Dépendance sexuelle

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Bonjour à toutes et à tous,Je n'arrive pas à sortir de ma stupeur.Qu'as-t-il fait de cette confiance que je lui ai donnée sans compter depuis tant d'années.Tout devient clair maintenant, il me manquait des pièces au puzzle de notre vie pour la comprendre.J'avais l'impression de faire l'amour avec une machine, de moins en moins humaine...de ne plus le reconnaître, avec après un sentiment de déception, une colère retenue.J'ai pourtant connu avec ce même homme, le père des mes enfants, celui qui est marié avec moi, l'homme de ma vie quoi, un amour physique d'une grande sensualité.J'ai cru longtemps, trop longtemps ?, que les difficultés du quotidien étaient l'explication de ce changement.A moins que cette addiction soit la cause des difficultés du quotidien...La vie n'est pas assez longue pour la gâcher à ce point là !Il m'a pulvérisée.je recolle mes morceaux avec une grande souffrance...seule avec cet immonde secret.Il me dis qu'il a arrête définitivement.Je l'aime mais je ne suis pas capable de lui faire totalement confiance.Alors, j'ai besoin d'aide pour voir un peu plus clair : Les filtres "parentaux" sont-ils vraiment efficaces...ou est-ce encore un leurre de plus ?Au bout de combien de temps de sevrage, Messieurs, êtes-vous décontaminés de cette bouillasse et capables d'être autrement qu'un taureau sur une vache ?Et vous, mes soeurs de souffrance, comment faites vous pour vivre avec cette humiliation ? Je vous remercie de vos réponses.   
Bonsoir estelle,je suis de tout coeur avec toi, je crois que nous savons toutes ici, ce que c'est de découvrir la vérité sur son homme, et je ne peux que me remémorer en te lisant la foule de sentiments qui nous envahit à ce moment la. Et le désespoir, le dégout, j'en passe... Pour répondre a ta première question je ne connais pas bien l'utilité des filtres parentaux mais ce dont je suis sure c'est que sans une motivation et vraie volonté de s'en sortir ce n'est pas ça qui l'arretera, aprés ça peut aider à se rendre compte peut etre a se limiter.Ensuite comment vivre cette "humiliation" ? Pour ma part j'ai banni ce sentiment, j'en ai d'autres bien sur et pas les plus réjouissant mais je pense sincérement qu'on ne peut pas vivre cette situation en se sentant humilié. Bien sur on se demande tous les jours comment a-t-il eu besoin de regarder ces choses la, alors qu'il nous a? Qu'on a tout fait pour le satisfaire? Mais il faut chercher plus loin, ne pas se mettre (même si ça a l'air paradoxal) au centre de ce problème. Je crois que pour beaucoup de dépendant, ils ont une vie sexuelle satisfaisante, une gentille et jolie femme, mais cette addiction, cette activité a laquelle ils s'adonnent souvent compulsivement est détaché de la réalité et couvre des besoins qu'on ne peut même pas imaginer, la partie la plus noire de leur esprit. Enfin je pense que la meilleure chose à faire pour toi et de t'occuper de toi, d'être égoïste, continuer a avoir une confiance inébranlable en toi, même si c'est presque impossible dans notre cas, et on ne le répétera jamais assez sur ce forum NE JAMAIS DOUTER DE TOI.

