Dépendance sexuelle

Version complète : sevrage et retour de la libido
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Bonjour,           Lorsque mon mari s'adonnait en secret au visionnage de pornographie et autres réjouissances, notre vie sexuelle était perturbée mais existante tout de même.           Depuis la révélation de son addiction et sa décision de s'en sortir par un sevrage, une thérapie et un contrat clair nous concernant, il se sèvre peu à peu de tout cela. Nous sommes passés par des moments horriblement difficiles parce qu'il m'a fallu, en même temps qu'être soutenante, compréhensive et aimante, me montrer déterminée à ne plus accepter que le porno fasse partie de sa vie et de la mienne par voie de conséquence.           Cela fait quatre mois que le taureau a été pris par les cornes et même si c'est encore tres fragile, nous sommes maintenant tres proches, notre amour a été décuplé par ses difficultés.           Il reste cependant un ENORME problème entre nous. Dans beaucoup de témoignages, j'ai pu lire que le sevrage améliorait assez rapidement les rapports sexuels. Chez mon mari s'est l'inverse, il est passé par une période ou il arrivait enfin à blaguer, à faire de petites réflexions grivoises avec moi (chose qu'il etait incapable de faire avant). Un peu comme si doucement il arrivait enfin à créer un lien entre moi et sexualité.          Sa libido restait assez faible mais lorsque le désir arrivait tout se passait tres bien. Il a ensuite eu qq fois de suite des problèmes d'érections. Il est même arrivé une fois, qu'après m'avoir caressée longuement, je m'apercoive qu'il ne ressentait aucune excitation.          Le mois dernier, nous sommes partis en we, un soir il m'a proposé de rester dans la chambre et de se faire une petite soirée d'amour, j'étais stupéfaite, jamais avant il n'avait été capable de planifier cela. Tout s'est magnifiquement passé, nous avons remis cela à notre réveil le lendemain matin.           Mais depuis....plus rien....jamais nous ne sommes restés si longtemps sans faire l'amour, il y a quasiment un mois... Il dit que son désir a completement disparu mais pas uniquement pour moi, il dit que plus rien ne l'emoustille. Nous sommes pourtant tres proche physiquement, nous dormons collés l'un à l'autre, il m'embrasse et est plus que tendre avec moi mais je le sens fuir la sexualité.          Je n'ai bien sur pas la garantie que le sevrage est complet mais en tous cas à la maison c'est impossible, nous sommes restés sans internet durant 2 mois, il reste tres rarement seul chez nous et au bureau c'est pareil. Je ne comprends pas et je suis tres malheureuse, j'ai tellement besoin de son désir pour que notre amour soit complet.Je voudrais avoir des témoignages sur cette partie du problème qui nous touche tous et toutes à des degrés divers. 

merci à vous.

Bonjour Léa, je pense que cela fait partie du processus de sevrage. Les fois où j'arrive à m'abstenir plusieurs semaines, au bout d'un moment, le sexe ne m'intéresse plus... Je pense que c'est le cerveau qui se reconditionne. On doit d'abord oublier complétement son ancienne sexualité tournée vers l'addiction avec toutes les images mentales qui l'accompagne, repartir en terrain vierge et ensuite reconstruire une sexualité.EN tout cas c'est ma théorie. Je pense qu'au bout d'un moment s'il continue dans son sevrage vous retrouver une sexualité beaucoup plus épanouissante.  

