Dépendance sexuelle

Version complète : mondom, en résistance
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face à soi-même...certainement que chacun a sa façon de vivre les choses...découvrir le site, le forum, les compagnons de combat (camarades de regiment)...on découvre les "grand anciens", ces vieux sages qui nous guident ou nous accompagnent vers la lumière... on est admiratif, on envie leur statut qu'on imagine celui d'un être qui a dépassé tous ces problèmes bas et mesquins dans lesquels nous sommes empêtrés...on se forge l'ambition de devenir l'un d'eux, on essaye de se superhéros-tiser (mauvais jeu de mots, regardez je fais du mauvais Warsen pour prouver ce que j'avance).alors par exemple, avec ma vanité, je me suis dit "moi, je ne vais pas faire un mail de présentation, ce serait trop exhibitionniste sans doute, je vais laisser les gens découvrir qui je suis et mon histoire petit à petit, au fur et à mesure que tel ou tel aspect se dévoilera ou aura besoin d'être évoqué"...on aime bien se sentir entouré, ici. on aime recevoir une réponse quand on écrit, un accusé de réception, du soutien, comme si les autres ici pouvaient m'aider à ma place... ils peuvent m'aider, mais pas se substituer à moi bien sûr.bon, je crois qu'il est temps que je me livre à cet acte, que les gens qui lisent mes témoignages ou réponses sur le forum etc puissent s'ils le désirent fixer les choses, se faire une idée de ce par quoi je suis passé...il y a ce dans quoi je me retrouve à 100% dans les autres témoignanges, et il y a des divergences qui ne sont propres qu'à moi...j'ai aujourd'hui 41 ans, je suis divorcé et seul, avec deux enfants qui ne vivent pas avec moi.je me masturbe depuis l'enfance, je suis de ces enfants à qui leurs parents disaient" ne fais pas ça dans le salon devant tout le monde". je ne savais même pas ce que je faisais.un jour, je devais avoir 8 ans, mes frères ont prononcé le mot "masturber" devant moi, et m'ont envoyé en ricanant demander à ma mère le sens du mot... ce que j'ai fait, je me souviens encore de sa réponse, sans que ç'ait été une révélation qui changeait ma vie, je n'étais toujours pas conscient que c'était ce que je faisais...je n'ai pas arrêté à l'adolescence, j'ai appris à le faire avec les mêmes gestes que "tout le monde" alors que mon mode opératoire avait été différent.ensuite le hasard m'a confronté à diverses situations, et puis le minitel rose, et puis l'internet...ça a du commencer avant 30ans, j'y passais rapidement des heures et des heures. soit des braznlettes qui duraient ces heures et qui recommençaient aussitot, soit des branlettes moins longues mais plus nombreuses. 3 par jour? ca c'est avant de se lever et d'allumer l'ordi...je pouvais facilement au bout d'un moment le faire 10 fois je pense, tous les jours...et je ne me suis pas arrete aux photos ou videos, je n'ai jamais ete tres amateur de films pornos, je ne suis pas vraiment rentré dans ce décorum-là (que je connais bien, et le hasard a fait que j'ai moi-meme travaillé sur des films pornos (pas comme acteur je vous rassure)), je ne faisais que me servir d'extraits, d'images ou je plaçais d'autres histoires que celles, bien insuffisantes, du film...et quoi de plus authentique, de plus vibrant, de plus risqué, de plus réel que le chat et les rencontres...?des passages à l'acte, que ce soit en dialogue, en webcam, (je suis tenté de ne même pas comptabiliser cela...) et aussi en chair et en os, j'en ai eu, de toutes sortes, et un certain nombre que je ne connais personnellement absolument pas, je ne pourrais même pas donner une fourchette... si, entre 50 et 500 sans doute. je n'ai jamais ris conscience de l'étendue de cette dépendance, même si j'ai plus d'une fois été bien conscient qu'il fallait que j'arrête tout cela...j'ai beaucoup associé la branlette au cannabis, aussi... je viens de me branler, qu'est-ce que je fais? ben j'en roule un. je viens de le fumer, qu'est-ce que je fais...?et même, je viens de me branler, c'est bon j'ai plus envie. j'en fume un. que faire...? l'absence d'envie s'envole, le plaisir aussi en général, mais je ne peux rien faire d'autre... et après, pour m'en remettre, hop j'en roule un... ça va me détendre...il faut dire aussi que j'étais insatisfait dans mon couple, c'est une autre histoire et cette insatisfaction ne venait pas de mon addiction. en revanche c'est l'adiction qui m'a permis d'etre en presence de quelqu'un dont je suis tombe amoureux et la j'ai compris que je pourrais quitter ma femme.ensuite j'ai perdu celle de qui j'etais tombe amoureux, à cause de l'actualité de la situation, quittera quittera pas etc, quand je me suis decide c'etait trop tard. j'en ai vite trouve une autre que le destin a mios sur mon chemin.je pense que la c'est sand oute l'addiction qui a fait que ca a foire.ensuite deux ans seulensuite retrouve quelqu'un, mais problemes d'erection ca ne marchait pas... pourtant on etait bien ensemble, j'ai fini (apres trop de patience sans doute) par faire des examens pour diagnostiquer mon probleme d'erection, sans succes medical.et puis ma copine a decouvert mes frasques sur son propre ordinateur et m'a jeté. frasques qui avaient encore monte en puissance, sans doute en reponse aux interrogations soulevees par ce probleme d'erection qu'on ne resolvait pas. comme s'il avait fallu que je vérifie ailleurs, ou je ne sais quoi... des faux-semblants.voila un bref resume sans details...sans le depart de mon pere, la douleur de ma mere qu'il a fallu porter, sans tout un tas de choses et de jalons... pas facile cet exercice en fin de compte, pas envie d'ecrire le bouquin de ma vie ici...bon, faut que je trouve du taf.
Wouaou !Que dire de plus que 'Merci pour ton témoignage' Mondom ?Je suis conscient que l'écrire n'a pas dû être de tout repos... Même si pour moi qui suis encore bien jeune, ce genre de soucis 'extrêmes' m'est véritablement étranger.En tout cas je pense que pour moi en tout cas, et certainement pour tous ceux qui  sont dans mon cas : jeunes, ton témoignage aura été très instructif sur la façon dont on peut casser sa vie à cause de ce problème.Encore une motivation de plus pour arrêter.Je te souhaite bon courage et bonne chance pour ta recherche de travail, pour ta continuation dans la vie car je suis persuadé qu'elle vaut mille fois le coup d'être vécue.Encore merci pour ton témoignage !

