Dépendance sexuelle

Version complète : psychanalyse et pornodépendance
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Bonjour à tous !je lance cette discussion par ce que je vous avoue (après 1 an de codépendance et de discussions sur ce forum) ne toujours pas saisir les raisons profondes de la dépendance à l'image pornographique (qui pourra par la suite aller plus loin). Ma psy m'a pourtant parler du "stade du miroir". Je n'y ai rien compris.Bien sur, chaque personne à son parcours qui lui est propre. Mais Mais au delà de ça, qu'en dit la psychanalyse, sachant que l'ampleur du phénomène est assez réçent?Merci pour vos réponsesIlacatap   
Bjr,J'ai trouvé t pertinent "Défi à la pudeur, qd la porno devient l'initiation sexuelle des jeunes" par le psychanalyste Gérard Bonnet.Il énonce, avec audace, que le ressort inconscient des producteurs d'imagerie porno est de frapper les plus sensibles et fragiles.Et sur les spectateurs, l'effet insidieux et tout aussi inconscient est une invitation à régresser dans " le giron de sa Mère"    
Régression régression, effectivement...

http://orroz.forumactif.com/references-f...el-t20.htm

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Merci à tous les deux. Je vais commander le  livre de Gérard Bonnet.

John Warsen, tu dis:<b../../../../p>

 "Ces plans anatomiques d'organes génitaux, qui semblent vouloir pénétrer toujours plus avant dans l'intimité des corps, et notamment des corps féminins, confirment la tentation qu'y exprime inconsciemment les hommes de retourner dans le sein maternel, pour y retrouver une fusion sans problème.

Naître, c'est venir au monde. Regarder une vidéo X (dans le même anonymat que naître sous X), c'est retourner dans un monde utérin, et même intra-utérin."

Merci, ça me fait mieux saisir le phénomène de regression, dont j'avais déjà entendu parler.

Mais la question que je me posais en en envoyant ce post, c'est le pourquoi de ce besoin irresistible de regression chez certaines personnes. En effet, la plus part des gens confrontés pour la première fois au X ne vont pas en devenir dépendants. Ils n'ont pas ce manque (ou je ne sais trop quoi) à l'origine qui les rend vulnérables. C'est pourquoi j'ai cité le "stade du miroir" qui a lieu dans la toute petite enfance. Mon psy m'en a parler pour m'expliquer qu'un "problème" à ce moment de sa vie a pu être à l'origine de sa dépendance, ou plus largement de son besoin regressif.

Sur wikepedia on peut lire cela:

"pour Lacan, ce stade est le formateur de la fonction sujet, le « je », de l'enfant âgé de 6 à 18 mois. Mais cette fonction, ne peut se mettre en place que par la présence de l'autre. En effet, pourquoi dire « je », s'il n'y a personne à qui l'opposer ? Le sujet est donc social, il a besoin de l'autre pour se constituer.

Ainsi, selon Elisabeth Roudinesco, « le stade du miroir est ainsi le moment ou l'état durant lequel l'enfant anticipe la maîtrise de son unité corporelle par une identification à l'image du semblable et par la perception de son image dans un miroir. »[2]

À un stade où l'enfant a déjà fait, sur le mode angoissant, l'expérience de l'absence de sa mère, le stade du miroir manifesterait la prise de conscience rassurante de l'unité corporelle et, selon Lacan, la jubilation de l'enfant au plaisir qu'il a de contempler l'image de son unité, à un moment où il ne maîtrise pas encore physiologiquement cette unité. Ce vécu du morcellement corporel, et le décalage que provoque cette image spéculaire entière, permettent l'identification de l'enfant à sa propre image, identification qui n'est qu'une anticipation imaginaire aliénante."

Le miroir (je pense) est une version imagée de ce stade de l'enfance. Mais non seulement je ne comprend pas bien à quoi cela correspont concrétement, mais en plus j'ai beaucoup de mal à faire le lien entre ça et la dépendance au porno ( non pas que je remette en cause ce raisonement puisque puisque je n'y connait rien, mais j'ai du mal à saisir).

