Dépendance sexuelle

Version complète : un ptit vidage de sac
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Salut a toutes et a tous !!

Merci pour vos reponses et que cela continue car cela me fait avancer , et bien d'autres j'en suis sure et c'est important !! :love2:

Salut Sofi, j'ai bien lu et relu ce que tu ecrivais ainsi que ce qu'a ecris Nanouchka... Il me semble que ta situation est bien remplie de douleur et souffrance, que c difficile pour toi...Je te souhaite plein de courage Smile
Dans ce qu'ecrit Nanouchka je suis assez d'accord.
En effet, passer l'eponge (ou pas) n'est pas plus facile a decider qu'il sagisse d'une infidelité réelle ou virtuelle..
Mais je comprends ce que tu entends par le coté du réel: en face tu c que tu as une "concurrente" réelle et en chair et en os , si on peut dire..

"Une aventure réelle implique une decision radicale: pardonner ou ne pas pardonner."
Dans le cadre du virtuel, n'a t on pas la possibilité d'accompagner, et dans ce cas de pardonner... Apres c o cas par cas, il faut que l'autre accepte de se reconnaitre dependant et de faire quelque chose; je suis d'accord.
Mais la situation d'infidelité virtuelle, n'est peut etre alors pas toujours bloquée, de la meme facon que ds une infidelité réelle..

"Une infidelité réelle c'est un accident", je ne crois pas que ce soit toujours accidentelle de meme qu'une infidelité virtuelle peut etre au depart,comme dans le reel, accidentelle ou pas.

En ce qui concerne le controle parentale, je n'entends pas derriere qu'il y est une surveillance par la ou le compagnon. Mais je comprends tres bien ce que tu dit Bruno 59 est tres juste dans la capacité que doit developper le porno dependant a vivre dans un monde ou le porno existe..Donc..Je suis completement d'accord sur le principe de la liberté Smile

Je pensais au controle parentale, sans controle de compagne ou compagnon, en "empecheur d'alimentation en images" qui stimulent les fantasmes, les reves...etc pendant les periodes de sevrages.. ou qui limiterait l'apport en images x..
Les pensées du porno dependant sont tellement engluées dans cette consommation d'images...conscient comme inconscient..

A+ et A reflexions et questions Smile
Bon courage tout le monde !! :Hello:
Salut,

Moi je suis fortement dépendant.
Cette merde c'est une drogue dure. On n'a pas le choix, le but est LE SEVRAGE TOTAL.

Le problème c'est que je suis très souvent tenté, car à la maison + au boulot, j'ai un accès full à Internet.

Alors je me suis mis un contrôle parental. Mais je réussissais toujours à le contourner. un dépendant en manque, c'est très ingénieux.

Mais j'ai trouvé maintenant une technique qui m'empèche d'y retourner:
- contrôle parental OPTENET : the best.
- 2 licences : une sur mon PC de boulot, une chez moi
- j'ai contruit sur 3 mois un liste noire des sites X qu'OPTENET ne réussissait pas à masquer (blogs, images sharing, news, etc.)
- mot de passe administrateur OPTENET imprimé sur 1 feuille, donné à ma femme. Suffisament complexe pour ne pas m'en rappeler.

J'ai eu plusieurs crises de compulsion, à faire des recherches google pour voir des images, mais sans succès. C''est sûr, il y a souffrance. Mais au bout d'un moment, je me résigne et la douleur passe.

La désintoxication passe par là.
Mais Billbao, plutôt que de détourner les yeux tu ne préférerais pas regarder dans la direction que tu veux, tout en étant libre? Ce qui ne rend pas libre ce n’est pas le pouvoir que possèdent les images, c’est le pouvoir qu’on leur attribue ou qu'on s'imagine qu'elles ont. Et pourquoi on attribue un pouvoir aux images ? À cause de croyances. Les envies, les pulsions, les interprétations des images naissent de croyances. Je sais ça à l’air con mais ça ne l’est pas tant que ça, écoute :

Tu prends un soldat français de 1940 en lui mettant sous le nez la représentation d’un allemand en uniforme et il va tout de suite avoir la pulsion et l’envie de lui sauter à la gorge. Maintenant, imagine la même image ou représentation face à un homme du moyen âge par exemple. La réaction, la pulsion n’est pas la même. Pourquoi? Parce que l’un possède des croyances que l’autre n’a pas. Ce n’est pas l’image en soi qui à un pouvoir. (après ça on peut débattre que certaines croyances soient bonnes ou non c’est un autre problème).

