bonsoir Mondom, et grand merci de ta réponse.Si tu le veux bien, je vais me permettre de te poser des questions plus précises, car je ne suis pas sûre de toujours bien comprendre. La seule addiction que je connaisse réellement est celle à la drogue (héroïne) où se désintoxiquer est une question de survie pure et simple, le problème reconnu et des centres spécialisés ouverts.Mais j'ai l'impression que l'addiction sexuelle – ou dans "mon cas" – l'addiction au cybersexe pose des problèmes autrement plus conséquents sur le plan psychique et moral.Je m'aperçois en lisant les témoignages qu'il est extrêmement difficile de décrocher, et au passage je salue tous ceux qui ont le courage de le faire et qui ont commencé par en prendre conscience. Et je les remercie de partager leur expérience, je me sens un peu moins démunie qu'il y a 24 h. Je pense que ce n'est pas donné à tout le monde de reconnaître avoir un tel problème et qu'il faut non seulement du courage, de la ténacité mais une volonté de fer. Et surtout du soutien.
J'aimerais savoir quelles sont d'après toi les étapes de la prise de conscience. Sont-elles personnelles ou viennent-elles de sollicitations extérieures ? Je me doute d'ailleurs qu'il doit être fréquent, après avoir passé une étape, de "revenir en arrière" et de se retrouver à nouveau dans la négation ? Comment avancer pas à pas sans rechuter dans l'acceptation du problème ? (et je ne parle même pas de sa résolution !)J'ai bien fait le rapprochement entre son addiction (car je ne sais pas encore si elle est compulsive) et le clivage réel/virtuel. Visiblement, s'il n'accorde "pas plus d'attention que cela" à ce problème dont je crois qu'il le devine sans vouloir vraiment savoir, c'est parce qu'il doit être persuadé qu'à partir du moment où cela se passe dans un monde virtuel sur un ordinateur, il n'y a pas d'incidence sur le réel. Sauf que c'est faux évidemment, sa libido est au plus bas, sa sexualité est proche de celle d'un adolescent de 15 ans qui n'aurait aucune expérience (je rappelle qu'il en a 48, qu'il a vécu des années avec plusieurs femmes et qu'il a deux enfants adolescents).Je ne sais pas s'il s'agit d'un évitement de la réalité dans son cas ou au départ, d'une manière qui lui a semblé simple pour pallier à un manque sexuel. Il est resté 11 ans seul, dans une solitude d'une grande misère, tant affective que sexuelle. Il y a environ 5 ans, son corps a changé notablement à la suite de la perte d'un proche, et il a pris 25 kg d'un coup. A partir de là, l'image qu'il avait de lui-même a subi un énorme coup (c'était un très bel homme, très séducteur qui plus est). Peut-être s'est–il senti inapte à séduire à nouveau une femme ? Toujours est-il qu'à peu près à la même époque, il a vécu une expérience amoureuse particulière avec une personne visiblement attirée par le sexe et qui l'a choqué à plusieurs reprises sur ce plan. Il n'était pourtant pas spécialement coïncé, mais peut-être que pour lui, être amoureux et confronté à une sexualité débordante a été la goutte d'eau ? En tous cas, il était très mordu mais malheureusement pour lui, cette femme l'a jeté tel un kleenex usagé en lui répétant à plusieurs reprises qu'il la dégoûtait, aussi bien physiquement qu'intellectuellement. Et qu'elle se dégoûtait elle-même d'avoir été avec lui. De ce que je sais de cette personne, elle avait une attitude démontrant clairement un déséquilibre (par ex, au bout de 48 h de leur relation, elle essayait de tomber enceinte sans le lui dire ou encore elle lui téléphonait au bureau pour lui vanter les mérites de la sodomie à peine une semaine après leur rencontre&hellip mais c'est un grand romantique qui n'aime rien tant qu'être amoureux et il lui a fallu des mois pour comprendre que cette personne n'était pas "normale" et équilibrée. Malgré cela, il a énormément souffert de ce rejet.Et je me demande si ce n'est pas à cette époque qu'il a commencé à surfer sur le net.Le sexe l'attirait et de ce que je sais de son passé, il n'avait pas spécialement de problème, mais je me demande si ses kilos en trop, le rejet brutal de cette femme n'ont pas concourut à lui donner de lui une image très négative. Il avait déjà du mal avec ce nouveau corps (il a toujours énormément de mal même s'il a perdu quelques kilos) mais je crois que ça a été la goutte d'eau. Il semble qu'ensuite, il n'ai plus tenté réellement de conquérir une femme et qu'il se soit résolu à finir ses jours seul. C'est du moins ce qu'il dit.Je sais, car je connais intimement son histoire personnelle et son passé, que cet épisode n'est que l'arbre qui cache la forêt. Et il le sait également. Mais une chose à la fois, je crois qu'il faut commencer par résoudre les effets et s'attaquer ensuite à la cause profonde, car cela risque de prendre des années et je suis certaine - mais tu me corrigeras si je fais erreur – qu'il faut mettre au plus vite un terme à cette addiction sous peine de le voir sombrer totalement et s'enferrer dans un système de pensée où il ne voit nulle sortie possible.
