Dépendance sexuelle

Version complète : Haine et degout: 2 annés après l'éléctro-choc... protégez vos enfants!!!
Vous consultez actuellement la version basse qualité d'un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Pages : 1 2 3 4
Citation : Jim a écrit: C'est pas un sevrage qui va vous permettre de vous défendre.
 
Si, mais indirectement. Si le sevrage mène à se recentrer, se recentrer à regagner en estime, cela finit par replacer l'ego là où il doit ( devrait ) se cantonner : la dignité. A force de poursuivre mon sevrage, j'ai appris à me connaître et à me respecter, ainsi qu'à comprendre un peu mieux les motivations de mes "semblables". Hier soir encore j'en discutais avec ma soeur ; je croise assez régulièrement dans le bourg de ma ville des gamines qui m'insultent de loin. Totalement inconnues, c'est à peine si je suis capable d'envisager de prendre ces insultes pour moi. Cela n'a pas plus d'impact qu'une légère pluie, c'est dingue : j'en ai plus rien à faire. J'imagine qu'elles manquent d'éducation ... si je ne réagis pas, ce n'est pas parce que je m'en veux, mais surtout parce que ça ne m'atteint plus, donc que je ne suis pas motivé à réagir.
De même quand quelqu'un s'énerve et hausse le ton, quand j'entends des gens rire, ou quand j'entre dans une salle d'attente, me balade dans les couloirs de la fac, etc ... je ne suis plus sans cesse sur le qui-vive, à me demander ce que j'ai pu faire de mal, à me demander si je suis bien sapé, bien coiffé, si "les filles" ne me trouvent pas ridicule ... comme je l'étais du temps de la compulsion pornographique.
Il ne s'agit pas tant de se défendre physiquement, que psychiquement contre l'agresseur, en apprenant à ne pas convertir l'agressivité de l'Autre en culpabilité dirigée contre nous-même. Il s'agit de ne plus systématiquement tout retourner contre nous, de se dire que parfois les autres ont leurs raisons, bien obscures, tout en considérant que si ils dépassent certaines limites que nous jugeons inacceptables, on le leur fera comprendre. Une fois passé ce cap, rien n'empêche de coller un pain à un tripoteur pris en flagrant délit, ou de refuser de discuter avec un énergumène qui a décidé de passer ses nerfs sur nous parce qu'on passait dans le coin ... La question est celle du détachement, comme dans d'autres cas d'ailleurs ...
Citation : Jim a écrit: Je veut pas paraître méchant mais vous savez pas vous défendre parfois ? je parle au gens qui disent qui se font tripoté ou insulté etc... ? ,.
Démarrer au quart de tour,mettre de l'huile sur le feu, je sais trés bien le faire, je l'ai meme fais trop souvent et ça ne m'a rien apporté bien au contraire. La colère empeche d'argumenter et est un aveu de faiblesse. Cependant face a quelqu'un de completement incontrolable et sourd à toutes paroles, lui mettre un pain est peut etre une solution, que je n'ai jamais su appliquer, peut etre à tord. 
Citation : Mondom a écrit: C'est important, cielazur. Ton collègue t'a accusé et tu penses que c'est à tort, et pourtant tu as cherché immédiatement à voir s'il avait raison... Te soumettant à une habitude ancrée en toi de sous-estime. "Si on m'attaque, on a sûrement raison". Même quand tu sais que non, il faut que tu ailles vérifier, que tu valides cette hypothèse... Il a peut-être des raisons à lui de péter un câble, et tu es tout de même prêt un instant à en recueillir la faute avant de penser que cela ne vient que de lui... Pourquoi? Pour le soulager de ce fardeau alors que tu te sais habitué à l'endosser? Parce que ce schéma familier qui remonte peut-être à bien loin chez toi est tellement ancré qu'il déclenche des réflexes? C'est sûrement intéressant à examiner... Les excuses, tu les as reçues comment? Comme un dédouanement de sa part alors que de toutes façons tu ne les méritais pas tant que ça? Ou comme un équilibrage justifié, après avoir dépassé les bornes et dit n'importe quoi? Tu dis toi-même "ne pas savoir"... Laissant la porte ouverte à la première hypothèse?
Cet incident traumatisant j'ai l'impression de l'avoir vécu souvent dans la cour de l'école puis à l'adolescence voir quelquefois plus tard et c'est vrai que ça ranime des mauvais souvenirs. Je n'ai jamais su faire face à ce genre de problèmes.  Les excuses je les ait reçu comment? Déjà avec soulagement car elles éteignent un conflit contre lequel je n'ai plus l'energie de lutter. Je suis désolé : je n'ai plus de jus ! :-( ensuite oui ta formule d'un juste rééquilibrage aprés avoir dépassé les bornes de façon disproportionnée est assez juste. Je me dis que si il me traite d'hypocrite, ce que je ne suis pas c'est que mon comportement à pu laisser penser que j'étais ainsi. C'est vrai que j'ai souvent du mal à me faire une opinion, que je trouve que bien prétencieux sont ceux qui ont un avis tranché sur beaucoup de sujet, qu'une situation comporte toujours une multitude de facettes, que j'ai toujours toujours tendance à trouver des circonstances attenuantes à tout le monde. Je crois que cette attitude n'est pas forcément négative mais n'est pas trés virile et empeche parfois de progresser dans une situation donnée. 
Citation : Morbach a écrit:
