Bonjour,
Je ne suis pas venue depuis longtemps ici. L'année dernière, j'avais découvert que mon chum avait une dépendance à la porno sur le net, depuis le problème est supposé être rêglé (je dis supposé, car je n'ai aucun moyen réel de vérifier, du moins puis-je attester qu'il n'en consomme plus lorsque j'y suis et que s'il y va encore, il est plus prudent).
Je travail présentement à l'écriture d'un court texte qui sera peut-être lu lors du prochain jour de la femme et je souhaite traité des effets perverts que la pornographie peut avoir sur la femme dont le conjoint en est un consommateur régulier (effet sur la sexualité, l'estime de soi, le rapport au corps, etc). Je souhaite en parler, car je trouve qu'il est encore extrêmement tabou de dire que l'on est affectée par la porno, alors que dans la société actuelle, elle est glorifiée et omniprésente à travers l'esthétisme de la pub, la chanson, etc.
J'aimerais savoir quels effets les habitudes de votre conjoint ont eu sur votre rapport à votre féminité (dans tous ces aspects), car je ne peux parler que de ma propre expérience et j'aimerais étoffer mon sujet. Je dois soumettre mon texte pour le 1er juin, mais si l'inspiration (et le courage) me vient, peut-être essairais-je d'en faire un projet de plus grande envergure.
Merci à toutes!
Zedy
salut toi
interessant sujet que celui du cause à effet...tu ne parles pas de ce que toi tu as ressenti, mais finalement après avoir lus pas mal de témoignange sur ce site, je crois qu'on passe toute par les mêmes phases de comparaison d'abord
hé oui! elles sont toutes belles, bien gonflées là ou il faut, elles sont partout, dans n'importe quel film, pub comme tu dis, magazine, elles les font plus que rêver, nos 'zomm' puisqu'ils sont complètement accro de leur apparences,au point de nous oublier! si dociles!!!si pulpeuses! qui suis je moi mamzel' de la rue,même si nos rapports sexuels sont absolument sublimes, mes premiers sentiments étaient de me sentir inférieure, moche, pas assez comme il aurait aimé!physiquement, d'abord et puis dans ma façon de vivre ma sexualité,...peut-être que je ne le satisfaisais pas assez...manque d'inventivité? :-?
alors j'ai tenté de ma faire plus jolie,...avec un regard un peu fumasse sur ces femmes qui sont si désirables en somme
je n'arrivais presua plus à manger, je fumais comme une ribambelle de pompiers!!! :mur:
mais je me suis aussi rendue compte à quel point je pouvais être plongée dans un univers fait uniquement d'apparences, et combien je pouvais être dépendante du regard des autres et de mon bien-aimé, et me sentir dévalorisée, par ce qui est finalement son problème!
suite demain;... :-*
merci pour ta réponse, tu as raison, en fait on doit réagir toute un peu de la même façon...
Imagine, moi, j'ai travaillé comme photographe dans le domaine de la mode: je sais très bien que rien n'ai vraiment naturelle, que les filles sont super retouchées, je connais l'effet d'un bon éclairage et d'une bonne maquilleuse... et pourtant j'ai fait comme toi, je mangeais plus, j'étais obsédé par mon corps!
Mais maintenant, j'ai décidé que si moi je me sentais bien dans ma peau c'est tout ce qui comptait, peu importe ce que les autres en pense... c'est pas toujours facile avec toutes ces images qui sont partout, mais j'essais de me rappeler qu'adhérer à ces modèles c'est aussi les approuver...
bonne chance
Salut Zedy!
Le rapport que j'avais avec la femme que j'étais a été détruit!
J'avais confiance en mon pouvoir de séduction. Je savais me mettre en valeur, me sentir belle et me trouver désirable. Je pouvais me regarder dans le miroir et faire fit de ce que le temps et les grossesses avaient déposé sur mon corps, sur ma peau. Je les trouvais beaux, les signes du temps. Qu'est-ce que quelques vergetures sur le ventre quand celui-ci m'a permis de donner la vie?
