Alors ton compagnon doit admettre son problème et constater que cette compulsion lui pourrit la vie, et abime votre couple. Surtout le sevrage ne se résume pas seulement à s'abstenir de se masturber et de regarder du porno, mais il doit également travailler sa maturité affective, son lien avec toi et avec le monde réel, et grandir en confiance. La société actuelle essaye de faire du profit et de nous enfoncer dans la lobotomie profonde, et ainsi nous encourage à croire que le porno c'est cool, normal et bon signe, et j'en passe. J'ai même eu un psy qui à osé me dire que la pornographie était une bonne chose pour évacuer sa haine et se détendre un peu.
Ta réaction n'est pas bon signe non plus. Tu dois penser à ce que nous t'avons dis sur la confiance, ta féminité. Il n'existe aucun lien entre sa compulsion et ta valeur en tant que femme, ou le regard qu'il peut avoir sur toi dans ses moments de lucidité.
Regarde le forum. Les "nouveaux" ici, ont parfois tendance à se focaliser sur leur cas, et oublient que les discussions des autres sont très riches d'inspirations et d'explications.
Par ici, par exemple :
LIEN BRISÉ
LIEN BRISÉ
LIEN BRISÉ
Maintenant, soit tu réussi à le motiver pour voir les choses en face (quitte à le menacer), et à se prendre en main, soit il ne souhaite pas le faire. Ne te punis pas physiquement, et ne te laisse pas bouffer par son problème. La patience et l'amour sont de belles choses, mais le masochisme en est une autre.
ilacatap,
excuse moi d'encore venir te choquer un peu ... mais le problème est toujours le même. Quand ils se masturbent, bien rare sont les hommes qui pensent à leur femme : ils pensent à la fille qu'ils ont croisé dans la rue, ou a cette actrice qu'ils ont vu dans tel ou tel film .. ou bien plus directement, ils sont devant un magazine ou un film porno (tu peux pas savoir le nombre de fois que j'ai regardé du porno aux toilettes ...). Donc, excuse moi d'insister, mais le problème n'est pas le porno. Le problème c'est la fréquence de cette masturbation et si oui ou non celà cause un problème à votre vie sexuelle réelle. Si au lit tout va bien entre vous, moi je dirais encore une fois que tu dois d'abord te demander pourquoi celà te fait autant de mal qu'il se masturbe, et puis en discuter ouvertement avec lui. Peut etre que tu as l'impression qu'il ne te manifeste pas assez sa tendresse ? Dis le lui si c'est ça, pour qu'il te rende plus sure de toi par son amour.
Bon courage
quest
Je ne suis pas un homme désolée!
Je suis une femme dépendante à la masturbation parce que très mal dans sa peau, très seule et très malheureuse!
Ta réaction me choque et ma réponse va sans doute te choquer aussi!
De quoi te plains-tu?
Tu as la chance d'avoir un homme à tes côtés, d'être donc sans doute une femme séduisante et intéressante, tu as la chance de pouvoir affronter les problèmes de l'existence AVEC lui.
Se masturber ne veut en aucun cas dire tromper qui que ce soit, ne pas aimer ou préférer quelqu'un d'autre, c'est une échappatoire, une addiction comme la drogue ou l'alcool.
OK, ton amour-propre en a pris un coup parce que pour toi, cela voulait dire que ton mec ne t'aimait plus autant...Rien à voir crois-moi!!!
J'ai croisé des tas d'hommes qui "s'amusaient" à s'exciter virtuellement à l'aide de sites, de tchats ou même en réel sans pour autant remettre une seule seconde en cause leur amour pour leur femme ou copine...Pas une seule seconde, tu entends!!!
Remets les choses à leur place, ton mec est sans doute dépendant au porno, à la masturbation mais TOI tu n'es pas en cause , absolument pas, c'est lui qui cherche des sensations qu'il pourrait aussi bien trouver dans une autre addiction.
Un dernier point, les hommes qui s'excitent virtuellement ou avec le support (tout aussi virtuel d'ailleurs d'une voix ou d'une cam) le font parfois PAR RESPECT POUR LEUR COMPAGNE, parce que ce qu'il vont demander à leur "partenaire" virtuelle, ils ne voudraient en aucun cas le demander à la femme qu'ils aiment, de peur de la salir, de lui manquer de respect...
Toute la nuance entre baiser et faire l'amour...
Excuse-moi d'avoir peut-être été dure...
