre direct. Je lui laisse rien passer, je suis pas duppe et je démonte un à un les mensonges hyper élaboré qu'elle installe comme un barrage à l'entendement. Je lui montre les textos et elle fait une crise de pure délire, les masques tombent et elle m'en veut terriblement d'avoir surpris son manège par sms. On s'engueule, elle m'envoie son poing dans la face, je vois rouge et la frappe en retour mais elle fait une telle scène de démence que mes deux domestiques doivent la saisir et l'asseoir de force au sol. Je la démasque et la quitte après avoir checké à mon aise son portable sur lequel je découvre des dizaines de mecs qui envoient des messages bien dégradants et des rendez-vous secrets pour rien que du cul. Ni une ni deux je lui dit de faire sa valise et je la vire. Elle pleure comme une fontaine, me demande de l'aider désespérément, puis comme je ne bronche pas du tout, elle va dans la chambre et se suicide en absorbant des produits chimiques. Je la trouve effondrée par terre se tordant de douleur, entre la vie et la mort, de la bave suinte entre ses lèvres. Ambulance, hôpital, perfusion, retour à la maison. On parle, elle me dit tout; ses tentations perpetuelles qu'elle ne comprend pas, ça la prend n'importe où. Dans la rue quand elle sort faire une course, au restaurant quand elle va manger une glace avec une amie ou si elle voit un mec quand elle prend un taxi pour aller au travail. Ca la prend tout le temps, elle chasse sur Internet, regarde des films porno lesbiens toute la journée parce que ça la fait fantasmer les filles, se branle après avoir joui avec moi plusieurs fois, saute sur les filles qui vienent à la maison dire bonjour, tout y passe...Elle me dit qu'elle se dégoute, qu'elle m'aime d'amour alors que les autres c'est uniquement du cul détaché du coeur, qu'elle n'en peut plus et que me perdre c'est trop. Elle me dit aussi qu'elle a été violée par trois policiers dans un commissariat sordide alors qu'elle n'avait que 11 ans, que depuis elle se pense mauvaise, très mauvaise même, qu'elle vit la sexualité sur un mode détaché de l'affectif et que quand elle m'a rencontré elle ne pouvait même pas imaginer qu'un homme puisse l'aimer d'amour et ne pas en vouloir uniquement à son cul. Elle me dit qu'elle n'est qu'un bout de viande... Je suis effondré et on en est là, j'ai fait un dernier effort mais ça n'a été que pire. Elle a tout fait pour résister, refusant de sortir de la maison pendant six mois afin de ne pas craquer. Plus de téléphone, pas de connexion internet...la routine de l'abstinence en fait. Elle s'est imposée l'abstinence parce que c'est la seule chose que je pouvais lui prescrire ici. Il n'y a pas de psychologue clinicien dans tout le pays et encore moins un addictologue ou un professionnel quelconque. Très vite j'ai constaté qu'elle sombrait dans la dépression, s'enfermant toute la journée dans la chambre d'ami à glander sans faire grand chose. Puis elle est devenue si agressive et maigre (elle ne se nourrissait plus non plus) au point que je lui ai dit de sortir et d'aller voir ses amies et de vivre...depuis deux semaines elle sort tous les vendredi et samedi, me donne rendez-vous et ne vient pas, puis rentre à 5 heures du matin, en pleurs et désemparée. Je l'ai mise dans une famille, c'est fini. Si elle veut se suicider qu'elle le fasse, je vais pas passer mon existence avec une addict, j'ai déjà donné, je passe mon tour...Voilà en gros pourquoi les co-dépendants ont sérieusement besoin d'être réparé, parce que malgré la meilleures volonté, il faut savoir couper après avoir fait ce qu'on peut, du mieux qu'on peut. Ce qui arrive ensuite n'est que survie pour ne pas couler avec l'eau du bain. Merci à ceux qui ont le courage de lire ces nombreuses lignes, j'ajoute toutefois que je ne souffre pas du tout comme lors de ma première expérience avec une sex addict, mon épouse...je ne pourrais plus jamais sombrer de la manière dont je l'ai fait après le divorce. Le seul risque que je sens pointer c'est celui de la tentation de faire mal à mon tour et de profiter du désarroi que je vois dans les yeux de ma dernière compagne qui dit souffrir mais dont je n'arrive plus à croire quoi que ce soit. Mais ce serait tellement bassement ignoble que je m'en sens bien incapable, pire est le détachement. Je sens plus rien.
Waouhhh ça décoiffe !!! C'est digne d'un bon roman ....Moi qui croyait avoir connu le pire....je me reconnais dans certains de tes passages. Bon courage à toi.
Merci Dolce Vita,En fait je n'ose même pas réveler le 10ème de ce que j'ai vu et enduré! C'est tellement dégueu et si profond qu'on dirait un mavais film de David Lynch mais avec les mêmes composantes perverses.  Du courage à tous... 