Je laissais libre cour à ma sensualité, à la spontanéité, à cette liberté de pouvoir me donner à l'homme que j'aime, sans douter du plaisir que je pouvais lui apporter.
Je pouvais feuilleter journaux et revues, écouter la télé, sortir pour aller danser, me promener sur le trottoir et "REGARDER". Regarder en souriant. Regarder en appréciant. Regarder sans me sentir dévalorisée à chaque instant.
Aujourd'hui, je ne me vois plus. Je ne me vois plus parce que je n'ose plus me regarder. Je n'ose Pas me regarder car je ne vois plus que mes défauts. Mes outils de séduction me semble très désuets maintenant, parce ce qu'ils ne sont pas aussi parfait que les milliers d'images qu'il a dans sa tête. Je ne me sens pas belle car le regard qu'il pose sur moi est teinté de comparaison et animé de ce qu'il voudrait y voir. Il m'arrive d'y voir de la déception mais je ne sais plus si c'est dans ses yeux ou dans les miens. Je ne me trouve plus désirable car il refuse très souvent mes avances. Quand nous fesons l'amour, il ne me déshabille pas. Est-ce parce qu'il ne veut pas me voir ou est-ce parce que, comme dans la porno, tout ce dont l'homme a besoin c'est d'une cavité, qu'elle soit 6 pouces sous le nombril ou 6 pouces au-dessus du cou???
Je vis maintenant avec une spontanéité dirigée. Dirigée pas ses envies et ses désirs à lui. Et ses envies et désirs ont une journée précise: le samedi. Et pas à n'importe quel moment, non, seulement pendant son érection "spontannée" du matin! En une fraction de seconde, je dois retrouver ma spontanéité, ma sensualité, je dois le désirer et même si ses mains et sa bouche ne me caresse pas, je dois me sentir désirée, je dois apprécier et presque remercier!
Comment je me sens aujourd'hui? "COUPABLE". Comme toutes les femmes qui ont à porter le statut de "femme". Depuis la nuit des temps, la femme porte sur ses épaules le lourd poid de la culpabilité. Et ne vous en déplaise, chers hommes, c'est vous qui l'y avez déposé.
Qui nous a raconté l'histoire d'Adam et Ève? Qui nous a dit que c'est Ève qui a croqué le fruit défendu? Qui a décrété que par ce geste elle devait enfanter dans la douleur? Et où était le "Saint-Esprit" tout au long de la grossesse de la Vierge-Marie? Avait-il seulement idée de ce qu'elle a dû endurer de tous ces racontards et de tous ces jugements? Heureusement, elle a donné la vie à un Saint "Homme"! Marie-Madeleine se fesait lapider dans les rues, mais tous ces hommes infidèles qui profitaient d'elle n'ont recu aucune pierre. Qui, du haut de sa chaire, martelait le cerveau de toutes ces femmes avecc le devoir conjugal?
Qui profite de toute cette industrie qu'est la pornographie? Qui est à la tête de tous ces magazines dénués d'humanité? Qui a eu l'idée de prendre des âmes meurtries pour en faire des animaux de cirque(Pet,Bunny,Vache, Chienne,Poule...toute la basse-cour)? Qui se laisse manipuler par toutes ces faussetés?
Et malgré tout ça, Qui, messieurs, est à vos côtés, pour vous appuyer, vous supporter et vous aimer?
Depuis la nuit des temps, tout plein de "grands hommes" ont été vénérés, mit sur des piédestals. Mais si vous regardez bien sous leurs pieds, vous y verrez des "ÉPAULES DE FEMMES"!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Labardo! :love2:
À vous lire, je me rends compte que mes propres réactions sont les réactions de toutes...
Mon texte avance, mais s'il est présenté, ça ne doit pas dépasser les 6 minutes. C'est trop court, il y a tellement à dire...
J'avoue que j'ignore si je le soumettrai, j'ai peur de rallumer les problèmes avec mon chum.