Si j'ai bien compris, le fait qu'il laisse traîner des choses sur son ordi serait involontaire ? Comme s'il se disait qu'il a honte d'avoir chargé ceci ou cela et qu'il s'empresse de l'oublier, donc de le voir et que si lui ne le voit pas, c'est donc que c'est devenu invisible. Est-ce bien cela ? Dans ce cas, est-il judicieux pour moi de lui faire remarquer ce qui crève les yeux ? Ne serait-ce pas comme lui montrer la preuve qu'il me ment et surtout, qu'il se ment ? Je ne pense pas que l'agression soit le bon système, mais comment puis-je lui démontrer que ses traces subsistent si je ne les lui montre pas ? Je sais qu'il aura tendance à nier, il l'a déjà fait et de façon sincère, mais comment lui faire comprendre que même si c'est virtuel, cela laisse des traces dans le monde réel, à commencer par son ordi. Je crois aussi qu'il va avoir tendance à nier que ça aie la moindre influence sur son comportement sexuel et affectif. Or toi et moi savons que là encore, penser cela est se masquer la vue et la vérité.
Je ne pense pas qu'il me prenne pour une conne, au contraire, je sais qu'il tient mon intelligence en grande estime, ce qui doit l'obliger à ruser pour trouver des réponses qui lui semblent convaincantes (mais qui ne le sont pas une seule seconde). Je sais aussi qu'il admire énormément ma capacité à l'écouter et à l'entendre, à essayer de le comprendre et à remonter à la source des problèmes. Il sait que je suis une férue de la méthode analytique et si parfois cela l'agace, cela lui sert aussi souvent lorsque par exemple je pointe du doigt ce qui me semble évident du comportement de telle ou telle personne. Je ne fais dans ce cas qu'ajouter de l'eau à son moulin. Mais utiliser cette faculté d'analyse sur lui peut poser problème. Outre que je ne suis pas sa psy mais sa compagne, je crains qu'il ne se sente trahi. Pourtant, il m'a fait des confidences vraiment très intimes, en se doutant que je ferais des rapprochements. En attendant aussi que j'en tire mes conclusions sur la personne qu'il est profondément et que j'aime cette personne. C'est le cas, je ne le juge pas mais je l'entends. Mais si cela l'arrange dans la plupart des cas, j'ai peur qu'en ce qui concerne sa sexualité, cela le perturbe énormément. Il me fait totalement confiance, et je ne voudrais pas qu'il aie l'impression que je me sers de cette confiance contre lui. Je sais qu'on ne fait pas d'omelette sans casser les œufs, aussi me faudra-t-il certainement utiliser ce que je sais de lui, en tous cas ce qu'il m'a dit de lui, pour le convaincre que nous avons un réel problème. Je dis nous car c'est moi qui suis aujourd'hui confrontée à cela, c'est moi qui subit les effets de cette addiction par contrecoup. Mais je n'oublie pas que celui qui en souffre, c'est lui. Et que si je le quitte, il risque de ne plus avoir avant longtemps de perche tendue.J'aimerais l'aider et le soutenir. Il ne se sauvera que lui-même, mais je peux être présente et l'accompagner dans ce cheminement. Je n'ai pas de complexe de sauveur, mais lui attend beaucoup de moi que je le sauve. Lors de nos retrouvailles, l'une des premières choses qu'il m'aie dites est "il y a dix ans, tu m'aurais sauvé la vie". C'est faux bien évidemment, mais il me voit comme sa bouffée d'oxygène, encore une façon de se dédouaner de toute responsabilité et de s'en remettre à une personne extérieure. C'est quelqu'un qui a énormément de mal à s'assumer, alors comment croire qu'il assumera avoir ce problème addictif ? Et quand bien même il le reconnaîtrait, j'ai peur qu'il ne le relativise comme il l'a déjà fait à plusieurs reprises en essayant de me convaincre qu'avoir des films porno sur son ordi pour un adulte est une chose normale. Ce que je ne conteste pas en soi, tout dépend de la quantité et de la fréquence à laquelle on les regarde et surtout, de la raison pour laquelle on les regarde… Je pense qu'il a terriblement peur que je le juge, et en mal évidemment.Pourtant, je ne vois qu'une victime qui se débat dans ses contradictions et ses incohérences car il essaie de me persuader (de se persuader) que tout va bien car je sais qu'il a terriblement peur de me perdre. Mais à la fois, il est incapable de renoncer à certains comportements destructeurs pour notre couple (je ne parle même pas de sa dépendance !).Je ne pense pas qu'il acceptera jamais de voir un psy, il en garde une image très négative après des histoires de garde d'enfants, histoires qui ont tourné en sa faveur mais qui lui ont donné une image très schématique de la psychiatrie ou de la psychologie en général.Il a conscience d'un certain nombre de causes et de traumatismes qu'il a subi dans sa jeunesse et dans son enfance. Il sait que tôt ou tard, il sera rattrapé par cela mais il essaie de se cramponner à l'idée qu'il s'en sortira seul.
