Bonjour,Mon mari et moi nous nous aimons depuis 20 ans. Depuis longtemps,je sais qu'il aime les films pornos. La première fois que je m'en suis aperçue, j'étais choquée, outrée, blessée. Et puis le temps faisant, je me suis dit qu'un film de temps en temps, c'était pas si grave et que c'était moi qui avais un problème à en faire ainsi toute une histoire. Et puis il y a peu, j'ai vu qu'il matait du cul tous les jours sur le net. Des choses crados (enfin c'est mon avis), de plus en plus dégradant pour la femme. N'y tenant plus, je lui ai dit que j'avais tout vu...Mon mari est honteux. Il porte beaucoup de culpabilité, mais je ne sais pas si ça durera longtemps. Mais je souhaite tout de même l'aider car je crois qu'il est au maximum de sa porno-dépendance. J'ai du mal à lui faire l'amour. J'ai peur qu'il ne voit en moi qu'un objet sexuel. Une chose, un orifice où trouver son plaisir. Mais si je ne lui fais plus l'amour,est ce que cela ne sera pas pire ? N'ira t 'il pas chercher ailleurs ?En lisant le site d'Orroz, j'ai vu que le porno-dépendant avait souvent de mauvaises relations sexuelles avec sa compagne légitime. Jusque là, cela n'a pas été notre cas. Ayant environ, quatre rapports épanouissant par semaine. Qu'en pensez vous ? Est ce bon signe ?merci de votre aide.
Bonsoir Solène, Ce que tu es en train de vivre est bien difficile, je sais de quoi je parle malheureusement.Tu as tres bien fait de lui en parler, lui as tu montré ce site, cela pourra vraiment l'aider à prendre conscience du piège dans lequel il est tombé. Deux choses m'interpellent dans ce que tu dis : - Tu parles de 4 rapports épanouissant par semaine. Qu'est-ce qu'épanouissant signifie pour toi? Le sens-tu toujours completement avec toi? Est-il tendre, communique t il avec toi, te regarde t il, te caresse t il amoureusement?.....- Tu écris "j'ai du mal à lui faire l'amour", peut être que je me trompe mais c'est une tournure de phrase peu habituelle. on dirait que c'est toi qui le caresse, qui fait tout. Tu ne parles pas de ton ressenti quand il te touche...Les hommes qui souffrent de porno-dependance sont tous différents, certains ne connaissent plus la tendresse et se soulagent dans leur partenaire en l'utilisant, d'autres ne sont plus sensibles à une sexualité réelle et perdent tout désir, d'autres ont des problèmes d'erection.... Ce qu'il faut c'est en parler, échanger, s'échanger des idées sur l'analyse de tout cela et comment s'en sortir, quelle attitude avoir.ce site ainsi qu'un autre t'aideront beaucoup, ce que tu va apprendre, comprendre va te faire mal, te choquer, t'attrister mais au moins tu seras armée pour faire face avec lui.
Au plaisir d'échanger avec toi.
Merci Léa d'avoir pris la peine de me répondre.Quand je parle de rapports épanouissant, je parle de rapports très agréables pour l'un comme pour l'autre où l'on se caresse mutuellement et où l'on a la plupart du temps un orgasme tous les deux. Et quand je dis que j'ai du mal à lui faire l'amour, c'est que de mon côté, j'ai du mal à me concentrer car mon esprit en revient toujours à cette dépendance, à ces questions du style "est-ce qu'il pense à tout ça, à ces filles, à ces actes, là maintenant ?".Je lui ai montré le site qu'il a regardé, un peu abasourdi je crois. Aujourd'hui, je me sens un peu "morte" à l'intérieur, un peu paumée. J'ai du mal à lui en parler, parfois j'ai l'impression de faire un monde de "pas grand chose" (compte tenu de toutes les horreurs de cette planète), j'ai aussi l'impression de "violer" son intimité. D'un autre côté, j'ai envie de l'aider mais me dira t-il la vérité. si je lui demande s'il continue et qu'il me dit que c'est fini...est ce que ce sera vrai ? Je suppose que maintenant il sera encore plus discret qu'auparavant, alros comment savoir ?
