Dépendance sexuelle

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Bonsoir à tous,Je suis dans une relation, comme on dit, avec un dépendant dont j'ai appris la dépendance il y maintenant 4 ans. Après être passée par toutes l es phases possibles et aisément imaginables pour vous aussi, codep,je lui ai demandé de voir un psy. Il prend des antidépresseurs qui, dit-il, lui ote le côté addictif mais pas (encore?) le réflexe d'aller sur des sites .Je lui ai suggéré, il y a un mois, de remettre un contrôle parental sur son ordi, et de me parler plus spontanément du problème, car il a tendance à afficher une "façade" de 'comme si de rien n'était' qui moi m'angoisse. Or, depuis un mois, il est adorable, se démène pour me faire plaisir, je le sens sincère dans son attachement, mais rien ne filtre sur sa réponses à mes demandes. Je suis fatiguée de provoquer des discussions et fatiguée de la tension qu'elles déclenchent, mais me sens coincée.  Doit-on, en tant que codep, respecter l'opacité qu'ils mettent sur leurs agissements, faire confiance sans,être trop regardante, se fier à cet amour qu'ils nous témoignent, ou bien est ce qu'une attitude "saine" de dépendant doit inclure une parole spontanée avec sa partenaire?Je suis mal à l'aise car moi j'y pense tous les jours. Laisser cette opacité est pour la moi la porte ouverte au grand n'importe quoi. Je comprends aussi, à l'inverse, la réticence du dépendant à mettre des choses peu ragoutantes au menu de son couple. Comment gérer ça au quotidien?merci de vos réponses, que je guette 
Salut, baby. Je crois qu'il faut simplifier ce genre de question, en fait, et ne plus se prendre le chou sur des problèmes qui n'en sont pas.Tu n'as pas à appliquer un mode d'emploi du savoir-vivre-avec de la co-dep.Tu n'as pas à "respecter son mutisme" en espérant que cela se justifie en un "symptôme de l'évolution vers un mieux à venir", c'est pas logique. Si tu veux en parler avec lui, tu dois le faire, et s'il ne veut pas répondre,  à toi et à lui de voir ce que vous en faites... Mais si tu ne t'en satisfais pas, il paraît évident de le lui dire!Déjà, "des antidépresseurs qui, dit-il, lui ote le côté addictif mais pas (encore?) le réflexe d'aller sur des sites", ça ne tient pas debout. Il n'a plus d'addiction mais juste un réflexe dont il n'arrive pas à se défaire... Ben oui, moi je ne bois plus d'alcool, juste du whisky... Mais c'est juste un réflexe, rien à voir avec de l'alcoolisme heinTu utilises le mot "respect": doit-on respecter l'opacité... Tu dois te respecter toi-même et exiger qu'il en fasse de même à ton égard, sinon tu te mets dans une position merdique et inacceptable et tu ne peux que souffrir de te rabaisser et te faire rabaisser ainsi.La parole avec son/sa partenaire est une attitude saine, oui, dans un couple. Point barre. Dépendant sexuel ou pas. Et d'être dépendant sexuel n'est certainement pas une circonstance atténuante de ce principe, ce serait plutôt le contraire non? Ok, il fait des efforts pour te témoigner de l'affection etc. C'est très bien, mais ça ne se contrebalance pas par un mutisme ou une opacité sur les sujets qui fâchent! "Oui, je fais d'énormes conneries de merde, mais j'ai quand même rapporté des fleurs non?"Le dépendant a du mal à mettre ces choses peu ragoûtantes au milieu du couple, dis-tu... Pourtant c'est bien ce qu'il fait en tout premier lieu, même s'il le fait en cachette et sans en avoir réellement conscience il est vrai. Une fois que vous en avez parlé, s'il continue de refuser d'aborder le sujet, c'est qu'il continue de ne pas le reconnaître, de ne pas se soigner, de ne pas vouloir évoluer, de ne pas s'approcher de la sortie.  Or, il y a bien une sortie qu'il devrait emprunter. Soit il la trouve lui-même, soit tu devras peut-être le pousser vers une sortie... Pour le moment, avec tout ce dont tu m'as déjà parlé, il est dans les excuses, les prétextes... Les anti-dépresseurs comme justification: "J'ai trouvé, chérie, je prends des anti-dépresseurs! En plus, regarde, sur la notice, à la rubrique effets secondaires possibles: il y a marqué baisse de la libido! Alors tu vois bien que ça me protège évidemment efficacement contre cette dépendance que tu crois que j'ai mais dont je suis déjà si loin depuis tout le temps, que tu me fatigues à remettre encore et encore ça sur le tapis, je crois que c'est toi qui as un problème hein chérie, tiens tu peux me passer la télécommande, on va mettre le son du film un peu plus fort ok?" Ca s'appelle tourner en rond. Excuse-moi d'être direct et sans concession, mais c'est réellement ce que je pense.