A bientôt !

la seule chose qui devrait être ajoutée, c'est qu'en me relisant j'ai l'impression de donner l'image d'un super libertin qui a eu des centaines d'episodes insolites... pourtant c'est loin de ressembler à quoi que ce soit d'accomplissant... et bien loin de la vérité aussi.j'ai toujours, j'ai encore l'impression d'avoir jusqu'a aujourd'hui une vie sexuelle relativement pauvre. j'ai passé d'interminables années seul, jeune, et moins jeune, même si je ne suis pas spécialement plus à plaindre que qui que ce soit, j'ai certainement un besoin de sécurité affective un peu surdimensionné...et je n'ai pas vraiment eu d'amoureuse particulièrement plus portée sur la chose ou aventureuse que les autres. autrement, j'ai fait des rencontres diverses sur la teneur desquelles je ne m'etendrai pas ici meme si je compte les ecrire peut-etre (m'en debarrasser ainsi?). et ainsi si je regarde objectivement, surement experimente plus que la moyenne...et pourtant, c'est comme si rien ne s'était passé...sans doute naturellement parce que sans sentiment, ce n'est que "du sexe", au même niveau que la masturbation que je faisais déjà de toutes façons 8 a 10 fois par jour depuis le début...ce n'est pas la vie sexuelle, c'est juste sexuel. cela ne représente pas plus qu'une branlette... a tel point que je ne croyais pas me mentir en declarant que je ne trompais ni ne tromperais ma femme...et pourquoi  j'en suis "arrivé là"? par un hasard de circonstances et d'associations d'idees, comme tout le monde ici s'est retrouve a pousser la curiosite un peu trop loin... moi je suis allé dans le sens du chat, et puis de l'implication reelle, alors que je n'ai jamais manqué de sincérité quand j'ai dit et je redis que je méprise profondément cette majorité de la gent masculine machiste qui est capable de se masturber dans quelqu'un... que je sais le faire seul, et prefere de loin ne deranger personne pour cela...oui, je préférerais sans doute avoir découvert cette saloperie qui s'est greffée sur moi plus jeune et avoir pu m'en débarrasser avant. oui, les jeunes, ecoutez papi mondom... foutez le camp d'ici. du bon cote. restez evidemment jusqu'a ce que vous atteigniez la sortie... mais la finalite c'est de foutre le camp de cette saloperie. j'aspire à ce que la casserole que j'ai aujourd'hui au cul disparaisse un jour. pourvu que vous puissiez la virer plus vite du votre.moi, perso, dans l'absolu, je serais aussi bien a des années-lumière de ce forum...
Citation : mondom a écrit:  j'aspire à ce que la casserole que j'ai aujourd'hui au cul disparaisse un jour. pourvu que vous puissiez la virer plus vite du votre.moi, perso, dans l'absolu, je serais aussi bien a des années-lumière de ce forum...
Oui je suis totalement en accord avec toi.C'est pourquoi je suis inscrit en parrallelle avec ce forum à un autre forum de discution sur un thème léger.Cela me permet d'encaisser le choc de celui ci.Amicalement
hmmm... un theme leger? avec des filles? ca m'interesse... lol
Salut Mondon,