Merci de m'avoir lu.
Bonjour Solene,<b../../../strong>Je suis dépendant depuis trop longtemps. Depuis quelque temps, j'ai pris conscience qu'il fallait que je m'en sorte. Mon sevrage dure depuis 5 semaines. Les tentations fluctuent : c'est actuellement plus difficile à supporter car ma compagne et ma petite fille sont parties pour quelques jours. A vrai dire, c'est un combat avec moi-même pour ne pas succomber aux appels de cette saleté de petite voix intérieure qui me propose toute sorte de cochonneries.A la différence de ton histoire, ma compagne avec qui je suis depuis bientôt 7 ans, n'est pas au courant de ma maladie. Je ne peux lui en parler. J'en ai trop honte. Je n'ai pas envie de la perdre. Je l'aime..mais pas autant que je le voudrais : sans doute mon amour pour elle est-il perturbé par mon addiction. En tout cas, celle-ci coupe parfois mon désir pour elle et j'ai honte de reconnaître que je préfère parfois m'envoyer en l'air sur le net plutôt qu'avoir une vraie relation avec elle : c'est pas beau mais c'est pourtant l'une des tristes conséquences de mon addiction.Aussi il m'arrive parfois (trop souvent) de penser à une scène pono (ou à une actrice/ amatrice porno) vue sur le net quand ma compagne et moi faisons "l'amour". De tout cela, je n'en veux plus : mais la guérison sera sans doute longue et je crains de rester à jamais sensible à cette addiction. Je suis un ancien dépendant de la cigarette : cela fait environ 10 ans que je ne fume plus mais je sais que la moindre taffe me fera automatiquement replongé dans cette dépendance.Tout le monde te dira que c'est à lui de s'engager dans le chemin de la guérison : encore faut-il qu'il le veuille ardemment. Tu veux lui apporter ton aide et ta compréhension et c'est tout à ton honneur. mais il te faudra être solide.Encore un petit mot : quand je compulse ou visite des sites pornos, je n'ai pas l'impression de le faire contre ma compagne : c'est une maladie qui est là, antérieur à notre rencontre, indépendante de ce qu'elle est ; son amour pour moi ne suffit pas à vaincre le sexolisme. C'est sans doute en moi que se trouve la guérison et ce qui a fait que j'en arrive à passer trop de temps avec cette dépendance. C'est pour cela que je vais commencer (aujourd'hui d'ailleurs) un travail avec un psy afin qu'il m'aide à y voir plus clair par rapport à ce qui me tourmente.Tout cela n'est que mon point de vue.Bon courage á toi.Un dépendant qui veut s'en sortir, ne plus mentir à sa compagne et sa petite fille et ne plus mentir à soi-même.
Juste pr souligner une part du message de diablovert dans laquelle je me suis reconnu : quand il dit "
[b]quand je compulse ou visite des sites pornos, je n'ai pas l'impression de le faire contre ma compagne : c'est une maladie qui est là, antérieur à notre rencontre, indépendante de ce qu'elle est ;"[/b] C'est un peu la même chose pr moi, dans ma précédente relation je me disais souvent que qlq part qu'on j'allais sur ce genre de site c'était comme tromper ma petite amie, mais malheureusement je ne pouvais pas lutter et même ça ne me retenait pas. Mon addiction aussi existait bien avant ma rencontre, et ce n'était pas évident de changer de comportement. Mais je crois que le pire c'est qu'à un moment j'étais devenu inconscient, et ne faisait rien et n'éprouvais même plus de culpabilité.Je crois que dans ces moment là, on s'en fout de tout, on s'en fout de tomber dans le sordide, de tomber plus bas, rien n'y personne peut nous empêcher de compulser. C'est moche, mais faut savoir que malheureusement on peut passer par ces états là.Aujourd'hui si j'en parle c'est que j'ai évolué et pris de la hauteur et aussi ppeut-être je ne tomberai pas à nouveau dans ce type de comportement.