Un autre malaise me prend quand je vois ce rapprochement. Comment continuer à croire et à esperer au rétablissement de mon conjoint quand je sais que les raisons de son besoin sont si profondément ancrées dans son dévelopement (6 à 18 mois!!!) et donc dans sa personalité.  <b../../../../p>

désolée pour la forme il y a eu un beug, je recommence: 

Merci à tous les deux. Je vais commander le livre de Gérard Bonnet. John Warsen, tu dis:"Ces plans anatomiques d'organes génitaux, qui semblent vouloir pénétrer toujours plus avant dans l'intimité des corps, et notamment des corps féminins, confirment la tentation qu'y exprime inconsciemment les hommes de retourner dans le sein maternel, pour y retrouver une fusion sans problème. Naître, c'est venir au monde. Regarder une vidéo X (dans le même anonymat que naître sous X), c'est retourner dans un monde utérin, et même intra-utérin."Merci, ça me fait mieux saisir le phénomène de regression, dont j'avais déjà entendu parler.Mais la question que je me posais en en envoyant ce post, c'est le pourquoi de ce besoin irresistible de regression chez certaines personnes. En effet, la plus part des gens confrontés pour la première fois au X ne vont pas en devenir dépendants. Ils n'ont pas ce manque (ou je ne sais trop quoi) à l'origine qui les rend vulnérables. C'est pourquoi j'ai cité le "stade du miroir" qui a lieu dans la toute petite enfance. Mon psy m'en a parler pour m'expliquer qu'un "problème" à ce moment de sa vie a pu être à l'origine de sa dépendance, ou plus largement de son besoin regressif. Sur wikepedia on peut lire cela:"pour Lacan, ce stade est le formateur de la fonction sujet, le "Je", de l'enfant âgé de 6 à 18 mois. Mais cette fonction, ne peut se mettre en place que par la présence de l'autre<. En effet, pourquoi dire je, s'il n'y a personne à qui l'opposer? Le sujet est donc social, il a besoin de l'autre pour se constituer. Ainsi, selon Elisabeth Roudinesco" le stade du miroir est ainsi le moment ou l'état durant lequel l'enfant anticipe la maîtrise de son unité corporelle par une identification à l'image du semblable et par la perception de son image dans un miroir. À un stade où l'enfant a déjà fait, sur le mode angoissant, l'expérience de l'absence de sa mère, le stade du miroir manifesterait la prise de conscience rassurante de l'unité corporelle et, selon Lacan, la jubilation de l'enfant au plaisir qu'il a de contempler l'image de son unité, à un moment où il ne maîtrise pas encore physiologiquement cette unité. Ce vécu du morcellement corporel, et le décalage que provoque cette image spéculaire entière, permettent l'identification de l'enfant à sa propre image, identification qui n'est qu'une anticipation imaginaire aliénante."Le miroir (je pense) est une version imagée de ce stade de l'enfance. Mais non seulement je ne comprend pas bien à quoi cela correspont concrétement, mais en plus j'ai beaucoup de mal à faire le lien entre ça et la dépendance au porno ( non pas que je remette en cause ce raisonement puisque puisque je n'y connait rien, mais j'ai du mal à saisir).Un autre malaise me prend quand je vois ce rapprochement. Comment continuer à croire et à esperer au rétablissement de mon conjoint quand je sais que les raisons de son besoin sont si profondément ancrées dans son dévelopement (6 à 18 mois!!!) et donc dans sa personalité

Citation :John Warsen, tu dis:"Ces plans anatomiques d'organes génitaux, qui semblent vouloir pénétrer toujours plus avant dans l'intimité des corps, et notamment des corps féminins, confirment la tentation qu'y exprime inconsciemment les hommes de retourner dans le sein maternel, pour y retrouver une fusion sans problème. Naître, c'est venir au monde. Regarder une vidéo X (dans le même anonymat que naître sous X), c'est retourner dans un monde utérin, et même intra-utérin."
Ecoute, moi je ne dis rien du tout, c'est Alina Reyes, et c'est plus clair pour moi que Lacan, que j'ai étudié quand je faisais des études de psycho, et je peux te dire que les lacaniens de la fac étaient de sacrés fumistes. Bien sur, les disciples ne jettent pas l'opproble sur le gourou, mais Lacan est très fumeux, et souvent illisible. Perso, je n'ai pas eu besoin de me torturer le cerveau sur la jubilation spéculaire du stade du miroir pour me rétablir : j'ai potassé Orroz, j'ai zoné sur le forum (déjà 4 ans ! ) et je suis allé voir des psys.J'étais décidé à rompre avec cet esclavage, en ayant connu d'autres, constatant en moi que le manque est toujours un trou sans fond etc... etc...

en miroir du besoin de régression, tu peux mettre la peur de grandir, sur le plan théorique ça me suffit et dans la pratique ça comble mes désirs les plus fous.

Et ton conjoint, il en pense quoi ? 

