Chère Nalla,
Je suis navré, c'est vrai, je m'aperçois que ce que je vis en ce moment n'est pas encourageant pour toi qui souffre certainement autant que moi et qui cherche des solutions pour sauver l'amour...et ton couple
Néanmoins, bonne nouvelle : pour la première fois ça bouge sacrément du côté de ma partenaire dépendante. Voici quelques pistes explorées ces derniers jours et ça marche :<b../../../font> 1) J'ai exigé la séparation après avoir surpris mon épouse (infidélités de la semaine passée)2) Je l'ai installée loin de chez nous, dans un endroit calme, chez des amis de la famille.
3) J'ai aussi conditionné son retour à la vie commune (retour au bercail avec moi) par un travail obligatoire sur elle-même (sinon c'est le divorce, j'en peux plus!)
4) Le travail consiste à écrire son histoire, s'inscrire sur le site, poster son texte, entrer en sevrage et en tenir le journal à jour. Lire les témoignages d'autres dépendants et co-dépendants, entrer en contact et demander de l'aide, etc... (c'est déjà un long travail et cela représente certainement une piste pour elle, comme une auto-thérapie en attendant que j'aie les moyens de l'emmener en Europe pour une psychothérapie et hypnose)
5) Exiger qu'elle me remette son téléphone, (j'ai changé d'opérateur et elle ne peut appeler que mon N° et celui des membres de sa famille, j'ai effacé tout son répertoire de maudits) + contrôle et paramétrage de son ordinateur
Maintenant elle est libre de sortir ou pas. Si elle rechute je ne suis pas là, je n'en saurais rien, je ne serais plus détruit jusqu'au désespoir. Tout le mal me sera épargné et il le faut parce que je suis vraiment proche de la limite.
<b../../../font>Depuis cinq jours elle est vraiment clean, pour la première fois de sa vie elle travaille sur elle-même et de le savoir ça me redonne courage et persévérance (je n'aime pas le concept "espoir"). Rien n'est plus destructeur qu'un dépendant qui ne fait rien pour éviter les pires désagréments à son partenaire. Le Statu quo est infernal dans cette pathologie, et c'est aussi inacceptable, il ne faut rien leur laisser passer car c'est tout simplement inadmissible. La limite, il faut la mettre coûte que coûte sinon je vous suggère de prendre vos jambes à votre cou et de fuir le plus loin possible avant que vous ne soyez dans le même état que moi.Avant cela elle n'avait jamais voulu entreprendre ce genre de travail, ni lire les témoignages d'autres dépendants. Elle a toujours admis avoir un sacré problème d'addiction au sexe mais rien, aucun travail. En fait il a fallu que je rompe brutalement notre liaison pour qu'elle bouge sur sa base. Ce qui est frappant c'est que je sais bien qu'elle m'aime, qu'elle devient dingue quand je m'écarte d'elle, mais il faut qu'elle soie au bout de l'impasse pour commencer un vrai travail sur elle-même, sinon ça continue sans interruptions.
Je ne vois aucune différence entre l'addiction aux drogues dures (héroïne par ex) et l'addiction au sexe. La personnalité du sexe-addict se rétrécit comme peau de chagrin autour de son égo. Il devient d'un égocentrisme sans limites, ne peut pas prendre en compte les dégâts occasionnés sur le partenaire, ni le mal effrayant qu'il endure et qui le ronge. Combien de fois en avons-nous parlé? tout le temps qu'on a passé en paroles inutiles autour de ce maudit sujet...finalement où est la conversation partagée et profonde avec ta femme? le contact enfin débarrassé du centre absolu que représente l'addiction?
Ma compagne est clean pour la première fois en 3 ans; elle est déjà transformée, je sens bien que c'est fragile mais c'est une toute autre personne qui me parle maintenant. Je crois que sa personnalité profonde n'a rien à voir avec ce que j'ai vu jusqu'à présent, elle est changée.
Que tout cela nous donne courage et bonheur, rien n'est figé quand on prend les mesures qui s'imposent.
Cordialement.