Santorin

je crois que par la situation (dependance sexuelle) c'est juste normal..pour faire l'équilibre, on a quelques fois besoin de visiter les 2 extremes..http://mon-antre.blogspot.com (voir la loi de l'équilibre)votre vie sexuelle a été longtemps (surement depuis le debut de votre histoire) vécu selon les consequences de la dependance au cul.. et les consequences de la dependance au cul est que cette fameuse libido n'en est pas une, mais plutot cela (on en parle sur le post suivant) [url=viewtopic.php?topic_id=2735&forum=3&post_id=31420#forumpost31420]LIEN BRISÉ humain n'est pas une machine a sexe.. il y a des temps ou l'envie y est plus, d'autre temps ou c'est modéré et d'autre temps ou c'est le calme plat et c'est NORMAL.. le sexe n'est pas une priorité dans la vie et a l'amour..
Merci pour ta réponse Roul mais tu me permettras une réflexion...Nous les compagnes de dépendants, ne faisons que cela....midifier nos repères, nous adapter.Ok nous formons un couple et par amour, nous décidons de continuer MAIS il ne faut pas nier le fait que nous SUBISSONS cette situtation.Je suis peut être intransigente mais si l'objectif pour lui est de se désintoxiquer de cette saleté et d'aller mieux, le mien, c'est de retrouver ou de trouver un compagnon aimant à tous les niveaux. Or ici, nous n'avons plus de sexualité et crois moi, par rapport à mes repères habituels(une sexualité complice et épanouie), j'ai tout envoyé balader.J'ai renoncé à cela actuellement mais JAMAIS je ne me resoudrais à n'être qu'une tendre amoureuse pour lui. Aimer une femme pleinement c'est aussi la désirer, la choyer sexuellement même si l'acte sexuel en lui-même n'est pas important. C'est le désir qui est primordial...Moi, son manque de désir me fait mourir et personne ne m'enlèvera de l'idée qu'on ne peut pas vivre comme cela sauf en ayant un soucis tous les deux.Je veux bien faire tous les efforts, j'ai fait tous les efforts comme celui de supporter cette dépendance, les infidélités virtuelles, les contacts chauds à distance avec des ex...mais ce sacrifice là je ne le ferai pas.
tu as tout à fait raison Lea de relever ce "détail"très dur d'être toujours effectivement en expectative, pendant la dépendance, les relations sont tronquées, pendant un sevrage, oui c'est surement dur pour le dépendant, mais ce n'est pas reluisant pour la codepNe pas dire autour de tout cela, que nous pourrions passer pour des chieuses, çà peut paraitre, mais , la barrière est bien là, manque de désir pendant sevrage, c'est bien évidemment aussi pour nous s'adapter carrément en toutes circonstances, evidemment qu'une relation n'est pas basée que sur le sexe, elle y contribue?A savoir que nos répères aussi, ont quelques fois des années en arrière , été modifiés en rapport exclusivement à une sexualité absolumlent pas "naturelle"il faut bien comprendre aussi que se sentir , au milieu d'un harem virtuel ou non, n'est pas porteur d'estime de soi, que pendant le sevrage,,,,,,,,,ne plus se sentir désirée,,,, parceque cela peut faire partie du processus, pas franchement motivant pour les troupes,Alors, comment expliquer effectivement, pour une femme, qui a bien souffert, qui souffre et qui attend beaucoup de tout çà, rentre dans une relation pendant un temps,,,,,,,quelque soit ce temps, d'affectivité,, sans sexe,,,,,Les années à avoir fonctionnés, avec des pulsions , déclenchées par du visuel, vont elles s'effacer?Faut il expliquer aux conjointes, que la patience qu'elles ont évidemment donnée, doit perdurer?Pourront elles donner à nouveau toute la patience qu'elles ont déjà eue à attendre,,,,,,,Dur d'assimiler que l'acte d'amour ne doit être qu'une partie de celui-ci, avant, l'acceptation de cette dépendance, que du sexe sur commande, pendant le sevrage, bah à la carte, après,,,,,j'en sais rienmais il est sûr que la codep a besoin des deux, à un moment, en fait d'une relation juste naturelle, normale qu'elle se sente à l'aise, tellement qu'elle n'y pense plus,,,,,,le petit soucis aussi, est que Léa, je ne sais pas pour toi, mais il m'était arrivé de lui poser la question,,,,,,,,,,,sa réponse,faudrait savoir ce que tu veux hein! Nous, on se dit, encore, t'es pas à la hauteur,,,,,,,,,

En as tu parlé avec lui Lea?communication, à elle seule peut découler sur du désir,,,,,,

