09-06-2007, 21:35
Hello toutes et tous...
Bien que je n'aie finalement jamais sacrifié au rituel de la présentation, je vais la faire courte (en tous cas tâcher) =
Mon mari est dépendant depuis des années. Aux films téléchargés, et chats via MSN.
Je l'ai surpris une première fois en septembre 2006. C'est à cette époque que j'ai découvert le site d'Orroz. Je lui avais fait partager ma découverte (et mon soulagement de l'époque de pouvoir le comprendre), il avait eu l'air impressionné... et a finalement rechuté assez vite, sans me le dire.
Quand je m'en suis rendue compte en mars, énorme déception : je ne jugeais pas sa dépendance ni sa rechute, mais son manque de confiance : il me mentait depuis des mois, quand je lui demandais si ça allait, si ça n'était pas trop dur.
La crise de couple qui a suivi a été de courte durée : malgré tout, je l'aime, et je continue de penser qu'il est surtout une victime. Il a compris que ce qui me posait souci était ce manque de confiance, mais aussi que ses chats avec des inconnues me rendaient malade.
Il a commandé les bouquins suggérés sur Orroz, a pris rendez-vous avec un psy qu'il voit depuis plus de deux mois à raison d'une séance tous les quinze jours.
Il a commencé à écrire sur ce site, quelques fois.
Et puis... il a arrêté d'y écrire. Il a survolé les bouquins et décidé qu'ils n'étaient pas pour lui. Mais jusqu'à présent il tenait bon sur le fait que tout ceci posait problème. Il a eu UNE rechute (à ma connaissance en tous cas).
Je n'ai aucun moyen de savoir s'il est allé au-delà. Oui j'ai la main sur son ordinateur. Mais sur sa session principale uniquement, il en a plusieurs rien que sur son portable, plus plusieurs autres ordinateurs en activité et connectés à internet : et comment lui en vouloir, c'est son métier. Et même s'il se sert bien de son ordinateur, je n'ai pas les connaissances nécessaires pour contourner toutes ses astuces.
La confiance n'était pas totalement revenue, mais disons que mes doutes ne m'empêchaient pas de dormir au quotidien. On en parlait à l'occasion, et j'esssayais de faire des parallèles avec mon propre travail psy sur mon rapport à la nourriture, arrivant à la conclusion que ce serait quand même bien qu'il n'ait pas à fuir au quotidien les nombreuses sollicitations : images suggestives dans les magazines (féminins inclus...), la télévision, et même les spams ou autres pubs sur des sites pas spécialement axés pornos.
Mais jamais au grand jamais je n'ai envisagé qu'il recommence à regarder des pornos : comment est-ce encore envisageable quand :
- on connaît l'envers du décor; on s'est un peu renseignés sur la réalité des raisons qui ont conduit des personnes à faire ce métier, sur les conditions de tout ça...
- on SAIT que c'est ce qui l'a amené à cette dépendance, et cette envie de toujours plus loin ?
Il m'a toujours paru évident qu'il ne devait en aucun cas regarder à nouveau un porno, tout comme je m'interdis à vie de retoucher à une cigarette. Je n'évite pas les lieux fréquentés par les fumeurs, je supporte d'en voir et d'en sentir, et à ce titre je pense qu'il serait plus naturel pour lui de ne pas avoir à vie de conduites d'évitement de tout "risque", pensant qu'il est plus naturel à terme (mais dans combien de temps ?) d'affronter ces sollicitations permanentes plutôt que de les éviter (et, partant, de cristalliser dessus). Mais je parle bien de "supporter" les images suggestives vues par hasard, pas de provoquer le visionnage d'un porno.
Et puis hier, il est revenu de sa séance chez le psy. On n'a pas eu trop le temps d'en parler puisqu'il m'en touche un mot à l'entracte d'un spectacle :roule: mais son psy, manifestement, dédramatise totalement le fait de regarder des pornos. Et vous auriez dû voir comme ça l'arrange, l'étincelle dans son regard... il est dé-cul-pa-bi-li-sé.
Bon, moi j'avoue, je suis devenue dingue, j'ai dit des choses :roule: mais voilà, je sens bien que recommencer ça, c'est dans quelques mois (semaines ?), télécharger un nouveau MSN, aller sur des sites de chat, ou de rencontres... c'est tellement facile, ça prend tellement peu de temps...
Bref je suis paumée, en colère, triste... Je commence à croire qu'on ne guérit PAS de ça.
