Dépendance sexuelle

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Bonjour PepetteSur ce forum, on parle avec ses tripes, on dévoile son intimité, on déballe son sac, ... c'est un peu normal qu'en étant dans des "camps" opposés, on puisse écrire ou lire des choses qui ne fassent pas plaisir. Ce qui ne fait pas plaisir est souvent la vérité qu'on a du mal à regardé en face et c'est pour cela que j'apprécie d'avoir ton opinion de co-dépendante.Pour ce qui est du deal sur la relation platonique, on l'a déjà testé. Comme toi, ma copine ne pouvait pas me donner d'échéance, parce que c'était "une épée de Damoclès" au dessus de sa tête: telle jour, il FAUDRA que je passe à la casserole. Voilà,résumé en une phrase, le fond de notre problème: s'il faut qu'elle y passe, elle n'a plus de désir sexuel. Lors de ces deals infructueux, je me sentais mis face à une impossibilité éternelle de faire l'amour à ma copine et après 1, 2 ou 3 semaines, je pètais un plomb. Ce n'était pourtant pas bien long, mais ca me semblait être définitif. C'est pas glorieux de ma part. Je ne sais pas si en ayant une date fixée, les choses se seraient passées différemment. Moi j'aurai mieux géré, je pense, mais elle aurait appréhendé l'arrivée de l'échéance.Dans ce que tu as écris par la suite, sur ce qui concerne le fait qu'elle sache que j'ai été sur des sites porno et son manque de confiance, je ne m'y reconnais pas. Elle n'en sait rien. Je doute qu'elle s'en doute et elle a une totale confiance en moi consernant ma fidélité (elle me l'a dit et je ne savais pas si je devais bien la prendre... passons). Donc non, je ne pense pas qu'elle souhaite que je lui fasse l'amour à elle et pas à une actrice porno ou à la boulangère.Ce n'est pas cela qui semble la bloquer. J'aime bien ton analyse dans le paragraphe suivant, sur le "si je suis resté avec lui c'est forcément que je l'aimais et que c'était un bon coup", mais ce n'est pas cela que j'ai entendu et relevé. Je parlais de filles qui n'étaient satisfaites sexuellement que dans une relations "plan cul", parce qu'elles ne sont pas parasités par les désagréments de la vie de couple. Enfin, je ne sais pas trop pourquoi. Peut-être qu'elles se donnent totalement à lui pour gagner l'amour d'un mec qui n'en veut pas. Ou peut-être qu'on peut se consacrer pleinement à son plaisir sexuelle dans ces relations puisqu'elles ne sont fondées que sur cela, que biensur tout le reste manque, mais qu'au moins ça c'est bien.Ensuite, je n'ai pas une estime de moi énorme effectivement, mais j'ai compris que pour avoir un rapport sexuel satisfaisant, il faut être 2. J'ai été un dieu pour certaine fille et quelconque pour d'autres. Finalement, le désir qu'à une femme pour un homme décuple ou inhibe le plaisir qu'elle peut en retirer dans l'acte. Le plaisir de ma copine n'est pas très grand puisqu'elle ne me désire pas. Je ne me comparais pas à ces hommes sur leurs performances, mais sur le désir qu'ils suscitaient chez ces filles. Sans le sexe, j'ai l'impression qu'on devient de bons amis. Je n'ai pas envie d'une simple amitié dans mon couple. J'ai envie d'amour et de passion. J'ai lu quelque part que de faire l'amour à la femme qu'il aime décuple l'amour de l'homme pour cette femme. C'est ce que je pense et c'est ce que je ressens. A l'inverse, je pense que sans sexe, tout un versant de l'amour disparait. Pour une femme ce bouquin disait qu'elle devait se sentir aimée, rassurée, ... pour avoir des relations sexuelles avec un homme. Qu'est-ce que tu en penses? Je n'en suis pas certain en référence à ces relations sexuelles épanouissantes dans un plan cul. Moi, j'arrive à "gagner", l'amour de des femmes, mais pas leur désir ou du moins, pas à concerver ou à faire renaître ce désir. Chaque femme est différentes et les recettes miracles n'existent sans doute pas. Mon problème, c'est sans doute qu'une fois la pulsion venue, soit je l'assouvis, soit la frustation gagne tout mon esprit et la soirée ou la journée est gachée. Ca fait