Nous en parlons assez peu, c'est tres lourd affectivement pour nous deux, lui parce qu'il est dans l'angoisse et le sentiment de ne pas être à la hauteur, moi parce que je suis blessée, déchirée de ne pas pouvoir faire naitre ce desir en lui (même si je sais que je n'y suis poiur rien).Nous entrons dans un cercle vicieux, par peur de le mettre à mal mais aussi de trouver porte fermée, je ne vais plus vers lui sexuellement. A force de m'être préparée, remaquillée, habillée pour éveiller des  choses en lui, à force de dormir nue ou  en jolie lingerie, à force de me tenir toujours prête..et dans l'attente.... et de ne rien provoquer sauf une tendresse immense....je sui sur la pente du "je ne tente plus rien puisque cela ne sert à rien et augmente encore plus ma douleur".J'ai mal, si mal et en même temps, je suis en train pour me protèger, d'enfouir mon propre désir et je me surprends parfois à me dire que je n'aurais pas envie qu'il me touche, là à ce moment-là...Lorsque nous en parlons, il est d'une sincérité terrible, il dit qu'il ne ressent plus rien, plus aucune envie sauf celle de me choyer tendrement, d'être contre ma peau et de m'aimer.je pense que si j'avais une confiance totale en lui et la garantie qu'il ne consomme plus rien(ni porno, ni contacts), je pourrais passer ce cap plus sereinement car ne pas se sentir desirée est tres difficile mais craindre que le désoir soit dirigé vers qq chose ou qq un d'autre est pire que tout.Quelle saleté cette pornographie, elle detruit tant de vie intime...Beaucoup d'entre vous disent" la sexualité n'est pas primordiale" moi je suis désolée, je dis que dans une vie aussi épanouissante soit-elle (profession, famille, amis...) si l'affectif de l'âme et du corps est un gouffre, la vie ne peut être belle....
explique lui que tu as besoin de savoir s'il a vraiment tout arrêté, tu as besoin de l'entendre, tu auras peut-être besoin de te forcer à le croire, je comprends que c'est dur, quand on a des années de mensonsges, on a réellement du mal à croire quoi que ce soit,,,,,,,,,,,mais ,tu l'exrpimes tellement ta douleur ici, que je pense possible qu'il soit sensible à ce que tu as à lui dire,,,,à exprimercourage surtout,
biensur que la sexualité est importante dans un couple !!!! Elle l'est pour tous ! pour la femme aussi... on n'est pas un couple si on n'a pas de sexualité épanouie.. on est des co-locataires, des amis, de copains de cellule..Le couple n'est pas fait que de sacrifices... ce n'est pas une vie ... POURQUOI nous devrions nous asseoir sur cet aspect la de la vie ????On se sent femme aussi quand on est aimée et désirée... Je vais te dire .. j'ai envie de revivre depuis que je ne suis plus avec mon dépendant... je veux être désirée, aimée...  je n'ai plsue nvie de cette moitié de sexualité.. ou tu te dis "a quoi il pense ? si je fais ca est ce que c'est trop..? pas assez ? est ce que ca va le renvoyer a un truc sordide sur internet ?!!NON NON.. et je te dirais même plus.. quand je te lis :Je veux bien faire tous les efforts, j'ai fait tous les efforts comme celui de supporter cette dépendance, les infidélités virtuelles, les contacts chauds à distance avec des ex...mais ce sacrifice là je ne le ferai pas.  tu n'as pas a les faire  ces efforts là !!!.. de supporter les infidélités, les conversations pornos avec d'autres...Je vais te dire quand on sort d'une relation avec un dépendant.. on sort abimée lacérée dans sa chair.. on n'est plus rien tant on a sacrifié, tant on s'est oublié.. délaissé.. désaimé..On n'est plus femme.. on n'est plus rien sauf peut être la bestiole conciliante, aimante qui se sacrifie pour que tout (et surtout le dependant !!!) aille bien.... tout comme tu prends sur toi.. a lui d'avancer et de prendre sur lui.. tu expérimentes la frustration.. a lui aussi de l'expérimenter !!!
