Dépendance sexuelle

Version complète : Retour sur le forum après une longue absence
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Bonjour à tous et à toutes,

je reviens sur le forum après une longue absence (je ne sais pas exactement combien mais je dois pouvoir retrouver en regardant mon dernier post, en tout cas longtemps).

Première chose effectuée : vidage des presque 3 gigas de photos et vidéos engrangées sur mon ordi (inutile de vous dire de quoi je parle). Ca me semble être la moindre de chose à faire pour moi avant de revenir ici.

Je pense que j'avais besoin d'une pause pour ne pas focaliser sur mon addiction. Entre temps je n'ai jamais vraiment cesser de lutter contre avec des hauts et des bas mais elle est toujours présente.

Aujourd'hui j'ai à nouveau la volonté d'affronter ceci, peut-être avec de nouvelles armes et je pense que revenir un peu ici me fera du bien (et j'espère en faire aussi un peu aux autres).

Entre temps, je me suis énormément ouvert aux autres, ce qui inclut les femmes. J'ai presque failli vivre une histoire d'amour récemment mais malheureusement ça n'a pas abouti (un beau rêve basé sur des bribes de réalité que je n'ai pas su et pas pu rassembler). Cette histoire m'a cependant aidé à avancer.

Je n'ai pas arrêté ma psychothérapie que je fais maintenant depuis presque 4 ans. Ce travail m'a énormement aidé. Je suis quelqu'un qui a bâti autour de lui d'énormes défenses et les faire tomber (enfin déjà les voir) me prend du temps et de l'énergie. De plus, un de mes problèmes principaux, lié à ces défenses très fortes, est la régularité. J'avance, mais en escalier (et des fois j'ai l'impression de redescendre des marches ou de vaciller sur le bord). Cependant, l'essentiel pour moi est le fait que j'avance.

Il me faudra un peu de temps pour me remettre dans le forum, qui a peut-être changé.
Je suis content de voir que certains piliers sont toujours là en voyant des pseudos bien connus qui datent du forum Orroz sur lequel j'étais aussi inscrit.
J'espère que vous avez vous aussi réussi à avancer sur votre chemin.
Bravo à Pikmin pour avoir pris le relais d'Orroz et surtout avoir gardé (avec l'aide des fidèles du forum) la flamme.

Je pense qu'une des raisons de mon absence est aussi la peur de l'"effet forum" qui est un espace où l'on peut aussi s'enfermer. J'ai aussi eu besoin je pense de m'en détacher un temps.

Mon addiction, sournoise, est rester présente. Le côté sournois c'est qu'elle remplace ma sexualité. Elle est ma sexualité. Encore maintenant. Je pense aussi que j'avais "d'autres chats à fouetter" comme on dit. Mais maintenant, elle est un frein à mon épanouissement, je ne veux pas qu'elle fasse partie de mon avenir.

A bientôt.

Coeur Voilé

P.S. : j'ai vu en vitesse qu'il y avait eu d'autre émissions TV sur l'addiction (Tv belge, France 2 peut-être) dont une sur France Culture à priori. Est-ce que ça c'est fait ? Est-ce que quelqu'un en a conservé un enregristrement, ça m'intéresserait beaucoup de l'avoir. Merci.
Cela me fait plaisir de te revoir Coeur Voilé. J'espère que ton retour te sera bénéfique.

Bon courage.
Merci Bruno. A toi aussi bon courage !
Hello.

Première semaine sans porno.

Baisse assez importante de libido comme les fois précédentes.

Comme je l'ai expliqué sur ce forum, je fais le choix de ne pas supprimer la masturbation (qui est ma seule pratique sexuelle depuis longtemps et encore actuellement) mais de changer radicalement la façon de la vivre.
Je ne veux pas faire de prosélytisme à ce sujet, c'est mon choix personnel. La masturbation ne constituant pas un idéal bien sûr à mon avis et n'étant qu'une sorte de demi-vie sexuelle pour moi. Bien sûr, je subis inconsciemment aussi d'un autre côté la connotation et les préjugés qui entourent la masturbation. Mais si la masturbation m'a toujours mis mal à l'aise et m'a toujours fait me sentir coupable c'est parce qu'elle a toujours été chez moi liée en grande partie au porno. J'aime à croire que ça n'est pas une fatalité...

Je remets ici ce que j'ai écrit sur ma vision de mon sevrage du porno et de la masturbation :
"Bonjour,

pour moi qui ne vit pas en couple et n'ai pas de relations sexuelles, la pratique de la masturbation correspond à ma seule sexualité.

Je ne pense pas que ça soit bénéfique pour moi d'arrêter complètement la masturbation.

Par contre, dans le cadre d'un sevrage, je change cette pratique du tout au tout et ça fait toute la différence.