Je dois faire partie de "ces vieux" et je me dis que la sagesse ne s'acquiert pas pour autant avec l'ancienneté (on peut passer dix ans ici en se branlant devant des images X, on ne sera pas mieux). L'ancienneté dans le sevrage, ça aide juste au fil des rechutes, à ne plus rechuter à de la même façon. Traîner ici à la place des vieux sites douteux, c'est tout bénéfice.Déballer son histoire n'est pas facile, mais sans être un passage obligé je crois que ça vaut bien la signature d'un contrat moral de sevrage. En débarquant sur le forum d'Orroz, j'ai mis des mots sur tout ce que je considérais comme trop honteux pour être exposé publiquement, mais ça fait un bien fou, c'est l'engagement, le grand ménage des disques durs et de la tête pour démarrer LE sevrage différent de tous les précédents, la démarche qui change tout. Je suis toujours là, pas à l'abris d'une gamelle, mais je me sens nettement mieux au quotidien.Je te souhaite bon courage, le temps effacera tout ça.

Salut mondom!Je viens de prendre connaissance de tes mémoires.  Je vois que tu connais très bien les liens qui ton amené a ces sites pornos.  Tu es très intéressant dans tes écrits, c'est comme si je lisais un bon livre sauf que la fin du livre n'est pas la meilleur!   C'est-à-dire que j'aurais aimé lire que tu étais sobre depuis 10 ans et que maintenant tu étais marié et que tu vivais heureux.  J'aurais aussi aimé lire que depuis ton début de sevrage tu avais écrit plusieurs bouquins relatant tes mémoires pour ainsi aider les autres dépendant.  Mon histoire est différente de la tienne mais le résultat est le même...Ne lâchons pas!! 
désolé, vieux... moi aussi je préférerais me lire tel que tu le décris.écrire un livre... j'ai voulu écrire des livres érotiques ou des romans de gare...du genre, j'écrivais et je ne pouvais le faire que sous trance, c'est-à-dire en me masturbant en même temps... le livre n'est pas allé bien loin, tant pis pour les branleurs, aujourd'hui je ne suis pas trop sûr d'avoir encore l'ambition de poursuivre dans cette voie...écrire mon histoire, ça m'a parcouru la tête il y a un bout de temps, (très narcissique ce post) et puis la flemme du branleur m'en a toujours éloigné... (flemme sélective, passer des heures à s'astiquer le poireau ça ne la faisait pas broncher la flemme...)aujourd'hui, je ne crois pas que je sois fait pour être un auteur... je changerai peut-être d'avis? qui sait? je n'ai pas encore dit mon dernier mot dans la vie, peut-être...j'ai eu une nouvelle idée qui balbutie en moi, je ne sais pas encore trop qu'en penser, elle m'est venue entre une reponse que j'ai postée sur le forum (freedom week) et un article de mon blog... (écrire me permet de suivre, de fixer, d'accompagner, de stimuler ma pensée, je m'y entraîne depuis pas mal de temps)il y est question (pour résumer) de la série "le prisonnier", et du choix d'envisager la liberté avec entraves, ou la captivité avec espoir d'évasion...
