Dépendance sexuelle

Version complète : Bonjour à tous
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Bonjour à tous, et peut-être à toutes. Cela fait un petit moment que je pense avoir quelques problèmes comportementaux vis-à-vis de mes proches et de ma sexualité. Mais ce n'est que depuis peu, en lisant quelques infos ici et là, que j'ai le sentiment que les deux sont liés.Je ne vais pas vous faire des pages sur moi. Mais comme certains sur ce forum, j'ai eu très tôt des pulsions sexuelles. Etant rétrospectivement plutôt pas mal ado, je n'arrivais pas pour autant, par timidité à approcher les filles. Non seulement je begayais mais leur simple présence me faisait bander. (Super gênant durant le sport avec le jogging moulant !).Bref, ce n'est que très tardivement, vers 18 ans, que j'ai eu mon premier rapport sexuel, avec une fille gentille, mais qui ne correspondait pas du tout à la vision que je me faisais d'une fille. (En clair, je la trouvais moche). Mais trop content d'avoir enfin une copine, je n'ai eu de cesse de la garder elle et les autres qui suivirent sans les tromper, même si j'en avais terriblement envie.Je me suis mis assez vite en couple, dès 19 ans, avec une fille qui en avait 5 de plus. A cette âge, on est assez fier de dire qu'on est avec une fille mature et plutôt jolie aux dires des copains. Mais là aussi, je dois dire qu'elle ne me correspondait pas. Ni physiquement, ni mentalement. Finalement, à 30 ans et quelques expériences (une dizaine), je me suis mis en couple avec une femme remarquable et avec qui j'ai 2 beaux petits bouts de choux. Mais j'ai peur de retomber dans les mêmes travers. C'est à dire être un éternel insatisfait. Cette peur, je la dois vraisemblablement à ma faible et plutôt difficile expérience avec les femmes, opposée à une libido fort développée, mais limitée à ma partenaire et de nombreuses branlette parties, le soir tard sans que personne ne le sache bien sûr.Mais aujourd'hui, j'ai décidé de changer et peut-être de me guerrir si tel est le bon mot. Car je constate une affreuse réalité. Je prends plus de plaisir à regarder du porno qu'à être avec elle. Et je commence à lui en vouloir de ne pas avoir les mêmes besoins que moi. Je commence même à envisager d'aller voir une pro pour savoir si cela vient de moi ou elle (Si c'est elle qui ne me procure pas de plaisir, ou si c'est moi qui n'arrive plus à prendre du plaisir avec une femme)Tant que ce sont des problèmes d'adultes, on peut assumer. Mais jamais je ne ferai quelque chose qui puisse nuir à mes enfants.Sans rentrer dans les auto analyses bidons, et même s'il est possible qu'elle ait une petite part de responsabilité, j'ai tout de même l'impression que ce comportement finalement très narcissique est lié à de grosses frustrations d'ado, qui ne se sont pas effacées avec le temps et ma vie d'homme. Pire, ces masturbations à répétition (jusqu'à 3 ou 4 dans la même journée quand j'étais jeune) me procure un bien être, comme une soupape contre le stress...Bref, toute les caractéristiques d'une drogue.En écrivant cela, j'ai l'impression de tracer enfin un nouveau chemin et de le partager à ceux et celles qui s'y reconnaîtront. J'aimerais avoir votre sentiment. Si vous avez déjà vécu cela et comment vous l'avez géré.Dans l'attente de vous lire, bonne nuit à tous et par avance, un grand merci pour vos avis.Sylvain Smile
Sans rentrer dans les auto analyses bidons, et même s'il est possible qu'elle ait une petite part de responsabilité, j'ai tout de même l'impression que ce comportement finalement très narcissique est lié à de grosses frustrations d'ado, qui ne se sont pas effacées avec le temps et ma vie d'homme. la reflexion sur nos blessure passées ne sont pas des auto analyses bidons.. au contraire, elles ont toute leur importances..bienvenue sur le forum..
Ton parcours d'ado me fait penser au mien. Timide, tentant des aventures avec des nanas qui me plaisaient même pas, puis avec des  + agées... Les MB, trés tôt (13 ans) et jusqu'à 3 ou 4 par jour. Et ce sentiment de soupape de sécurité. L'éjaculation décharge nos tensions et notre stress accumulé; ça ressemble à s'y méprendre à une drogue. Il faut en être conscient, et c'est déjà un chemin de fait. La frustation dans le couple, j'en connais un rayon. Ca fait 10 ans que je pratique! Il faut trouver un nouveau chemin, basé sur l'amour et le respect, en prenant conscience que notre besoin de sexe n'est PAS de l'amour. J'ai longtemps cru par exemple que faire un cunnilingus à ma femme était une belle preuve d'amour. C'est faux, je nourri juste mes fantasmes.Je suis en train de comprendre tout ça. Mais s'en débarrasser est une autre paire de manche. Bon courage.