Asmyr.
"quand je compulse ou visite des sites pornos, je n'ai pas l'impression de le faire contre ma compagne : c'est une maladie qui est là, antérieur à notre rencontre, indépendante de ce qu'elle est ;" je suis co-dependante et pour moi cette phrase sonne comme une excuse pour ne pas affronter encore une fois la réalité...:qui est... "j'ai un problème.. je suis malade.. je dois me faire soigner.." et les dépendants se trouvent beaucoup d'excuses... cela est encore ne pas être adulte.. et ne pas avoir les courage de se mettre devant ses actes et en assumer les conséquences.. Maladie antérieure.. mouais enfin voilà, on est responsables de ses actes... toujours et on est capable de se soumettre a la frustration.. (référence encore aux enfants que vous êtes au fond.. qui ne l'accepte pas cette frustration..)Je suis peut être dure.. mais je crois qu'il faut vraiment ouvrir les yeux.. Je suis séparée du papa de mes filles.. qui a tout détruit.. mais n'a jamais su faire face.. Lui aussi c'est trouvé des tonnes d'excuses.. sa mère.. son enfance.. ben il ne me trompe pas.. c'est avec des hommes c'est différent !!! ben voyons...
"quand je compulse ou visite des sites pornos, je n'ai pas l'impression de le faire contre ma compagne : c'est une maladie qui est là, antérieur à notre rencontre, indépendante de ce qu'elle est ;" Lia : cette phrase n'a pas été écrite dans le but de me trouver une excuse mais juste de dire à Solene, par rapport à son récit qu'elle n'est pas responsable de la dépendance de son mari (cela peut paraître une évidence, mais parfois la co-dépendante peut venir à en douter)et que souvent, les dépendants comme nous menons 1 double vie. Je n'en suis pas fièr et je veux m'en sortir et de ne pas détruire ma relation avec ma fille et ma compagne (qui ne savent rien de ma maladie).Oui nous sommes responsables de nos actes et nous avons toujours le choix : mais je peux te dire que c'est une putain de maladie que je ne souhaite à personne (je ne recherche pas la compassion ou l'attendrissement en disant cela). Après il doit bien y avoir une explication à notre problème et peut-être qu'effectivement quelque chose n'a pas fonctionné durant notre enfance : Tu dis "Lui aussi c'est trouvé des tonnes d'excuses.. sa mère.. son enfance.." Cela ne permet pas de tomber dans la luxure, je suis d'accord avec toi, mais faut pouvoir y faire face et cela est une autre histoire !La compréhension via un travail sur soi pour réduire et se libérer de notre dépendance, pas à pas. Y faire face est déjà 1 premier pas, mais ne permet pas d'emblée d'être soulagé de cette saloperie. Y à du taf derrière.Après, j'entends aussi ta souffrance ?, ta haine ?, ton ressenti ? vis à vis de quelqu'un qui a détruit ta famille. Simple question : sachant son sexolisme, aurais-tu étais prête à l'aider (ou as-tu tenté de le faire ?)
