13-03-2007, 22:32
Bonjour,
Je m'appelle Guillaume, je suis cyberdépendant depuis… trop longtemps, je crois. En fait, j'ai toujours été accro au sexe, je mate des porno depuis mon adolescence, et je ne compte plus les Go téléchargés, les DVD achetés…
Mais le pire, c'est que j'ai été accro au chat sexuel sur Internet. Durant un an, j'ai discuté avec des dizaines d'inconnus et inconnues, femmes surtout, hommes parfois. Les discussions étaient hard, sans concession, mimant ce que je voyais dans des films où tout était toujours plus violent, toujours plus fort, toujours plus de foutre, toujours plus d'enculades sauvages. Et ça me plaisait, ça m'excitait. J'appréciais de dominer ces femmes (ou ces hommes, après tout, qui est derrière un pseudo…), de montrer que j'étais un homme, un vrai, un dominateur. Tout ce que je ne suis pas réellement, puisque je suis quelqu'un de non-violent. Mais j'aimais vivre ces fantasmes à travers ces dialogues. À contrario, j'ai toujours essayé d'être doux et aimant avec ma femme, qui elle n'aime pas le porno. J'ai toujours essayé de lui faire penser qu'elle avait tort, que le porno pouvait être fun, que ça n'était qu'un problème d'utilisation, de savoir où commence la réalité après le fantasme. Mais je me suis menti, et surtout, je lui ai trop menti.
J'ai vécu une double vie durant une année, après une période un peu difficile avec ma femme. Le jour, j'essayais d'être un mari aimant et un papa adorable. Le soir, dès que ma femme est couché, c'est dialogue cul, discussions de domination où j'assouvis mes fantasmes. C'est la "chasse à la salope" : trouver sur les forums sur le net la ou les nanas avec qui pouvoir parler, échanger des photos, tout ça pour obtenir l'éjac finale après une à deux heures de discussion et parfois de webcam interposée.
Et ensuite ? Le retour à la vie normale, et la honte. Honte de parler de ça à ma femme, honte de se dire qu'on ne semble pas normal, alors qu'on a finalement pas de quoi se plaindre, alors qu'avec ma femme, on réussit à avoir une vie sexuelle parfois bien pimentée et qu'elle-même semble se libérer un peu plus. Mais il en faut toujours plus… C'est ça, la véritable dépendance.
En septembre dernier, ma femme a découvert cette face cachée, car j'avais laissé une fenêtre de MSN avec quelques pseudos bien explicites. Ça a été une grave crise, un vrai choc. Elle s'est sentie trahie, humiliée, à juste titre. J'ai eu peur de la perdre, vraiment, car je l'aime plus que tout, et que je tiens à ma famille, que j'ai peur de la voir partir. J'ai promis de m'arrêter, d'essayer de faire mieux.
Le problème plus profond, c'est qu'elle pense que je voulais vraiment la tromper. J'avais en effet mis mon département dans mon pseudo, et pour elle, c'est montrer que je souhaitais faire plus que des rencontres virtuelles. Je ne pense pas que c'était vrai : j'avais eu des propositions pour des vrais RDV, mais je suis un vrai brochet : trois quart en gueule, un quart en queue. Impossible, inimagineable pour moi de tromper ma femme. Même si parfois je fantasme sur d'autres femmes, ou sur d'autres situations, je ne suis pas capable de les assumer, et je serai incapable de passer à l'acte, car je l'aime vraiment, mais je ne peux pas dire que je lui montre de la bonne façon :-(
Je lui avais promis que j'arrêterais. Je l'ai fait, durant quelques mois… Et ça a été dur. Et puis, il y a un mois, j'ai rechuté, une angoisse suite au manque de clients, un moment où elle n'était pas là… Et ça a nouveau été l'escalade : porno téléchargé, puis retour sur les tchats de cul… Je pense que ça correspondait à un moment où ça n'allait pas très bien pour elle, et pour moi non plus, à cause de peurs diverses sur mon boulot. J'ai pourtant, vraiment de quoi être satisfait dans la vie : j'ai une bonne situation, une femme qui m'aime, une fille adorable… Et une peur immense que ma femme me quitte, de détruire ma famille pour des conneries, pour des fantasmes à la con, pour une libido mal controlée. Je m'en voudrais toute ma vie si elle partait, je ne veux pas la voir loin de moi, elle m'a toujours soutenu dans tous les moments les plus durs de ma vie. Je n'ose pas imaginer ma vie sans elle.
