Dépendance sexuelle

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Bonjour,
J'ai tellement de difficulté à comprendre mon conjoint porno-dépendant (en sevrage depuis 5 mois et demi). Je ne comprends pas comment il a fait pour ne jamais se poser des questions sur sa dépendance. J'ai lu que les porno-dépendant croient que leur sexualité avec leur partenaire fonctionne bien, mais dans notre cas, il me semble que mon conjoint aurait pu se réveiller un peu, je m'explique...

La sexualité était très importante pour moi. Le désir est ce qui me donne des frissons incroyables (regard, toucher un bras avec désir...). J'étais donc très sensible au désir de l'autre. La première fois que mon chum m'a touché les cuisses, nous étions au cinéma et ça m'a fait un drôle d'effet, j'avais l'impression que son touché n'aurait pas été différent s'il avait touché le dos d'un chat.

Puis, je me suis tout de suite aperçu qu'il n'avait aucun désir. Et j'ai su qu'il était allé voir des sites pornographiques à deux reprises au moment même où je partais (après il a fait attention pour ne pas se faire pogner...). Cela m'avait vraiment fâchée, car il n'avait jamais voulu faire l'amour avec moi (les premiers pas) et là je partais et il en avait le goût. Je ne suis pas jalouse, mais je ne comprenais pas pourquoi il n'avait pas attendu que j'arrive ou que ce soit avant que je parte.

Bref, j'ai passé 2 ans et demi (jusqu'à temps que je découvre sa dépendance) à lui dire que le sexe est poche, que je n'ai jamais connu quelque chose d'aussi plate, qu'il n'a pas de désir, qu'il n'est pas cochon, qu'il n'a pas d'imagination et que notre couple finira à cause du sexe. J'ai dû lui répéter presqu'à chaque jour. Je lui disais aussi:"t'es capable de sauter sur l'ordinateur (en pensant qu'il n'avait fait ça que deux fois) alors pourquoi tu n'es pas capable de sauter sur moi". C'était quasiment du harcèlement, ça devait effectivement l'être, tellement que cette situation me frustrait.

Il a cru pendant tout ce temps qu'il était bon au lit, qu'il avait du désir pour moi et que le fait de se masturber avec de la pornographie n'influençait pas son désir pour moi. Pourtant, il s'est masturbé des centaines de fois, sans jamais faire les premiers pas pour moi. Je sais qu'il était malade, mais être aveugle à ce point... Je lis souvent les messages de personnes dépendantes et leur conjointe n'est pas au courant ou ne semble pas trop se plaindre de la sexualité. Ça, je comprends que le gars pense qu'il est normal, mais dans le cas de mon conjoint, j'ai beaucoup de difficulté. J'en pleurais souvent et j'en faisais de l'insomnie. Est-il davantage coupé de la réalité que les autres dépendants? Est-ce qu'il va toujours avoir des séquelles (manque d'imagination, peu de désir, érection pas très dure,...)?

Merci de m'éclairer un peu...
Salut Magalie,

Je pense avoir vécu un peu la même chose mais de l'autre côté du mirroir. Au début de notre relation, mon épouse était satisfaite de notre sexualité. Puis ça s'est dégradé, pb d'erection, manque de désir. Elle pensait que j'avais une autre femme dans ma vie, alors j'ai fini par lui avouer mon pb.
Elle m'a foutu dehors en me prenant pour un pervers et non pour un malade.

Voilà ma vision des choses, aujourd'hui en pleine thérapie :
L'idée que j'avais de la femme était dissociée : Dans le réel, c'étaient des saintes qui n'aimaient le sexe que pour plaire à leur copain, et dans les fantasmes, les femmes étaient des nymphomanes.

Avec ça dans la tête, tu de sens tellement pas à la hauteur morale de ta compagne que tu n'oses ni la toucher, ni te laisser aller. Tu es toujours sous contrôle. Je n'ai par exemple jamais été à l'origine de nos relations sexuelles ni dit un mot durant l'acte, ... par respect pour la sainte.

Ton ami ne vis certainement pas la même chose ; on a chacun nos propres valises .

Je rajoute à ce témoignage que même si je comprends la réaction de ma femme, je me dis qu'avec un peu d'amour elle aurait pu agir comme les co-dépendantes que je vois ici. J'admire votre force.

A+ et bon courage.
Salut!

Ne fais pas qu'admirer notre force, Dick. Deviens fort toi aussi! Tu l'as dit, "avec un peu d'amour"! :-*

Labardo! :love2:
Merci Dick pour ton message. Je crois que mon conjoint a tellement vu des images de gens faisant l'amour sans désir, que inconsciemment, il a pensé que c'était aussi comme ça dans la vie réelle.
Bonjour Magalie

j'espère que mon expérience de dépendant puisse être utile.

J'ai réalisé bien trop tard le lien entre mon ma porno-dépendance et la dégradation de mes rapports avec ma conjointe.
J'en suis carrément arrivé à ne plus lui faire l'amour, ni à la toucher et me laisser toucher. Je cachais même mon sexe en sa présence.

Elle en a énormément souffert, et m'a demandé si je n'étais pas un homosexuel refoulé. De mon côté, je savais que ce n'étais pas le cas et je soupçonnais plutôt ma porno-dépendance sans oser le lui avouer.