Donc je reste persuadée qu’il ne faut pas avoir peur des images, que l’image ne renferme pas de pouvoir intrinsèque pas plus qu'elle ne représente de valeur absolue, c’est une valeur contingente ! C’est l’interprétation qu’on a d'une image à cause de nos croyances qui lui offre une prise plus où moins forte sur nous. Évidement le porno ça titille tout le monde et personne n'est de glace devant des corps nu et des gestes sexuels explicites mais il y a quand même des types que les films porno font plus ou moins rigoler, alors que d'autres sont tout de suite très troublés. Et je ne pense pas que ceux qui sont moins troublés aient une libido moins développée ou soient moins virils. Ils regardent les mêmes images mais simplement ils ne voient pas tout à fait la même chose...

A mon avis plus on s’inflige un contrôle parental ou une "protection"quelconque, plus on mystifie ces images pour renforcer un pouvoir qu’elles n’ont que dans nos têtes.

Puis on a tous des fantasmes, mais certains on peut être le malheur de les voir correspondre trop bien à ce qui est offert derrière un ou deux clics. C’est ça la malédiction, c’est pas la pornographie, c'est le fait que des images collent parfaitement à l'imaginaire de certains d'entre nous… (je dis "peut être" car je n’ai pas la prétention de savoir ce qui se passe dans la tête des autres, déjà la mienne c’est le foutoir…)


Mais à mon avis, on aura beau se mettre tous les contrôles parentaux de la galaxie pour se protéger de certaines images, cela ne guérira pas du conditionnement et on restera prisonnier dans nos têtes. C'est nos croyances qui nous enferment. Plutôt que de se fixer comme objectif de ne plus jamais voir une paire de fesses sur le web pourquoi ne pas se dire qu’on va tâcher plutôt de démystifier tout ça? se dire qu’on va faire de la pornographie ce qu’on veut plutôt que ce soit elle qui fasse ce qu’elle veut de nous? et de reprendre le pouvoir qu’on à donné aux images.
Bonjour,

j'abonde dans votre sens : la malédiction n'est pas de la pornographie, mais des démons (Lilith, Astarte, Déesse de la terre mère, Balaam,incubes, succubes...).
Le pornoique, qu'il le veuille ou non, qu'il le sache ou non, et d'autant plus qu'il l'ignore, couche non pas avec les "filles" mais avec des esprits malins. Et s'y abandonne, au risque de dégats spirituels certains, et le paie cash.

L'image (visuelle mais encore sensuelle,olfactive,auditive...) a le confort d'un support pour l'imagination (on - la chair -peut broder dessus)et le danger de faire écran à l'insensible, l'impalpable. Elle est mutique et mythique.

Déja Pascal posait que ce qui prend plaisir en nous est immatériel. Personne ne peut coucher avec une paire de seins, de cuisses, de fesses, à moins de vous le faire gober bien sûr. On couche avec l'âme, en ouvrant les vannes de son âme à l'âme de l'autre.

Je vais me remettre à mon sevrage.
Billbao et sofi, vous ne parlez pas de la même chose !
Bill, n'oublie pas que pour que ton sevrage "marche" sur le long terme, il faut qu'il devienne joyeux, sinon on retombe un peu sur l'histoire du renoncement vu par anthony de mello :
"Lorsqu'on veut renoncer à quelque chose, on lui reste attaché pour toujours. Tant que nous luttons contre une chose, nous lui donnons plein pouvoir sur nous-mêmes, autant de pouvoir que celui qu'on utilise pour lutter contre elle. Le seul moyen de s'en défaire n'est pas d'y renoncer mais de voir clairement cette chose. Si vous arrivez à connaitre sa valeur réelle, elle se détachera tout simplement d'elle-même. Mais si vous ne comprenez pas cela, si vous restez hypnotisé par cette chose au point de croire qu'il n'y a pas de bonheur sans elle, vous resterez son prisonnier (...) Ce que je veux dire c'est que vous devez "accueillir" vos démons car lorsque vous luttez contre eux vous leur donnez plein pouvoir sur vous-même. Si vous comprenez, autrement dit si vous vous réveillez, vous perdrez tout simplement le désir de ces choses"...
Il s'agit donc de cultiver d'autres projets que de s'exploser la biroute ou d'y renoncer. C'est en lâchant le morceau qu'on finit par l'emporter, formulation paradoxale qui recouvre une réalité qui ne l'est pas.

ceci dit il s'agit quand même de guérir d'une addiction très puissante, et donc bien de passer par un sevrage qui, même s’il n’est pas LA solution, est l’un des chemins les plus sûrs, tout du moins pour le moment ! donc tu parles de TA solution. Bill, tu parles du début, et Sofi du but. Des moyens, et elle de la fin.