tilt dans mon cerveau. Je ne pense plus qu'à cela. Hier par exemple, ma copine m'a excité lorsqu'on jouait à se taper dessus (je passe les détails) et puis plus rien. Du coup, je me suis mis dans mon coin et suis devenu distant. Donc elle a pris ses distances aussi. La soirée était gachée. Impossible de faire face à la frustration... Du coup, elle se sent obligée de faire l'amour pour pas dégrader l'ambiance et le sexe est devenu pour elle une contrainte plus qu'un plaisir. C'est le problème central de notre couple.J'ai lu également qu'une femme aimait l'excitation progressive pour éveiller son désir. (La mienne m'a dit qu'elle préfèrait que j'aille droit au but, donc je comprends pas trop... ) L'excitation progressive, c'est frustrer ses pulsions au maximum. C'est là que ça coince pour moi.  Quand je relis tout ça, je crois qu'il faudrait que je cherche comment empêcher que ça tilt dans mon cerveau en état d'excitation et comment me désexciter, pour que si elle n'a pas envie, la soirée ne soit pas gachée. Si je répondais à cette question, je crois que mon couple pourrait repartir sur de nouvelles bases. Comme tu peux le constater, je ne parle pas trop de dépendance au porno, parce que voilà 3 semaines que j'ai arrêté et ça ne me manque énormément ou de relations extra-conjugales, mais bien plus de relation homme-femme. Voilà, pourquoi je disais que mon message ne s'inscrit pas forcément dans le cadre spécifique de ce forum.
Citation :Raison des cadeaux/compliments : Un mec qui t'offre des dessous c'est plutôt sympa. Lorsque ce même mec ne te voit dans ton quotidien les dessous deviennent hautement suspects. Je ne suis même pas sûre qu'il ait conscience, aujourd'hui, que je suis mentalement passée de "Je mets des fringues sexy parce que je me sens bien dedans et que je sais que ça lui plait en prime " à "Bon on va éviter les bas et talons car c'est mettre une pancarte "Je suis dispo" sur mon dos". Je dis cela suite à une réflexion "Pourquoi tu mets des bas que quand je ne suis pas là ?" Lui l'a sûrement pris pour un "Tien tien elle va voir ailleurs" Ben non même pas. J'aime cela, je les mets pour moi, pour me sentir femme et parce que je sais qu'à l'extérieur personne ne me sautera dessus ! Itou pour ses "Ca te va bien ça" Les femmes "normales" se sentent flatées, moi je me dis "Et m*** ! dans 2 sec il va venir me tripoter..."
 Bonjour Pepette et Nuage, je me retrouve aussi tout à fait dans ce que vous dites ici (voir aussi mon post "impact de l'addiction sur la co-dépendante"). Moi non plus je ne me sens plus libre dans la façon de m'habiller, car soit ça donne encore plus d'envies à mon homme, soit si je ne m'habille pas comme il aime il me reproche de ne pas faire d'efforts. J'ai envie de me sentir belle mais pas envie de me sentir harcelée. Alors c'est vrai que parfois je mets des talons pour aller travailler et pas pour rester chez moi...Pour notre dernier anniversaire de rencontre, mon homme m'a offert une carte cadeau dans un magasin de lingerie, pour acheter "ce que je veux". Il n'a pas été très heureux quand j'ai acheté le peignoir de mes rêves, lol! J'achèterai aussi des choses qui lui plaisent mais bon, je sens qu'il faut aussi me faire plaisir et pas tout faire en fonction de lui, sinon, je vais encore moins supporter la situation. Maintenant nous avons décidé qu'il ne me ferait plus aucun commentaire quand nous faisons du shopping ensemble et il réalise que je n'ai pas les goûts de grand-mère qu'il croyait ;-)Je ne supporte pas faire des choses par obligation (habillement ou rapports intimes, mais qui aime ça?), donc ce trait de caractère combiné à ses problèmes d'addiction ne mène pas à des situations très faciles. Et vous, comment réagissez-vous si vous vous sentez harcelée? Continuez-vous à faire ce qu'il vous plaît ou vous arrive-t-il de céder pour "avoir la paix"? Pensez-vous qu'en se débarrassant du problème d'addiction on peut retrouver une vie de couple normale où on a envie de séduire l'autre, etc?  