Waouh ! Ne nous énervons pas...;-)J'ai eu, il y a quelques années, des troubles mentaux moi-même (une phobie terrible), alors c'est sans doute cela qui me permet de comprendre que l'on est parfois complètement "désarmé" face ses pensées. Et je pense que le "sexolisme" est une de cette fragilité psychologique qui s'impose à soi-même. Une bête qui vous ronge de l'intérieur, que l'on combat avec beaucoup de difficultés, et qui est toujours tapie dans l'ombre. A part pour quelques "pauvres types" qui auraient de toute façon été des "pauvres types", je pense que la plupart des hommes qui tombent dans la dépendance au sexe sont vraiment en détresse, et c'est ce que je pense de mon mari. C'est vraiment un type bien, et s'il en est arrivé à mentir à ce point, c'est qu'il doit être vraiment accro, accroché par cette bête immonde qu'est la porno-dépendance.Moi, je suis fière de voir ces hommes, nos hommes, se battre ainsi contre une tentation "involontaire". Après, si cette dépendance doit abîmer la famille, je pense que des décisions radicales sont à prendre.Je comprends la colère des co-dépendante, ce sentiment d'avoir été baffouée, mais il faut aussi prendre du recul, se rappeler pourquoi on est tombé amoureuse de l'homme que l'on aime encore aujourd'hui. Diabolovert, comment es tu sûr que ta femme ne sait rien ? Comment pratiquais-tu (tu as vu j'ai mis le verbe à l'imparfait ;-)) cette dépendance ? N'a t'elle pas accès à l'ordinateur ?Bon courage à tousSolene
Solene,Merdi d'employer l'imparfait...effectivement à cet instant présent, je tiens le coup !Je crois pouvoir affirmer que ma compagne n'est pas au courant de ma maladie et de mes pratiques sexuelles diverses. Elle a certes accès à l'ordi, mais ce n'est pas une accro du PC : je supprime tout simplement l'historique après chacun de mes passages et cela ne l'a jamais questionné.Je crois aussi que son attitude au quotidien aurait évolué ; elle ne me flic pas non plus (il est très rare qu'elle me questionne quand je la retrouve au lit aprés avoir passé du temps en solo sur l'ordi.)Tu sembles entendre ce qui nous ronge parfois de l'intérieur et nous fait faire des choses inavouables, honteuses, dégradantes et j'en passe et des meilleurs. Je suis même surpris lorsque tu avances cela :"Moi, je suis fière de voir ces hommes, nos hommes, se battre ainsi contre une tentation "involontaire". <b../../../strong>Il est vrai aussi que tu es passée par des moments difficiles et que ceci explique peut-être cela.Encore une fois, je ne suis pas à plaindre et je puis au moins entendre qu'une co-dépendante soit révoltée contre cela.Qui est le plus à plaindre finalement ?Je voudrais juste pouvoir dire "je t'aime" à ma compagne sans avoir à l'esprit qu'il y à encore quelques instants je compulsais bêtement.Je ne veux pas abîmer ma famille qui se construit à peine ; je veux montrer une autre image de père à ma fille.Biensûr tout cela n'est pas qu'une question de motivation et de volonté...du moins pour ma part ; la volonté est certes necessaire pour entammer un sevrage mais vite, on se rend compte qu'elle ne suffit pas ou plus. Faut trouver d'autres chemins et d'autres prises auxquelles s'aggriper pour ne pas retomber dans la luxure.1 vaste combat.Au final, après réflexions et questionnements, je ne dirais rien à ma compagne...cela pourrait être un choc terrible et irréversible...tu en sais sans doute quelquechose.Bon courage pour la suite
Solène,Je suis co-dépendante depuis 15 ans, deux enfants en bas age....et dur dur de vivre cela au quotidien. Lui ce n'est pas les films pornos, ça a été le téléphone, puis les revues, re-téléphone, puis l'air du temps évoluant, désormais internet, et le téléphone toujours, et maintenant, site de rencontres et facebook....je suis absolument dégoutée de faire l'amour avec lui, repoussant toujours ses avances qui n'en sont pas, puisqu'il ni aucune tendresse, aucun baisers, aucune carresse, ou sinon des carresses quand je dors, et ça je ne le supporte plus.....il y a bien longtemps que je n'ai pas fait l'amour au sens propre du terme.....tu as 4 rapports satisfaisants par semaine...tu as de la chance, moi je suis braquée complétement....et effectivement le fait de ne plus avoir quasiment de rapports m'inquiète pour lui, j'ai peur qu'il n'aille trop loin.....mais je ne vais pas me forcer non plus.....c'est dur, et quelle poisse cette maladie, j'ai parfois l'impression de vivre un cauchemar....