Je vais maintenant me tenir à carreau, je me suis abonné sur ce forum il y a quelques mois, je ne m'y suis pas accroché lors de ma rechute, c'était un tort, car j'ai pensé que je pouvais m'en sortir tout seul.
En fait, le pire dans tout ça, c'est de lui avoir tellement menti, d'avoir toujours essayé de détourner la vérité, même aujourd'hui alors qu'elle me mettait le nez dans ma merde. Forcément, elle m'en veut à mort, sa confiance en moi est plus que mise à mal. Elle m'a demandé de lui donner mes codes à mes logiciels de messagerie, je l'ai fait : c'était une erreur, évidemment. Elle a découvert ce que j'avais mis dans mon descriptif msn, comme quoi je cherchais du réel, du hard, du sauvage, alors que j'ai toujours été incapable de répondre aux propositions de vraies rencontres qu'on m'avait fait. Car je sais au fond de moi que ce n'est pas du bonheur, et que je ne peux m'épanouir que dans ma famille. Mais peut-elle encore le croire ? J'ai peur aujourd'hui que la reconquête soit difficile.
Je vais chercher un psychothérapeute, si quelqu'un peut m'en conseiller un bon sur la région parisienne, je prendrai rendez-vous dès que possible.
Merci de m'avoir lu, et merci pour l'aide que vous pourrez sûrement m'apporter.
Je m'appelle Guillaume, je suis cyberdépendant depuis… trop longtemps, je crois. En fait, j'ai toujours été accro au sexe, je mate des porno depuis mon adolescence, et je ne compte plus les Go téléchargés, les DVD achetés…
Mais le pire, c'est que j'ai été accro au chat sexuel sur Internet. Durant un an, j'ai discuté avec des dizaines d'inconnus et inconnues, femmes surtout, hommes parfois. Les discussions étaient hard, sans concession, mimant ce que je voyais dans des films où tout était toujours plus violent, toujours plus fort, toujours plus de foutre, toujours plus d'enculades sauvages. Et ça me plaisait, ça m'excitait. J'appréciais de dominer ces femmes (ou ces hommes, après tout, qui est derrière un pseudo…), de montrer que j'étais un homme, un vrai, un dominateur. Tout ce que je ne suis pas réellement, puisque je suis quelqu'un de non-violent. Mais j'aimais vivre ces fantasmes à travers ces dialogues. À contrario, j'ai toujours essayé d'être doux et aimant avec ma femme, qui elle n'aime pas le porno. J'ai toujours essayé de lui faire penser qu'elle avait tort, que le porno pouvait être fun, que ça n'était qu'un problème d'utilisation, de savoir où commence la réalité après le fantasme. Mais je me suis menti, et surtout, je lui ai trop menti.
J'ai vécu une double vie durant une année, après une période un peu difficile avec ma femme. Le jour, j'essayais d'être un mari aimant et un papa adorable. Le soir, dès que ma femme est couché, c'est dialogue cul, discussions de domination où j'assouvis mes fantasmes. C'est la "chasse à la salope" : trouver sur les forums sur le net la ou les nanas avec qui pouvoir parler, échanger des photos, tout ça pour obtenir l'éjac finale après une à deux heures de discussion et parfois de webcam interposée.
