Dépendance sexuelle

Version complète : Salut, petit portrait de dépendant
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Bonjour à toutes et tous, et merci pour votre présence sur ce site. N'être pas seul à se battre contre tout ça eest une source d'encouragement.Je connais cette addiction depuis longtemps et la considère comme telle depuis deux ou trois ans. Je sais qu'elle ne me quittera pas d'elle-même, si je ne me la prend pas de front.Depuis avant même que j'aie un orgasme, en fait, la masturbation fait office de pare-excitation - de la même façon que l'achat compulsif de livres, d'ailleurs : une façon de me plonger dans un univers qui perdrait, au moins momentanément, de son agressivité, un façon de lutter contre une anxiété endémique - je dors mal depuis plus longtemps que je ne me masturbe, c'est dire - et sans doute un fond dépressif. Les sevrages, déjà maintes fois tentés, mais sans assez de persévérance, n'ont mené à rien d'autre que ce qui a été si bien décrit par d'autres posteurs sur ces forums : on se jure que jamais plus... que c'était la dernière fois... et l'on jette, dans un grand dégoût de soi, toutes ces saloperies porno, on efface ses traces des sites où l'on a laissé mots de passe et cartes bancaires (je viens de le refaire [img]http://www.dependance-sexuelle.com/uploads/smil3dbd4d6422f04.gif"[/img] ), on essaie d'oublier le chemin du sauna - je suis homo -... et l'on tient le temps de cette première rage... jusqu'au prochain réveil vasouillard, jusqu'à la prochaine contrariété, voire jusqu'à ce qu'on se dise que tiens, là c'est fini et qu'on aille s'y refrotter juste pour voir. Sans commentaire.Les psychothérapies m'ont aidé à sortir au moins d'une grande mésestime de moi et d'une confusion plus grande encore. Je ne me sens plus coupable aujourd'hui de ces masturbations sans fin devant des vidéos porno. Mais je me sens très largement prisonnier de leurs répétitions, des images qu'elles engramment si solidement en moi,et qui peuvent ressurgir à des moments où, vraiment, je préférerais qu'elles me foutent la paix - romantisme ou spiritualité. Prisonnier de cette petite voix qui me dit, en dépit du bon sens que non allez, ça ne peut pas faire de mal, une fois encore...  J'ai au moins eu cette chance (!) de ne découvrir l'image pornographique qu'après mes premiers rapports sexuels. Cette chance aussi que le pornographique soit moins tabou chez les homos  qu'il ne me semble l'être pour les hétéros : on peut en parler sans trop risquer la stigmatisation. Mes compulsions ont d'ailleurs rarement nui à mes relations amoureuses. Mais bon. Aujourd'hui, je cote 12 au test d'Orroz - plus que je ne pensais -, et je veux y faire quelque chose. Je réfléchis à reprendre une psychothérapie - probablement une TCC, la nature très ciblée du symptôme s'y prêtant sans doute bien. Mais auparavant, je voudrais partager un peu, voir ce qu'on peut faire déjà par soi-même, ce que les autres ont fait, les traits communs de nos expériences, là où elles divergent, ce que nous pouvons nous apporter les uns les autres.C'est jamais simple de se sortir d'une addiction. Je suis très reconnaissant de ce que je lis et trouve ici. Merci à vous. J'espère pouvoir un jour témoigner que j'en suis sorti. Bon courage à toutes et tous, dépendant(e)s, et qui êtes liés, parents, compagnons, compagnes, au destin d'un(e) dépendant(e).
Bienvenue, Abidacile. J'essaie moi aussi de ne pas culpabiliser de ma maladie. Quand j'y replonge, c'est un peu moins simple que de le dire, mais je sais que je vais bien quand je m'éloigne des objets de mes compulsions. Alors, l'abstinence, c'est la solution que j'ai trouvé, pour me rétablir un jour à la fois.N'hésite pas à partager ton vécu et tes expériences. 
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