01-02-2008, 16:35
Bonjour à tous...
Virginie, 33 ans.
Au lieu de continuer à me questionner toute seule sur une dépendance révolue de mon compagnon, j'ai décidé d'être un peu plus constructive... En allant chercher des réponses ailleurs que dans ma tête qui tourne en rond.
Je suis tombée sur le site d'ORROZ qui oriente vers ce forum.
Me voilà en voie d'être satisfaite, enfin, de constater que légitime était ma souffrance face à la masturbation compulsive de mon copain, devant des sites porno. Satisfaite aussi, finalement.de voir qu'on parle de perversion, de faiblesses et de saleté sans une once de vulgarité, sans en rajouter dans les descriptifs.
Des questions continuent à me hanter, c’est pourquoi je vous ai rejoints.
Le mal est fait, et j’en suis pour une grande partie responsable, car après avoir compris à quel point mon copain était « accro » à ça (il parlait de banalisation dissociée de sa vie de couple… moui…) j’ai essayé d’intégrer cela comme quelque chose de normal, essayé de m’auto-convaincre que les mecs faisaient tous ça… Mais, même en me disant que vu son jeune âge (26 ans), il avait fait en quelque sorte son éducation sexuelle avec ces supports-là et qu’il n’y pouvait pas grand-chose, quelque chose restait en travers de mes tripes.
Au fil du temps j’ai généralisé sa condition « tous des sales porcs », me suis revendiquée comme féministe exaltée, contre les mecs, contre les filles qui alimentent le business du porno… Je communiquais à mon copain mon dégoût pendant nos échanges intimes, ce qu’il a fini par très mal vivre, parce qu’il était amoureux et que ce qu’il vivait au réel était quelque chose de tout beau, tout romantique et tout gentil. Mon cul.
Au fil du temps, je m’en suis de plus en plus voulue d’avoir accepté la situation, puis je me suis mise en doute, dépréciée. Je me suis trouvée laide, insatisfaisante, extrémiste, aigrie, coincée… J’ai regretté mes efforts antérieurs de lingerie fine et mignonne (dans les limites de la dignité). Je devenais une sale grognasse haineuse. Que je ne suis pas, car j’ai la chance d’être appréciée, plutôt bien physiquement, et pas trop débile… Ce qui m’évite la case de « pauvre moche aigrie qui pourrait l'ouvrir si elle ressemblait à quelque chose ».
En l’ayant haï, je me suis haïe aussi, il s’est répandu comme une nappe noirasse dans mon esprit et autour de moi.
Un jour il a juré d’arrêter.
Je n’y ai pas cru, l’ai considéré avec le mépris rigolard qui me caractérise.
Mais il a arrêté, et s’est senti mieux.
Jusqu’à quand ?
Je vis dans la certitude perpétuelle qu’un jour, ça reprendra… Et que vis-à-vis des traces sur son disque dur, il sera, en plus de ça, bien plus prudent. Je vis en me posant incessamment la question : "Qu'est ce qui se passe dans leurs têtes pour pencher vers ça ?"
Je ne peux pas me satisfaire de "c'est un mec, normal".
Bon maintenant, je vais balader sur vos topics !
Bien à vous,
Virginie.
Virginie, 33 ans.
Au lieu de continuer à me questionner toute seule sur une dépendance révolue de mon compagnon, j'ai décidé d'être un peu plus constructive... En allant chercher des réponses ailleurs que dans ma tête qui tourne en rond.
Je suis tombée sur le site d'ORROZ qui oriente vers ce forum.
Me voilà en voie d'être satisfaite, enfin, de constater que légitime était ma souffrance face à la masturbation compulsive de mon copain, devant des sites porno. Satisfaite aussi, finalement.de voir qu'on parle de perversion, de faiblesses et de saleté sans une once de vulgarité, sans en rajouter dans les descriptifs.
Des questions continuent à me hanter, c’est pourquoi je vous ai rejoints.
Le mal est fait, et j’en suis pour une grande partie responsable, car après avoir compris à quel point mon copain était « accro » à ça (il parlait de banalisation dissociée de sa vie de couple… moui…) j’ai essayé d’intégrer cela comme quelque chose de normal, essayé de m’auto-convaincre que les mecs faisaient tous ça… Mais, même en me disant que vu son jeune âge (26 ans), il avait fait en quelque sorte son éducation sexuelle avec ces supports-là et qu’il n’y pouvait pas grand-chose, quelque chose restait en travers de mes tripes.
Au fil du temps j’ai généralisé sa condition « tous des sales porcs », me suis revendiquée comme féministe exaltée, contre les mecs, contre les filles qui alimentent le business du porno… Je communiquais à mon copain mon dégoût pendant nos échanges intimes, ce qu’il a fini par très mal vivre, parce qu’il était amoureux et que ce qu’il vivait au réel était quelque chose de tout beau, tout romantique et tout gentil. Mon cul.
Au fil du temps, je m’en suis de plus en plus voulue d’avoir accepté la situation, puis je me suis mise en doute, dépréciée. Je me suis trouvée laide, insatisfaisante, extrémiste, aigrie, coincée… J’ai regretté mes efforts antérieurs de lingerie fine et mignonne (dans les limites de la dignité). Je devenais une sale grognasse haineuse. Que je ne suis pas, car j’ai la chance d’être appréciée, plutôt bien physiquement, et pas trop débile… Ce qui m’évite la case de « pauvre moche aigrie qui pourrait l'ouvrir si elle ressemblait à quelque chose ».
En l’ayant haï, je me suis haïe aussi, il s’est répandu comme une nappe noirasse dans mon esprit et autour de moi.
Un jour il a juré d’arrêter.
Je n’y ai pas cru, l’ai considéré avec le mépris rigolard qui me caractérise.
Mais il a arrêté, et s’est senti mieux.
Jusqu’à quand ?
Je vis dans la certitude perpétuelle qu’un jour, ça reprendra… Et que vis-à-vis des traces sur son disque dur, il sera, en plus de ça, bien plus prudent. Je vis en me posant incessamment la question : "Qu'est ce qui se passe dans leurs têtes pour pencher vers ça ?"
Je ne peux pas me satisfaire de "c'est un mec, normal".
Bon maintenant, je vais balader sur vos topics !
Bien à vous,
Virginie.