Je viens de lire ton témoignage, en tant que dépendant sevré (je n'ose dire guéri : comme un alcoolique, je reste "dépendant d'un produit que je ne consomme pas") je me dis "putain de moine, le pauvre..." en tant qu'apprenti bouddhiste je me dis "quel karma, quand même, c'est bizarre qu'il ne tombe que sur des nanas comme ça, enfin 2 à la suite ça fait beaucoup" et en tant que mauvais plaisant, je regrette qu'il n'y ait pas de photos dans ton témoignage.Peut-être que tu pourrais écrire en détail ce qui t'est arrivé, à défaut d'avoir un psy sous la main, ça peut aider, même si tu as l'air au clair avec tout ça.

Bon courage : je me serais fait pédé pour moins que ça... d'ailleurs ça m'est arrivé, dans une de mes vies antérieures (cf mon blog warsenien, j'ai dû exhiber quelques slips sales là-dessus vers 2006)

salut,ouep ton histoire est terrible,rempli de souffrance,je me serais déja fait moine!comme toute les addictions ça détruit tout sur son passage!je vis sur une ile sur la pointe de l'afrique sud,et c'est toute une autre dimension,surtout quand tu as personne pour t'aider(réunion,psyco etc),bon courage
Salut John, Salut MauditZob,J'étudie pas le bouddhisme mais j'ai lu tout Krishnamurti, en ce moment je suis en train de lire Eric Baret, un élève de Jean Klein et de la tradition shivaïste non dualiste du Cachemire et ça décoiffe...quand je suis au plus mal j'ouvre son livre (Eric Baret : De l'Abandon) c'est la seule porte sur le présent que je puisse empreinter et qui me met hors souffrance et dans le présent, des fois j'en ai les larmes aux yeux. J'apprécie aussi Adyashanti que je lis... Je suis parti en Suisse pour trois semaines, j'en pouvais plus de côtoyer ma chérie addict. J'ai pas toujours le choix, on est ensemble en Afrique dans la même maison, c'est une sacrée épreuve que d'être à ses côtés, quelques fois il faut que je m'éloigne et j'ai envie de tout plaquer. J'ai fait la connaissance d'une fille bien et attirante, on a rien encore ensemble parce que je n'ai pas fait le premier pas et j'ai très peur de me laisser aller car je me connais; je ne peux pas être avec deux femmes en même temps, j'abandonnerais ma femme addict à ses horribles tourments puisqu'elle ne fait que très peu d'efforts pour se tranformer, mais je me rend compte que j'ai toute lattitude pour vivre autre chose, j'ai pas besoin de passer mon existence à souffrir, c'est quelle folie tout ça? J'ai fait quelque pages sous forme de nouvelle sur la dépendance sexuelle, j'ai besoin d'écrire, je mets en scène mes personnages, je les connais de l'intérieur et leurs histoires est mon histoire aussi. Il faudrait que je travaille encore plus sur ce projet mais j'ai été très pris par d'autres impératifs. Je crois que j'aurais peur de publier cette nouvelle sur le site, on ne peu en effet écrire sur l'addiction sans évoquer le sexe et ses dérives parfois sordides et je n'aimerais pas que celà soit mal perçu par des des dépendants qui en souffre et qui font des efforts pour s'en sortir...il ne faudrait pas qu'ils compulsent à cette lecture, ce serait le comble...vous me direz.Tu dis que tu regrettes qu'il n'y ait pqs de photos liées à mon témoignage, comment tu vois ça ? Bien à vous
Moi aussi j'ai lu ton témoignage qui est édifiant! C'est difficile de savoir quoi dire après un tel récit... C'est en effet digne d'un grand roman. J'espère simplement que tu garderas confiance dans la vie et que arriveras à rester en paix avec tout cela! Mais je comprends que la tentation de faire du mal puisse se faire sentir... Effectivement écrire est sans doute une très bonne chose. Si ce que tu as écrit sous forme d'une nouvelle comprend des passages sur le sexe et ses dérives, mieux vaut en effet ne pas le publier ici. Cela pourrait pousser certains ici à rechuter. Si tu tenais à le partager, tu pourrais proposer de l'envoyer par mail à ceux qui le voudraient (avec une mise en garde préalable sur le danger potentiel d'une telle lecture bien sur!). Mais tu peux aussi considérer à juste titre que cette écriture est avant tout pour toi et que tu ne souhaites pas partager cette nouvelle largement inspirée de ta vie. Car j'imagine que beaucoup de choses très personnelles y sont écrites. 

Bon courage pour la suite! 