Bien que je n'aie finalement jamais sacrifié au rituel de la présentation, je vais la faire courte (en tous cas tâcher) =
Mon mari est dépendant depuis des années. Aux films téléchargés, et chats via MSN.
Je l'ai surpris une première fois en septembre 2006. C'est à cette époque que j'ai découvert le site d'Orroz. Je lui avais fait partager ma découverte (et mon soulagement de l'époque de pouvoir le comprendre), il avait eu l'air impressionné... et a finalement rechuté assez vite, sans me le dire.
Quand je m'en suis rendue compte en mars, énorme déception : je ne jugeais pas sa dépendance ni sa rechute, mais son manque de confiance : il me mentait depuis des mois, quand je lui demandais si ça allait, si ça n'était pas trop dur.
La crise de couple qui a suivi a été de courte durée : malgré tout, je l'aime, et je continue de penser qu'il est surtout une victime. Il a compris que ce qui me posait souci était ce manque de confiance, mais aussi que ses chats avec des inconnues me rendaient malade.
Il a commandé les bouquins suggérés sur Orroz, a pris rendez-vous avec un psy qu'il voit depuis plus de deux mois à raison d'une séance tous les quinze jours.
Il a commencé à écrire sur ce site, quelques fois.
Et puis... il a arrêté d'y écrire. Il a survolé les bouquins et décidé qu'ils n'étaient pas pour lui. Mais jusqu'à présent il tenait bon sur le fait que tout ceci posait problème. Il a eu UNE rechute (à ma connaissance en tous cas).
Je n'ai aucun moyen de savoir s'il est allé au-delà. Oui j'ai la main sur son ordinateur. Mais sur sa session principale uniquement, il en a plusieurs rien que sur son portable, plus plusieurs autres ordinateurs en activité et connectés à internet : et comment lui en vouloir, c'est son métier. Et même s'il se sert bien de son ordinateur, je n'ai pas les connaissances nécessaires pour contourner toutes ses astuces.
La confiance n'était pas totalement revenue, mais disons que mes doutes ne m'empêchaient pas de dormir au quotidien. On en parlait à l'occasion, et j'esssayais de faire des parallèles avec mon propre travail psy sur mon rapport à la nourriture, arrivant à la conclusion que ce serait quand même bien qu'il n'ait pas à fuir au quotidien les nombreuses sollicitations : images suggestives dans les magazines (féminins inclus...), la télévision, et même les spams ou autres pubs sur des sites pas spécialement axés pornos.
Mais jamais au grand jamais je n'ai envisagé qu'il recommence à regarder des pornos : comment est-ce encore envisageable quand :
- on connaît l'envers du décor; on s'est un peu renseignés sur la réalité des raisons qui ont conduit des personnes à faire ce métier, sur les conditions de tout ça...
- on SAIT que c'est ce qui l'a amené à cette dépendance, et cette envie de toujours plus loin ?
Il m'a toujours paru évident qu'il ne devait en aucun cas regarder à nouveau un porno, tout comme je m'interdis à vie de retoucher à une cigarette. Je n'évite pas les lieux fréquentés par les fumeurs, je supporte d'en voir et d'en sentir, et à ce titre je pense qu'il serait plus naturel pour lui de ne pas avoir à vie de conduites d'évitement de tout "risque", pensant qu'il est plus naturel à terme (mais dans combien de temps ?) d'affronter ces sollicitations permanentes plutôt que de les éviter (et, partant, de cristalliser dessus). Mais je parle bien de "supporter" les images suggestives vues par hasard, pas de provoquer le visionnage d'un porno.
Et puis hier, il est revenu de sa séance chez le psy. On n'a pas eu trop le temps d'en parler puisqu'il m'en touche un mot à l'entracte d'un spectacle :roule: mais son psy, manifestement, dédramatise totalement le fait de regarder des pornos. Et vous auriez dû voir comme ça l'arrange, l'étincelle dans son regard... il est dé-cul-pa-bi-li-sé.
Bon, moi j'avoue, je suis devenue dingue, j'ai dit des choses :roule: mais voilà, je sens bien que recommencer ça, c'est dans quelques mois (semaines ?), télécharger un nouveau MSN, aller sur des sites de chat, ou de rencontres... c'est tellement facile, ça prend tellement peu de temps...
Bref je suis paumée, en colère, triste... Je commence à croire qu'on ne guérit PAS de ça.