Dépendance sexuelle

Quelqu'un a-t-il lu le livre d'Orroz sur les dangers du sexe sur internet ? et pourrait-il m'en parler pour voir si je l'achète ou pas ?(il y a déjà tellement à lire !)

Je l'ai lu, je l'ai trouvé très moyen.L'essentiel est déjà sur son site en fait, du coup si tu lis le site, tu n'as pas vraiment besoin de lire le livre.D'autre part, j'ai eu le sentiment qu'il se repliait sur une conception du sexe très ancienne, pré-68, pour échapper à ses pulsions. On peut y lire qu'aucune femme n'aime la sodomie... ce qui est complètement faux. Que le sexe sans amour n'est pas digne, ce qui est faux aussi. Et qu'il faut absolument croire en Dieu pour se sortir de là, ce qui, je l'espère pour moi, est faux. 

pour le livre d'orroz, je ne l'ai pas encore lu en entier, juste feuilleté pour le moment, ayant d'autres trucs à lire en cours, mais, luisss (suite de ma réponse à ton topic "je suis né accro", excuse-moi je ne vais pas mâcher mes mots, c'est sans animosité ni jugement bien sûr)...à moins qu'en quelques mois tout ait basculé chez toi, tu n'as pas beaucoup d'expérience avec des femmes, et tes certitudes sur le sexe sortent d'on ne sait où... selon toi, depuis mai 68, pouf! il y a tout un tas de femmes qui aiment toutes la sodomie et il est obsolète de devoir s'aimer pour faire l'amour...? (je caricature, bien sûr, mais je trouve ce que tu avances super choquant) non, il n'est pas nécessaire de croire en Dieu pour s'en sortir, même si la "puissance supérieure" (ou"Dieu tel que vous le concevez") comme on l'invoque chez les DASA apporte plus à certains qu'à d'autres. mais j'ajouterai que perso, athée convaincu, tolérant et donc pas totalement anti-clérical primaire pour autant, à un moment où j'ai eu bien envie de retrouver ma vie et arrêter enfin de la foutre en l'air, j'aurais été prêt à me convertir à n'importe quelle religion si ça m'avait permis d'en sortir... au lieu d'essayer de trouver à tous prix les limites qui m'en empêcheraient, je cherchais à évaluer toutes les cordes possibles à ajouter à mon arc. et je les ai toutes essayées, autant que j'ai pu, et chacune m'a apporté une bribe qui m'a rapproché de la sortie, ce qui était ni plus ni moins mon véritable souhait.si j'avais du radicalement changer mes opinions ou mes principes, je me serais dit, qu'est-ce qui est le plus important, mourir pour des convictions et des idéaux ou vivre pour le reste de ma vie? je n'aurais pas hésité longtemps. 

Hello,  Ne passons pas d'un extrême à l'autre : je ne dis pas que toutes les filles aiment la sodomie, ni que le sexe sans amour est obsolète. Je dis qu'il est faux de dire, comme Orroz le fait dans son livre (autant que je me souvienne) que les femmes n'aiment pas la sodomie.Je dis que certaines femmes envisagent le sexe pour le sexe (ce qui ne signifie absolument pas qu'elles ne tombent pas amoureuses).Effectivement, mon expérience personelle n'a pas changé.Par contre, je discute, je parle, autour de moi. Et j'ai des échos, directs et indirects.Pour la puissance supérieure et son rôle, je ne peux pas (ou pas encore) faire le choix dont tu parles.Je ne crois pas qu'on puisse choisir de croire. On peut croire, ne pas croire, vivre une conversion, dans les deux sens. Mais personellement, je ne pourrais pas me forcer à la conversion (surtout que celle-ci doit rester un acte gratuit : on ne rentre pas en religion pour en tirer un bénéfice).

enfin bon, c'est juste mes opinions, partialles autant que partielles ;-)

 Perso mon allergie à l'idée de Dieu a cessée quand j'ai vu qu'un peu de pratique et de réflexion pouvait commencer à me mettre au diapason de ce dont parlent les maitres et les textes sacrées. Du coup quand on a vérifié soi-même une partie de l'exposé on est plus enclin à croire au reste (qu'on appose à ces états supérieurs le concept de Dieu ou pas).C'est sûr que c'est plus facile avec l'hindouisme et le bouddhisme qui proposent un éventail de technique pour nous purifier, qu'avec le christianisme qui semble les avoir perdues en route. 

mon premier pas vers Dieu, ou en tout cas vers l'idée d'une puissance supérieure qui pourrait éventuellement me donner un coup de main pour me sortir du mauvais pas où je m'étais fourré, ça a été quand j'ai eu besoin d'échapper à l'enfer, vu que je n'avais besoin d'aucun concept pour admettre que je cotoyais le diable dès le petit déjeuner. Je me suis dit que c'était pas dieu possible (justement) qu'il n'y ait que le Malin, les Diableries, Obsessions et autres Saloperies qui infectaient mon existence en la rendant du coup assez pitoyable, oui.Je n'envisageais pas ça sous l'aspect que je viens d'énoncer, j'avais pas de vocabulaire théologique. Mais j'avais bien pigé que c'était bien plus fort que moi, que j'étais tout piti, et qu'il me fallait demander de l'aide.

Complaisance et pessimisme étaient mes vieilles copines sur qui je pouvais toujours compter, aussi, oui.

Complaisance et pessimisme, oui.Complaisance dans le pessimisme, même. Penser que tout est foutu, et que je le sais mieux que les autres, qui croient naïvement qu'on peut changer, me donne un sentiment de supériorité.Ce sentiment compense le manque, la perte, l'insécurité affective dans laquelle je baigne depuis longtemps. @ Plouf : d'accord avec toi sur le bouddhisme. Pour le reste je sais pas, mais la méditation est effectivement une ressource.

Citation :Penser que tout est foutu, et que je le sais mieux que les autres, qui croient naïvement qu'on peut changer, me donne un sentiment de supériorité.

toujours les mêmes phénomènes, qu'on peut observer plus facilement chez les autres : personne n'accepterait de vivre dans une absurdité dont il serait l'auteur, c'est pour ça que nous nous frappons sur la tête en glapissant notre peine et dépit : par souci de cohérence interne.en cultivant le même souci mais dans le bon sens, on s'en sort : "je ne peux pas être minable à ce point, donc je vais me sevrer, parce qu'il faut en finir avec cette merde" [url=viewtopic.php?topic_id=1043&forum=3&post_id=11636#forumpost11636]la suite[/url](et plus bas sur la même page, cette trouvaille instantanée : "il est clair que c'est dans la bauge de ma complaisance que je rêvais le plus de sainteté. Évidemment, dans la sainteté, de quoi aurais-je bien pu rêver ?" lol)