Hier, ce fut une bonne journée. Nous sommes allés voir un film avec des amis et ça bien été. J'avais un peu peur qu'il ai un mal aise face à nos amis (ils savent ce que ce passe entre moi et Guillaume et la raison) mais ce ne fut pas le cas. Juste une fois, quand je fut seule avec une copine elle m'a demandé comment ca allait. Aujourd'hui nous avons eu une autre engeulade. J'ai comme des vagues de rage face à lui. Et lui ça le frustre et le fache et moi je crois qu'il n'a pas le droit d'etre faché contre moi parce que tout est de sa faute En fait, ce que je trouve très frustrant c'est que lui il a des excessices a faire que la thérapeute lui a donnée, il tient un journal, il a des rencontres de sexoliques anonymes, mais moi j'ai rien. Je suis seule et il faut que je deal avec ma douleurs et ma tristesse. Oui je vais aussi voir une thérapeute, mais j'ai pas d'excesice concret que je peux faire pour que tout redeviennent dans l'ordre. C'est comment je me sens au jour 11 du sevrage de mon mari.
Je me présente, je suis le fiancé de Pimpronelle. Suite à une rechute de ma part après 12 mois d'abstinence, elle a décidé de me quitter.
Si je me permets de poster ici c'est pour faire partager mon expérience. Voir ce qui a marché pour nous, ce qui a échoué.
Chaque cas est unique. Ce qui a fonctionné pour nous ne marchera peut être pas avec d'autres couples et vice-versa. Mais c'est à cela que sert ce forum : partager.
D'abord, il faut savoir que la dépendance sexuelle est une saloperie très dure à combattre. Elle n'a aucun lien avec la sexualité de tous les jours (du moins, ça je ne l'ai compris qu'en rencontrant Pimpronelle après 12 ans d'errance avec mon ex).
Il est important d'avoir un amour très fort l'un envers l'autre. Et cela ne suffit pas. Pimpronelle et moi, nous nous aimons incroyablement fort, mais il est d'autant plus douloureux de souffrir à cause de l'homme et que l'on aime ainsi que de faire souffrir la femme que l'on aime.
Ce que Pimpronelle a fait pour m'aider, c'est de me « fliquer ». Impossible d'aller voir un porno sur internet sans qu'elle le voit. Même en faisant des « navigation privée », elle a toujours réussi à retrouver des traces. Demandez lui comment elle fait, moi, je ne veux pas le savoir.
Elle a changé le code parental sur tout les supports où du porno est accessible : satellite, VOD etc…
Elle était très vigilente dès qu'elle me voyait utiliser une nouvelle technologie ou un nouveau site, ou que sais-je encore.
Bien sûr tout ne se faisait pas sans heurts. Je trouvais cela pénible de me faire « fliquer » alors que je n'avais aucun reproche à me faire et cela depuis plusieurs mois. Impossible de lui faire une surprise en lui achetant un cadeau inopiné.
C'est là que nous avons échoué. Et de ce que j'ai pu lire depuis hier soir, c'est là que beaucoup de couples échouent.
En effet, Pimpronelle vivait dans la peur constante de mes rechutes. Cela devenait une obsession. Elle pouvait se montrer agressive si elle avait l'impression que je lui cachais quelque chose.
De mon côté, je vivais mal ces « agressions » alors que je n'avais rien à me reprocher. Bien sûr, dès que je réfléchissais, je comprenais sa réaction. Mais sur le coup, on n'a pas le temps de la réflexion et j'étais agressif.
Du coup, je vivais dans la peur qu'elle me quitte. Elle vivait dans la peur d'une rechute de ma part. Et là, c'est l'impasse dont on n'a pas su sortir.
Pimpronelle avait arrêté le travail pour élever nos deux filles. Je me disais que rester à la maison toute la journée comme ça sans croiser d'autre personne que nos adorables filles ne l'aidait pas à sortir de cette impasse.
Elle a donc décidé de s'inscrire dans des clubs de sport. Elle y est allé trois fois. Y a pris beaucoup de plaisir. Ensuite, elle n'a plus voulu y aller. Elle avait peur.
Et plus je l'encourageais pour y aller, plus elle se demandait pourquoi je mettais autant d'énergie à la convaincre. Était-ce pour me retrouver seul à la maison et rechuter ? Donc elle ne sortait plus.