Les auto analyses quand tu es malade du cerveau c'est pas simple. Tu cherche le changement en t'analysant, mais comment changer pour atteindre une destination que tu ne connais pas. Donc forcement à moins d'un coup de bol ou une volonté de fer, c'est difficile. Et pour la volonté, si on en est la c'est qu'on en manque.C'est là ou une thérapie ça aide. Quelqu'un qui te fait parler avec toi même et qui te recadre lorsque tu sors du sujet. J'ai l'impression que pour s'en sortir il faut mettre le paquet : forum, thérapie, sport, famille.Si tu y vas en décousu c'est le renvoi au 22 assuré.En tout cas c'est déjà bien de se rendre compte de l'état dans lequel on est. C'est peut être ça le début de la sagesse...Bon courage et accroches toi!
Bonsoir Fredo, Merci pour ton témoignage. Cela fait du bien de savoir que l'on est pas le seul à avoir ce genre de problème, même si bien sûr, je préférerai que ni toi, ni toi, l'ayons.La timidité est une chose redoutable. On arrive à force de travail sur soit à l'étouffer quelque peu et vivre normalement. Mais ce conditionnement mental s'effondre en un instant dès lors que l'on se trouve face à une situation gênante à laquelle on ne s'était pas préparé.Pendant longtemps, j'ai cru que cela pouvait être de l'acquis, et je pense maintenant que c'est inné, tant mon fils semble en avoir, malgré toute l'attention que nous avons à ce qu'il n'est pas de raison de se sentir moins bien que les autres.Car au fond, quelque soit la cause : timidité, réprobation, brimade ou juste parce qu'on est et qu'on nait comme ça, le manque de confiance en soit, amène à faire des choix incompatibles avec ce que l'on est. Personnellement, j'ose dire aujourd'hui sans que cela me procure de honte, que j'aurais été vraisemblablement un vrai queutard sans cette honte et timidité. Le fait d'avoir eu une expérience finalement totalement inverse, càd comme toi, une vie très sage et honnête (je n'ai jamais trompé qui que ce soit) n'est-il pas tout simplement un avoeu de faiblesse, un refut de ce que l'on est ?Pour autant, je ne vais pas quitter ma femme, alors que je l'aime. Je ne vais pas non plus faire quoi que ce soit qui puisse nuire à mes enfants. Mais en même temps, il me tarde de trouver un moyen de me débarrasser de cette double vie sexuelle, au risque de me perdre quelque peu.Je ne sais pas si c'est très clair, ce sont des pensées un peu "work in progress". Si tu as un avis par rapport à ta propre expérience, je suis preneur Wink Bonne soirée 
Bonsoir Roul,Tout d'abord, merci pour ton avis. Mais je t'avouerai avoir un peu de mal à te suivre. Même si dans l'ensemble je comprends ce que tu dis sur le corps et le physique. Et que je pense être d'accord avec toi sur ce point.Néanmoins, je ne comprends pas du tout le lien que tu peux faire entre la libido et le passé lorsque tu écris ceci ; "tu pense que ca viens du passé, pourquoi pas donc ca en reviendrais plutot a blamé ta façon de géré ta libido non ?"Je ne crois pas que l'on puisse gérer sa libido. Ce n'est pas aussi simple que cela. Elle est la conséquence ultime d'un ensemble de paramètres dont certains (une majorité) ne sont pas manipulables. Comme je viens de l'écrire à Fredo, je crois que j'étais un peu prédisposé au sexe. Mais l'obsession qui m'anime est lié aussi à un environnement, un contexte, des souffrances, des non-dits familiaux etc... En somme, on n'a jamais la libido qu'on veut avoir. En admettant qu'on arrive à résoudre ses problèmes persos, il reste une part d'inné dans la formule, qui fera qu'on a tel ou tel besoin.Je prends un exemple. Connais-tu beaucoup d'homosexuels qui rêvaient de l'être ? Certains, une infime minorité, le sont parce qu'ils ont vécu des choses difficiles comme un viol ou des frustrations. C'est de l'acquis. D'autres aux contraires, n'ont jamais rien eu de ce genre, et son nés comme cela. C'est de l'innée. (PS : Chacun fait ce qu'il veut de son corps. Je ne juge aucunement dans cet exemple l'homosexualité)Pour en revenir à nous autres, les tourmentés de la quéquette, en admettant que par un tour de magie, nous soyons débarrassés de nos problèmes psy, il est fort probable que certains d'entre nous, et je pense en faire partie, seraient toujours dépendant au sexe car c'est dans leur nature.Que peut-on faire contre cela ? Et est-ce si grave que cela ? Aujourd'hui, ma problèmatique n'est pas de ne plus être accroc au sexe. Mais que ma façon de vivre ma sexualité soit compatible avec l'idée que je me fais d'un couple. En me relisant, je me dis que peut-être nous disons la même chose, mais avec des mots différents.Bonne soirée
Bonjour Sylvain Martin.Tu ne dis pas quel est ton âge aujourd'hui, et tu ne dis pas quelle est ton attitude face à la thérapie qui est suggérée sur le site d'Orroz et dans ce topic par doublemeuh...Est-ce une question que tu éludes? Tu parles d'auto-analyse bidon, et tu parles de tes idées un peu arrêtées sur l'inné et l'acquis, auxquelles personnellement je n'adhère pas du tout... Qui pour moi sont un peu de... l'auto-analyse bidon!

Bon courage

Bonjour Mondon, J'ai quelques trains de retard par rapport à ceux et celles qui sont sur ce forum depuis longtemps. Je n'y suis que depuis quelques jours, et je n'ai pas encore exploré toutes les facettes de ce site. Je regarderai donc avec intérêt ce que propose doublemeuh.Ensuite, concernant ton avis sur mon précédent message, je reconnais volontiers que l'homosexualité est un sujet sensible et que ce n'était pas forcément le meilleur exemple à prendre. Désolé si cela a pu te choquer, ce n'était pas mon intention.Il n'empêche que je continue à penser qu'il y a dans toute chose une part d'innée et une part d'acquis. A force de vivre avec moi-même depuis un certain temps, j'en arrive aux conclusions que j'ai faite. On peut en revanche changer, et c'est ce que je souhaite. Mais il me paraît important avant d'envisager une quelconque mutation, qu'elle ne soit pas dans le dénis de soi-même. Car je pense que la vérité finit toujours pas remonter à la surface avec perte et fracas.Aujourd'hui, je pense que j'aime fondamentalement le sexe, le plaisir que cela procure. Il ne s'agit donc pas pour moi de me soustraire à cette dépendance car après tout, nous en avons tous. Le tout est qu'elle ne me vampirise pas et qu'elle ne nuit pas à mon couple. Mieux qu'il s'en nourrisse.J'espère avoir répondu à tes questions... Bonne journée  PS : pour info, j'ai 36 ans et toutes mes dents ! Wink 
Euh, je ne vois pas que tu répondes à mon post, je n'ai pas réagi par rapport à ta parenthèse sur l'homosexualité, je t'interrogeais sur ces certitudes sur l'inné et l'acquis, et là aussi tu bottes un peu en touche et réaffirmes tout simplement ces certitudes. Et puis tu finis en disant qu'au fond tu n'as aucune intention de te libérer de cette dépendance au sexe que tu assumes et qui nourrit même ton couple...

Alors si tu n'es pas dans le déni comme tu le dis, tu n'as pas de problème avec le sexe, si je comprends bien ce n'est "que" le porno... Eh bien, je te souhaite bonne chance, si la dépendance te convient (et que tu la justifies en déclarant que tout le monde en a... ça ressemble terriblement au pourtant faux "tout le monde le fait" du dépendant en plein déni) mais que tu arrives à la réorienter alors tant mieux?

Pages : 1 2 3 4 5 6 7 8 9
URLs de référence