Bon courage et bonne chance pour la suite

Estelle, tu es ma petite sœur de soufrance, et comme je me reconnais dans ce que tu ressens.La découverte du jardin secret de son époux, qui est plutôt une décharge secrète, nous met effectivement en état de stupeur, qui ressemble à la stupeur que l'on ressent après la mort subite d'un être cher. Cet être cher, c'est le mari d'avant la découverte, l'époux idéal et digne de toute confiance que l'on croyait avoir.Rien ne sera plus comme avant, il faut utiliser cette épreuve pour grandir, ce qui ne veut pas dire ne rien faire.Mais déjà, prendre le temps d'accepter cette souffrance. Je sais, c'est dur, très dur. Savoir que les promesses de ton mari, même si elles sont sincères sur le moment, ne suffiront pas.Tu ressentais que quelque chose clochait dans son comportement . Tu en as maintenant la clé. C'est une première étape.Pour la suite, épluche le site d'Orroz et vois si ton compagnon, à petite dose, est capable de s'y intéresser. Car tout de même, on voit ici des hommes qui se battent parfois désespérément pour s'en sortir. C'est un réconfort.Pour mon époux, le problème était trop différent, dépendance aux tchats et sites de rencontres, je le regrette.N'hésite pas à venir ici partager tes espoirs et tes désespoirsBon courage, Estelle, je t'embrasse.
Merci Loulou5 pour ta réponse encourageante. Quand je parle d'humiliation, je pense surtout à ce qu'il peut avoir à l'esprit pendant nos ébats.Comment peut-on passer 1H par jour pendant des années sur ces sites et ensuite ne pas en avoir la tête farcie dans la vie réelle. Il me dit qu'il cloisonne, qu'il n'y a pas de vase communicant. C'est cela que je ne comprends pas. ça va peut-être te faire rire, mais depuis que j'ai compris que j'étais une co-dépendante, je suis allée pour la première fois sur un site porno pour essayé de comprendre, car c'est bien cela la question : pourquoi ? Au bout de 3 minutes, j'ai trouvé cela tellement insoutenable que je suis sortie, et pendant 2 jours j'avais ces images qui me revenaient régulièrement à l'esprit...j'étais comme choquée. J'avais le sentiment d'avoir franchi une frontière dangereuse entre la civilisation et la bestialité, un truc qui atteint notre humanité.  
Merci Luline pour tes encouragements.Je suis toute nouvelle sur ce site et c'est vrai que de voir des dépendants se démener de la sorte pour s'en sortir c'est réconfortant et rassurant.Mais aussi, je mesure l'ampleur du problème, à quel point l'épreuve du sevrage sera difficile.
Bonsoir estelle,j'espère que tu vas un peu mieux et que tu commences a y voir plus clair. Pour les sites porno ça ne m'a pas fait rire du tout enfin si un peu mais parceque je crois qu'on est toutes allées sur des sites porno quand on a decouvert "la chose", pour ma part j'étais aussi dépassée que toi, aussi dégoutée également. Je me suis sentie complétement idiote et innocente (ce qui en fait est une bonne chose, si on pouvait vivre toute sa vie sans voir une seule fois ces immondités...), je n'imaginais même pas qu'on puisse "inventer" ce genre de choses. Aujourd'hui je continue d'y aller mais pour me confronter a la réalité et avoir une certaine impression de controle a posteriori sur ce qu'il regarde (mon chéri a oublié de faire effacer automatiquement les cookies sur son ordi donc je sais regulièrement ce qu'il a été voir et quand), je vais passer pour une folle completement psychopathe mais pour moi c'est la seule chose qui me permet de ne pas me sentir completement perdue face sa dépendance. Alors biensur j'ai régulièrement la nausée, et envie de pleurer devant ce monde abjecte, ces filles et ces hommes exploités et d'imaginer qu'il puisse avoir envie? besoin? de regarder ces choses la mais je crois que ca m'aide.Je comprends ce que tu voulais dire par humiliation, mais j'ose esperer (enfin plutot je me voile peut etre la face pour ne pas sombrer) qu'ils ne pensent pas a ces images quand ils font l'amour avec nous la réalité. Aprés je me trompe peut etre. S'il te dit que c'est cloisonné, moi j'ai envie de le croire, parcque ej crois le mien quand il me dit ça (pas hyper convaincante la demonstration). Je comprends que tu aies du mal a comprendre le cloisonnement, la limite presque infanchissable dans son esprit, moi aussi au début j'en croyais pas un mot peut etre parcque comme certains l'ont dit les femmes associent presque automatiquement le sexe a l'amour et à la personne. Mais en lisant les témoignages de dépendant et en parlant, j'ai réussi a "m'approprier" cette idée. 

Lui as-tu fait lire le site d'orroz? c'est souvent interressant et un déclic pour eux, a voir...