Bonjour ToinetteJe me retrouve également dans cette description, mais de la place du conjoint. J'aimerai moi aussi avoir la réponse à tes questions.J'attends, je souhaite la laisser venir vers moi, mais le temps n'a pas la même valeur pour elle et pour moi: 7 jours, 10 jours, 15 jours me paraissent être une éternité, car mon unité de temps est la journée, alors que de son côté, l'unité de mesure semble être la semaine. Donc ce qui me semble long, n'est qu'un infime début pour elle.Je fonce droit dans le mur plusieurs fois par semaine malgré les lectures de témoignage de femmes comme vous et malgré ce que m'a expliqué plusieurs fois ma copine. Mais pourquoi?J'ai entamé le livre Mars et Vénus sous la couette dans lequel le sexologue décrit le fonctionnement des hommes et des femmes. Chaque cas est différent, chacun son histoire et sa personnalité, mais j'ai retrouvé notre couple dans sa description:
  • une femme a besoin de confiance, voir d'amour (au préalable) pour s'ouvrir à la relation sexuelle, alors que pour l'homme la relation sexuelle est une preuve d'amour et donc décuple l'amour qu'il a pour sa femme.
  • une femme a besoin d'être excitée avec beaucoup de patience, par un jeu de parade, en tournant autour des zones érogènes, en s'en approchant puis en s'en éloignant, alors que l'homme aime qu'on aille droit au but.
  • la femme a besoin d'être détendue pour s'ouvrir à la relation sexuelle, alors que l'homme aime se détendre grâce à la relation sexuelle.
  • ...
Nous sommes fondamentalement différents sur beaucoup de points: premièrement, nous avons une vision différente de la place du sexe dans le couple et dans notre vie, mais en plus on attribue à l'autre notre propre vision des choses par un mouvement de projection. Ainsi, on se dit: "si j'aime ça, il/elle aime ça"ou "si il/elle me fait ça, tout en sachant ça, c'est qu'il/elle ne me respecte pas ou ne m'aime pas".Le premier temps semble de prendre conscience de ces différences fondamentales. Le deuxième, le plus dur, est de les accepter qu'on les comprenne ou non. Mais il semble primordial que les 2 partenaires soient engagés dans cette démarche.Personnellement, j'en ai connaissance, mais je ne l'ai pas intégré, d'où le fait que je fonce encore dans le mur, car dans l'intimité, j'ai toujours mon fonctionnement primaire qui me fait aller droit au but sans détour: elle semble ouvrir une porte, je fonce dedans et me prends le mur juste derrière (pour moi une porte ouverte, c'est une porte ouvert...). Que dois-je faire fasse à cette porte ouvert? L'ignorer? L'interroger? La flatter? Bla, bla, bla... je sais il n'y a pas de recette miracle. En tout cas, il faudrait parvenir ou attendre qu'elle ouvre la deuxième, la troisième, la dixième porte, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de mur derrière. Pour l'instant, bien avant ce stade, je me suis pris un mur. C'est la prise de bec. Je suis dans mon coin. La soirée est gachée. C'est la fête! Ah! si seulement, au moins au niveau du sexe, on était sur la même longueur d'onde, qu'elle soit féminine ou masculine, 80% des prises de tête n'auraient pas lieu!
maison est sur la meme longueur d'onde..l'homme et la femme sont fait pour ce completer.. pas pour etre identique..si on serait identique, ca ne marcherai tout simplment pas :-)
Il y a des différences qui enrichissent un couple et d'autres qui le plombent. Celles dont je parle appartiennent à la seconde catégorie à mon avis. Peut-on dire que l'on se complète lorsque la différence mène au conflit et l'éloignement?
Citation :
  • une femme a besoin de confiance, voir d'amour (au préalable) pour s'ouvrir à la relation sexuelle, alors que pour l'homme la relation sexuelle est une preuve d'amour et donc décuple l'amour qu'il a pour sa femme.