J'ai envisagé de voir un sexologue et de lui demander de m'accompagner une fois. Il sait que récemment, j'ai fait appel à la thérapie EMDR pour résoudre un problème comportemental et il a plutôt bien pris la nouvelle. Pour autant, je ne suis pas certaine de trouver dans notre région un sexologue qui n'ai pas tendance à dire "ce n'est pas grave".J'ai également songé à lui montrer le questionnaire-test d'orroz. Tout le problème étant comment l'amener sous ses yeux. Je me vois mal lui envoyer un mail avec un lien… Je me vois aussi mal lui dire "tiens, je suis tombée sur un truc intéressant, qu'est-ce que tu en penses ?" ce serait d'une totale hypocrisie et il me verrait arriver comme le camion de pompiers…Existe-t-il une revue qui parle de ce problème ? Là encore, la laisser ouvertement traîner ne me semble pas une manœuvre très subtile, sans parler d'un quelconque résultat.Je ne sais pas comment aborder le problème. Frontalement ou de biais ?
J'ai songé à utiliser comme tu me le conseilles cette petite phrase 'je ne suis pas amoureux" comme amorce à une lettre, puis à une discussion. Je lui écrit souvent lorsque nous avons un problème grave à résoudre. Cela me permet à moi d'être le plus claire possible et à lui de pouvoir lire, à son rythme, ce que j'ai à lui communiquer. A pouvoir réagir à froid aussi, à relire et réfléchir, car il est extrêmement réactif à ce que je lui dis. Mais en parlant, la plupart du temps j'ai beaucoup de mal à me faire entendre car il me coupe sans cesse la parole (le jeu de la discussion) et je me retrouve souvent prise au piège : il n'a fait qu'entendre une partie de ce que j'ai à lui dire en oblitérant l'important. C'est ce qu'il a fait à chaque fois que j'ai essayé d'aborder le sujet de son ordinateur, des films pornos et du chat. Je pensais donc lui écrire, pendant mon absence de 15 jours, une lettre où je lui dirais en substance que nous avons un réel problème sexuel et relationnel et que je me demande si par hasard, cela ne serait pas dû à une éventuelle addiction. (je ne peux pas me permettre d'être affirmative s'il nie le problème, il le prendra comme une agression ou croira que je lui impose ma vérité). Que cela expliquerait bien des choses sur la baisse de sa libido, sur les difficultés de désir qu'il semble avoir avec moi (et dont je sais qu'il les a eues avec d'autres), sur le fait qu'il se sente moins amoureux.En lui disant que j'ai essayé à plusieurs reprises d'aborder avec lui ce sujet difficile, mais qu'à chaque fois, il m'a semblé biaiser ou faire des mensonges un peu puérils qui ne trompaient que lui. Et que j'ai constaté incidemment qu'il y a toujours autant de films pornos sur son PC, toujours autant de pop-up tardifs et évocateurs, malgré le fait qu'il m'ai soutenu qu'il n'aimait pas regarder des pornos et que s'il avait effectivement dragué sur internet dans un but purement sexuel, il ne le faisait plus depuis longtemps.Le tout en lui précisant que je ne le juge en aucun cas, mais que je m'inquiète pour lui et pour nous, car ce type de comportement a forcément une incidence sur notre vie de couple. Que je me dis aussi que s'il laisse traîner de telles choses que je suis susceptible de voir, c'est peut-être une manière pour lui d'essayer d'aborder avec moi le sujet ? (même si tu m'as dit Mondom qu'il n'en était vraisemblablement rien, je veux lui laisser des portes entrouvertes). Que cette situation me fait souffrir, mais sûrement pas autant que lui, que je voudrais l'aider car je tiens énormément à lui et à nous. Et que comme je l'aime, ses problèmes deviennent également les miens et que nous devons les résoudre, lui d'abord pour se retrouver lui-même, et nous ensuite pour pouvoir vivre notre merveilleuse histoire comme nous le désirons. Que je sais que cela sera difficile, spécialement pour lui, mais que je le soutiendrai et qu'il pourra m'en parler s'il en ressent le besoin, que nous trouverons ensemble des solutions, de l'aide le cas échéant. Que je suis convaincue qu'il peut résoudre son problème, que j'ai totalement confiance en lui. Et, même si ce n'est pas très charitable de ma part, lui dire que s'il minore le problème et décide de l'ignorer, alors il ne me restera plus que la solution de le quitter, car je ne me résoudrai jamais à voir notre amour sombrer sans rien faire.Je me dis que je suis capable de lui écrire une longue lettre d'amour où je lui ferai comprendre qu'il n'est pas totalement seul, qu'il y a des solutions, que rien n'est irréversible et que si nous surmontons cette épreuve, s'il la surmonte, alors plus que jamais nous serons soudés et notre amour solide et à l'épreuve du temps et des aléas de la vie. Et qu'il en sortira plus fort que jamais.