Après notre dernière rupture, je lui ai enfin avoué mon problème. J'avais déjà décidé de me sevrer et avais pris un 1er rdv chez un psychiatre.

Mais ce qui a été le plus décisif pour moi, c'était sa réaction après mon aveu:
elle m'a dit combien elle s'est sentie trahie, salie et humiliée et qu'entre nous c'était définitivement fini.
C'est seulement à ce moment là que j'ai réalisé la gravité de mon problème.

Par la suite, elle m'a dit avoir réfléchi à tout ça, que personne n'est parfait et qu'elle me donnait une 2e et dernière chance. Cela a encore renforcé ma motivation. Nous avons refait l'amour, et c'était magnifique comme au début, j'ai retrouvé tout mon désir pour elle.

Je sais que j'ai beaucoup de chance qu'elle soit parvenue à surmonter sa douleur et sa colère pour essayer de me comprendre et me pardonner.

La conclusion à ceci est qu'il est possible pour un dépendant de retrouver la lucidité, la réalité et une vie affective et sexuelle épanouie dans son couple, pour autant qu'il ait TOUT avoué à sa conjointe, et qu'il soit suivi par un professionnel.

Avec mon soutien, amicalement.
Bonjour Magalie

j'espère que mon expérience de dépendant puisse être utile.

J'ai réalisé bien trop tard le lien entre mon ma porno-dépendance et la dégradation de mes rapports avec ma conjointe.
J'en suis carrément arrivé à ne plus lui faire l'amour, ni à la toucher et me laisser toucher. Je cachais même mon sexe en sa présence.

Elle en a énormément souffert, et m'a demandé si je n'étais pas un homosexuel refoulé. De mon côté, je savais que ce n'étais pas le cas et je soupçonnais plutôt ma porno-dépendance sans oser le lui avouer.

Après notre dernière rupture, je lui ai enfin avoué mon problème. J'avais déjà décidé de me sevrer et avais pris un 1er rdv chez un psychiatre.

Mais ce qui a été le plus décisif pour moi, c'était sa réaction après mon aveu:
elle m'a dit combien elle s'est sentie trahie, salie et humiliée et qu'entre nous c'était définitivement fini.
C'est seulement à ce moment là que j'ai réalisé la gravité de mon problème.

Par la suite, elle m'a dit avoir réfléchi à tout ça, que personne n'est parfait et qu'elle me donnait une 2e et dernière chance. Cela a encore renforcé ma motivation. Nous avons refait l'amour, et c'était magnifique comme au début, j'ai retrouvé tout mon désir pour elle.

Je sais que j'ai beaucoup de chance qu'elle soit parvenue à surmonter sa douleur et sa colère pour essayer de me comprendre et me pardonner.

La conclusion à ceci est qu'il est possible pour un dépendant de retrouver la lucidité, la réalité et une vie affective et sexuelle épanouie dans son couple, pour autant qu'il ait TOUT avoué à sa conjointe, et qu'il soit suivi par un professionnel.

Avec mon soutien, amicalement.
Bonjour Magalie

j'espère que mon expérience de dépendant puisse être utile.

J'ai réalisé bien trop tard le lien entre mon ma porno-dépendance et la dégradation de mes rapports avec ma conjointe.
J'en suis carrément arrivé à ne plus lui faire l'amour, ni à la toucher et me laisser toucher. Je cachais même mon sexe en sa présence.

Elle en a énormément souffert, et m'a demandé si je n'étais pas un homosexuel refoulé. De mon côté, je savais que ce n'étais pas le cas et je soupçonnais plutôt ma porno-dépendance sans oser le lui avouer.

Après notre dernière rupture, je lui ai enfin avoué mon problème. J'avais déjà décidé de me sevrer et avais pris un 1er rdv chez un psychiatre.

Mais ce qui a été le plus décisif pour moi, c'était sa réaction après mon aveu:
elle m'a dit combien elle s'est sentie trahie, salie et humiliée et qu'entre nous c'était définitivement fini.
C'est seulement à ce moment là que j'ai réalisé la gravité de mon problème.

Par la suite, elle m'a dit avoir réfléchi à tout ça, que personne n'est parfait et qu'elle me donnait une 2e et dernière chance. Cela a encore renforcé ma motivation. Nous avons refait l'amour, et c'était magnifique comme au début, j'ai retrouvé tout mon désir pour elle.

Je sais que j'ai beaucoup de chance qu'elle soit parvenue à surmonter sa douleur et sa colère pour essayer de me comprendre et me pardonner.

La conclusion à ceci est qu'il est possible pour un dépendant de retrouver la lucidité, la réalité et une vie affective et sexuelle épanouie dans son couple, pour autant qu'il ait TOUT avoué à sa conjointe, et qu'il soit suivi par un professionnel.

Avec mon soutien, amicalement.
Merci pour ton message mahogany,
Moi aussi j'avais cru que mon chum était homosexuel au début de notre relation et qu'il voulait une blonde parce qu'il n'était pas prêt à sortir du placard. Ensuite, j'ai cru qu'il avait des problèmes sexuels qui entraînaient une perte de libido.

Tu es très encourageant, j'ai tellement espoir que tout soit normal. Il faut dire que mon chum est devenu porno dépendant avant d'avoir une blonde, alors il ne savait pas trop ce que c'était d'avoir du désir... Il commence à s'en sortir après 12 ans.

Magalie
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