Elle devient plus sensuelle et ne se base pas sur un support concret. Elle se base plus sur des images mentales et exclusivement en dehors de tout contexte informatique, internet, revue ou films.
L'excitation est beaucoup plus lente, j'essaye d'être beaucoup plus à l'écoute de mon corps, de mes sensations.
Systématiquement j'essaye de m'imaginer que je suis avec une femme (en ayant une image plus ou moins précise de cette femme, mais en la voyant comme une partenaire à part entière pas juste comme un corps). C'est difficile, d'autant plus en ce moment où je sors d'une histoire qui ne s'est pas concrétisée avec une femme dont j'étais tombé amoureux, à qui je me suis déclaré et dont j'essaye de me détacher.

Généralement, en début de sevrage, j'ai une baisse de libido importante et je ne me masturbe naturellement pas. J'essaye de laisser revenir l'envie et de la contrôler pour qu'elle ne se transforme pas en rechute.

La pratique est alors complètement transformée, j'essaye de la vivre plus comme quelquechose tourné vers l'autre, vers l'autre potentiel. J'ai plus l'impression de faire l'amour, en tout cas de tendre vers cela. Bien sûr la masturbation est loin de représenter pour moi un idéal mais j'essaye de tendre vers cet idéal en changeant radicalement ma pratique.

Je remarque que cette autre façon de pratiquer la masturbation a pour effet de réduire la fréquence de cette pratique (en comparaison avec la pratique plus compulsive liée à la pornographie).

Je ne passe pas par l'érotisme, en tout cas pas sous forme d'image ou de films, car cela aurait tôt fait de me faire replonger vers la pornographie, les limites étant trop minces, en particulier dans la déferlement du flux d'internet.

Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas eu de relation sexuelle que je m'y suis habitué mais je ne veux pas me résigner à vivre le reste de ma vie comme cela. J'ai envie d'avoir une vrai vie sexuelle épanouie avec une femme et pour cela je sais que je dois m'en donner les moyens. Je sais que cette épanouissement ne trouvera de sens que lié à une vie sentimentale.
"

Mon objectif premier (et ultime) reste une pratique réduite à zéro de la pornographie qui "nous prend pour des branleurs (Copyright John Warsen)".

Mais je sais que sur les avis concernant la masturbation sont partagés sur le forum.

Voir à ce sujet cette FAQ (d'où j'ai extrait mon commentaire cité en italique dans cette présente réponse) : Faut-il arrêter complètement la masturbation lors d'un sevrage à la pornographie ?

:Hello:
Coeur voilé , Je trouve ton témoignage important et j'en partage 100 % du contenu.

Le sujet de la masturbation est en effet délicat et il y a plusieurs avis diffèrent .

Pour ma part , si je peux donner un avis même si il peut etre consideré comme mauvais , je dirais que bien que j'ai arrêter le support pornographique , je n'ai pas vu l'utilité malgré les conseils contraire d'arrêter la masturbation.

Car la base est bien , il me semble ,de se sevrer d'une dépendance sexuelle et pornographique quand celle ci devient malsaine et peut altérer notre comportement ou notre moral.

Donc , les dépendants aux tchat coquins , les dépendants pornographiques , de webcam et autres doivent il pour se débarrasser de leurs fléaux et devenir des "non-sexe" ?

Demande t'on a un couple dont un est dépendant de ne plus faire l'amour ?
IL ne me semble pas que de demander à qui que ce soit d'être un "non-sexuel" ne mènerait qu'à de la frustration en plus.

En plus il ne me semble pas que qui que ce soit a fait ce genre de conseil ici !

Donc , cela vaut aussi pour la masturbation.
Selon le cas , il ne faut pas généraliser non plus , elle peut être poursuivie si la personne n'en est pas dépendante à un point vitale ou excessif , quand celle si est voulue , avec plaisir , sans compulsion je ne vois pas ou est le problème.

En plus , pour mon cas personnel , j'ai eu une sorte d'épanouissement de ne plus être esclave de ce que les images et les vidéos me proposaient , j'étais le maître a bord , de mes pensées , en plus les masturbations sans que je le cherche vraiment se sont espacés au fur et à mesure.

Peut être que pas mal de personnes ici seront contre mon comportement , et je n'encourage personne bien sur a faire comme moi.
A chacun de se sevrer de la meilleure façon pour arriver a s'éloigner de sa dépendance , qu'importe la façon le principal c'est d 'y arriver sans trouver une autre dépendance à la place.

Celui qui boit un seul verre de vin une fois de temps en temps ne fait pas de lui un alcoolique.
Si il n'augmente pas la dose ,il n'y a pas de problème.

C'est je pense la même chose pour la masturbation.

C'est finalement comme pour toute chose , il ne faut pas dépasser une certaine limite !
Salut Cilaga,

je pense que c'est un choix qui peut être différent pour chacun mais aussi que ça n'est pas la masturbation qui est mauvaise mais plutôt la façon dont elle se pratique. Personnellement je ne ferai aucune concession sur le fait de bannir la masturbation à base d'images ou vidéos pornos. Je vais jusqu'à bannir tout ce qu'on appelle érotique et qui verse trés trés rapidement vers le porno.
Je ne conçois sainement cette pratique qu'avec une stimulation mentale non déviante.