Une marque de respect ? Pas d'accord, darkfairy. Vous n'êtes pas dans le lit conjugal quand nos hommes reviennent de leur séance d'excitation.
S'il leur reste des forces, on a l'impression d'être pris pour des morceaux de viande. Leur tête est pleine de fantasmes et croyez-moi, ce n'est pas à nous qu'ils pensent en faisant l'amour.
Mon homme l'a dit crûment à ses copines d'internet (qui ont d'ailleurs un nom, un prénom, un visage, une voix, ce ne sont pas des images mais des personnes réelles sur les sites de rencontres ) "Quand je fais l'amour avec ma femme, je pense à toi". Et il a ajouté : "Ma femme me baise trois fois par jour". Dans sa tête, notre amour conjugal était devenu de la baise.
Douleur, douleur. Vous n'imaginez pas, vous les femmes qui excitez nos conjoints par jeu (je ne parle pas de votre cas qui est une vraie recherche de l'Amour) combien tout cela est destructeur.
Nous sommes trompées au cœur même de notre foyer, notre mari fornique dans la pièce d'à côté. Là ou nous devrions jouir de la paix, du bonheur tranquille d'être ensemble sous le même toit, au milieu de nos enfants et pour moi de nos petits-enfants, nous sommes remplie d'angoisse, de doute, de chagrin. Un gouffre ouvert sur les turpitudes du monde aspire notre mari et nous nous déchirons l'esprit à essayer de comprendre, à le retenir.
J'ai un jour communiqué avec une de ces femmes, qui n'ignorait pas que son contact fut marié puisqu'ils plaisantaient ensemble de ma jalousie. Je lui ai fait part de mon désespoir. Elle a compris, elle a arrêté net, merci à elle. Mais il y avait toutes les autres...
Et vous darkfairy, vous préoccupiez-vous du chagrin des éventuels conjoints de vos contacts ? L'imaginiez-vous seulement ?
Je comprend ce que tu exprimes, Luline. Mais j'aimerais intervenir sur une ou deux choses.
" Mon homme l'a dit crûment à ses copines d'internet (qui ont d'ailleurs un nom, un prénom, un visage, une voix, ce ne sont pas des images mais des personnes réelles sur les sites de rencontres ) "
Pour le dépendant, et même pour l'homme à priori "normal", ce genre de personne reste pourtant un objet, au niveau inconscient.
" Nous sommes trompées au cœur même de notre foyer, notre mari fornique dans la pièce d'à côté. "
Je dirais simplement NON. C'est l'impression, et le sentiment légitime qui en ressort, mais ce n'est pas le cas. Le mari ne fornique pas dans la pièce d'a côté, mais il régresse et se replis sur lui même, pour fuir le monde, et il est totalement SEUL, qu'il soit accompagné de l'objet-pornographie, ou de l'objet "femme en cam", pour ne pas dire "tas de viande fantasmatique, intouché et sans âme - je le souhaite".
Le malheur justement, c'est que ce mari emporte sa solitude et ce replis sur lui même, jusqu'au lit conjugal.
Ce que Darkfairy essaye de dire est simple (et je trouve qu'elle l'a expliqué avec talent). Déja elle parle des hommes ordinaires, PAS du dépendant.
Ce n'est pas parce qu'un homme regarde du porno ou se masturbe (avec ou sans images), qu'il trompe réellement sa femme, qu'il ne l'aime pas, ou ne souhaite pas son bonheur.
Comme quelqu'un l'a déja dit ici, un homme ordinaire ne pense jamais à sa femme en se masturbant, et il regardera toujours les belles filles dans la rue, même si sa femme est la plus belle de l'univers. Mais ce n'est que de l'objetisation et du fantasme, et ne démontre pas forcément le souhait de réellement tromper son épouse.
Pour une femme, la sexualité est souvent reliée à l'émotion (elle même parfois confondue avec l'amour), alors qu'un homme fait une séparation très nette entre sexualité et sentiment, en général. C'est une source d'incompréhension, car les femmes les moins assurées imaginent que leur compagnon les trompe avec une autre en regardant un magazine. Il n'en est rien, il fait juste une petite crise d'infantilisme, qui devient dangereuse à partir du moment ou il y passe ses nuits.