  • une femme a besoin d'être excitée avec beaucoup de patience, par un jeu de parade, en tournant autour des zones érogènes, en s'en approchant puis en s'en éloignant, alors que l'homme aime qu'on aille droit au but.
  • la femme a besoin d'être détendue pour s'ouvrir à la relation sexuelle, alors que l'homme aime se détendre grâce à la relation sexuelle.
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Citation :Il y a des différences qui enrichissent un couple et d'autres qui le plombent. Celles dont je parle appartiennent à la seconde catégorie à mon avis.
Bonjour Yaka,je n'ai pas lu le célèbre livre dont tu parles mais je peux te dire que les trois différences fondamentales que tu énonces sont totalement vraies de mon vécu. Si je suis stressée (et d'autant plus si c'est par la pression de mon mari), je n'ai pas d'envie sexuelle. Je préférerais dans ce cas, après une dure journée de travail, profiter d'un bon repas ou m'assoire dans un divan confortable et regarder un film qui va me changer les idées. Si je me force à avoir un rapport quand je suis stressée par le travail, je vais de toute façon penser aux problèmes de travail et le coeur n'y sera pas. Ce sera nul pour moi mais aussi pour mon mari.Je ne crois pas qu'il faut postuler que ces différences plombent le couple, c'est une question de respect mutuel des besoins de l'autre. Mais comme je me tue à essayer d'expliquer à mon mari, respecter le besoin de l'autre c'est bien, mais en matière de rapports intimes, ce n'est pas tout à fait le même poids et la même mesure: pour moi ce n'est pas pareil de se forcer à avoir un rapport intime pour respecter le besoin de son partenaire, que de s'abstenir d'avoir un rapport dont on a envie pour respecter le fait que l'autre n'en a pas envie. Tu me suis? Dans un cas, l'un est obligé de donner son corps à l'autre, alors que dans l'autre cas l'un est obligé de garder sa frustration pour lui-même. Personnellement, je préfère à avoir à gérer une frustration (et j'en ai ma part aussi!) que d'avoir à donner mon corps. Tu comprends, ce n'est pas symétrique quand il s'agit de rapports intimes. Et je suis sure que tout mec respectable, en réfléchissant lucidement (c'est à dire pas dicté par ses envies) ne veut pas en arriver à des formes de rapports sous contrainte avec sa partenaire.Mais tu dois avoir d'autres besoins que sexuels je suppose, donc tu peux peut-être essayer de profiter d'autres choses dans la vie avec ta copine, faire avec elle des activités qui la détendent (et toi aussi par la même occasion) et ainsi sera-t-elle peut-être plus encline à s'abandonner avec toi. Bien entendu, il ne faut pas vouloir faire tout ça dans le seul but d'arriver à tes fins et de la convaincre d'avoir un rapport avec toi. Elle le sentira à coup sûr et si elle souffre de la même pression que moi, cela lui coupera toute envie avant même que tu ne lui fasses la moindre avance.Ce que j'aimerais surtout que mon mari arrive à comprendre c'est que ne pas avoir ce qu'on veut tout de suite, ce n'est pas grave. On ne fait rien ce soir, et alors?, ce sera d'autant mieux si on attend tous les deux d'avoir envie. Mais pour lui c'est grave d'être frustré... à tel point que quand il est frustré, il n'est plus capable de profiter de rien (et moi non plus par la même occasion). C'est cher payé, non? Alors que s'il se disait, soit, ce sera pour une autre fois, au moins il pourrait profiter du bon repas, du film, de la sortie, et moi j'aurais passé un bon moment qui me rapprocherait de lui... Mais non, en ce moment, un refus de ma part se termine inévitablement par une dispute ou du moins une discussion sans fin, et comme pour vous, la soirée est gâchée... C'est tellement con... Est-ce qu'un orgasme de deux secondes vaut de sacrifier tout cela?   Je ne sais pas si ça t'aide de voir un peu comment fonctionne une femme, mais je ne pense pas que les besoins sexuels d'un homme et d'une femme diffèrent tellement que cela devrait tout gâcher. Peut-être que la clé est de tenir compte de tous les autres besoins(plus affectifs, loisirs, etc)... En tout cas c'est ce que nous allons essayer de faire...
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