Merci Stef pour ton message, effectivement je ne publierais jamais un tel texte sur le site et l'envoyer avec mention de mise en garde, c'est exactement ce que je prévoyais...encore faut-il le finir ce texte, et je suis du genre à paufiner le style sans quoi un texte n'est rien d'autre qu'un dévoilement impudique informe et inintérressant. Toutefois je me disais qu'il existe actuellement des publications artistiques publiques telles un film choc sur la dépendance qui s'appelle Shame et qui se trouve en DVD depuis la semaine passée ainsi qu'un livre de Russel Banks : Lointain souvenir de la Peau, Actes Sud, et qui traite de l'addiction pornographique à travers un héros ma foi attendrissant, un livre très prenant qui me touche beaucoup et que je reccomande.  Donc effectivement on trouve de tout facilement, reste qu'il faut faire attention et moi j'ai du respect pour la souffrance et le travail des dépendants en sevrage...Merci à tous pour votre soutien, il en faut je vous jure...
c'est clair que de vivre cela,ecrire et en parler,aiderait à en faire le deuil,moi je suis enfermé dans cette addiction,que personne ne connait,c'est très dur,y a que ce forum pour avoir un échange la dessus,cette addiction est comme beaucoup d'autres tabou,on a une souffrance dans un monde "paralléle",une quatrième dimension,comme les séries des années 80,ou le mec d'un seul coup dans un cauchemar,un truc de dingue, y voit pas la porte de sortie tout de suite,c'est en se prenant plein la téte qu'il change son esprit afin de sortir de la,et je me souviens qu'il y arrivait,tu voyais le mec changer complétement,par rapport à la situation,et il était toujours seul!je sais je m'égards....mais juste pour souligner qu'on se sent seul parfois,parce que l'addiction biaise notre jugement de ce qui est vrai,authentique.Pour tenir le coup je m'imagine quelle honte ce serait pour moi si ma femme l'apprenait,moins maintenant parce que je sors la téte de ça,et que c'est encore plus flagrant des dégats que cela peut faire dans un couple,une famille
 Mauditzob,Oui, effectivement j'en parle aussi de cette 4ème dimension, le la vis avec ma femme cette dimension cauchemardesque, j'en suis témoin, je baigne dedans. Elle, son jugement est sévèrement obsurci et dénué de fondement par simple course au plaisir comme noyau central de son existence, mais la finalité c'est une frustration sans fond et une proximité malsaine avec la mort. Les dégâts sont si voyants que je ne comprends pas comment elle peut rester dans cette affaire et souffrir encore et encore sans vouloir entamer un vrai sevrage. C'est une économie de la souffrance, elle pense qu'elle a plus à perdre d'arrêter ce comportement que de continuer dans l'addiction et la compulsion. Quand je vois comment les autres (garçons et filles) profitent d'elle, comment ils(elles) se trompent sur son état, la prenant comme une simple nympho ou une pure salope qu'on peu à loisir embrocher comme un paquet de viande, tout cru, sans sentiments...notre vie foutue, sans parler de ma réputation! la sienne c'est bon, c'est même pas la peine d'y revenir, mais moi j'ai perdu la confiance de mes clients avec ce maudit besoin de séduction qui la fait faire n'importe quoi - et notemment copier mes contacts téléphoniques pour ensuite en appeler certains...on devine la suite, - bon! J'ai plus qu'à changer de pays??? Elle me dit : "Aide-moi à trouver un thérapeute, un psy, et on voyage en Europe, tu verras je vais faire un vrai sevrage avec une thérapie en parallèle...Oui, je veux bien parce que je l'aime fort mais comment gagner de l'argent et économiser pour son traitement si je perds des contrats à cause des ravages causés par sa dépendance sexuelle sur le domaine professionnel? On me prends maintenant pour un idiot, je suis mal perçu, sans doute critiqué durement parce que je suis marié à une femme qui est connue comme garce, une vraie salope un peu pute sans doute! Mais quelle solution j'ai, c'est une impasse ?Tous les deux jours elle me dit qu'elle voit la mort, qu'elle sent qu'elle va mourrir, moi aussi je ressens ce qu'il y a de mortifère et qui tourne autour d'elle comme un charognard audessus d'une proie en voie de décomposition...la dépendance sexuelle...c'est la mort qui est au bout, mourrir de tristesse, de frustration, de suicide.Je vous admire, vous qui êtes en couple et qui faites ce travail de sevrage pour vous en sortir, certainement que c'est l'amour pour votre conjoint, vos enfants, qui vous fait prendre conscience et changer de comportement. Et puis il en faut de la volonté et du courage pour couper court à l'addiction. Moi je n'ai pas cette chance d'avoir une partenaire qui soit dans cet état d'esprit, je subis! avec quand même quelques acalmies, le temps d'un voyage, le temps d'une séparation, où je reprends un peu le cours de ma vie. 
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