Houla, pourquoi ne prendrais-tu pas un peu soin de toi pour changer ? Au lieu de prendre soin de lui ?
Je te comprends, j'avais, au tout début, décidé d'essayer d'aider mon ex-conjoint, lui avais fourni des numéros de personnes pouvant l'aider, imprimé des pages du site d'Orroz etc.Il est vrai que pour moi le déclic a été lorsque, une fois de plus, au lieu de le faire lui, il me demandais de modifier son forfait de téléphone pour ne plus se rendre sur des sites pornos via son portable (il avait "failli" le matin même, au second jour de sa prise de conscience), et que j'ai ainsi compris qu'il se rendait chez des professionnelles.Et là, ses affaires se sont retrouvées dans le couloir... C'est vrai, c'était la goutte d'eau...Si je ne l'avais pas découvert, peut-être serais-je resté... Ou pas... Mais si j'étais restée, qu'aurait été ma vie ?
Alors oui, j'ai souffert, mais lui, enfin, a compris que je n'étais plus sa "béquille" ! Et là, il a enfin entrepris des démarches... Qui venaient de lui... Oui, son enfance était dure. C'est ma faute ? Non ! Et puis non, je ne suis PAS son thérapeute, donc non, je ne peux pas l'aider. Et non, je ne suis pas un substitut de "semblant que tout va bien, la preuve, elle est toujours là".Il est certain que s'il va consulter qq'1 pour te faire plaisir et non pour lui, cela ne mènera à rien...Je suis navrée, mais ce n'est pas à toi d'entreprendre ces démarches, mais à lui, s'il veut s'en sortir. Et toi, occupe-toi de toi ! A te lire, tu souffres, et qui s'occupe de toi ?Qu'attends-tu ? La goutte d'eau pour t'effondrer ?Il semble que tu lui aies fait part de ta souffrance... S'il ne comprend pas, vraiment, pense à toi, et protège toi !
Mon ancien conjoint et moi nous parlons encore. Je ressens toujours le besoin de comprendre tout ça. Oui, je l'aimais plus que tout. Il m'a donc, entre autre, admis que pour lui le déclic a été de me perdre. Et il se prend en main (enfin!). Il a trouvé le courage d'affronter de vieux démons. Il ne l'aurait pas fait avec sa "béquille" que j'étais à ses côtés.
Alors en aucun cas je ne prône la rupture, car en effet, c'est une épreuve. Et oui, des réveils en plein milieu de la nuit, angoissée, et personne pour te soutenir, c'est pas drôle. Mais on survit. Puis ensuite on vit. La suite, je découvrirai bientôt j'espère.Mais je crois qu'il serait temps que tu t'interroges sur les raisons qui font que tu nous livre tes angoisses à nous et non à lui. Il serait aussi temps que tu regardes ta relation avec un tout petit peu de recul (un/une ami/amie pour t'y aider ?) et que tu essaies de voir si tu t'y retrouves vraiment, si tu es heureuse... (Oui, des raisons qui font que tu es heureuse avec lui, tu en trouveras, à commencer parce que tu l'aimes, mais, en poussant plus loin, est-ce que tu ne t'oublierais pas un peu dans tout ça ?)
Enfin, en conclusion, je dirais que son absence devrait te permettre de te retrouver et de faire le point, et non de te morfondre et de passer ton temps à le fliquer. N'as-tu, foncièrement, rien d'autre à faire (pour toi par exemple ?) à la place ?
La dépendance d'un conjoint est une vilaine claque pour nous aussi, et il ne s'agit pas, selon moi, de se retrancher derrière un "il est encore plus malheureux que moi s'il fait tout ça donc comme je l'aime je dois l'aider", mais de se soigner son petit coeur à soi... Pour changer...
En espérant vivement que mon opinion ne se résumera pas pour toi à un "quitte le" mais à un "prends soin de toi", je te souhaite bon courage face à cette épreuve.