Avec le recul, je me dis qu'elle aurait dû partir faire du sport avec le modem sous les bras.
Ce qui m'a beaucoup aidé aussi, c'est d'avoir enfin trouver LA femme que j'aime. J'ai appris à faire l'amour avec elle (et non plus baiser). Je ne culpabilisais plus après l'orgasme, c'était merveilleux. Un mélange de plaisir physique et « psychologique ». Je me souviens que lors de nos premiers rapports c'était si fort et si bon, j'avais tellement peur de perdre ça que je n'osais pas changer de position de peur de tout gâcher. On a donc vécu pendant une période assez longue (je n'ai aucune idée exactement) des rapports sexuels merveilleux uniquement en position du « missionnaire ». Puis un jour, on s'est « émancipé » et la magie ne s'est pas envolé. J'avais enfin appris à faire l'amour. J'avais plus de 30 ans.
Le flicage m'a donc aider (sans les séances chez la psy, ça n'aurait servi à rien), mais c'est l'amour qu'elle me donnait qui m'a donner la force de passer le cap. Tous ces moments de complicité. Petites choses anodines de la vie de tous les jours (admirer un ciel étoilé depuis notre nouvelle maison etc&hellip Ce sont souvent des choses anodines, mais qui aident d'une force incroyable. Surprendre lors d'un repas entre amis, son regard vers moi gorgé de tendresse et d'amour.
Je sais que c'est ce qui m'aidait le plus. Mais le problème, c'est que Pimpronelle n'arrivait plus à avoir confiance en moi, elle doutait toujours. Donc dans ces conditions, difficile de toujours donner de l'amour.
Et c'est ainsi, qu'un jour, je n'allais pas très fort, j'avais besoin d'elle (petit spleen passagé qui n'avait aucun rapport avec ma dépendance). Mais Pimpronelle, un peu dans le même état que moi (on venait de déménager à 800km de notre ancien domicile, ce n'est pas toujours facile&hellip n'était pas dans « l'état d'esprit » (je ne sais pas comment le formuler) pour me dorloter (je parle ici de câlins sans connotation sexuelle) et me faire passer ce petit cap. Je me suis senti complétement abandonné. J'avais l'impression que je ne comptais pas pour elle, j'étais seul.
Alors comme un con, avec l'idée de me venger (mais peut-être n'était-ce qu'un prétexte), j'ai rechuté.
La suite, vous la connaissez, Pimpronelle l'a racontée…
Je viens de voir le poste de Lia et elle m'a fait pleurer, je me permets donc de citer les passages qui m'ont touché et qui permettrons j'espère que les autres couples qui sont dans cette situation ne détruisent leurs vies et peut être celles de leurs enfants.
"C'est de sa faute oui.. mais d'un autre coté pas tant que cela... Il le fait mais ce n'est pas lui qui dirige et commande à l'heure actuelle.. Tout ce qu'il t'a fait n'était pas dirigé contre toi.. mais contre lui ! Cela révèle une grande douleur et un grand désarroi pour lui.. Les mensonges les trahisons t'ont décu et fait mal.. mais il se ment déjà à lui même depuis si longtemps... Il est bien là l'homme que tu as choisi.. mais voilà.. abimé !""Ce sera différent je crois si vous essayez ensemble et pas l'un contre l'autre.." Mais c'est là tout le problème de ce foutu machin. Il détruit toute confiance. Comment réussir à être ensemble et non pas l'un contre l'autre...Silky
Bien sûr c'est dégueulasse, mais je le faisais inconsciemment (même si ce n'est pas une excuse)Quand je relis mon poste, j'ai l'impression de donner l'image d'une Pimpronelle qui ne veut pas m'aimer. Mais ce n'est pas du tout ça. C'est son amour qui me porte toute la journée. C'est juste, qu'elle considère que les preuves d'amour, il n'y a que moi qui doit en donner vu ce que je lui ai fait subir.
Un exemple pour mieux me faire comprendre. J'ai besoin de savoir qu'elle m'aime, je lui demande "Pimpronelle, tu m'aimes?" Elle me répond invariablement "Et toi ? Tu m'aimes" Je lui réponds "Oui, je t'aime, tu es LA femme de ma vie, celle que j'ai toujours attendue" Alors elle réponds "Alors moi aussi je t'aime". Et je me sens blessé par son amour conditionnel.