Dépendance sexuelle

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Bonjour à tous, je me présente, je m'appelle Arthur, pas celui de la tv, un autre.J'ai 46 ans, et le porno, je suis tombé dedans, au milieu des années 70,  à l'insu de mon plein gré, par le truchement de deux revues pornographiques fort mal cachées par mon paternel.Et puis, pour la première, j'ai eu droit à la totale, du lourd, du bien hard, importé des Pays Bas.Je ne connaissais pas la masturbation, et encore moins l ‘orgasme…mais à la vision de ces images “excitantes” et “fascinantes”,  j'ai dû me tripoter inconsciement, car j'ai ressenti un orgasme délicieusement exquis…je me souviens même qu'il m'aura fallu quelques jours pour comprendre ce qui m'était arrivé, et surtout comment le reproduire, avec ou sans livre, l'important était de revivre ce moment d'extase. Mais malheureusement,  il me faudra peu de temps pour comprendre que c'est beaucoup plus facile, et surtout beaucoup plus puissant avec une revue…. le mal était fait.Ensuite, parcours classique: livre porno, première k7 vhs, cd rom, dvd…puis, le temple du porno sans limites: internet.Indépendamment de ça, une vie sexuelle et affective normale, des rencontres, certaines meilleures que d'autres, puis la vie en couple, des enfants, bref, la vie quoi…mais, avec toujours en parallèle, quand l'occasion se présente, du porno!Heureusement, vers 20 ans, je vais cultiver une manie qui m'aide beaucoup dans mon sevrage actuel (dont je vous parlerai plus loin): je constate que le plaisir est meilleur lorsqu'on espace les orgasmes…et heureusement, dès ce moment, je vais privilégier la qualité de l'orgasme, au détriment de la quantité. Malheureusement, je constate une deuxième chose, et malgré que j'adore faire l'amour avec une femme (ma femme en l'occurrence, je suis assez fidèle)  je constate que l'orgasme est de meilleur qualité lorsque je me masturbe longuement devant des images pornographiques…en fait, j'aime les deux, j'aime les préliminaires avec une femme, l'acte en lui-même, donner du plaisir, en recevoir, les carresses, tout ça, j'aime…mais…mais…au bout du compte, l'orgasme solitaire est plus puissant…je me garde bien de le raconter, pourquoi faire, puisque mes  “infidélités” solitaires ne nuisent pas à la qualité de nos relations…d'autant que mon sport favori est d'attendre le plus longtemps possible (quelque jours) avant d'aller me rincer l'oeil sur internet, ce qui diminue les risques de se faire prendre, et augmente le plaisir et l'excitation…finalement, tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes…surtout qu'avec ma femme, nous ne faisons pas l'amour tous les jours, loin de là, en moyenne une fois par semaine, parfois moins, parfois plus, c'est notre manière de fonctionner, et ça nous convient parfaitement…mais alors, me direz-vous, pourquoi s'arrêter ?…alors comment dire, je suis entrain d'arrêter le porno comme je l'ai commencé: à l'insu de mon plein gré :o)Il faut dire pour commencer, que ça fait un moment déjà que ça me pose des problèmes de consciences, sans être particulièrement attirés par les religions (loin de là) , ni par l'ésotérisme, je n'en suis pas pour autant dispenser de me poser quelques questions existentielles, et dans ce contexte, sans enter dans les détails, avoir besoin, régulièrement ou pas, de se cacher comme un rat, pour se carresser frénétiquement en matant des femmes, la chatte à l'air, et qui pourraient avoir l'âge de mes filles…ou de ma grand-mère, franchement, est-ce bien sérieux…et puis surtout, sur internet, il n'y a plus de limites, alors quand je me surprends entrain de m'agiter d'avantage en reluquant une femme qui suce un cheval….bon, admettons.C'est alors, que pas plus tard que ce 13 décembre dernier, mon pc à moi tout seul sur lequel je m'astique sans retenue se chope un vilain virus…bien fait pour ma gueule! ;-) Et là, je me dis, allez, je m'arrête, comme ça sur un coup de tête…sans savoir que j'entame un sevrage au sens propre du terme. Fatalement, les premiers jours se passent bien, normal, je suis habitué à rester plusieurs jours sans jouir, ni sans mater du porno…D'ailleurs, je n'y pense pas trop, arrive le soir de Noël,  je ne me sens pas bien, j'ai des angoisses, les même que lorsque j'ai arrêté de fumer, mais je mets ça sur le compte du diner de Noël trop arrosé, pour vous dire à quel point j'étais ignorant de cette notion d'addiction…évidemment, les angoisses vont s'intensifier, et finalement, je vais faire le lien avec le porno, me renseigner sur internet, découvrir le site Orzos (sais plus le nom) puis, ce forum, et là je vais tomber des nues (si j'ose dire)  et découvrir que j'étais (que je suis) porno dépendant, et que c'est quelque chose à prendre très au sérieux…si je compare avec d'autres dépendants, des jeunes gens, et que je découvre leurs dépendance compulsive, je constate que la mienne est différente, plus contrôlée, mais par contre, et c'est évidemment là qu'est l'os, la mienne date d'environ 35 ans…donc, j'imagine qu'elle est insidieusement ancrée au fond de moi…Alors concrêtement, l'intensité des angoisses et ce mal être général m'ont révéler la mesure du problème, ce qui chez moi provoque une sorte de traumatisme, une nouvelle angoisse, assez bizarrement, l'idée de visionner à nouveau du porno m'angoisse, la perspective de ne plus jamais en visionner m'angoisse également, je suis coincé!  