Dépendance sexuelle

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Voilà première inscription sur un forum de ma vie. Je n'aurais jamais imaginé que que ce pourrait être un forum de ce type.Mariée depuis 15 ans, 3 enfants... Une première découverte il y a deux ans que j'ai prise à la légère, je ne connaissais pas le problème, des photos à gogo sur l'ordi. Evidemment la réponse donnée par mon mari fut qu'il était bien content que je les ai trouvées, bref que c'était de ma faute.J'ai laissé courrir, je pensais que ce n'était pas grave. Et là, il y a une bonne semaine, il est parti en vacances avec les enfants (congés à solder, moi je devais travailler), une petite fouille sur l'ordi pour faire apparaître les fichiers cachés et bingo, photo, vidéo à gogo, tous les jours, au boulot, connection d'ordi à distance...Enfin tous nos problèmes de couple s'expliquent, les tensions, son agressivité et son irritabilité quasi permanente, nos rapports sexuels mensuels, son manque d'attention et de tendresse à mon égard mais là ou je lui en veux c'est d'avoir voulu me faire croire pendant toutes ces années que j'étais la cause de nos problèmes, bref l'emmerdeuse de service. Dire que tous les jours j'éspérais qu'il allait me prendre dans ses bras et me dire un mot gentil, je pouvais toujours attendre, je devais lui paraître bien fade. J'ai voulu encaisser mais physiquement je n'ai pas pu, obligée de quitter le boulot, le lendemain crise de panique direction hosto, résultat arrêt de travail et anxiolytique.Je l'ai appelé 3 jours plus tard pour lui dire que je savais. Au début, il m'a dit qu'il semblait que ce ne soit pas à lui que ca posait un problème, puis il a reconnu qu'effectivement il y avait peut-être un problème d'addiction et depuis il a commencé à visiter les sites qui parlent de ce problème. Il a également reconnu que le problème était latant depuis de nombreuses années. Maintenant j'attends qu'il rentre de vacances pour que l'on puisse en parler, il est d'accord.En attendant, je suis mal, je souffre, je suis un peu perdue, j'ai peur de la façon dont je vais pouvoir faire face, de la façon dont nous allons pouvoir faire face, pourtant je l'aime, c'est l'homme de ma vie le seul que j'ai pu épouser. Et la confiance bordel, comment je vais faire ?

Alors à vous tous dépendants et co-dép, un peu d'aide svp, demain c'est mon anniversaire... Merci d'avance !

      

Et bien je compatis à ton histoire, car je m'y reconnais totalement. La seule issue est le psy bien sûr, car c'est un comportement qui n'est que le symptôme d'un traumatisme de l'enfance. Notre relation avait commencé avec une thérapie, donc nous sommes conscients des projections que l'on fait sur le partenaire. Y compris moi, qui ne suis coupable de rien. Comme ton mari, le mien s'était persuadé que tout était de ma faute. Il ne m'a pas vu évoluer positivement. On a constaté qu'il a commencé à reprendre ses activités internet porno à partir de la naissance de notre fils avec tout son cortège de frustrations pour un mari : rivalité de mâle, mise à distance, allaitement plus long que pour ma fille, car j'avais plus d'expérience. Bref, depuis cela a été de l'escalade et n'a pas arrêté jusqu'à me refiler son MST. Une manière d'exprimer son agressivité vis-à-vis des femmes, sa mère entre autres. Bref, il vous reste un long chemin à parcourir, s'il reste des sentiments l'un pour l'autre. Le mien est en sevrage et prend conscience de la vraie vie, de sa belle femme et de ses beaux enfants... Une bonne nouvelle déjà. Et il se fait suivre d'une manière plus réelle cette fois-ci. Je pense que le sevrage immédiat est important pour lui permettre de penser sans être entouré de vagins (je vois cette image, c'est brut mais c'est ça je pense). Bon courage à toi et je regarderai sur le forum comment ta situation évolue.
 Merci beaucoup Hiver pour ton message.Oui le chemin sera sans doute long, ce n'est que le début et j'en ai bien conscience mais j'ai beaucoup d'espoir car il y a effectivement toujours beaucoup d'amour entre nous, de plus c'est quelqu'un de très soucieux de sa santé physique et mentale (???).

Si ce n 'est pas indiscret, depuis combien de temps ton mari est-il en sevrage ? A-t-il pris la décision tout seul de se faire suivre, ce ne doit pas être facile de trouver un professionnel compétant dans ce domaine ?J'espère sincèrement que tout comme toi que mon mari aura bientôt la chance de me redécouvrir, de redécouvrir sa vie et sa famille.Normalement il rentre après demain, j'ai hâte, nous allons pouvoir en parler tous les deux et sans doute pouvoir mettre beaucoup de choses à plat. a+, merci encore.    