Tu as raison, il a d'autres addictions : il consomme tous les soirs de l'alcool pour décompresser de sa journée. En soi, cela ne représente pas une grosse quantité d'alcool puisqu'il les dilue énormément et fait durer ses verres toute la soirée et une bonne partie de la nuit. Cela équivaut à peu près à 3-4 verres de whisky bien tassés. Il sait qu'il est ce qu'il qualifie d'"ivrogne", mais il n'est pas prêt à y renoncer, cerné de toutes parts comme il se sent. Il sait cependant que dans son désir de maigrir, renoncer à l'alcool serait le pas décisif. Mais il ne s'y résout pas. Il attend que le déclic vienne de "quelque part", que sa vie s'arrange toute seule. Je ne le fustige pas pour cette habitude, et j'ai sans doute commis l'erreur de me mettre à boire avec lui. Mais je vais arrêter car cela commence à nuire à ma santé, personnellement, je ne bois pas et je n'ai donc plus l'habitude de l'alcool. Ce n'est qu'un refuge illusoire qui rend tout "plus". Plus triste quand on est triste, plus gai mais facticement lorsqu'on est gai, etc.Il y a également la cigarette. S'il fume des clops hypra légères (à peu près dix moins fortes que les miennes), il en fume 4 quand j'en allume une, et pourtant depuis que je suis avec lui, je fume comme un sapeur. Mais ne souhaitant pas me débarrasser de cette sale habitude personnellement, je suis mal placée pour lui dire de freiner ou d'arrêter…
En tous cas, si je l'aime profondément, je ne suis pas prête à me renier moi-même. J'ai constaté un problème et rien ne me fera taire car il s'agit également de mon bonheur et de ma vie. Je voudrais pouvoir lui faire comprendre doucement que je ne peux plus supporter cela : aimer un homme qui m'aime mais ne me touche pas, parfois même me repousse. Supporter de voir surgir des chat intempestifs lorsque je suis là, et même lorsque je ne suis pas là. A la limite extrême, je me demande si je ne préfèrerais pas qu'il me trompe réellement avec d'autres, qu'au moins cela soit ancré dans le réel et non dans une espèce de virtualité fourre-tout. Car évidemment, son comportement à mon égard ne se limite pas au champ sexuel, au passage cela met des barrières à à peu près tout ce que nous vivons ensemble. Il veut une vie de famille et m'y inclut de manière très forte, mais dans le même temps, s'il veut voir en moi une "seconde épouse", il le fait de manière asexuée, très intellectuelle. De même que lorsque nous avons des rapports sexuels, il semble prendre du champ et se comporter passivement, comme s'il attendait de moi le "service d'une professionnelle" qui prenne tout en charge. Je précise qu'il a totalement oublié ce que pouvaient être des préliminaires. Je ne sais comment décrire cela autrement qu'en disant que nos rapports sexuels sont comme désincarnés. Il ne me traite pas tout à fait en objet, mais il devient de plus en plus rare qu'il se livre à des caresses sur moi. Il dit parfois des phrases qui me surprennent, car je n'ai pas l'impression qu'elles sont de lui, mais plutôt qu'il ne fait que répéter des phrases convenues et entendues dans des pornos.Je connais sa tendance à l'exhibitionnisme (et donc également au voyeurisme) mais cela ne me gêne pas s'il le conçoit en tant que couple. Il a des fantasmes très classiques et il me les a confiés, y compris les plus inavouables (pour lui, car cela reste dans le domaine du pas vraiment méchant et très classique). Je crois qu'il se sent pervers. J'ai beau lui expliquer que la perversion n'est pas exactement ce qu'il croit, qu'un comportement devient pervers dans la mesure où il est nécessaire à l'obtention de la jouissance. Il a des barrières morales très fortes dans la vie réelle. Des tabous très sains. Mais il semble qu'il clive tout à fait le sexe et l'amour. Peut-être au fond est-il pervers après