Dépendance sexuelle

Version complète : Un nouveau dans la salle...
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Bonjour à tous, je viens de m'inscrire et à l'origine il y a bien sûr des questions sur mon comportement autoérotique (des questionnements de longue date) et puis j'avais la curiosité de lire ce qui pouvait se dire entre personnes porn-addict & assimilés.

Pour tout vous dire je suis assez partagé, surtout de lire cet acharnement du sevrage coûte que coûte (je ne dis pas par là que "y'a rien à faire, ça se régulera tout seul" sinon je ne serai pas venu). Je pense qu'il y a une causalité de l'addiction à la pornographie, mais j'anticipe un peu, je ne me suis même pas présenté.

J'ai 30 ans, célibataire depuis 5 ans, masturbateur de moi-même depuis 25, et c'est ma deuxième "grosse crise" cette année où je sors d'une période d'environ un mois de visionage continu de films pornos, où j'en peux plus. J'en peux plus dans le sens où je vois que ça mène à rien et surtout que je me prive de tout... Lors de la dernière fois (c'était en janvier dernier) j'en suis sorti en mettant dans le crâne que je n'ai pas à me plaindre de mon célibat puisque je fais tout pour l'entretenir! En effet, j'ai besoin de m' "échapper", c'est-à-dire ne plus voir personne, pour "pratiquer". Quand j'y songe, et ce soir j'y songe beaucoup, c'est affolant. Mais bon j'essaie de ne pas m'affoler justement et d'essayer d'y voir plus clair, de me rendre bien comtpe que ça dure depuis des années et des années (et ce même quand j'étais en couple j'avais des exigences, sous forme de périodes, où je devais éjaculer entre 4 et 8 fois par jour et de préférence via les médias pornos - mon ex n'a jamais rien vu, mais je doute qu'on puisse cacher une telle ardeur, donc...)

Là ce soir, ce qui m'a fait sortir de la crise c'est un bête site sur l'onanisme où je suis tombé sur une remarque qui me concernait vraiment bien : "un être plaintif et orgueilleux", ce qui me va assez bien (on me l'a fait remarquer de temps en temps). Or, y'avait la suite de la remarque qui disait: "en bref moralement un être totalement désagréable". Peut-être que ce fut le moyen de culpabiliser sérieusement, je n'en sais rien et j'en récupère que ce qui est positif, à savoir le soudain déclic qui m'a fait me dire: hého on arrête là, stop.

Du coup je suis venu ici avec tout d'abord l'idée de savoir ce que d'autres pouvaient dire (et j'ai lu un grand nombre de posts). De fil en aiguille j'ai décidé de me présenter et puis d'essayer de puiser le courage d'écrire ce que je vivais. Quand on sort d'un mois intensif, on a rarement le sexe en bon état... Le moral idem (et sans parler des énormes complication niveau boulot, les retards etc. je sais à quoi je vais occuper mon abstinence à venir).

Je n'ai jamais fait de sevrage, jamais, de toute ma vie. J'ai lu ailleurs que d'autres ont comme moi découvert le porno très tôt, j'ignore si ça joue, je suppose que quelque part oui. Mais je ne suis pas en train de chercher la cause à tout ça, je pense que cette recherche n'aboutira à rien, mais plus la causalité. Je veux dire par là que si j'entame un sevrage ça sera beau mais, personnellement, je doute dès maintenant d'une quelconque réussite (ou alors elles m'insatisferont, genre : reprendre dans trois mois les neuf masturbations hebdomadaires et minimales de rigueur, le doigt pas loin de la souris). Je vais pourtant faire le ménage de mes médias pornos sur mon ordi (en oubliant que je le fais à chaque fois en pareilles occasions) et m'engager sur une discipline de vie (et surtout d'ouverture).

J'ignore en fait vers où je me dirige, mais déjà en parler ici peut-être que ça changera un tant soit peu la donne et que ça puisse m'aider pour me structurer dans l'idée de mieux accepter la causalité dont je parlais et éventuellement mieux la gérer. Cette causalité dont je parle c'est pas forcément quelque chose que je comprends, mais que je vois : le besoin de se mettre à l'écart pour rejoindre le porno et ses paillettes crasseuses...

Pour tout vous dire je me sens très ridicule. J'essaie de me rassurer en me disant que je ne suis pas là pour rien et je poste, on verra bien. Merci de votre attention. :-)
Bonsoir Hellow :-)

Bienvenue sur ce site où je ne te le cache pas beaucoup de lecture t'attende !
Coté dependant comme coté codépendant ...
Juste une question, y aurait il un lien entre le moment de ton retour au celibat et le moment du debut de ta dependance o porno ?

Dans ce site etcelui d'Orroz que je t'invite a aller parcourir, tu vas peu à peu commencer par t'y retrouver et voir un peu les moyens que tu peux mettre en place pour amorcer ton sevrage...
Tu adapteras en fonction de toi, et de tes résistances C pas oujours facile facile pour s'y retrouver et quelques fois, c'est un peu decourageant mais il y a un cap a garder en vue: se sortir de l'écran et de son vice virtuelle pour passer a une vie liberée de ses chaines de dépendance.