Bizarrement, il est en sevrage d'images porno (lui dit érotiques!!) depuis fin janvier, car il a eu ce choc de la MST. En sevrage de la masturbation, il a décidé pour être sûr, depuis début avril, date où il m'a annoncé ses activités....Maintenant que je commence à sortir de la MST, il prend conscience et me le dit, qu'à chaque angoisse et culpabilisation il a envie de se masturber mais arrive à résister. On a beaucoup parlé, mais comme j'arrive à mettre mes sentiments de côté, je le questionne pour remonter le processus de ses compulsions, sans agression verbale. Mais heureusement, qu'on sait qu'il est suivi pour avancer. Le psy met les pendules à l'heure et recadre les choses. C'est très rassurant. Je ne l'ai jamais vu autant pleurer de sa vie. À l'époque de notre rencontre, je l'avais plus ou moins forcé à faire une thérapie, et j'en avais entamé une de mon côté. Comme je l'avais plus ou moins obligé, il y est allé à reculons. Il a à peine abordé sa dépendance et son traumatisme. Quand on voit tout ce qu'il m'a raconté, je me demande quelle énergie il a dû avoir pour cacher à la fois l'importance de son traumatisme et sa dépendance !!De mon côté, je suis allé jusqu'au bout de ma thérapie, et lui l'a arrêté avant. Il faut savoir qu'on raconte ce que l'on veut aux psy : si on décide qu'on a un problème, on se prend en charge et le psy n'est que le miroir. Je n'en veux absolumment à la psy de l'époque, c'est mon mari qui a minimisé ses problèmes, pensant que c'est moi qui les avait. N'importe quel psy fait l'affaire, à condition d'avoir des affinités avec lui. Aujourd'hui, le mien est d'accord qu'il a un problème qu'il avait minimisé à l'époque, et ressent (pour la première fois) beaucoup d'agressivité envers les femmes. Enfin ! depuis le temps que je le lui disais. Mais, encore fois, il faut pouvoir ressentir ces choses. Maintenant qu'il est en sevrage, il ressent cette agressivité !Si ton mari tient à toi et à tes enfants, je lui souhaite de se lâcher totalement en thérapie. Et toi, je te conseille d'entamer un travail pour ne pas l'agresser. Car c'est très dur de ne pas s'énerver. Pour nous, cela va mieux aujourd'hui, mais j'ai quand même reçu un sacré coup de massue sur la tête, et il va falloir que je me reconstruise un peu pour redonner mon affection aux enfants. Et c'est vrai que rétrospectivement, je pense que tu seras d'accord avec ça, la situation n'était plus tenable : même si professionnellement, cela marche bien pour lui, il est toujours resté en retrait de la vie familiale. Sachant qu'on a un petit garçon, j'aimerai bien que lui aussi lui mette des limites, et gentiment sans s'énerver. Voilà où j'en suis maintenant, il faut que je fasse attention à moi et aux enfants. C'est très dur, car je ne retrouve plus la super énergie que j'avais il n'y a même pas deux mois...Mais ce n'est qu'une question de temps. Il faut dire que trois semaines d'antibio matin et soir, cela vous coupe votre énergie !!! Bon courage à toi aussi, j'espère que vous arriverez à vous retrouver. Au fait, bon anniversaire!, le prochain, je pense qu'il y pensera de manière moins obligée, et ressentira l'envie (saine) de te le souhaiter avec des fleurs !!!
Merci hiver,Les fleurs je les ai eues par livreur, sans doute le plus beau bouquet que je n'ai jamais eu. Bizarrement, il y avait des pivoines dans ce bouquet (dans le langage des fleurs cela signifie "j'ai honte de ce que j'ai fait"). Bouquet intuitif m'a-t-il dit...Lui  la honte, il dit qu'il n'en a pas mais que ce qui est certain c'est que l'on ne mesure pas toujours l'impacte de nos actes...Je comprends quand tu dis qu'il ne s'investit pas au niveau familial ainsi qu'avec les enfants. Je dis du mien (et je lui ai déjà dit) qu'il vit à côté de nous mais pas avec nous, comme si il était dans sa bulle ce qui est sans doute le cas.Pour la thérapie, je ne sais pas encore, je verrai comment tout cela va évoluer et de la façon dont je vais retrouver mes forces.En tout cas il semble que vous soyez sur la bonne voie, je te le souhaite sincèrement pour qu'après l'hiver vienne le printemps.

  

Voilà, six mois après l'annonce fatidique, me voilà entrain de déprimer. Pourtant, au point de vue dépendance sexuelle et le reste, c'est terminé. Je devrais être contente, et bien non. Il me fatigue. Il n'arrive toujours pas à exprimer de l'agressivité envers ses parents qui le bâchent quotidiennement, c'est-à-dire juste leur mettre des limites et leur répondre. Et ça me rend folle. Par contre, il ne se gêne pas pour mal parler aux enfants et se fermer vis-à-vis de moi quand je veux le faire travailler psychologiquement. Je lui montre qu'il ne répond rien  à sa mère qui elle, ne se gêne pas pour nous en envoyer plein la figure. Nous en sommes au stade d'expression de l'agressivité. Et au point zéro au point de vue rapports sexuels. Cette période est très dure à vivre ! Bon courage à toutes et à tous !
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