Le problème véritable, l'objet de ce forum, c'est la dépendance, la masturbation compulsive qui détruit les relations sexuelles du couple, qui rend faible, triste, et renferme sur soi. Mais monsieur -tout le monde- restera toujours un homme, avec son petit côté chasseur et sa tendance à regarder, il ne faut pas confondre la compulsion maladie et les désirs ordinaires qui ne font pas de mal, tant qu'ils restent anodins et sans conséquences sur la vie quotidienne.
A Luline,
1)Non, je ne suis pas dans le "lit conjugal" pour la bonne raison que je n'ai plus de compagnon depuis 12 ans...Parti avec une femme rencontrée sur minitel...Ironie du sort sans doute...
2)Lorsque j'apprends qu'un contact est marié, je coupe court même lorsqu'il me sort le sempiternel "ma femme ne me comprend pas", je cherche un compagnon pas un amant même si j'ai eu la faiblesse de croire parfois que le sexe pouvait attirer l'amour...
3)Quand un homme plus ou moins dépendant me sort des salades qui ressemblent à des confidences voire à des compliments, je sais immédiatement ce qu'il veut et que ses paroles (comme peut-être celles de ton homme) ne sont que du baratin insipide dont le seul but est de "séduire" ou plutôt d'attirer dans le piège du sexe virtuel la "femme" avec qui il est en contact,...une femme qui n'est en fait qu'un support addictif parmi d'autres, une femme totalement deshumanisée...
Il ne s'agit pas de concurence entre les femmes derrière l'écran et les épouses, nous sommes toutes des victimes au même titre que les hommes dépendants, nous souffrons simplement de manière différente...
Une dernière chose encore, j'imagine très bien le chagrin des co-dépendantes puisque je viens de réaliser que j'en ai été une!
Bonjour à tous,
Etes-vous Chrétien(ne)s ?
Je suis d'accord avec Dragonier dans le sens ou l'homme dissocie parfaitement l'Amour avec la compagne de la baise (virtuelle ou pas d'ailleurs) avec autrui (homme ou femme). Mais pour la conscience morale, on ne peut pas se livrer à l'impudicité avec une femme quand on vit en couple. Et dans ce sens Luline a raison.
Matthieu 5:28
"Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur".
L'objet du forum, c'est bien la dépendance pornographique, c'est bien de se débarrasser d'une habitude qui pourrit la vie. Chacun aura une vision différente du problème et de l'acceptable. Du regard fuyant d'une fille dans la rue à l'orgie, il y a du chemin quand même… Nous ne sommes pas là pour déterminer à partir de quand il y a préjudice. Soyons modestes, chacun essaye d'arriver à un comportement qu'il qualifie de normal, en accord avec ses conviction morales ou religieuses. C'est déjà bien, non ?
Ilacap peut légitimement reprocher à son compagnon de passer des heures à se masturber devant un écran aux sombres contenus. Mettez-vous à la place de celui-ci. Une compagne qui s'entaille le bras, ça crée un malaise. Que va t'il faire ?
1) arrêter spontanément sa consommation pornographique
2) se faire le plus discret possible pour ne pas la heurter
On connaît tous la réponse.
Citation : Alors voilà j'ai besoin de vos avis d'hommes pour savoir ce que je dois faire. votre ressenti, si le sevrage vous crée un manque, les méthodes pour y pallier ( un psy à 2 par exemple?), si je dois m'attendre à ce qu'il ai des rechutes, ou même si je dois me faire à l'idée qu'après tout c'est normal pour un homme.
La question est toujours là.
Oui le sevragre crée un manque,
Pour y palier, consacrer le temps libéré à de nouvelles activités plus louables,
Oui il y aura des rechutes,
Non ce n'est pas normal pour un homme.*
*
Cette dernière réponse n'engage que moi.
merci pour vos réponses biens diffrerentes les unes des autres, ce qui montre d'ailleurs la complexité de ces problèmes. Pour ceux que j'ai choqué comme darkfairy, je comprend ce qu'ils veulent me dire. Mais je ne suis pas certaine qu'eux m'aient bien compris... Bien sur mon geste (l'entaille) a tout de choquant et prouve certainement (j'en suis bien consciente) que je suis la première à devoir aller voir un professionnel. Mais en aucun cas je n'ai affirmé qu'il m'avait trompé, que ce qu'il faisait était inqualifiable...ect. Il y a une difference entre un fait et son ressenti. Et c'est bien mon ressenti que je vous ai décrit. J'aurai tellement préféré ne rien ressentir, en rire ou même être indiférente à celà, vois-tu? Et je n'essai pas non plus de me justifier mais simplement de trouver des réponses.