A bientôt

DépIacer Ie probIeme, en trouvant des prétextes, en étant pIus "sympa" fait qu'iI se voiIe Ia face, si Iui se dit que çà va suffir, toi, forcément tu n'as pas duppe, c'est ce qui arrive au début des "négociations" car I'acceptation n'est pas encore de mise,AIors oui, çà peut durer un temps, mais  on revient vite sur Ie vif du sujet, surtout Iorsque I'on sait que tout çà continue,iI va faIIoir que tu sois pIus ferme et que tu demandes des réponses à tes questions, de toutes façons on se bIinde avec Ie temps, et ce qu'iIs n'ont pas envie d'aborder, ne va pas pIus nous choquer que notre période de découverte, à un moment on a vraiment trop envie de savoir comment démeIer notre vie, de savoir queIIe issue on pourra trouver, en passant par forcément des paroIes, des conversations, meme si çà ne Iui dit rienIe siIence dans Ia souffrance(qu'iI ne voit pas toujours, puisque pour Iui iI ne fait pas de maI) fait aussi qu'iI peut prendre çà pour une période d'acaImie, ou Mme est surement caImée, et va peut etre oubIier tout çà,Non çà ne passe jamais, tant que tout n'est pas mis au grand jour(cIairvoyance, et non opacité)entre vousOn ne peut pas Iui imposer de date de fin, on Ie sait, mais juste besoin de savoir s'iI Veut stopper tout çà, passant par Ia sobriété, Ie sevrage, pour Ie bien du coupIe,car rester comme ceIa si c'était bien, çà se saurait?Bon courage à vous deux
Bonsoir Mondom, Bonsoir Free,Un grand merci pour vos réactions,  et ne t'inquiète pas , Mondom, j'aime justement ta réactivité.!Vous dire que je perçois toute la sagesse de vos remarques. Vous avez raison, c'est moi qui ne suis pas encore assez gonflée à bloc pour me replonger dans le vif du sujet. Ca ne sert à rien d'attendre que cela vienne de lui (et c'est bien cela qui me déçoit, j'aurais aimé un élan de ce type). Mais qu'est ce que j'ai encore à espérer une telle spontanéité, sachant que pendant 6 ans de notre relation, il a vécu comme si de rien n'était. Ceci dit, j'espère que mutisme ne veut pas dire forcément reprise: je ne pense pas de toute façon qu'ils soient légions, les dependants qui parlent de leur problème spontanément à leur amie...et qui portant se soignent. ou peut être je me trompe. Bon, ben, au bout de quatre (bientôt 5) de psy de son côté, ça fait mal aux cheveux, ce bilan. Encore merci, et à vous lire, 
oui pas facile tout ça, on voudrait tous une solution miracle, un lavage de cerveau peut etre ! il faut vivre avec tout ça. Je comprend ta lassitude, l'essentiel est que tu ne perde pas dans tout ça comme j'ai pu le faire et surement d'autre moi je te conseil d'en parler à un psychologue que tout ça soit un peu moins lourd à porter peut être y verra tu un peu plus clair.je crois que cela ne sert à rien d'attendre en général, devenir plutot acteur de sa vie que de la subir certains mettront plus de temps à le comprendre ou du moins a y arriver c'est comme cela, mais c'est frustrant je te l'accorde.COURAGE !
bonjour Baby Je crois que tant que le problème reste ouvert le couple demeure dans la répétition. Je pense également qu'il faut spontanément dire ce qui vient par la tête, sans censure, sans tabou, ça te permettra de mettre des mots sur ce que tu ressens et d'entretenir le dialogue avec ton conjoint.Dans un de tes messages, tu disais plus bas que ton conjoint en est à bientôt 5 thérapies , tu veux dire des séances ou des thérapies faites avec un psy différent ? 