Il ne s'agit pas tant de se défendre physiquement, que psychiquement contre l'agresseur, en apprenant à ne pas convertir l'agressivité de l'Autre en culpabilité dirigée contre nous-même. Il s'agit de ne plus systématiquement tout retourner contre nous, de se dire que parfois les autres ont leurs raisons, bien obscures, tout en considérant que si ils dépassent certaines limites que nous jugeons inacceptables, on le leur fera comprendre. Une fois passé ce cap, rien n'empêche de coller un pain à un tripoteur pris en flagrant délit, ou de refuser de discuter avec un énergumène qui a décidé de passer ses nerfs sur nous parce qu'on passait dans le coin ... La question est celle du détachement, comme dans d'autres cas d'ailleurs ...
Je trouve ta conclusion Morbach trés juste et répondant bien à mon problème. Je t'en remercie.Le problème c'est de la mettre en pratique ce qui est une montagne pour moi. 
Tout à coup, j'ai un flash en te lisant Morbach: je me suis carrément fait draguer à 2 reprises cette semaine, jeudi soir et samedi soir. Je n'en ai rien fait, je suis marié (mais ça me trotte sacrément, je peux vous dire). Du rentre dedans, et par des jolis filles en plus.... truc qui m'est arrivé tellement rarement dans ma vie. 3 semaines de sevrage bientôt; aurais-je déjà regagner en estime, en dignité? C'est sans doute un hasard car ça me parait bien tôt, mais au plus fort de mon intoxication, je me sentais vraiment comme une merde quand j'abordais une fille, et ça, ça se renifle de suite. Bon, j'ai laissé poussé une petite moustache finement ciselée depuis 3 semaines aussi.... alors quoi?Mon pouvoir de séduction est revigoré soit par la moustache soit par les effets du sevrage.Bonne nuit et faites de beaux rêves.
Bah, c'est la moustache, sûrement, c'est bien connu, y a que ça que les filles voient chez un mec... Je plaisante évidemment!
Cielazur, c'est étonnant, tu continues de bien vouloir réfléchir à la question mais tu confirmes que dans le cas de figure qui te poursuit depuis ton enfance, tu perdures à donner en premier comme explication que les autres ont leurs raisons de te marcher dessus, avant d'envisager qu'ils ont peut-être tout simplement tort ou le font pour d'autres raisons qu'à cause du fait que tu serais critiquable...Les excuses en premier te soulagent parce qu'elles te permettent de sortir d'un conflit que tu ne supportes pas parce que peut-être tu t'y sens en infériorité, perdant, coupable d'avance et responsable du conflit... Le problème c'est toi et les autres ont raison de te le reprocher, simplement parce que ton existence est une gêne, en somme...S'il te traite d'hypocrite c'est de ta faute penses-tu, parce que tu as du l'être ou le paraître sans le vouloir... Mais regarde en toi et fais la lumière là-dessus, ou bien tu l'es ou bien tu ne l'es pas. Si tu ne l'es pas, et que pourtant on te voit comme tel, c'est qu'on se trompe. Ce n'est même pas de ta faute s'ils peuvent croire te voir l'être. Et sans doute que plus tu penseras cela et moins ils en feront l'erreur?Tu as du mal à trancher, en fait n'as-tu pas du mal à te connecter à une opinion qui existe peut-être en toi mais que tu musèles et empêches de se rendre consciente à toi-même, selon le même mécanisme d'ailleurs que la dépendance sexuelle peut servir à te couper de tes ressentis réels?Tu trouves des circonstances atténuantes à tout le monde, mais à toi-même y penses-tu seulement, pèses-tu le pour et le contre avec honnêteté et impartialité, ou bien pars-tu du principe que tu es forcément le plus coupable, le plus répréhensible, le moins qualifié, le moins à ta place etc?Une situation a de multiples facettes, certes. Ceka ne doit pas t''empêcher de forger ou plutôt déceler en toi ta propre opinion. IL s'agit en fin de compte de faire un choix. Tu ne peux pas laisser la porte ouverte à toutes les situations contradictoires simultanément. Beuure ou argent du beurre? Certes, les deux sont possibles. Mais il ne peut y en avoir qu'un, sauf si tu décides pour ne pas faire le choix de n'avoir en fin de compte ni l'un ni l'autre, n'ayant pas tranché... Et alors tu fuis ta vie. C'est une position adolescente, parce que tu préfères garder toutes les ouvertures plutôt que de choisir une des alternatives ou partir dans une direction... Et si ce n'était pas la bonne? Et si je décidais plus tard de partir dans une autre direction, n'aurais-je pas compromis ce choix par erreur? Mais ces choix sont ce qui nous construit et ce que nous construisons. Pas une affaire de virilité mais d'être adulte, de grandir, de quitter l'état ou tout est possible donc rien ne se passe réellement parce que cela ferme des portes.. La vérité est que cela en ouvre d'autres, celle qui continuent le chemin. Je te dis tout ça parce que je suis passé par ces stades-là et que j'ai compris ces choses, ma psy m'y a beaucoup aidé... Je ne m'excuse plus de vivre, je ne préfère plus le statu quo au mouvement, et surtout je ne préfère plus les questions aux réponses! Du coup il y en a beaucoup moins, et moins d'inextricables, qui se posent à moi à tout bout de champ pour me mettre des bâtons dans les roues.. Au lieu de me faire perdre cette belle capacité de réflexion, cela l'a élargie grandement!

Trouve-toi peut-être des exercices pratiques pour t'habituer à cette attitude moins statique et moins en attente que la vie te mène plutôt que l'inverse?

Pages : 1 2 3 4
URLs de référence