8 septembre 2003 PRISON PRÉVENTIVE Cet été, j'ai fait un rêve qui résume bien la situation : j'ai été placé en prison préventive avant une incarcération de longue durée. Je sais que j'ai à peu près un mois pour m'habituer, après c'est pour de vrai. La prison est de facture états-unienne, d'ailleurs le rêve tout entier hésite entre le livre et le film, il est soutenu par une voix off. C'est l'adaptation bavarde d'un polar noir comme je les affectionnais dans le temps. Je n'ai pas peur : je suis le personnage principal mais je suis aussi le seul spectateur du film, j'assiste sans doute possible à une “projection” bien que le rêve ne soit ni lucide ni conscient, je me sens étrangement détaché, je n'y crois pas vraiment, d'ailleurs c'est un peu le problème de ma vie diurne, je n'y crois pas vraiment non plus, enfin quand ça m'arrange, bref je passe un bleu de travail dans ma cellule, car je suis plombier à la prison, ce qui est bien pratique car aujourd'hui je m'évade avec ma petite trousse à outils et mon beau déguisement, le même qu'à la maison quand je veux signaler à tous qu'aujourd'hui, "papa bricole', comme s'il me fallait obtenir une reconnaissance familiale d'aptitudes à faire autre chose qu'à me terrer devant mon ordi quand il y a des choses à faire à la maison. Bref. A la faveur d'un transfert de prisonnier qui réclame toute l'attention des gardiens, je franchis les différents “sas” de l'établissement, déjouant leur vigilance occupée à autre chose. J'arrive sans stresser à la sortie de la prison, là une voiture m'attend, je monte dedans et curieusement je m'y attendais, ce sont deux flics en civil qui m'accueillent à l'intérieur du véhicule et qui vont me ramener en cellule où je passerai le reste de ma vie derrière les barreaux, peut-être d'avoir été trop sûr de moi. Commentaire : je prête à ce rêve une fonction de mise en garde, il a lieu alors que je suis en camping au fin fond de la Corrèze, momentanément “délivré” de mes prisons habituelles (ordinateur, velléités créationnistes aiguës, cyberporno, tabac, ...) et mon inconscient m'avertit sans détours, c'est pour cela qu'il préfère m'impressionner que m'émouvoir, car je reste zen pendant toute l'histoire mais suis très dubitatif au réveil : si je continue à entretenir la croyance que la vie est une peine à purger, j'aurai beau aller faire le malin tous les lundis soirs en réunion Alcooliques Anonymes en leur disant que leur prison n'a qu'un seul barreau et qu'ils tournent autour, je suis pas prêt d'être libéré sur parole.....

 http://pagesperso-orange.fr/john.warsen/blog.htmlles grands esprits se rencontrent lol.. ah oui et ce qui est rigolo, c'est que depuis 2007 je suis visiteur de prison, et plutôt pour du curatif que du préventif.

c'est marrant, je lis ton post comme un hors sujet... tu rebondis sur mon allusion a la serie "le prisonnier", imaginant que je compare le dépendant auregretté macgoohan (qui joue le heros prisonnier d'un village mysterieux dont toutes les tentatives d'evasion seront infructueuses, jusqu'a se faire choper régulièrement par un grumeau blanc geant qui le ramene à la case départ...)mais non, je ne parlais pas du tout de cette analogie-là, pour illustrer mon impuisance (je ne parle pas de monproblème d'érection), justement, mêle si c'était à dessein que j'entretenais l'ambiguïté par mon énigmatique allusion... non, il ne s'agit que de la phrase du générique "je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre" qui a soudain ouvert une lueur en moi... l'analogie s'arrête là. je ne me sens pas, du moins ce soir, emprisonné par mon addiction que je commence déjà à considérer comme passée, avec des répercussions sensibles sur le présent... merci pour ton lien dans un autre topic sur la discussion yop/dragon, en effet fort instructive.
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