Moi le contrôle parental, je ne suis pas chaud, ça me fait penser à cette scène de Sergio Leone :
"dis donc, t'as des bretelles, toi ?
-ouaipe...
-et une ceinture, en plus ?
-ouaipe et alors ?
-ben moi je ferais pas confiance à un mec qui n'a pas confiance dans son propre pantalon !"

le problème de l'attitude juste - la fuite du stimulus, l'abandon de l'excitation - a été traité maintes et maintes fois sur le forum d'orroz (et avec lui en direct live) de façon plus brillante que nous ici :roule:
si y'en a un qui retrouve les pages il peut nous la mettre en lien !
dis donc, marie-jean, tu devais pas disparaitre à jamais la semaine dernière pour la beauté du geste, toi ? t'es déjà prêt pour ton coming out ? t'as un mot d'excuse ? :lol:
allez fais pas cette tête-là, on dirait moi ! ;-)
Ha ben c'est super, merci John Warsen d'avoir su, dans mes propos amphigouriques trouver quelqu'un qui articule si bien en peu de mots ce que je tentais de dire :

"Lorsqu'on veut renoncer à quelque chose, on lui reste attaché pour toujours. Tant que nous luttons contre une chose, nous lui donnons plein pouvoir sur nous-mêmes, autant de pouvoir que celui qu'on utilise pour lutter contre elle. Le seul moyen de s'en défaire n'est pas d'y renoncer, mais de voir clairement cette chose."

et merci Mr anthony ! je savais par quoi lire en ce moment, ca tombe à pic, je vais allez me chercher un bouquin de ce Mr Mello :accord:
Merci Anthony de Mello, surtout ! et merci Gérard, mon parrain AA qui m'en avait suggéré la méditation.
c'est dans "l'éveil de la conscience" qu'il y a ce petit couplet, et je l'ai benné plusieurs fois sur le forum, avec toujours autant de succès. Nous sommes souvent de bon conseil, ici, même si nous ne sommes pas toujours en état de les appliquer :lol:
sinon, dans les lectures simples et bienfaisantes, tu as eckhart tolle qui est très chouette
http://www.chaouqi.net/index.php?2005/10...soumission
Bonjour,

Sale maladie certes. Qui nous pousse au désespoir, parfois.

Qui nous pousse aussi à puiser au delà, vers des ressources insoupçonnées.

Une chose : sa maladie, je me permets de le dire, n'enlève rien à tout ce qu'il t'apporte de bon.

Les feux de l'aube, les vois-tu? L'aurore sans déclin, ne la pressens-tu pas quelquefois?


Bien à vous.
Je ne crois pas non plus au contrôle parental, à moins que ce soit le dépendant lui-même qui en fasse la demande.

Après 11 ans de vie commune avec un dépendant, je commence à réaliser qu'ils ne s'en sortent que le jour où ils touchent eux-mêmes le fond de leur baril sans interférence du conjoint.

Chaque fois que j'essaie de contrôler quelque chose pour calmer mes peurs et mes angoisses, ça ne me vaut rien d'autre qu'une déviation de son ressentiment vers moi. C'est comme si le contrôle me faisait quitter le rôle d'épouse pour prendre celui de mère, du moins à ses yeux.

Ça fait déjà quelques années que je travaille le lâcher prise (pas facile ces deux petits mots-là :zen2: ). Je réalise que moins je m'en mêle, plus il progresse vers le sevrage. Parce que ne pouvant plus reporter son ressentiment sur moi, il est obligé de se faire face et c'est comme ça qu'il a touché son bas-fond à lui.

J'insiste sur "son bas-fond à lui", car peu importe à quel point grand a pu être le mien par moment, ça n'a jamais été suffisant pour mener à un vrai sevrage. Au contraire, ça le faisait compulser encore plus car ça le plongeait davantage dans la honte qu'il transformait en ressentiment envers moi.