Je pense que c'est la vérité du moment, qui sera différente demain. Peut-être qu'il faut accepter qu'une période de mise en sommeil de la sexualité est nécessaire pour retrouver son équilibre. Je me retrouve dans ce que dit Nuage. L'être humain n'est pas une machine à sexe, ce que la maladie essaye pourtant de faire croire. J'ai des relations sexuelles avec mon épouse, mais je sais aussi que je demeure compliqué, même après être avancé dans le rétablissement. Le sexe demeure quelque chose de difficile à appréhender pour moi. Même dans les moments les plus tendres et amoureux, je me pose toujours la question de savoir quelle est la part chez moi de luxure et d'authenticité. Il y a encore de la peur, et des sentiments de culpabilité après l'acte. J'essaye de travailler dans le sens d'aller mieux pour moi et celle que j'aime. Mais je reconnais que ce processus est long, qu'il n'y a pas d'automatisme. Je pense être un drogué du sexe qui a fait le choix de ne plus consommer de luxure. Je reconnais qu'il n'est pas évident de vivre avec un toxicomane, même abstinent. Je vis avec une maladie, un handicap, et choisir de vivre avec une personne comme moi n'est effectivement pas simple. J'apprends à laisser le temps au temps. Bon courage ! 
 Merci à tous et toutes pour vos réponses.Depuis qq jours, je viens encore de faire un bout de chemin.Même si j'ai la chance d'avoir pu ouvrir les yeux de mon mari et lui donner la volonté de faire ce qu'il faut pour guérir, le chemin est long et tres douloureux.Malgré notre capacité à dialoguer, il est incapable d'accepter, de supporter que je lui exprime que je vais mal parce que nous n'avons plus de sexualité actuellement(je vais mal depuis le début de notre rencontre même si ma souffrance change et évolue avec son évolution à lui).Il se positionne en victime dès que je ne suis plus dans le trip "tout va bien, on a un énorme soucis sexuel mais je suis heureuse parce que nous nous aimons". Je crois qu'il ne peut pas supporter que je sois malheureuse par culpabilité.Ok c'est une réaction normale et compréhensible mais ou je ne le supporte plus, c'est que pour se sortir de cela il se positionne en victime. Il dit que lorsque je lui écris que je souffre, que je doute de son sevrage...je l'écorche. Son attitude est alors de me bouder, d'être faché, de me renvoyer qu'il est bléssé par mes mots.Depuis qq jours, même si c'est moi qui ai provoqué la crise en m'exprimant, je tente de continuer à le soutenir par mon attitude bienveillante (je continue à être tres tendre avec lui).Ce matin, dans notre lit, juste avant de nous lever, je me suis serrée contre lui, j'avais besoin de tendresse, il m'a embrassée partout sur le visage mais j'avais besoin qu'il me serre. Je lui ai dit "j'ai froid et j'ai besoin de toi". Il est resté raide comme un i. Son corps est completement fermé à moi chaque fois qu'il y a (pour lui) un risque de rapport sexuel. Je viens d'avoir un déclic, grâce à toi Free, grâce à vous. J'en ai assez d'être compréhensive, de me culpabiliser de douter, de surveiller, de ressentir son rejet alors qu'il nie tout. Je pense qu'il est reellement en train de se sevrer et que son absence totale de libido a une raison psychologique MAIS j'en ai assez de le soutenir, de le porter. Je ne veux plus être forte pour deux. A partir de maintenant, je vais m'octroyer le droit d'être mal, tres mal, de ne pas supporter cette relation tendre mais platonique et tant pis si à cause de ma tristesse, il deprime encore plus, tant pis si il ne la supporte pas parce qu'elle lui fait tres mal. Je me detache pour ne pas me detruire encore plus. Je l'aime et je sais qu'il m'aime mais JE SUIS LA VICTIME et non l'inverse. 

merci à vous.

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