Je te comprends bienLacan ou pas Lacan je t'avoue que pour moi c'est du charabia. Et je comprends aussi parfaitement qu'Orroz te suffise dans ta démarche.Mais tu vois, comme pas mal de co-dép, je ressens le besoin de comprendre, de me rattacher à quelque chose pour comprendre et accepter la dépendance de mon conjoint. Et je comprend que c'est un mouvement régressif, une peur de grandir. En lançant cette discussion je voulais savoir si l'on sait d'où peut provenir cette peur de grandir, quelles peuvent être les causes de cette peur. C'est juste un besoin personnel que j'ai.Mon conjoint, je ne sait pas ce qu'il en pense car il n'aime pas me parler de tout ça (ce que je comprend aussi). Mais du coup je suis un peut démunie. 
du temps où nous étions guidés ou au moins canalisés par orroz, il a livré pas mal d'explications personnalisées ici : http://orroz.forumactif.com/et son site http://www.orroz.net retrace très clairement les causes, racines, et traitements possibles de la pornodépendance.Au risque de passer pour un dangereux extrémiste de la pensée unique, m'enfin sans lui j'en serais encore à remonter les torrents de sperme à contre-courant dans les caniveaux de la psyché humaine, et j'ai mieux à faire de ma précieuse existence.

 

Bonjour,Ce sujet m'intéresse puisque je suis actuellement une psychanalyse, à raison d'une séance de 20 min toutes les semaines avec un psychiatre. Certains diront que ca ne sert à rien mais comme je ne parle à personne d'autre de ma dépendance et de mes efforts pour en sortir, ce psy me sert d'échappatoire, de bouée. Comme ce forum que j'avais délaissé durant les 2 dernières semaines d'ailleurs.C'est le psy qui m'a proposé de passer d'un entretien classique assis face à face (10 séances de 30 min) à une analyse plus poussée donc sur divan avec lui assis derrière et moi qui raconte mes ressentis. J'avoue que parfois j'ai du consistant parfois non. (J'ai la chance aussi de pouvoir me le permettre financièrement même si c'est un effort quand même de sortir 45 € chq semaine pour ça.)En tant que dépendant "repenti mais pas sevré" je ressens le besoin de comprendre pourquoi je suis devenu si accros à l'imagerie porno. Même en ayant compris et pris du recul, je succombe à la tentation de ci de là. En fait dès que ma femme s'absente et que je reste seul qq heures à la maison, c'est plus fort que moi je ne sais pas utiliser mon temps autremement que d'aller visionner du prono sur le net et me masturber devant.Ca m'apporte un peu comme une dose de drogue, je ressens un état de manque. En fait je passe 1 à 2 semaines bien sans même y penser puis sans prévenir j'ai des pulsions qui montent et je ressens ce manque d'"adrénaline", ce besoin de "voir".Pour aller dans votre sens, c'est une véritable régression puisque ce que je recherche en premier, pour me reconnecter avec le porno ce sont des images de seins, de poitrines puis rapidement ca dérive vers du porno classique et plus particulièrement des fellations avec éjaculations.Pour les images de seins je pense comprendre la raison car j'essaie actuellement de rompre le cordon avec ma mère.Pour les fellations avec éjaculations, je ne comprends pas vraiment. J'ai bien ce fantasme avec ma femme mais je ne lui ai jamais demandé. Et je crois que je ne lui demanderai jamais car en fait en l'écrivant et en l'imaginant, je me rends compte que ce ne sera pas ragoûtant pour elle et peut-être même que je n'y prendrai aucun plaisir.Si vous avez une idée du pourquoi les fellations m'obsèdent comme elle doivent aussi obséder beaucoup d'autres accros au vu des milliers de vidéos sur ce thème. Je suis preneur, ca m'aidera peut-être à le rejeter.pour en discuter,Désolé pour les termes crus mais c'est bien de ce type d'images crues dont il est question. Quand on est un gamin de 10/11 ans et qu'on découvre seul des vidéos pornos, suivant sa sensibilité, on peut être choqué à vie ?! C'est mon cas et j'espère en sortir quand même un jour. J'ai beau le reprocher à mon père, ça ne me suffit jamais car à mon sens il ne prend pas l'ampleur de marquage qu'à fait le porno dans mon cerveau. J'ai encore du chemin...
ci-joint un lien vers un sujet de genre psychanalytique portant sur la loi qui n'opère que chez qui consent à la laisser ordonner ses pulsions : LIEN BRISÉ
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URLs de référence
  • Dépendance sexuelle: http://www.dependance-sexuelle.com/index.php
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