Bon courage et tiens nous au courant de ton parcours :-)
de tes questions, des sales moments de bad trip comme aux bonnes news ;-)

Amicalement
Salut Elfi et merci de ton accueil

En effet je lis pas mal, j'ai commencé par le site d'orroz, puis j'ai vu le forum fermé, alors je suis venu là.

Citation :Juste une question, y aurait il un lien entre le moment de ton retour au celibat et le moment du debut de ta dependance o porno ?

Je pense être addict au porno depuis plus d'une seizaine d'années (et je veux dire par là préférer ça à une vie sexuelle équilibrée). J'avais déjà mon rythme masturbatoire (j'étais dingue de photos à ce moment) quand j'ai rencontré ma compagne de l'époque, on est restés 8 ans ensemble et comme je l'ai suggéré la dépendance au porno en était troublée, je composais avec et d'ailleurs en lisant des posts dans le forum des co-dépendants j'ai vu tout ce que j'ai pu éviter, à savoir attaquer directement l'amour de notre couple. Puis quand on s'est séparés ça a reprit vite et cette fois sans borne aucune, comme avant. En y réfléchissant d'ailleurs je trouve ça désolant de me masturber aujourd'hui comme y'a quinze ans.

Mais ta question je me la pose, oui. Je ne sais pas exactement. Revenir au célibat ne pouvait certainement pas arranger les choses, et il y a également le fait qu'avec ma compagne j'ai passé toutes les étapes de jeunesse visant l'autonomie (de la scolarité à la vie active). Et se retrouver seul avec tout ça à gérer a peut-être aggravé une simple tendance. Donc je ne peux te répondre avec assurance.
Citation :je suis assez partagé, surtout de lire cet acharnement du sevrage coûte que coûte
le sevrage n'est qu'un moyen et non une fin.
La fin, c'est le retour à une sexualité saine.
Le sevrage coûte, il est vrai, au début, mais de moins en moins, et c'est plutôt de rester coincé dans l'addiction qui devient hors de prix, en tout cas sur le plan humain, sur la fin je me sentais prisonnier d'un cadavre masturbateur et c'est ce qui m'a fait entreprendre le travail suggéré par Orroz.
Bienvenue à toi.
On est d'accord, JohnW., ce que je voudrai éviter c'est de m'enfermer dans l'idée absconse que la fin est le moyen.

"Cadavre masturbateur" c'est bien parlant... en effet c'est morbide et on ne peut plus rien y rattacher quoi que ce soit relatif à une simple envie passagère.

Merci de ton accueil.
Salut Hellow,

je te remercie d'avoir prit la peine de nous écrire. Te lire m'a fait un bien fou. Tu sais avec le sevrage on fini parfois par oublier ce que c'est la consommation "full pin"! Tu verras, après quelque temps il y a ces périodes de nostalgie où nous oublions le mal que la porn nous fait. Donc ton message... c'est de l'or.

La pornographie à une fonction. C'est pour cela qu'elle est extrêmement difficile à quitter. (J'aime bien parler de la porno comme si c'était une personne). Dans mon cas, elle avait une fonction affective. Elle était un objet "transitoire" me permettant de gérer (ne pas gérer - nier même) mes émotions et conflits. Transitoire parce qu'inefficace à remplir la fonction que je voulais lui attribuer. Transitoire parce que c'était toujours à recommencer. Quitter la porno signifiait donc de faire face aux émotions et conflits. À la souffrance par le fait même. Quitter la porno et la masturbation veux aussi dire trouver une solution non addictive au petit problème d'objet transitoire sus mentionné. La masturbation compulsive me gelais (au même titre que certains ce gèlent avec de la marijuana ou de la cocaïne). DÉGELER, c'est souffrant. Le seul truc que je peux te donner est : ne reste pas seul avec ton sevrage, trouve un allier, quelqu'un en qui tu as confiance et n'hésite pas à le téléphoner quand tu "rush' trop. Viens nous écrire souvent.

Hé, au début j'avais l'impression que j'allais mourir si je ne me masturbais pas! Je suis parti de loin moi aussi.

voilà...
Matthemax
Bonjour hellow et bienvenue.

Quand je suis obsédé par ma pn sevrage, je reste accroché à la dépendance, et donc au danger. Devenir abstinent à la sexualité compulsive traduit chez moi la volonté de vivre autrement, dans l'acceptation de mes difficultés, et la capacité d'apprécier dans la vie ce que le sexe compulsif. Autrement revenir à la vie, dans ses douleurs et dans ses joies, sans faux fuyants (ce qu'explique très bien Matthemax).
Merci de ton témoignage. c'est vrai que la dépendance envahit tout. Mais on peut, si on avance tranquillement et un jour à la fois, s'en débarasser pour mettre autre chose à la place.
Bon courage à toi !
Bienvenue à toi et bonne route vers le rétablissement.

Le porno est comparable à un chien qui aboie au bout d'une chaine : il ne mords que si tu t'approches, sinon il ne peut que gueuler en tirant sur sa chaine.

Le côut du sevrage est ridiculement bas rapporté aux bénéfices du rétablissement.

Mais le sevrage coûte. A moins qu'un fournisseur quelconque te vende un sevrage à 25000 points de fidélité plus un euro (ah, ah!).

Confiance et victoire à toi.
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