Mais voyant à quel point j'étais dépendant, moi, grand amoureux de la liberté, mon désir de poursuivre le sevrage n'en est que décuplé…Je n'ai pas récidivé, même si la tentation existe, elle n'est pas insurmontable dans mon cas (je supose qu'on est tous différent) ce qui m'est insupportable, ce sont ces crises d'angoisse, voire ces attaques de panique…je suis en sevrage depuis trois mois: le premier mois, j'ai eu une boule au ventre, des angoisses, des attaques de panique,  le tout alterné de moment d'euphories, on se dit, c'est fini, puis les angoisses reviennent…voilà, au jour d'aujourd'hui, après trois mois, les angoisses sont moins intenses, mais plus permanentes, avant c'était des attaques virulentes, maintenant c'est un état permanent, mais moins intense…mais très désagréable…. Ma question: est ce normal, est ce qu'un moment donné, ça s'arrête? Après combien de temps? C'est quoi la prochaine étape ? Existe-t-il des liens sur le net qui traîtent spécifiquement des angoisses, ou qui expliquent précisément les étapes… Merci d'avance. 
Bonsoir Arthur et merci pour ton parcours il est interessant. Je pense que pour connaître le fond de tes angoisses, il suffirait de savoir ce qui y est associé?En gros faire de la libre association, noter les idées qui te viennent à l'esprit, sans résister... SI  tu ne vois vraiment pas de quoi cela peut retourner c'est que ton subconscient travaille et qu'il faut l'aider a faire ressortir les choses enfouies...Ce n'est pas de la psycho mais surtout de l'histoire, remettre le puzzle de ta vie dans le  bon ordre et remonter peut être avant les premières découvertes du porno pour savoir ce qui s'y est associé ...  
Merci Nico pour ce judicieux conseil, j'ai essayé de comprendre, et d'analyser la situation: première constatation, les angoisses sont de même nature que celles lors de mon sevrage du tabac...j'en conclus qu'elles sont le signe d'une perturbation biochimique, d'un manque, que le fait de mater des heures du porno provoque des réaction biochimiques liées au plaisir dans le cerveau, dont les mécanisme doivent être semblables à ceux de la consommation de la nicotine...autre constatation, la caractéristique principale de mes attaques de panique, c'est une impression de mort imminente...la peur de la mort, la mort, ce mystère tabou inéluctable...serait il possible que plutôt que d'affronter couragement ou sagement cette peur inconsciente mais inhérente à l'être humain lucide et sensible que nous sommes tous, j'aie choisi de me réfugier dans le plaisir facile de la dépendance, que ce soit du porno, de la drogue, de l'alcool, des médocs...ou tous à la fois. Il semble que quelque soient la dépendance et ou  le produit, le sevrage entraîne des angoisses, du mal être et de la dépression...quoi de plus logique, si je stimule artificiellement le centre du plaisir de mon cerveau, que ce complexe et fragile processus qu'est le plaisir soit perturbé lorsque j'arrête le produit, avec tous le déplaisir que ça entraîne....et à la limite, très belle réaction du corps qui se protège pour empêcher ou dissuader de recommencer...et donc, même si c'est simpliste et réducteur: j'ai triché avec mon corps: je paie...d'accord, j'accepte...c'est le jeu, c'est la vie, c'est comme ça qu'on apprend, qu'on évolue...mais, et c'est la que réitère ma question: je paie combien, et combien de temps? Parce que là, après trois mois, bon, il faut dire que c'est moins intense qu'il y a un mois, mais c'est toujours là, et ça dure bien plus longtemps que le sevrage de la cigarette, dont on dit pourtant que la nicotine est une des drogues les plus durs...En tous cas, si je paye au prorata des dégats collatéraux que j'ai occasionné à mon psychique et à mon corps, là, au moins, j'ai pris conscience que j'avais (j'ai) un sérieux problème, Bien que la recherche introspective soit intéressante, j'ai l'impression que dans le cas d'un sevrage, le meilleur allié soit le temps...et la peur du produit quel qu'il soit que l'on doit fuir inconditionnellement comme la peste...
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