Et ensuite ? Le retour à la vie normale, et la honte. Honte de parler de ça à ma femme, honte de se dire qu'on ne semble pas normal, alors qu'on a finalement pas de quoi se plaindre, alors qu'avec ma femme, on réussit à avoir une vie sexuelle parfois bien pimentée et qu'elle-même semble se libérer un peu plus. Mais il en faut toujours plus… C'est ça, la véritable dépendance.
En septembre dernier, ma femme a découvert cette face cachée, car j'avais laissé une fenêtre de MSN avec quelques pseudos bien explicites. Ça a été une grave crise, un vrai choc. Elle s'est sentie trahie, humiliée, à juste titre. J'ai eu peur de la perdre, vraiment, car je l'aime plus que tout, et que je tiens à ma famille, que j'ai peur de la voir partir. J'ai promis de m'arrêter, d'essayer de faire mieux.
Le problème plus profond, c'est qu'elle pense que je voulais vraiment la tromper. J'avais en effet mis mon département dans mon pseudo, et pour elle, c'est montrer que je souhaitais faire plus que des rencontres virtuelles. Je ne pense pas que c'était vrai : j'avais eu des propositions pour des vrais RDV, mais je suis un vrai brochet : trois quart en gueule, un quart en queue. Impossible, inimagineable pour moi de tromper ma femme. Même si parfois je fantasme sur d'autres femmes, ou sur d'autres situations, je ne suis pas capable de les assumer, et je serai incapable de passer à l'acte, car je l'aime vraiment, mais je ne peux pas dire que je lui montre de la bonne façon :-(
Je lui avais promis que j'arrêterais. Je l'ai fait, durant quelques mois… Et ça a été dur. Et puis, il y a un mois, j'ai rechuté, une angoisse suite au manque de clients, un moment où elle n'était pas là… Et ça a nouveau été l'escalade : porno téléchargé, puis retour sur les tchats de cul… Je pense que ça correspondait à un moment où ça n'allait pas très bien pour elle, et pour moi non plus, à cause de peurs diverses sur mon boulot. J'ai pourtant, vraiment de quoi être satisfait dans la vie : j'ai une bonne situation, une femme qui m'aime, une fille adorable… Et une peur immense que ma femme me quitte, de détruire ma famille pour des conneries, pour des fantasmes à la con, pour une libido mal controlée. Je m'en voudrais toute ma vie si elle partait, je ne veux pas la voir loin de moi, elle m'a toujours soutenu dans tous les moments les plus durs de ma vie. Je n'ose pas imaginer ma vie sans elle.
Je vais maintenant me tenir à carreau, je me suis abonné sur ce forum il y a quelques mois, je ne m'y suis pas accroché lors de ma rechute, c'était un tort, car j'ai pensé que je pouvais m'en sortir tout seul.
En fait, le pire dans tout ça, c'est de lui avoir tellement menti, d'avoir toujours essayé de détourner la vérité, même aujourd'hui alors qu'elle me mettait le nez dans ma merde. Forcément, elle m'en veut à mort, sa confiance en moi est plus que mise à mal. Elle m'a demandé de lui donner mes codes à mes logiciels de messagerie, je l'ai fait : c'était une erreur, évidemment. Elle a découvert ce que j'avais mis dans mon descriptif msn, comme quoi je cherchais du réel, du hard, du sauvage, alors que j'ai toujours été incapable de répondre aux propositions de vraies rencontres qu'on m'avait fait. Car je sais au fond de moi que ce n'est pas du bonheur, et que je ne peux m'épanouir que dans ma famille. Mais peut-elle encore le croire ? J'ai peur aujourd'hui que la reconquête soit difficile.
Je vais chercher un psychothérapeute, si quelqu'un peut m'en conseiller un bon sur la région parisienne, je prendrai rendez-vous dès que possible.
Merci de m'avoir lu, et merci pour l'aide que vous pourrez sûrement m'apporter.