tout, dans sa compulsion ou son addiction (quelle est la réelle différence ?). Mais je ne le crois pas, car j'ai remarqué au début de nos relations physiques qu'il n'avait pas obligatoirement besoin de me voir comme une étrangère pour me désirer. Cela a eu l'air de l'étonner d'ailleurs. Et plus encore lorsqu'il s'est aperçu que je lui faisais énormément d'effet. Il a eu l'air heureusement surpris. Malheureusement, ces moments sont devenus rares. Et lorsqu'il tente de m'expliquer son manque d'attirance pour moi (apparent), il me dit qu'il n'est pas amoureux de moi comme la seule explication logique et valable. Pourtant, dans le quotidien, à voir tous les efforts qu'il déploie pour me plaire, me faire plaisir, me séduire, je me dis que si lui n'est pas amoureux, alors qui l'est ? Je me demande s'il n'a pas peur de se retrouver au lit avec moi comme il se sent lorsqu'il regarde des pornos ou qu'il chatte ? Il dit ne pas vouloir avoir plus de rapports sexuels avec moi car cela ne correspondrait pas aux sentiments qu'il éprouve pour moi…Ce serait bien le premier homme qui ne profiterait pas de moments de plaisir gratuits…Je ne sais plus quelle attitude physique adopter à son égard. Je n'ose plus le toucher pour ne plus le voir se rétracter ou me repousser.Pourtant parfois, je le prends par la main et je l'emmène dans sa chambre. Il se laisse toujours faire avec un certain contentement. Mais toujours il me laisse prendre toutes les initiatives très passivement. Puis vient un moment où il devient actif, mais j'ai rarement l'impression que c'est pour le partage d'un moment de bonheur. J'ai parfois l'impression qu'il a comme hâte d'en finir. Même s'il me dit adorer faire l'amour avec moi. J'essaie de multiplier les instants où nous nous retrouvons après, nus tous les deux, pour partager une intimité amoureuse. Et si au début cela avait l'air de le déranger, il semble que maintenant, il prenne lui aussi plaisir à cette contemplation de nous. Car je nous trouve très beaux lorsque nous faisons l'amour, d'une manière générale, je trouve que nous formons un très beau couple, très assorti malgré nos dissemblances physiques. Je sais qu'il a du mal à admettre son corps, et d'autant plus à admettre mon désir de lui. Mais je me demande si de nous regarder ainsi n'est pas une clef pour qu'il reprenne goût à des rapports réels plutôt qu'à des rapport virtuels fantasmés ?
Bruno 59, j'aimerais savoir ce que tu entends par aller trop loin et toucher le fond ? Pourrais-tu être plus explicite ? Cela a-t-il un rapport avec une quelconque escalade dans le type de pornos qu'il regarde ? ou le type de chat qu'il aurait (je mets au conditionnel puisque lui dit qu'il ne le fait plus…)En tous cas, je n'aurai plus honte désormais de mal vivre cela et de lui en parler. Depuis 24 h que j'ai découvert ce forum, je me sens moins seule et je reprends espoir. Je m'aperçois surtout que dépendants et co-dépendants souffrent autant, chacun à leur manière et qu'en parler, c'est déjà commencer à résoudre le problème. Cela me soulage énormément aussi je vous remercie tous les deux de m'avoir lue et répondu. Et je vais certainement encore vous solliciter car je suis loin de voir la lumière au fond du tunnel. Qu'en sera-t-il pour lui ? je n'ose y songer tant cela me paraît ardu, mais pas insurmontable.Merci de ta proposition de lui donner un contact en pv. Si j'arrive à lui faire admettre qu'il a un problème, je ne manquerais pas de faire appel à toi.Mais je suis toujours perplexe lorsqu'il s'agit de donner un conseil à un homme venant d'une femme. Je sais que vous n'appréciez pas forcément qu'on vous dire quoi faire et que vous devez vous faire aider… ?à très bientôt, j'attends avidement vos conseils pour trouver un moyen d'aborder le sujet avec l'homme de ma vie