Mais ça me fait du bien de l'écrire, même si cela ravive de mauvais souvenirs.
Peut-être un encouragement... depuis que mon chum a cessé (j'ai encore des doutes, mais disons qu'il l'a fait) de consommer de la porn (du moins à outrance), son regard sur les femmes a changé: il me montre des filles super mince en me faisant remarquer combien leur corps rachitique est laid, il découvre la beauté dans l'étincelle qui allume certaines femmes, même lorsqu'elles sont loins d'être des canons.
Quand je travaillais comme photographe, les femmes parfaites ne m'intéressaient pas. Je détestait les mannequins. J'ai toujours préféré une femme avec des défauts, mais une personnalité qui la rendait lumineuse. C'est pas évident avec tout ces modèles surréels de beauté et de jeunesse qui sont partout, mais pour avoir passé par le dégoût complet de moi-même, jusqu'à une acceptation (qui parfois flanche, je l'avoue) de mon corps dans ce qu'il a de particulier, je peux jurer qu'on y arrive. Toutes ces salopes sur les sites, ce ne sont que des cons et des seins, les gars ne remarquent même pas leur tête. Nous sommes tellement plus que cela.
Bonne chance et merci!
Je ne pense pas qu'ils détaillent lorsqu'ils regardent par coups et acoups de clics.L'excitation est venue cangréner leur cerveau avant, et les détails ne les alerte pas, un ensemble, oui, les vêtements etc...l'impression qu'elle sera juste pour eux en quelques secondes.(poses illicites, dialogues chauds, et encore et encore)
Je sais çà nous parait insensé, à nous, voyant l'amour autrement, avec la tendresse qui nous manque, comme le décrit si bien Labardo.(je sais aussi ce que çà fait que de n'être pas "touchée", l'acte pour lui et rien que pour lui)
Et en te lisant, je pense à la chanson de Pagny,
et un jour une femme
dont le regard vous touche...etc,
vous porte sur ses épaules, comme elle porte le monde.
Trsè beau ce texte, et tellement vrai.Il repose sur nous ce sacré monde, faisant les enfant, enfin les portant, et cela se voit chez certaines, par les marques laisées.
On a l'amertume de tant de souffrance passée, endurée, mais j'aimerai bien vous dire, que certe , çà ne passe pas comme çà, tout seul, mais qu'il faut vous trouver d'autres points positifs, qu'il faut arriver à vous aimer.
çà me fait mal de lire que, certaines ont du mal à s'accepter, c'est vrai que tout çà y est pour quelque chose, les blessures restent.
Scorpionne je te dirais juste, pense à toi, comment toi tu t'aimes, pas comme lui aimerait que tu sois(d'ailleurs pas comme l'autre....non tu es toi)
Je suis passée aussi par les périodes ou je ne mangeais plus, même pas pour perdre du poids, mais parceque je ne pouvais plus rien avaler.
Les déprimes, les cachets, les , je ne sais même plus qui je suis.
Mais il y a d'autres personnes qui m'aiment, et pas comme j'étais devenue, à travers lui, pour essayer de lui plaire à lui, j'en crevais.
QUand on va voir le fond, on a les pieds bien près du sol, et il peut servir, servir à rebondir, servir à s'aimer à nouveau, différemment ou comme avant.
Certes les blessures sont là, comme les marques du temps, mais certaines seront un atout de plus, une sorte de bouclier pour que çà n'arrive plus jamais.
J'aimerai juste vous dire, reprennez confiance en vous n en l'autre , on ne peut pas totalement, quoiqu'il arrive, mais en vous, vous seules vous connaissez, regardez vous à travers des autres regards, des inconnus, ceux qui font chaud au coeur, qui vous rappellent que vous existez, que vous êtres belles, pas besoin d'artifices pour être jolie, vous pouvez dégager du charme, de l'amour, de la joie.
çà vous revoie juste :
je suis vivante, j'existe, et je peux m'aimer.
:love2: :love2: