Dépendance sexuelle

Version complète : récit d'un rêve nocturne et questionnements
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Rêve du 5 au 6. 01 .09 : Je suis avec B, chez lui, sur le lit dans sa chambre. C'est le matin, nous nous réveillons ensemble, et il reste près de moi, ne descend pas sur l'ordinateur.Il y a un grand miroir sur la tête de lit, nous nous y voyons. Il me tient dans ses bras.Nous parlons de ses activités (sexolisme). Il me dit qu'il va arrêter.Je lui dit que cà va être difficile, que c'est une addiction au même titre que l'alcoolisme, il m'écoute mais ne dit rien. Il m'écoute et ne nie pas.Je lui parle de la dizaine de messages qui l'attendent aujourd'hui – à ce moment là son téléphone portable émet cette sonnerie particulière que j'entendais parfois chez lui (une par message).  Je rectifie : « Pas la dizaine, mais la centaine de messages que tu reçois quotidiennement ».Puis je lui parle du fait que ce sera difficile pour lui de se contenter de moi car il est habitué à rencontrer des femmes jeunes et attirantes (je me vois dans le miroir, je ne suis pas laide mais ne suis plus une jeune femme, et la comparaison avec ses femmes du net est douloureuse).Il ne dit toujours rien mais a l'air déterminé dans sa décision d'arrêter et il reste près de moi ; il ne nie pas et ne quitte pas la pièce en hurlant des mensonges contre moi..Nous sommes ensemble face à la difficile réalité de la situation.Il n'est ni dans le mensonge ni dans la manipulation. Je ne ressens ni haine ni colère.
Je suis toujours "là-bas", "avant", je n'en sors pas, ça fait plus d'un mois que je suis partie et jour et nuit je ne pense qu'à çà, je tente de comprendre, lui, moi, notre parodie de couple, et comme rien ne prend de sens, çà continue de tourner, je continue de tourner en ronds, en huits dans ma tête, indéfiniment c'est fatigant, envie de rien faire, plus d'énergie ni de temps pour autre chose que penser à ça.Il y a quelques années, avant ma rencontre avec le Boufon, j'ai aimé un homme, très intensément. Déja (et çà c'est récurrent chez moi) un dépendant, enfin, ex-dépendant lorsque je l'ai rencontré.Il était sous Subutex (produit de substitution de l'héroine), il ne m'en avait pas parlé.Un jour voulant lui faire une petite surprise, je lui glisse ses friandises préférées dans la poche de sa veste, mais ça ne rentrait pas, il y avait une boite en carton qui remplissait tout le volume de la poche. Je regarde pour faire de la place: c'était un pack pharmaceutique avec le nécessaire pour une injection: seringue et tout le toutim.Mes jambes ont fléchi, et j'ai immédiatement pensé: "il se shoote à nouveau!".Je lui en ai parlé aussitôt, de ce que j'avais vu dans sa poche. Il m'a expliqué qu'en fait il ne se shootait pas à l'héro, mais au Subutex, qu'il prenait depuis de nombreuses années justement pour ne pas reprendre de l'héroine. Il avait peur de m'en parler  par crainte d'un rejet de ma part car en fait ce traitement doit se prendre uniquement oralement, le prendre en intra-veineuse est dangereux , il se l'injectait car ça lui procurait un ersatz de flash, un peu comme lors d'un shoot d'héro.Ca n'a pas clashé, cet échange autour de son problème nous a rapprochés, suite à ça il a souhaité changer de traitement de substitution et a pris de la méthadone, produit qu'il est impossible de s'injecter.Si j'avais du rêver à cette époque là, je pense aujourd'hui que je nous aurais vus tous les deux dans le grand miroir sur la tête du lit et que cette image correspondait bien à la réalité: nous avons fait ensemble ce bout de chemin qui a été bénéfique pour lui et qui nous a soudé un peu plus.Nous étions deux, il était dépendant; avec le Boufon, nous n'étions pas deux, l'image dans le miroir est une parodie, ou plutôt le reflet de ce que j'imaginais que nous étions.J'ai parlé de cela avec une professionnelle, elle m'a renvoyé que dans les deux cas il s'agit de personnes dépendantes, et me demandait pourquoi je faisais une différence entre l'addiction du 1er et celle du 2ème.Le premier ne me trompait pas en se faisant des shoots de Subutex, et surtout il m'a fait confiance.Il y a encore plein de questions là-dessus; mais je suis fatiguée de réfléchir, pour ce soir.
Citation : titine a écrit:  et comme rien ne prend de sens, çà continue de tourner, je continue de tourner en ronds, en huits dans ma tête, indéfiniment c'est fatigant, envie de rien faire, plus d'énergie ni de temps pour autre chose que penser à ça.Le premier ne me trompait pas en se faisant des shoots de Subutex, et surtout il m'a fait confiance.Il y a encore plein de questions là-dessus; mais je suis fatiguée de réfléchir, pour ce soir.
 Comme c'est tellement ça, tourner en rond .... 3000 questions la seconde... tout ce qui ronge avec...  J'aime beaucoup le et surtout il m'a fait confiance... 
pourriez-vous m'éclairer sur ... il m'a fait confiance?Je ne comprends pas bien ce que la confiance du dépendant envers le co-dépendant peut changer. J'ai demandé de l'aide à ma femme et quand il m'est arrivé de rechuté, elle me disait que c'était de sa faute à elle et pas la mienne. Mais après au bout de plusieurs tentatives, il y a découragement et finalement je me retrouve à lutter seul. Je ne lui en veux pas car c'est ma responsabilité. C'est un mal pour un bien, parce que je me prends en charge à présent. Mais je ne vois pas en quoi le fait de faire confiance au co-dep peut changer quoique ce soit au cheminement du dépendant vers une sobriété total. Merci de vos explications j'aimerai comprendre ce qui se passe chez l'autre (c'est la raison pour laquelle je vous lis).
faire confiance = etre ouvert, franc, honete envers l'autre, c'est ne pas ce cacher, ne pas laisser l,autre dans l'ignorance, ne pas ce fermer.. c'est faire équipe avec, c'est progresser ensemble..

Voilà! Nuage a tout expliqué en une seule phrase.

La confiance que vous nous portez, nous porte à vous faire confiance.

Le pire ennemi du "Ensemble", c'est le doute!

Alors oui, la confiance peut tout changer!

Labardo!  

Citation : Rolf911 a écrit: pourriez-vous m'éclairer sur ... il m'a fait confiance?.... Mais je ne vois pas en quoi le fait de faire confiance au co-dep peut changer quoique ce soit au cheminement du dépendant vers une sobriété total.
Je ne sais pas si le fait de faire confiance au co-dép peut changer quelque chose dans le cheminement du dépendant, peut-être que oui dans certains cas, peut-être que non dans d'autres?Le   "il m'a fait confiance"   c'est: il me reconnaissait comme un être digne de confiance, avec qui il acceptait de partager quelque chose de très important, quelqu'un qui "comptait" vraiment pour lui. C'est une reconnaissance de l'autre; c'est ça pour moi -un compagnon, -une compagne: on fait du chemin ensemble; l'un AVEC l'autre. Enfin, c'est ce que je ressents.
Il continue de m'envoyer des messages paradoxaux, pas tous les jours, mais un jour sur deux environ. Je ne réponds plus depuis longtemps, je sais que cela ne sert à rien, si ce n'est à alimenter sa pompe à perversité. Et je m'y suis perdue pendant les trois semaines qu'a duré l'ascenceur émotionnel lié à mes découvertes, à  ses ré-assurances mensongères grotesques, à l'utilisation de la culpabilisation à mon égard.Peu avant que je parte  définitivement de son domicile, alors qu'il avait encore réussi à me faire douter, à me culpabilser , en bref à me manipuler, il m'a dit avec un regard pétillant de conviction: "Toi je suis sûr que tu rêves de te faire violer! C'est un de tes fantasmes hein!"...Putain j'aurais dû comprendre que ce connard n'avait que des constellations de testosterones entre les neurones et que son empathie se limitait à la projection de ses propres envies de basse-fosse...L'une des premières confidences que je lui avait faite au début de notre relation c'est que justement j'avais subi des abus pendant mon enfance; c'était important pour moi de l'en informer car il m'arrive encore parfois de "bugguer" et de préférer dans ces moments là m'isoler pour ne pas faire chier mon entourage. Il n'a rien entendu. Rien capté.Du vide: son cerveau est vide, une coquille vide avec des arcs-réflexes issus de son cerveau reptilien. J'ai la haine, encore; et ce n'est pas fini. 

Je crois que la haine qui se manifeste par les mots-venins que je crache ici est en partie dirigée contre moi. A répéter encore et toujours les mêmes scénarios affectifs catastrophiques, et à continuer à m'investir dans une relation qui se termine toujours...droit dans le mur.............................................................................​...................................Notre première fois: il se dévêt puis s'allonge sur le dos sur le lit, bras et jambes écartés et ne bouge plus.Je suis décontenancée: je n'avais jamais vécu çà. Qu'attend-il? Pourquoi ne me sert-il pas dans ses bras ? Que suis-je censée faire ?......Ca va très vite, pas de préliminaires, il "tire" son coup puis plus rien, me laisse sur ma faim.Il m'a fallu du temps pour lui parler de la frustration ressentie lors de nos rapports; d'autant que cela avait l'air tellement naturel pour lui.Ses réponses m'avaient blessée, il me disait qu'il avait connu des femmes qui elles, auraient déjà joui trois fois pendant le temps qu'il me fallait à moi; que certaines même jouissaient à peine qu'il les touchait...Heureusement que j'avais moi-aussi connu d'autres hommes avant lui, cela m'a permis de ne pas sombrer dans une culpabilisation atroce car il mettait en doute mes capacités à éprouver du plaisir "comme toutes les femmes".Au bout de quelque temps j'ai eu le sentiment qu'il n'aimait pas mon corps: ne me touchait quasiment pas, ou très vite, comme pour s'affranchir d'une corvée; je pensais que je ne lui convenait pas physiquement, peut-être trop âgée, pas assez de seins, que sais-je encore...Lorsque je lui ai fait part de ce sentiment, B m'a répondu: " Mais si j'aime beaucoup ton corps, seulement je ne le connais pas encore bien, il faut du temps pour connaître les réactions du corps de l'autre, ce qui lui convient."Mais comment apprendre à connaître les réactions de l'autre si, justement, on ne le touche jamais? A cette question B avait répondu en me disant une fois de plus qu'il n'avait jamais eu de problème avec ses ex, que j'étais la seule à "me plaindre"...Il a parfois fait des efforts, mais c'était très ponctuel, ça ne durait pas; et puis, j'en étais arrivée à penser qu"il devait sûrement avoir un "petit appétit sexuel" car il était peu demandeur....[img=../../../uploads/smil43aa266624ebf.gif" border="0]" width="29" height="23[/img]La première fois que je l'ai invité à dîner avec des amis chez moi, à la fin de la soirée, après son départ, F me dit: " Ecoute, çà me gène de te dire ça, mais cet après-midi, il a flashé sur mon profil sur M...."Je lui en parle: ce n'est pas grave: nous nous connaissons depuis peu,il n'est pas sûr de me plaire, il ne sait pas si vraiment j'ai envie de poursuivre avec lui , c'est normal qu'il continue à chercher, par "sécurité", et puis aussi: il est Curieux, il reçoit des mails de ces sites de rencontre et clique par curiosité, il ne fait rien de mal, mais me promet d'arrêter et de se désinscrire de ces sites.Tout était là depuis le début.[img=../../../uploads/smil43aa21ec60b7e.gif" border="0]" width="25" height="20[/img]

Laisse tomber, ce ne sont que des mots... même pas des rêves... Vis autre chose...
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