En tout cas bon courage et ne desespère pas, cette épreuve va peut etre t'apporter plus que tu ne le crois, et vous en sortirez plus forts que jamais. 

Merci Loulou5 de ta longue réponse. Je lui ai parlé du site d'Orroz, je crois qu'il a commencé à y aller.Finalement, s'ils arrivent à séparer les sentiments du sexe c'est plutôt rassurant. Ils seraient bien plus monstrueux si ce n'était pas le cas. Tu as raison d'écrire que le mieux serait de n'avoir jamais vu ces images. Quand je lis les témoignages de dépendants qui ont commencé à la pré-adolescence...j'ai moi-même des pré-ados à la maison et il n'y a pas de filtre parental sur l'ordi...puisque leur père est accro...le désespoir me guette.Moi, je ne trouve pas ça génial, que tu le contrôle comme ça. Il va finir par s'en apercevoir et va se sentir persécuté, et toi surtout te te salis la tête...et tu risques de devenir accro à ton tour. Je pense que c'est comme la drogue, il vaut mieux ne jamais y toucher, on ne peut pas contrôler ce qui adviendra ensuite.En pensant contrôler ton mec, tu vas peut-être perdre le contrôle de toi-même.

C'est insoutenable, mais en même temps, cela flatte nos bas instincts, c'est bien là où est le danger...

 Oui, nous serons plus fort(e)s parce que plus lucides des dangers qui nous entourent. Mais avant il faut sortir du piège.

Je me permets d'intervenir sur le contrôle parental.Mes premiers contacts avec la pornographie ont commencés quand j'étais tout petit (6/7 ans), en tombant sur la collection de revues pornos de mon père (franchement hard, quand j'y repense). Aujourd'hui, je suis persuadé qu'il était lui même atteint par cette addiction, et que ces choses affreuses pour des yeux si jeunes ont beaucoup jouées sur moi plus tard lorsque internet est entré chez moi, avec un accès si facile à la pornographie. Le terrain était préparé en quelque sorte. Il me semble donc que le contrôle parental des ordinateurs est plus que nécessaire si on veut éviter de fabriquer des nouveaux adhérents à ce groupe de dépendants.Ensuite, je ne pense pas non plus qu'il faille vous polluer l'esprit avec ce que regarde celui qui vit cela à vos côtés. C'est même plus qu'une drogue, c'est un virus mental. Les images que vous voyez sont gravées au fer rouge dans vos têtes, et si vous n'y prenez pas garde, vous allez vite vous retrouver de l'autre côté de la barrière ! Pour ma part... je me sens déjà très mal avec cette compulsion... je ne crois pas que je supporterais de savoir que j'ai entrainé ma compagne dans cette merde. Il est bon de connaître ce qui nous nuit, mais il n'est pas utile de l'intégrer en soi pour le combattre Pour le cloisonnement... encore une fois, je ne veux pas faire de généralisation. Ce qui est vrai pour moi n'est pas forcément vrai pour un autre. Je ne crois pas en une entité globale qu'on appellerait les "hommes", ou les "femmes". Je crois en une galaxie d'individualités, plus ou moins proches, avec plus ou moins de points de communs. Ce problème m'a forcé à affronter ma propre histoire personnelle et familiale, et regarder en face beaucoup de choses que j'avais refoulé loin en moi et qui sont ressortis peu à peu. Sommes-nous monstrueux par nature ? Comment pouvons-vous avoir été attirés par tout cela ? Comment pouvons-nous continuer à nous dégrader ainsi ?Il est Impossible de répondre à la place des autres, encore une fois. Je pense tout de même qu'il y à la base une (ou plusieurs) grosse blessure psychique qui n'en fini pas de saigner, et qui peu à peu se gangrène. Mais je fais peut-être de mon cas personnel une généralité... peut-être que je me trompe complètement.
Merci Konrad. Je me demande, si jeter les ordinateurs de la maison ne serait pas la meilleure solution.  
quand on perd l' "innoscence" !!!...
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