Et comme je l'ai dit, pour moi la masturbation n'est pas un idéal, ni une finalité.

Bonne idée d'utiliser le chat. Apparemment il est peu fréquenté d'après ce que j'avais pu lire. J'essayerais quand même de temps en temps.

:Hello:
Bonjour à tous,Personnellement, il m'est arriver de tenter de faire ce que vous décrivez, à savoir se masturber de façon "saine", car je pensais y trouver un moyen de décrocher de façon moins contraignante, mais étrangement, cela a augmenté mes pulsions à aller vers de la pornographie. Mais malgré cela et malgré le fait que je trouve cela moralement très moyen, je vous souhaite à tous qui s'y essayent de réussir par cette voie (et j'espère aussi que comme cilaga vous réussirez à espacer ces actes d'autosexualité.)
Bonjour,aïe, j'ai rechuté ce WE de samedi à lundi matin.Ce matin, suppression de tous les téléchargements et j'essaye de me relever.Je ne comprends pas bien cette rechute. Je ne peux pas vraiment mettre ça sur le compte d'un manque de tendresse, même si c'est une réalité, car où est le tendresse dans le porno ?Rechute rapide et désagréable alors que c'était plutôt bien parti.

 Je reprends...

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Coeur voilé, on est désolés pour toi, mais peu d'entre nous ont pu faire l'économie de rechutes, parfois violentes, après plusieurs mois de sevrage. Il n'y a pas besoin de raison particulière pour cela : nous sommes dépendants, et le sevrage ne nous rend pas inaptes à la rechute. Ce qui est certain c'est que la honte, l'autodévalorisation et la culpabilité nous éloignent du rétablissement. Ce qui est important c'est d'admettre, d'accepter et de repartir immédiatement. (et surtout pas dans le "sin today repent tomorrow" dont je parlais hier)A chaque fois que je vois un dépendant rechuter, et sa rechute s'installer dans la durée, j'espère qu'il va arriver au point d'incandescence où la souffrance devient plus forte que l'orgueil, pour que son égo lâche prise. Ca se fait en plusieurs fois.J'ai retrouvé dans les archives(passionnantes) de ce forum ce témoignage inspiré :"En fait, j'ai l'impression que tout nos sevrages fonctionnent en "dent de scie" (visualisez des dents de scie orientées vers le haut à droite et vous comprendrez ce que je veux dire ). Nous connaissons successivement des phases de sevrage facile puis des phases difficiles. Les phases de sevrage "faciles" se mettent en place lentement mais sûrement. La première est surement la plus longue au départ car nous sommes vraiment tombés très bas et nous avons puisé dans la détresse la volonté de tenir. Puis vient le moment ou cette volonté s'estompe au profit de l'envie et de l'appel du SEX de la compulsion. Là, nous retombons très très vite (moral dans les chaussettes, très grosses difficultés à se maitriser...certains rechutent). Cette phase est à durée variable mais quand nous en avons encore bavé, nous nous relevons et nous escaladons la seconde "dent de scie". L'escalade est longue mais aisée.Tout va bien, hyper confiance en soi, la tention et l'attention redescendent puis... PAF... nous retombons.Etc etc etc. Le sevrage est la succession de phases positives (impression de sevrage facile) puis négatives (impression que nous allons rechuter) dont la durée de cycle à tendance à se raccourcir avec le temps. Je pense que quand nous regarderons notre sevrage avec du recul nous ne verrons plus ces phases mais actuellement nous sommes d'un moral plutot lunatique en fonction des phases dans laquelle nous sommes car nous sommes en plein dedans.Tout cela pour constater que le moment le plus dur et le plus dangereux est celui de la "chute du haut de la dent de la scie". Moment où nous sommes les plus vulnérables.Sachant cela, je ne me laisserai pas avoir et je me définis une règle stricte inversée à celle que je suivait jusqu'a présent: "plus j'ai le moral, plus je suis vigilant" car la chute est violente. "<b../../../em>Tu peux te ballader dans les archives, et trouver d'autres pépites, mais pour l'instant je te suggère plutôt de serre les fesses, éteindre ton ordi et remonter sur le vélo (dans cet ordre-là) ça va passer.a+
Merci à toi John.Oui j'essaye bien de repartir tout de suite, de ne pas me laisser tomber plus bas.Etre vigilant, oui ça peut certainement aider beaucoup.Mais dans ces moments de rechute ce que je ressens c'est que j'envoie tout chier, mes doutes, mes peurs, mes frustrations...mes espoirs...plus dur est la chute.Mais si j'essaye de prendre du recul, je pense que j'ai quand même fait un peu de chemin. En dents de scie, ou en escalier mais j'ai avancé. Juste parfois du mal à accepter que ça ne soit pas une ascension directe, juste le temps qui passe, juste une vie où il manque quelquechose...
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