Dépendance sexuelle

Bonjour,Je viens mettre un petit mot, car je sais combien on peut attendre certaines réponses... Tout d'abord pourquoi penses tu que ton mari est réellement dépendant ? Depuis quand ?Pour ce qui est de la psy, la dépendance sexuelle est souvent peu ou mal abordée, mal connue ou reconnue aussi.. Les psy en général, se penchent sur d'autres "facteurs" ou origines.. Je veux dire que l'on est dépendant pour compenser, fuir.. et les psy essayent de trouver les raisons de cette dépendance avant toute chose. Les psychiatres, je trouve, sont plus a même que les psycologues de parler de dépendance et de traiter d'abord cette dépendance.. en attaquant par le sevrage..Je ne saurais pas dire ce qu'il faut traiter en priorité.. la dépendance ou les origines.. Je dirais quand même que avec la dépendance il est difficile voire impossible d'y voir clair pour le dépendant.. En ce qui concerne l'aide et le soutien de la famille ou de la co-dépendante, je suis mitigée.. Je dirais qu'on est les plus mal armées pour aider et que c'est vraiment une envie, un désir de s'en sortir qui doit se faire seul par et pour le dépendant.. Un petit chemin de croix ou il va apprendre pour lui !! Apprendre a se faire souffrir au début, a grandir..  C'est un vrai cheminement névessaire que la co-dep va parasiter.. par ses propres désirs, ses souffrances, ses doutes...Et surtout, elle va y laisser sa peau !! Je crois par contre qu'on peut écouter quand il en a envie, rassurer par certains mots ou soutenir OUI ! mais sur des moments pas sur le long.. Il est difficile de tenir la distance et comme tu as du le lire souvent ici, il faut vraiment se protéger !Autre chose, avec une vie de famille "équilibrée".. un cadre de vie.. le dépendant n'a pas forcèment l'impression qu'il est dépendant.. il se dit que finalement il a une vie toute simple et normale... Face a lui, bouffée et contaminée par sa dépendance, à un moment donné je pense qu'il n'a pas d'autres choix que de se faire a la réalité.. il a un problème réel..!!Ce n'est encore une fois que mon avis.. Ecoute ton coeur.. les co-dep font aussi leur bout de chemin de leur coté et toi seule peut savoir jusqu'où tu peux et veux aller.. Attention seulement a ne pas se perdre.. a ne pas être le garde fou et a ne pas vouloir SAUVER quelqu'un qui s'y refuse...Ce n'est vraiment que SON proiblème et si c'est toi qui te bats...??? c'est perdu d'avance..

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Pour ce qui est de la dépendance, c'est devenu une évidence après avoir lu les 10aines de témoignages des dépendant qui se trouve sur ce site, et de nombreux articles sur internet. J'ai pu retrouvé ses mêmes mots, ses mêmes sentiments, son addiction au porno, et son escalade au début dans le porno, qu'il définit comme une mauvaise habitude. Mais également dans le désordre, sa "mauvaise habitude", d'aller regarder les annonces érotiques, d'aller sur les chats érotiques et même parfois d'appeler les numéros des petites annonces et refuser de concrétiser à la dernière minute, soi disant pour moi. Le dégoût qu'il ressent de lui après ça, littéralement il me dit se sentir comme une merde, comme un cafard. Et la grande colère contre lui même qui l'envahie après avoir contacter. Les promesses d'arrêter ça mais sans jamais durer plus de 2 semaines. La très grande place qu'on les fantasmes et le temps et l'énergie qu'il y passe, son peu de patience. Et puis aussi sa prédisposition à fuir. Et puis ce n'est pas que lui, j'ai également lu les témoignages, les articles et fais les tests sur les co-dépendant et je me suis tout à fait retrouver dans les mots, les situations et les sentiments que j'ai pu lire. Je sais que si je veux l'aider je ne dois pas l'empêcher de souffrir, comme tu le dis c'est son chemin de croix, et la souffrance est une partie indispensable du sevrage. Et ça ne me fais pas peur de le laisser souffrir, si je sais pourquoi.  Je dois mûrir mon idée, peut être qu'elle va paraitre naïve à pas mal de gens ici, mais je sais que je peux me sortir de la co-dépendance maintenant que je sais que j'y suis. Il me suffit de me reprendre en main, et ça je peux le faire dès demain avec un peu de rigueur. J'ai agit jusque là comme une co-dépendante parce que je ne savais pas que je l'étais mais maintenant que je sais le schéma erroné sur lequel je fonctionnais, je suis en mesure d'adopter une autre attitude. Je me connais bien et maintenir un cadre de vie sain et équilibré n'est pas très compliqué quand les sentiments qui vont avec sont adaptés. Contrairement à d'autres témoignages que j'ai lu, je ne suis pas du tout dans le ressentiment, dans la colère ou dans la rancœur. Je ne me sens pas blessé, parce que je sais qu'il n'a pas fait ça contre moi et que quand il dit qu'il m'aime c'est vrai. Même si je sais qu'il ne sera capable de bien m'aimer que lorsqu'il sera sevrer. On a passé des moments difficiles et je ne les minimise pas mais je ne vais pas les trainer avec moi toute ma vie. Les erreurs n'en sont que quand on a pas su en tirer une leçon sinon elles se transforment en expérience. Grace à toutes ces expériences, j'ai enfin compris ce qu'il se passait j'ai pu mettre des mots sur cette situation. Maintenant, mon idée est pour l'instant de le laisser toucher le fond le temps nécessaire. Quand il sortira de cet état et qu'il sera capable de discuter je lui parlerai de la dépendance sexuel. Je suis consciente que sa première réaction sera le déni, et que même s'il reconnait la maladie , il aura besoin de temps pour avoir le déclic , le désir de se sentir mieux et de se faire soigner. Et je sais que je ne pourrais pas être à ses cotés jusqu'à ce que ce moment arrive, et que c'est la meilleure aide que je pourrai lui apporter. Mais quand il commencera à vouloir se faire soigner, je pense que je pourrai peut être lui amener un cadre de vie stable, et mon aide consistera à être là, à l'écouter si besoin et puis surtout à ne plus entrer dans la co-dépendance, en lui laissant se responsabiliser s'en m'en mêler de sa dépendance, de sa souffrance et de son sevrage.  Le plus dure pour moi sera de ne pas m'en mêler, j'en ai bien conscience et c'est pour ça que j'aurai besoin d'un psy ou d'un groupe de soutien, pour ne résister à la tentation de trifouiller dans ses affaires. Je sais aujourd'hui que ça ne peut que faire du mal, et qu'étant dépendant je trouverai forcément des choses. N'hésitez pas à me donner votre avis, je suis preneuse même des opinions les plus diamétralement opposés.