Bonsoir et merci pour vos réponses. Pour répondre à vos questions: l'ordi est au bureau, sans contrôle parental (il a essayé une fois à ma demande, comme ça a tout bloqué, il a tout enlevé) (et y reste à sa demande), mais il a internet sur son mobile. Quant au chiffre 5, il faisait référence au nombre d'années de thérapie. Agrume, je ne comprends pas bien ce que tu veux dire lorsque tu écris 'tant que le problème reste ouvert, le couple demeure dans la répétition". Peux tu m'éclairer? Il reste, pour moi, que me dire que ma vie va être de devoir régulièrement secouer quelqu'un pour qu'il soit plus proactif (à mon gout, bien sûr) dans sa démarche,   de me faire chérir  (ce qui est cool) mais peut être est ce pour faire pardonner  les chats, appels...(et si je suis moins chanceuse, passages à l'acte, puisque ans son cas, c'était aussi de cela qu'il s'agissait..ce qui est beaucoup moins sympa, tout de suite), là maintenant, ça me dit pas. Suis fatiguée de remettre ça sur le tapis, fatiguée de la tension que tout cela génère, ce qui est aussi l"un des raisons pour lesquelles je ne réagis pas à son silence actuel sur la chose. Vu de l'extérieur, de quoi je me plains? j'ai quelqu'un d'hyper attentif, serviable, mais je dois dire que je n'arrive pas à évaluer la part de travail fait pour s'en sortir. A quoi reconnait on un dépendant qui est dans une démarche  ? allez, un grand merci encore à tous!!à vous lire 
ton histoire a beaucoup de similitude avec la mienne !Comment savoir si le dependant est dans une demarche pour s'en sortir? Un dépendant serait peut etre plus ammeme de te repondre, pour moi c'est l'honneteté si tout est transparent qu'il est capable de me dire j suis sorti loin de l ordi car je me sentais partir en vrille alors pour moi meme si la dependance est toujours la pour moi il est dans une demarche positive. Je sais pas si ma reponse peut t'aider mais en tout cas penses a toi j ai attendu longtemps avant de consulter moi meme pourtant c'est tres bénéfique . Nous les co dep on vit un traumatisme qu'on ne veut pas  avouer.COURAGE !
Ben moi, je dis comme enola. L'honnêteté et la transparence. S'il y a le moindre minuscule point d'aspérité de perméabilité à cette transparence, c'est qu'il y a loup dans bergerie. Avec mon amie,c'est clair. Si je ne lui réponds pas à une question, qu'elle soit plutôt anodine ou un peu ciblée, rapidement et de manière limpide, elle pense qu'il y a un truc chelou planqué derrière. Cela me donne parfois l'impression qu'on me refuse ce "jardin secret", que c'est infantilisant... mais à y réfléchir, je ne suis tout simplement pas dans cette situation-là! Doit-on laisser des bouteilles d'alcool à portée d'un alcoolique repentant, sans vérifier les niveaux? Est-ce lui rendre service que de respecter avec confiance son libre arbitre en ce domaine, quand il s'est prouvé à lui-même qu'il était capable d'en faire n'importe quoi? Merci au contrôle parental qui me rend service plus qu'il ne m'empêche parfois l'accès à un truc même si ce dernier n'a rien de crade...Merci à mon amie qui me soupçonne parfois même s'il n'y a pas matière à... Parce que c'est un garde-fous, mais en mieux! Ce n'est pas de la répression mais de la prévention, et c'est quand l'accident n'est pas encore arrivé qu'on peut le mieux le prévenir... Une fois dans le coma, difficile d'éviter de boire en boîte avant de reprendre le volant! C'est trop tard pour y penser! Et c'est bien de ça qu'il s'agit, ou approchant. Je préfère, et de très très loin, qu'elle me prenne pourquelqu'un de capable de trahir sa confiance, ou pour un môme, ou un menteur, ou je ne sais pas ce pour moi elle peut me prendre, plutôt que de risquer de la tromper, de ma réfugier encore dans ce monde parallèle pourri de la dépendance qui m'a suffisamment aspiré. Si je suis assez fort, tant mieux pour moi. Si elle n'en est pas encore tout à fait sûre, tant mieux pour NOUS! Et pour elle!!!Eh oui, il y a un prix à payer. Celui de la vie, celui de la confiance, celui du passé, de nos actions qu'on s'en reconnaisse responsable ou pas. Et tant mieux. C'est la réalité, pas d'échappatoire s'il vous plaît! Merci de fermer ces portes-là à double tour!
Bonsoir à tous,Un grand merci de m'avoir aidé à trouver l'énergie d'aborder la chose ce weekend. Et oui, j'ai tiré ouvertement mon bilan de ces un mois et demi de silence radio. Ce qui est ressorti de la discussion: l'addiction est pour lui un problème parmi tant d'autres, ce n'est pas son problème principal, qui est pour lui: trouver un but à sa vie. C'est un peu comme si l'addiction était l'arbre qui cache une forêt = ça masque un problème plus profond d'absence de but à son existence.   Il ne se sent plus vraiment dépendant grâce aux médicaments, qui lui permettent de ne pas rester englué sur ces sites quand il s'y retrouve de façon presque automatique/inconsciente parfois. Il souhaite maintenir l'addiction à un niveau de consommation acceptable( =quelques consultations de sites sur internet par semaine), plutôt que s'en débarrasser. Le problème, poursuit-il, c'est les conséquences et la souffrance que cela a sur moi plus que sur lui. C'est cela qui le pousse à réagir. Avant que je vous livre ce que j'en pense, j'aimerais avoir vos réactions de dépendants et co dépendantes.Un grand merci d'avance d'être là 
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