Je crois même que c'est plutôt moi qui, dans ces moments-là, a touché mon bas-fond de codépendance. J'ai traversé une période plutôt suicidaire durant laquelle j'ai dû me trouver toute seule des raisons de m'accrocher. Si je lui parlais de mon désespoir, il m'accusait de manipulation. Si je vivais mon désespoir, et ce même si j'essayais de me cacher, il se mettait en colère ou encore il finissait par s'endormir avec indifférence. Il ne s'en rendait pas compte, mais en agissant ainsi, il exacerbait mes envies suicidaires. Je considère que ces bulles émotionnelles étaient un terrain très glissant et dangereux qui auraient pu m'être fatal. Je dis bulles émotionnelles, car bien souvent une fois la balloune dégonflée, je retrouvais le goût de vivre.

Mais bref, j'ai dû m'en sortir toute seule. Et j'ai compris que peu importe ce que je dis, fais, argumente, tente de contrôler... je ne peux pas le forcer à se sevrer. Tout ce que j'ai obtenu en essayant de m'en mêler, c'est de la dissimulation, du mensonge et des promesses d'ivrognes.

Mais quand je me concentre sur ma propre recouvrance, sur le rétablissement de mon propre univers émotionnel, je m'aperçois qu'il change. Pas au rythme que je voudrais, mais à son rythme à lui.

Actuellement, j'en suis encore au stade de l'espoir. Mais mon espoir commence à se faire de bonnes fondations. Car je le vois progresser. Je me vois également progresser. Même si les rechutes font encore partie du paysage, je ne suis plus en face du même homme qu'avant. Il gagne en mâturité, en profondeur intérieur. Son combat s'intensifie. Je sens que c'est le sien, qu'il le mène parce qu'il l'a décidé. J'ai bon espoir d'en voir un jour la fin.

En attendant, je tente de rester zen :zen2: et je continue de travailler sur moi-même.

Bon courage à vous toutes! Je ne viens pas souvent, mais ce soir, ça me tentait de vous écrire un petit brin... okay un gros brin. :roule:
Bonsoir ou bonjour Smile

Eh bien je reviens pour vider mon sac et poser d questions, de doutes...

Mon compagnon porno dependant depuis longtemps ient sur ce site et est en sevrage. A ce jour son sevrage se termine sur une rechute aux environs de 1 fois par mois.
Comme a chaque fois qu'il me l'annonce je prends un coup et me sens toujours trahie, trompée, dégoutée... etc

A la suite d'une discussion, je lui ai proposé de mettredes filtres qu'il n'avait pas mis en place a ce jour je ne sais pas s'il les a mis en place.
Et depuis un temps on se demandait s'il on devait couper court a nos relations sexuelles. Car il pense me salir lors de nos relations, et quelques fois je me pose des questions, si je suis un fantasme réel ou si j'existe en tant que moi et non bimbo porno.

Au fil de la conversation il me faisait mal et peur par ses doutes, des vides par rapport a notre avenir, a des envies vides egalement. Ces carts sont brouillées par cette merde et il ne sait plus trop.
Il est en colere contre lui meme...
Nous ne vivons pas sous le meme toit et nous voyons en moyenne 1 fois toutes les 2 ou 3semaines en moyenne.
Nous avons decidé donc de couper court aux relations sexuelles. Je me dis quand reprendrons nous ?, est ce que ca va encore durer longtemps ? est ce que ce sevragene va pas enfin l'emporter... J'ai peur de moi a long terme est ce que je serais forte asez longtemps ? Ne pas craquer !

Il vient d'avoir un accident avant hier en rando, assez violent puisqu'il s'est cassé la clavicule, ouvert la tete, fracturé le poignet et une entorse a la cheville. Tout cela du coté gauche.Il est droitier.
Je reste profondement bouleversée tellement j'ai eu peur de le perdre. :cry: parce que je l'Aime.
Il va rentrer chez ses parents, et va etre seul toute la journée pendant toute sa longue convalescence.

Ce qui m'effraie, c'est cette solitude de presque H24 qui je le sais, tente le dependant en sevrage.
Il ne sera pas au boulot pour plus "facilement" se retenir. Il doit utiliser son ordi pour bosser et je crains que la rechute se précipite; il s'est ecoulé 2 semaines depuis la derniere rechute.

Je crois que ma seule solution c attendre que la sentence tombe ou ne tombe pas, car a chaque fois qu'il rechute il me le dit.

Mais voilà ce que j'avais envie de partager ce qui me trottait et me fait mal par moment.
:-(


On y croit mais c dur en ce moment...
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